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      Législatives 2022: Stanislas Guérini soutient Jérôme Peyrat, candidat LREM, condamné pour violences conjugales

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 18 May, 2022 - 09:14 · 4 minutes

    Stanislas Guérini a défendu ce mercredi 18 mai l'investture LREM de Jérôme Peyrat, comdamné pour violences contre son ex-femme Stanislas Guérini a défendu ce mercredi 18 mai l'investture LREM de Jérôme Peyrat, comdamné pour violences contre son ex-femme

    POLITIQUE - Défendre le condamné, telle était la mission de Stanislas Guérini ce mercredi 18 mai. Le premier marcheur a soutenu l’investiture, par LREM , de Jérôme Peyrat , condamné pour violences contre son ex-compagne, dans la 4e circonscription de Dordogne.

    “Si j’avais la conviction –ou même le soupçon– qu’on ait affaire à quelqu’un qui puisse être violent et coupable de violences sur les femmes, jamais je n’aurais accepté cette investiture”, déclare le délégué général d’En Marche sur franceinfo, à propos de Jérôme Peyrat. “C’est un honnête homme. Je ne le crois pas capable de violence sur les femmes”, répète-t-il sans sourciller, quelques minutes plus tard.

    Mise à jour: depuis la publication de notre article, Jérôme Peyrat a annoncé retirer sa candidature aux législatives .

    Stanislas Guérini assure avoir “pris son temps pour savoir si on pouvait avoir affaire à quelqu’un capable de violences volontaires. Je crois et je suis même infiniment convaincu que ce n’est pas le cas.”

    La justice n’est pas du même avis. Jérôme Peyrat, ancien conseiller de l’Élysée, a été condamné en septembre 2020 à une amende de 3000 euros avec sursis dans une affaire de violence envers une ex-compagne. Selon France Bleu, cette femme avait pour sa part été condamnée à des amendes de 500 et 800 euros pour des appels et SMS malveillants à Jérôme Peyrat et des proches.

    Dans ce contexte, comment justifier le soutien des cadres du parti présidentiel, alors qu’Emmanuel Macron a fait de l’égalité hommes-femmes la grande cause de ses deux quinquennats? Sans compter que cette investiture se fait aux dépens de la députée macroniste sortante Jacqueline Dubois.

    “Je suis conscient du caractère symbolique et, par mes propos, je ne veux jamais donner l’impression qu’on pourrait empêcher la libération de la parole des femmes” ou “la minimiser”, a déclaré à plusieurs reprises Stanislas Guérini sur franceinfo.

    Affaire “complexe” et pas d’inélégbilité: les arguments LREM

    Le chef d’En Marche a malgré tout trouvé trois arguments pour justifier l’investiture de Peyrat. D’une part, la “complexité” de l’affaire, où les deux parties ont été condamnées. Puis, la condamnation en elle-même, où l’inégibilité n’a pas été prononcée. Enfin, la réélection de Jérôme Peyrat lors des municipales de mars 2020, preuve – selon lui – de la confiance que lui accord les électeurs. Le délégué général d’En Marche oublie cependant qu’au moment de ces élections locales, Jérôme Peyrat n’avait pas encore été condamné.

    “Il se soumettra au jugement des Français, le seul qui vaille à travers une élection”, maintient Stanislas Guérini.

    Auprès de l’AFP le 17 mai, Jérôme Peyrat a dit ne “pas penser” que cette affaire “mérit[ait] des amalgames et des généralisations”. ”Ça ne sert pas la cause, qui est de lutter contre les violences faites aux femmes.” “Le sursis, ça veut dire quelque chose. J’ai considéré que je ne devais pas faire appel et qu’il n’était pas impossible de continuer une vie publique”, poursuit l’ex-directeur général de l’UMP et actuel maire de La Roque-Gageac (Dordogne).

    La défense hasardeuse de la majorité a immédiatement provoqué l’indignation des auditeurs et des personnalités engagées pour la lutte contre les violences conjugales. “14 jours d’ITT, alors ferme-la, merci”, a taclé Valérie Damidot, en référence à l’arrêt de travail prescrit à l’ex-compagne de Jérôme Peyrat.

    Même au sein de la majorité, l’affaire crispe. Soutiens de Jacqueline Dubois, des militants locaux LREM ont diffusé, dimanche 15 mai, un communiqué de protestation. “Un candidat peut-il donner envie aux citoyennes de s’impliquer alors qu’il prend la place de la première femme élue députée de notre circonscription ? (...) Enfin, pourra-t-il défendre la grande cause du quinquennat, justement celle des femmes ?”, écrivent-ils.

