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      Face à la variole du singe, l'OMS conseille de réduire le nombre de vos partenaires sexuels

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 27 July, 2022 - 18:33 · 3 minutes

    Face à la variole du singe, l'OMS conseille de réduire le nombre de vos partenaires sexuels. Face à la variole du singe, l'OMS conseille de réduire le nombre de vos partenaires sexuels.

    SANTÉ - En attendant de pouvoir vacciner l’ensemble des personnes à risque face à la variole du singe , l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a clairement conseillé, ce mercredi 27 juillet, au groupe le plus touché par la maladie - les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes - de réduire le nombre de partenaires sexuels.

    La maladie n’est pas en l’état actuel des connaissances considérée comme une maladie sexuellement transmissible et tout le monde peut la contracter. Le contact peau à peau direct mais aussi les draps ou vêtements infectés sont des vecteurs de transmission de la maladie . Mais dans la vague actuelle, dont l’Europe est l’épicentre, une large majorité des malades sont des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, relativement jeunes, vivant essentiellement en ville, selon l’OMS.

    Plus de 18.000 cas de variole du singe détectés dans le monde

    “Pour les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes, cela veut aussi dire, pour le moment réduire le nombre de vos partenaires sexuels et échanger des informations avec tout nouveau partenaire pour être en mesure de les contacter” en cas d’apparition de symptômes, pour qu’ils puissent s’isoler, a expliqué le directeur général de l’OMS, le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d’un point presse à Genève.

    Samedi, il a déclenché le plus haut niveau d’alerte de son organisation pour tenter de juguler la maladie. Plus de 18.000 cas de variole du singe ont été détectés dans le monde depuis le début du mois de mai en-dehors des zones endémiques en Afrique. La maladie a été signalée dans 78 pays jusque-là et 70% des cas sont concentrés en Europe et 25% dans les Amériques, a précisé, le patron de l’OMS.

    Cinq personnes sont mortes de la maladie -toutes en Afrique- et environ 10% des cas nécessitent une admission à l’hôpital pour tenter d’atténuer la douleur que connaissent les patients.

    Une recommandation peu efficace sur une longue durée

    “Ce message de réduction du nombre de partenaires vient des communautés elles-mêmes”, a expliqué Andy Seale, qui à l’OMS est chargé de faire passer le message auprès de la population qui est aujourd’hui presque exclusivement touchée: celle des hommes plutôt jeunes qui ont des relations sexuelles avec des hommes, et en particulier ceux qui multiplient le nombre de partenaires.

    Andy Seale reconnaît que ce type de recommandation ne peut pas être efficace sur une longue durée et aussi qu’il doit s’accompagner d’informations précises sur les symptômes, de tests et d’un accès facile à un médecin en cas de doute pour s’isoler au plus vite.

    Pour l’instant, l’OMS souligne qu’il n’y a pas de vaccins pour tout le monde et recommande donc de donner la priorité à ceux qui sont le plus à risque, ceux qui sont malades et ceux qui les soignent ou font de la recherche. “Il est important de souligner que la vaccination ne protège pas instantanément contre l’infection ou la maladie et cela peut prendre plusieurs semaines ”, a mis en garde le Dr. Tedros. Une fois vacciné il faut donc continuer à prendre des précautions.

    Éviter les erreurs de gestion du Covid

    La vaccination s’effectue avec deux doses, espacées d’au moins 28 jours. Pour les personnes vaccinées contre la variole dans leur enfance, une dose suffit. Pour les immunodéprimés une troisième dose est conseillée.

    Quand à la disponibilité des doses du vaccin du laboratoire danois Bavarian Nordic, elle n’est pas immédiate, selon le chef de l’OMS. La plupart des 16 millions de doses sont en vrac et il faudra “plusieurs mois” pour qu’elles soient disponibles dans des fioles prêtes à l’usage. Deux autres vaccins LC16 et ACAM2000 sont aussi à l’étude.

    L’organisation souligne qu’il serait bon d’éviter les erreurs commises dans la gestion de la pandémie de Covid-19, quand les pays riches se sont accaparé quasiment tous les vaccins disponibles pendant de long mois, et de partager équitablement les doses disponibles.

