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Le chanteur belge Arno est mort à 72 ans
news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 23 April - 15:55 · 3 minutes

MUSIQUE - “Moi je fais des disques pour partir en tournée”, répétait sans arrêt l’artiste, à qui voulait l’entendre. Diagnostiqué d’un cancer du pancréas fin 2019 , Arno Hintjens, plus connu sous le pseudonyme “ Arno ” est décédé des suites de sa maladie, indique le journal belge Le Soir .
Interprète de tubes comme “Les filles du bord de mer”, “Les yeux de ma mère” ou encore “Oh la la la”, le chanteur de rock avait arrêté de suivre le traitement contre son cancer depuis le début de l’année 2022.
“Il va nous manquer à tous, à sa famille, à ses amis et à ses musiciens. Il sera toujours avec nous grâce à la musique qui l’a maintenu en vie jusqu’à la fin”, a déclaré son manager Filip De Groote dans un communiqué.
Selon le média belge VRT , celui que l’on surnommait parfois le “Tom Waits belge” travaillait sur un nouvel album, qui sortira donc à titre posthume. Il se produisait encore en février et avait même partagé la scène de l’Ancienne Belgique avec Stromae pour le morceau “Putain, Putain”, dont le refrain avait été transformé pour l’occasion en “Putain, putain, c’est vachement bien d’être européen”.
“J’ai entendu ‘Putain putain’, trop bien écrite, et j’en ai fait un remix. Je lui ai demandé s’il pouvait venir la chanter avec moi aux Trans Musicales de Rennes (ouest de la France), pour mes premiers concerts en 2010”, expliquait le chanteur belge de 37 ans en mars à l’AFP. “Il est venu, alors que c’est une légende, qu’il n’avait rien à gagner, alors que moi j’étais le mec d’un seul tube”.
Figure emblématique de la ville de Bruxelles
“J’ai eu une vie merveilleuse, j’ai voyagé partout dans le monde grâce à la musique, j’ai joui de la vie. Je prends ce bonheur avec moi. Merci la vie ! Mais maintenant, dans mon état… Aujourd’hui prime”, confiait-il dans sa dernière interview à un média français en mars sur France Inter .
Au cours de sa carrière musicale aux inspirations blues et rock, Arno a sorti 13 albums entre 1986 et 2019, chantant tantôt en anglais, en français ou en flamand, mais il était avant tout un amoureux de la scène, d’où la présence dans sa discographie de plusieurs albums live comme “Live in Brussels” ou “En concert (à la française)”.
Il était aussi connu pour sa voix cassée mâtinée d’un accent flamand, sa chevelure en bataille et ses nombreux excès, faisant de lui une figure incontournable de la scène musicale belge. Personnage emblématique de la ville de Bruxelles, où il avait élu domicile depuis les années 80, Arno a été salué par l’actuel Bourgmestre de la capitale belge qui lui a rendu hommage sur Twitter.
Arno, citoyen d’honneur de la @VilleBruxelles s’en est allé. Nous ne verrons plus sa silhouette dans le quartier Sainte-Catherine. Putain putain, il nous manque déjà…
— Philippe Close (@PhilippeClose) April 23, 2022
Né le 21 mai 1949 à Ostende, ville côtière flamande à laquelle il est resté très attaché et qu’il évoque dans ses chansons, Arno avait débuté sa carrière au sein du groupe rock TC Matic dans les années 80, avec notamment la chanson “Putain, putain”, avant d’enchaîner sur une carrière solo l’élevant au rang d’”icône de la scène musicale belge”, selon les mots prononcés par le roi Philippe le 21 février dernier.
Arno se démarquait par son franc-parler, bousculant parfois la syntaxe française avec son accent flamand, pour décrire la complexité des émotions humaines. Ou faire rimer cholestérol avec rock’n’roll. Comme dans l’égrillard titre “Les saucisses de Maurice”, dont l’hymne-refrain a fait trembler les murs de bien des salles de concert.
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