    Le cas Peyrat n’est pas une exception dans les candidatures LREM . Plusieurs autres investis sont empêtrés dans des situations pudiquement considérées comme “délicates”: mises en examen, harcèlement moral... Ce qui ne gêne pas en interne, comme le montre notre vidéo ci-dessous.

    À voir également sur Le HuffPost: À Besançon, le boulanger Stéphane Ravacley en campagne pour les législatives

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      Le témoignage attendu d'Amber Heard face à Johnny Depp

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 4 May, 2022 - 21:06 · 3 minutes

    Amber Heard, ici témoignant dans un tribunal de Fairfax, en Virginie, le 4 mai 2022. Amber Heard, ici témoignant dans un tribunal de Fairfax, en Virginie, le 4 mai 2022.

    ÉTATS-UNIS - L’actrice américaine Amber Heard a témoigné ce mercredi 4 mai au procès en diffamation intenté par son ex-époux Johnny Depp , en affirmant que c’était “la chose la plus douloureuse et difficile” qu’elle ait à subir.

    “Je peine à trouver les mots pour décrire comme c’est douloureux, horrible pour moi d’être assise ici et de tout revivre”, a-t-elle expliqué au début de sa prise de parole.

    “C’est la chose la plus douloureuse et difficile que j’ai eu à vivre”, a ajouté l’actrice, vêtue d’un costume trois pièces sombre et chemise bleu rayée de blanc et qui portait un maquillage léger.

    Elle a évoqué les précédents témoins “certains que je connais, d’autres non, mon ex-mari avec qui j’ai partagé ma vie, parler de notre vie”.

    Son témoignage était très attendu au 14e jour de ce procès ultra-médiatisé au tribunal de Fairfax, à proximité de la capitale américaine, retransmis en direct à la télévision et sur les réseaux sociaux.

    Âgé de 58 ans, Johnny Depp affirme que son ex-femme a ruiné sa réputation et sa carrière après avoir écrit en décembre 2018 un éditorial dans le Washington Post , dans lequel elle affirmait avoir été victime de violences conjugales en 2016, sans toutefois citer son ancien mari.

    Il réclame 50 millions de dollars de dommages-intérêts, qui correspondent aux revenus qu’il aurait engrangés de ses rôles s’il n’avait pas été écarté des studios de cinéma.

    L’actrice de 36 ans, qui a joué dans les grosses productions hollywoodiennes Justice League et Aquaman , a contre-attaqué et réclame 100 millions de dollars.

    “Crises de panique”

    Elle affirme avoir subi “des violences physiques et des agressions” depuis leur première rencontre en 2009 et pendant leur mariage tumultueux qui n’a duré que deux ans, de 2015 à 2017.

    Amber Heard souffre d’un syndrome de stress post-traumatique résultant des “violences intimes” infligées par Johnny Depp, avait affirmé mercredi matin une experte en psychologie qui a eu plusieurs entretiens avec l’actrice.

    Ces symptômes constatés lorsqu’elle filmait Aquaman 2 en 2021 “interféraient avec sa capacité” à jouer dans le long-métrage, a expliqué mercredi Dawn Hughes, une psychologue clinicienne et médico-légale recrutée par l’équipe de défenseurs de la comédienne.

    “Elle doit continuer à travailler même si elle a des crises de panique, des souvenirs gênants du traumatisme, des palpitations, des mains moites quand elle y pense”, a-t-elle raconté.

    L’acteur, qui a témoigné pendant quatre jours fin avril, nie avoir jamais levé la main sur Amber Heard , assurant que c’était elle qui était violente. Il a admis une consommation importante de drogues et d’ alcool qu’il affirmait contrôler la plupart du temps.

    Signe de la toxicité de leur mariage, il a notamment expliqué qu’ils avaient, chacun de leur côté, pris l’habitude d’enregistrer leurs altercations, dont de nombreux enregistrements ont été diffusés depuis le début du procès.

    En 2016, elle avait poursuivi son mari en justice pour violences conjugales avant d’abandonner ces charges lors de la procédure de divorce.

    En avril 2018, le tabloïd britannique The Sun avait accusé Johnny Depp d’être “un mari violent”. L’acteur avait poursuivi le journal et perdu deux ans plus tard à l’issue d’un procès qui avait exposé au grand jour ses abus de drogues et d’alcool.

    À voir également sur Le HuffPost : Les dessins de Johnny Depp à son procès ne sont pas passés inaperçus