    À voir également sur Le HuffPost: Variole du singe : pourquoi la communauté gay s’inquiète

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      Monkeypox: Pourquoi la variole est une "arme biologique", selon le ministre de la Santé

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 27 July, 2022 - 14:37 · 5 minutes

    Monkeypox: pourquoi la variole est une Monkeypox: pourquoi la variole est une "arme biologique" selon le Ministre de la Santé

    SANTÉ - “ La variole reprend une place de choix dans l’arsenal moderne des armes biologiques.” Cet avertissement, c’est celui de deux scientifiques dans une tribune publiée dans Le Monde en juin 1980, au lendemain de son éradication. S’il a quelque chose de sinistre au regard de l’épidémie actuelle de variole du singe , il ne surprendra pas le ministre de la Santé, François Braun.

    Ce dernier a d’ailleurs expliqué, sur l’antenne de France Info ce mercredi 27 juillet, que le stock de vaccins contre la variole -qui permet également de lutter contre le monkeypox- “est secret défense, parce que [ce virus] est reconnu comme une arme biologique”. Une classification qui ne date pas d’hier, et qui ne concerne pas la seule variole.

    De la guerre froide au terrorisme

    Les armes biologiques font, depuis toujours, partie de l’arsenal des humains en temps de guerre. C’est ainsi que la terrible peste noire de 1346 aurait commencé: l’armée mongole, en échec devant la cité génoise de Caffa, aurait catapulté des cadavres pestiférés par-dessus les murailles de la ville.

    Depuis le Moyen-Âge, les progrès de la médecine et l’arrivée de la guerre moderne ont précisé la menace biologique. Après la Deuxième Guerre mondiale, le bactériologiste Théodore Rosebury définit les caractéristiques d’un agent infectieux pouvant être utilisé comme une arme: résistant, contagieux, difficile à soigner... Les deux blocs ne se privent pas de mener des recherches dans ce sens pendant la guerre froide. Parmi les agents pathogènes étudiés: la variole.

    La Convention sur les armes biologiques de 1972 mettra l’utilisation militaire de la peste, de la variole ou de toute autre maladie hors la loi. “ Les États occidentaux ont respecté la Convention, la France la première”, assure Olivier Lepick, chercheur associé à la Fondation pour la Recherche Stratégique et spécialiste des armes chimiques et biologiques.

    Mais la menace biologique se concrétise brutalement au milieu des années 1990. Le 20 mars 1995, la secte Aoun tue 13 personnes et en blesse 6300 dans une attaque au gaz Sarin, en plein métro de Tokyo. C’est alors que la France va développer un véritable protocole de réponse à une attaque biologique.

    La variole, l’anthrax, le botulisme...

    C’est le plan Biotox (anciennement Piratox) qui dicte la réponse à avoir face à une menace biologique ou à la dispersion accidentelle d’agent infectieux. Le plan comprend la surveillance des laboratoires à risque et, en cas de début d’épidémie, la mise à disposition d’hôpitaux spécialisés, ainsi que la fourniture de traitements d’urgence pour toute une liste de maladies.

    Parmi les infections répertoriées, la variole (de l’homme, pas du singe), malgré son éradication officielle en 1980. “Le virus est encore détenu officiellement par deux laboratoires: l’institut Vector, en Sibérie, et le CDC à Atlanta”, précise Olivier Lepick au HuffPost . Les autorités sanitaires listent aussi la peste, la brucellose, le botulisme... En tout, une douzaine de maladies, famille de maladies ou toxines.

    Pourquoi celles-ci et pas d’autres, comme le virus MERS-CoV, un virus respiratoire cousin du Covid-19 ? Leur robustesse. “ Tous les agents pathogènes ne réunissent pas les qualités qui permettent de les militariser”, explique Olivier Lepick. “Certains sont trop fragiles, trop sensibles à la chaleur, au froid... et les utiliser comme arme est alors trop complexe.”

    Cette stabilité, c’est par exemple une caractéristique du tristement célèbre anthrax, ou maladie du charbon. “Sous forme de spores, l a bactérie de l’anthrax est extrêmement résistante, quasiment indestructible. Cela permet de la disséminer facilement”, analyse le spécialiste. C’est pourquoi la maladie du charbon est également sur la liste Biotox, avec des stocks d’antibiotiques prêts à être distribués. Sans que l’on sache dans quelle quantité.

    Barrière en béton

    C’est en effet le cœur de la question posée à François Braun, ce mercredi sur France Info et depuis plusieurs jours par des parlementaires : quels sont les stocks de vaccins contre la variole disponibles, prêts à être utilisés contre la variole du singe? “Secret défense”, a répondu le ministre, alors que les 42.000 doses “déstockées”, selon le ministre, font pâle figure en face d’une population à risque qui serait près de dix fois supérieure à ce chiffre.

    Il y près de deux semaines, un représentant de la Direction générale de la Santé avait déjà fait part, devant les sénateurs, de son impossibilité de communiquer l’ampleur des stocks. “Si je vous divulgue les choses qui sont couvertes par le secret, je risque 5 ans de prison et 100.000 euros d’amende”, avait souligné a indiqué le docteur Clément Lazarus, de la Direction générale de la santé, lors d’une audition sur la variole du singe devant la commission des Affaires sociales du Sénat.

    Cette information est gardée secrète pour l’ensemble des stocks d’antibiotiques, d’antiviraux et de vaccins prévus pour faire face à une attaque biologique. Il pourrait même s’agir d’un secret défense renforcé.

    Un document classifié est communicable au public au bout de 50 ans, voire 100 ans si la sécurité des personnes est en jeu. Mais il existe une catégorie d’informations dites “incommunicables de façons permanente”, celles “permettant de concevoir, d’utiliser ou de localiser des armes nucléaires, biologiques ou chimiques”. Une barrière en béton face à la liberté d’informer... et à la polémique sur le manque de doses disponibles.

    À voir également sur Le HuffPost: Variole du singe : pourquoi la communauté gay s’inquiète

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      Variole du singe: après l'alerte de l'OMS, les erreurs du Covid vont-elles se répéter?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 27 July, 2022 - 08:43 · 7 minutes

    Emmanuel Macron et Agnès Buzyn, alors Ministre de la Santé, le 21 septembre 2019. Emmanuel Macron et Agnès Buzyn, alors Ministre de la Santé, le 21 septembre 2019.

    ÉPIDEMIE - La variole du singe est une “urgence de santé publique de portée internationale”: l e communiqué de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), samedi 23 juillet, a dû rappeler des mauvais souvenirs à plus d’un. Il y a deux ans et demi, à la fin du mois de janvier 2020, l’organisation établissait le même niveau d’alerte , le plus élevé à son baromètre, en face de la menace de 2019-ncov.

    Depuis devenu SARS-CoV-2, le virus a fait les ravages que l’on sait, sans que la tempête ne soit définitivement calmée. Si depuis l’irruption de la pandémie, des politiques de santé drastiques ont eu lieu, les critiques n’ont pas manqué, en particulier dans la gestion des premiers mois de la pandémie. La variole du singe , dont la menace prend de l’ampleur depuis plusieurs semaines, est forcément l’occasion de commettre - ou non - ces errements à nouveau.

    La variole n’est pas le Covid

    Si le niveau d’alerte est similaire selon la classification de l’OMS, les deux maladies ont bien peu en commun, ce qui limite d’emblée certains parallèles. “ Le monkeypox ne se présente pas comme le Covid-19″, résume ainsi l’épidémiologiste Antoine Flahault pour le HuffPost . À la différence de SARS-CoV-2, “le virus n’a pas émergé récemment, c’était une maladie tropicale certes négligée, mais connue chez l’homme depuis 1970”.

    Le mode de transmission , là encore, n’a rien à voir avec le coronavirus: ” Il ne se transmet pas ou peu par aérosol mais essentiellement par contact avec la peau malade et peut-être par voie sexuelle”, indique le spécialiste, et cela fait une sacrée différence dans la menace qu’il représente pour l’ensemble de la population.

    Enfin, n’oublions pas que la gravité de la maladie n’a rien à voir avec le Covid. Le taux de létalité de la variole simienne se situe entre 0 et 10% selon les cas périodes épidémiques... Et en l’absence de tout traitement antiviral. Un médicament existe, tout comme un vaccin. Pourquoi alors s’inquiéter d’un bis repetita des pouvoirs publics? Parce que le suivi d’une épidémie, même très différente, peut échouer sur les mêmes points.

    Communiquer mieux...mais discrètement

    La première des erreurs serait un retard à l’allumage. Les cafouillages du gouvernement durant l’hiver 2020 ont laissé de mauvais souvenirs à certains, une impression qui a largement dépassé les frontières nationales. “L es gouvernements européens mais aussi américains, dans leur ensemble, ont perdu presque un mois dans le cas du Covid-19″, après l’alerte lancée par l’OMS fin janvier, explique ainsi Antoine Flahault.

    Pendant longtemps, l’espoir que l’épidémie ne sortirait pas des frontières chinoises, puis asiatiques, a maintenu les autorités hexagonales dans un silence rapidement intenable. Face à la variole du singe, pas question de commettre le même impair: depuis la fin du mois de mai et les premiers cas avérés en France, le ministère de la Santé a précisé quels symptômes devaient alerter, et que faire en cas de suspicion de maladie. Sans pour autant montrer du doigt les populations à risque.

    Extrait d'une affiche de prévention contre le monkeypox Extrait d'une affiche de prévention contre le monkeypox

    “Il est important de faire attention”, explique Christophe Batéjat, responsable adjoint de la Cellule d’Intervention Biologique d’Urgence (CIBU) à l’Institut Pasteur. “Il y a une volonté de ne pas stigmatiser” une communauté en particulier. Depuis le début de l’épidémie, les homosexuels sont en effet touchés de manière disproportionnée par la maladie.

    Sur près de 400 malades en Île-de-France début juillet, moins d’une dizaine étaient des personnes hétérosexuelles. Parler de la maladie est donc un exercice subtil, où sensibiliser sans stigmatiser est tout l’enjeu. En clair, communiquer à bas bruit, mais montrer que l’on est prêt au pire. Le pire? Une explosion du nombre de cas, face à des stocks de vaccins (très) limités.

    Les stocks toujours en flux tendus

    On l’a dit, la réaction face à la montée du nombre de cas n’a pas souffert de retard dans le cas de la variole du singe. La France a augmenté, depuis le mois de mai, le nombre de vaccins disponibles, qui dépasse aujourd’hui les 30.000 doses, administrables dans plus d’une centaine de centres de vaccination. Sachant qu’il faut deux injections, cela correspond à 15.000 personnes protégées.

    Au regard des chiffres du Covid, c’est bien sûr très peu. Mais si l’on parle ici de vacciner une partie de la population à risque, c’est-à-dire les individus ayant eu un contact physique avec un malade, ou à moins de 2 mètres et pendant 3 heures cumulées sur une période de 24 heures .

    Depuis le mois de juillet, les personnes éligibles à la vaccination sont également tous les profils ”à risque”, c’est-à-dire les personnes les plus exposées: les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les personnes trans qui sont multipartenaires, les personnes en situation de prostitution, les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle.

    Les stocks sont-ils alors “largement” suffisants, comme l’annonce le Ministre de la Santé, François Braun? Avec cette extension, le tableau n’est plus le même. Les associations dénoncent des créneaux de vaccinations insuffisants , les professionnels de Santé réclament plus de bras pour vacciner, et des élus estiment le nombre de vaccins disponibles tout à fait insuffisant.

    À l’opposé du discours rassurant, le système mis en place semble en effet déjà toucher à ses limites. L’association Act Up estime ainsi que le nombre de personnes à risque atteint les 300.000 personnes, bien au-delà des capacités de vaccination. Malgré un activisme affiché, la réponse apportée serait alors largement sous-dimensionnée. Et les mauvais souvenirs de la gestion du Covid ne sont tout d’un coup guère loin.

    L’exigence d’une politique de tests ambitieuse

    La capacité à contenir la crise reste ce qui fera, ou non, une différence dans la comparaison avec la pandémie de coronavirus. Car le Covid, c’est aussi -au moins début- l’échec patent des tests, puis du contact tracing mis en place pour pister les premiers malades en France mais devenu vite obsolète pour empêcher efficacement la propagation de la maladie.

    Dans le cas de la variole, la politique est celle, encore plus aléatoire, du contact warning: les malades doivent informer eux-mêmes les personnes contacts. Ensuite, il leur revient d’aller se faire tester gratuitement.

    Ici, les autorités sanitaires semblent avoir appris de leurs erreurs: en 2020, les premiers tests diagnostics étaient ainsi tous effectués par l’Institut Pasteur, provoquant un goulot d’étranglement. Ici, note Christophe Batéjat, on constate un net mieux: “il s ont tout de suite mis des laboratoires hospitaliers dans la boucle”, ce qui a permis d’éviter l’engorgement.

    Mais il faudra faire plus pour contrôler l’évolution d’une maladie qui pour l’instant ne fait que s’étendre. Au 21 juillet, on comptait 1567 cas confirmés en France, et plus de 16.000 cas recensés dans le monde. Garder la trace des personnes infectées et des cas contacts est primordial, avant que trop de malades ne provoquent une pénurie de tests ou de vaccins.

    La solution pour ne pas laisser filer l’infection? “Se concentrer sur les populations à risque et faire des tests à grande échelle”, décrypte Patrick Pintus, Directeur scientifique au CNRS-INSHS. À la différence du Covid, où la maladie s’est rapidement étendue au-delà de groupes identifiables, la variole reste pour l’instant largement contenue à des profils d’âges et de sexualités.

    C’est une opportunité à saisir avec une politique de tests ambitieuse, allant au-delà de l’auto-diagnostic pour l’instant conseillé par les autorités sanitaires. “ Si on pense avoir cerné des populations à risque, ça veut dire qu’il faut concentrer ses efforts de tests sur ces populations. “Mais ça n’est pas évident”, conclut le spécialiste: “On sait bien qu’il y a des questions, notamment éthiques, associées à ça”.

    À voir également sur Le HuffPost: Variole du singe : pourquoi la communauté gay s’inquiète

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      Variole du singe: la HAS préconise des tests gratuits

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 25 July, 2022 - 12:19 · 2 minutes

    Comme pour le Covid-19, la variole du singe nécessite le recours au test PCR pour identifier le virus de la variole du singe. Comme pour le Covid-19, la variole du singe nécessite le recours au test PCR pour identifier le virus de la variole du singe.

    SANTÉ - La Haute autorité de santé s’est prononcée ce lundi 25 juillet pour le remboursement par l’Assurance maladie des tests, notamment PCR , de détection du virus de la variole du singe , précisant qu’ils ne doivent intervenir qu’“en cas de doute persistant après examen clinique”.

    La HAS , saisie par le ministère de la Santé, a donné son feu vert au remboursement des tests d’amplification des acides nucléiques (TAAN, technique qui inclut les tests PCR), “sur la base des dernières données épidémiologiques disponibles, des recommandations internationales et après avoir auditionné les parties prenantes”, selon un communiqué.

    Soulignant que le diagnostic repose d’abord sur l’examen et l’interrogatoire du patient, la HAS précise que “la détection par test TAAN ne doit ainsi être effectuée qu’en cas de doute persistant après examen clinique” pour “confirmer ou non” l’infection.

    Lire aussi: Variole du singe, ce qu’il faut savoir sur ce virus qui inquiète - DOSSIER

    “Le recours à ce type de test se limite ainsi aux ‘cas suspects’ et ‘cas possibles’, tels que définis par Santé Publique France et n’est pas nécessaire en l’absence de symptômes ”, poursuit cette autorité sanitaire.

    Des tests rapides pour lever ou non l’isolement

    Les tests “doivent être spécifiquement adaptés au virus” et avoir des performances “validées par le Centre national de référence des orthopoxvirus”, prévient aussi la HAS.

    “Selon le contexte clinique et le type de lésions”, ces tests sont à effectuer par ordre de priorité sur “des prélèvements muqueux, des prélèvements cutanés ou des prélèvements de la sphère oropharyngée”, préconise-t-elle aussi.

    Un ou deux prélèvements suffisent habituellement, indique également la HAS dans son avis. Et elle insiste sur “la nécessité de rendre les résultats de ces tests le plus rapidement possible, puisqu’ils impactent notamment le maintien ou la levée de l’isolement ”, expose le communiqué.

    Le patron de l’Organisation mondiale de la santé a décidé de déclencher le plus haut niveau d’alerte sanitaire pour tenter de juguler la flambée de variole du singe , qui touche d’abord des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes , mais a vigoureusement mis en garde samedi contre toute stigmatisation des malades.

    À voir également sur Le HuffPost: Face à la variole du singe, l’OMS déclenche son plus haut niveau d’alerte

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      Variole du singe: l'OMS déclenche le niveau d'alerte maximal

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 23 July, 2022 - 14:21

    Face à la variole du singe, l'OMS déclenche le niveau d'alerte maximal Face à la variole du singe, l'OMS déclenche le niveau d'alerte maximal

    SANTÉ - L’Organisation mondiale de la santé a déclenché ce samedi 23 juillet son plus haut niveau d’ alerte pour tenter de juguler la flambée de variole du singe , qui a frappé près de 17.000 personnes dans 74 pays, a annoncé son directeur général.

    “J’ai décidé de déclarer une Urgence de santé publique de portée internationale”, a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d’un point de presse, précisant que le risque dans le monde était relativement modéré à part l’Europe où il est élevé.

    >Plus d’informations à suivre...

    À voir également aussi sur le Huffpost: Variole du singe : pourquoi la communauté gay s’inquiète

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      Variole du singe: ce qu'il faut savoir sur ce virus qui inquiète - DOSSIER

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 23 July, 2022 - 08:30 · 4 minutes

    SANTÉ - Le 6 mai, sept premiers cas de variole du singe étaient identifiés en dehors des pays d’Afrique centrale et de l’ouest , où la maladie infectieuse est endémique. Deux mois et demi après, plus de 15.000 cas ont été recensés dans 71 pays du monde, avec l’Europe comme épicentre, même si aucun décès n’y a été signalé à ce jour. Le continent représente près des trois quarts des cas recensés en ce mois de juillet.

    En France, 1567 cas ont été recensés à la date du 21 juillet, dont près de la moitié en Île-de-France. 40 personnes ont été hospitalisées. Lors d’une réunion du Comité d’urgence ce jeudi 21 juillet, le directeur général de l’OMS s’est dit “inquiet” de la diffusion de la maladie et de l’augmentation du nombre de cas, même si les patients se remettent le plus souvent bien de leurs symptômes (boutons, démangeaisons, fièvre, maux de tête, courbatures..).

    • Comment se transmet le virus?

    Comme pour le Covid , le contact prolongé à moins de 3 mètres avec une personne porteuse du virus peut favoriser la transmission à cause des microgouttelettes et des sécrétions respiratoires. Mais la très grande majorité (95%) des cas récents ont été transmis lors d’un contact sexuel, ajoute l’OMS s’appuyant sur une étude publiée dans la revue scientifique New England Journal of Medecine publiée le 21 juillet.

    Cette dernière précise que 98% des personnes touchées étaient des hommes gays ou bisexuels. En France, tous les cas recensés à ce jour en France, sauf 7 adultes de sexe féminin et 2 enfants, sont des adultes de sexe masculin.

    Un contact étroit et direct avec une personne positive “via les lésions cutanées (plaies, croûtes), les fluides corporels (sang, salive, sperme) ou les muqueuses (bouche, anus, orifices naturels produisant du mucus)” peut également causer la propagation du virus, comme un contact prolongé avec l’environnement du malade (literie, vêtements, vaisselle, linge de bain…).

    ➡️ Lire notre article: “On en sait un peu plus sur le mode de transmission des cas récents”

    • Ce que vous devez faire si vous pensez être exposé

    Pour freiner la transmission de la maladie, le gouvernement a étendu le 11 juillet la vaccination de manière préventive aux “groupes les plus exposés au virus”, à savoir les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH), les personnes en situation de prostitution et les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle.

    Après l’abandon du contact tracing, la seule solution pour freiner l’épidémie c’est la vaccination . Une carte des centres ouverts en France est disponible, ici , sur le site du ministère. Avec le délai recommandé de 28 jours entre les deux doses, il faut compter un mois et demi pour que la vaccination soit vraiment efficace.

    Si vous pensez avoir contracté la variole du singe, -peu importe votre orientation sexuelle-, prenez contact avec votre médecin ou avec le 15, qui pourra alors vous orienter. Par mesure de précaution, portez un masque et isolez-vous. Après la consultation médicale, un test PCR sur une lésion permettra de confirmer que vous avez effectivement contracté la variole du singe.

    ➡️ Lire notre article: “Vaccin contre la variole du singe? Comment faire si vous êtes concernés”

    • Les associations appellent le gouvernement à accélerer

    Face à la diffusion de l’épidémie en France, les associations de lutte contre le VIH, comme Aides , Sidaction ou encore Act-Up Paris, se mobilisent et demande un “vrai coup d’accélérateur” et “une action coup de poing” à l’État pour vacciner l’ensemble des personnes éligibles avant la fin de l’été. Un défi puisqu’il faudrait  rassembler 300.000 doses pour vacciner deux fois les 150.000 personnes actuellement éligibles.

    ➡️ Lire notre article: Face à la variole du singe, Aides réclame “une action coup de poing” à l’État

    • Un isolement “interminable” avec des conséquences

    Trois semaines d’isolement, c’est trois fois plus que pour une contamination au Covid-19 et ce n’est pas sans conséquence sur la santé mentale et la situation financière des personnes positives et à l’isolement.

    Une période difficile et un “coup de massue”, comme nous l’ont expliqué plusieurs hommes. “Au bout de deux, trois semaines, ça commence à être long. J’en avais clairement marre. Restez chez soi c’est bien une semaine, si encore on peut voir des gens ça va, mais là on ne voit personne”, nous a expliqué Yohann.

    ➡️ Lire notre article: “Pour les malades de la variole du singe, 21 jours d’isolement “interminables”

    À voir également sur Le HuffPost: Les liens entre variole du singe et Covid ne sont pas ceux auxquels vous pensez

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      Face à la variole du singe, Aides réclame "une action coup de poing"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 23 July, 2022 - 04:30 · 6 minutes

    À la date du 21 juillet, 20.048 doses de vaccin de 3ème génération ont été livrées par le ministère de la Santé aux territoires. L'État assure en disposer 30.000, mais il en faudrait 10 fois plus pour vacciner l'ensemble des personnes éligibles. À la date du 21 juillet, 20.048 doses de vaccin de 3ème génération ont été livrées par le ministère de la Santé aux territoires. L'État assure en disposer 30.000, mais il en faudrait 10 fois plus pour vacciner l'ensemble des personnes éligibles.

    SANTÉ - 1567 cas de variole du singe et 40 hospitalisations ont été recensés entre le 19 mai et le jeudi 21 juillet en France, dont près de la moitié en Île-de-France. Face à la montée de l’épidémie ces derniers jours , plusieurs associations, comme Aides , réclament “une accélération” de la campagne de vaccination préventive lancée le 11 juillet, ainsi qu’une transparence du gouvernement sur le stock de vaccin disponible face à la maladie.

    Dans son dernier point de situation publié ce vendredi 22 juillet, Santé publique France a précisé pour la première fois que 20.048 doses de vaccin de 3ème génération ont été livrées aux territoires à la date du 21 juillet. Interrogée par Le HuffPost , Camille Spire, présidente de l’association de lutte contre le VIH et les hépatites virales, demande “un coup d’accélérateur” de la campagne de vaccination préventive lancée le 11 juillet par l’État pour “que toutes les personnes vulnérables et éligibles soient vaccinées d’ici à la fin de l’été”. Il faudrait alors 300.000 doses, selon les estimations.

    Au-delà des commandes, elle demande au gouvernement de multiplier les opportunités de vaccination, en permettant aux professions libérales (infirmières, pharmaciens...) d’administrer l’un des deux vaccins contre la maladie. Elle appelle également à la mise en place d’une téléexpertise pour offrir des réponses sur les symptômes et un diagnostic médical.

    Les associations critiquent depuis plusieurs jours le “retard à l’allumage” ou les “débuts poussifs” sur la campagne de vaccination préventive. Voyez-vous les choses s’accélérer? Plus de créneaux sont-ils disponibles sur Doctolib notamment?

    Camille Spire: “Pour l’instant, on ne voit pas de grande différence, où alors au coup par coup avec des créneaux qui finissent par se libérer avec des personnes qui doivent rafraîchir en permanence sur les plateformes de prises de rendez-vous.

    On demande un vrai coup d’accélérateur, une action coup de poing pour qu’il y ait un vrai impact sur un temps court et qu’à la fin de l’été les personnes vulnérables et éligibles soient vaccinées avec les deux doses (un délai de 28 jours est recommandé entre les deux doses, il faut compter un mois et demi pour que la vaccination soit vraiment efficace, NDLR) . Avec les vacances estivales, cela implique une campagne étendue sur les lieux de villégiature en France”.

    Le ministère assure disposer de 30.000 doses du vaccin et d’en avoir livré un peu plus de 20.000 au 21 juillet. Or, 150.000 personnes doivent se faire vacciner selon les estimations, il faut donc 300.000 doses. On semble loin du compte?

    “Ils nous ont assuré qu’il y aurait ce qu’il faut mais on n’aura aucune garantie ou de données chiffrées sur les commandes et les stocks. Ils ne veulent pas nous dire, c’est présenté comme ‘secret défense’.

    Pour vacciner, il faut des doses et des seringues mais également des personnels soignants et des personnels administratifs pour prendre et organiser les rendez-vous. On a demandé à l’État d’autoriser certaines professions, comme les infirmières libérales ou les pharmaciens, à vacciner. Pour l’instant, pas de réponse officielle. J’espère qu’on aura des décisions favorables en ce sens dans les prochains jours”.

    Quelles actions menez-vous pour alerter les personnes exposées?

    “Dès le démarrage, on a lancé des appels à la vigilance, avec des points d’informations importants. On a également mis en place des espaces pour répondre aux questions, principalement sur les réseaux sociaux. On a notamment un groupe ‘d’auto support’ sur Telegram, un réseau choisi pour des raisons de sécurité et de confidentialité des données, mais on est aussi sur Facebook, Twitter et WhatsApp. L’objectif c’est de guider le mieux possible les personnes concernées et leur expliquer quel circuit de réponses fiables suivre quand on a une question ou un doute.

    On a également lancé un travail de sensibilisation auprès des propriétaires de clubs, de saunas ou de lieux libertins pour diffuser au maximum ces informations, via des affiches ou d’autres modes de diffusion. On essaie de faire ça partout en France, plus particulièrement en Île-de-France, mais aussi dans des villes comme Marseille ou Nice.

    Êtes-vous en relation avec les applications de rencontres?

    On a déjà fait des messages de prévention via nos comptes. Des bannières sur le Monkeypox (nom anglais de la maladie, ndlr) ont également été mises en place sur Grindr. Elles sont financées par Santé publique France. Il y en a aussi sur les applications Scruff et PlanetRomeo. Une diffusion de spots sur des radios communautaires a également été mise en place par l’État.

    Y-a-t-il des choses à changer dans la politique de santé publique?

    Ce qui manque c’est un processus simple et clair sur les schémas à suivre pour les personnes exposées, notamment des points contacts. Sur les symptômes et les diagnostics, on pensait avoir une idée assez précise mais ce ne semble pas être si clair que cela. On a des signalements d’hémorroïdes ou de personnes qui ont simplement cru à des piqûres de moustique, écartant l’idée d’une contagion car elles n’avaient pas de pustules. Ce serait bien de mettre en place une téléexpertise dédiée permettant de se renseigner rapidement sur ses symptômes et d’avoir un premier diagnostic médical.

    Faut-il une campagne d’information nationale?

    “Pas forcément, il faut surtout renforcer la prévention et l’information dans les centres de santé communautaires et les lieux de sociabilisation. Mais on peut faire une campagne ciblée, en plus de celles des associations. Santé publique France l’a déjà fait avec succès dans son histoire. Pour informer au maximum, il faut aussi s’adresser à tous les médias.”

    Est-ce que vous avez des remontées d’actes stigmatisants envers la communauté gay depuis l’arrivée et la médiatisation de ce virus?

    “Il n’y en a pas tant que cela. On a reçu des témoignages de personnes qui ont subi des propos homophobes, essentiellement en ligne, mais il y a une action des associations pour éviter cette stigmatisation. En revanche sur le côté sérophobie, on sent que ce n’est pas encore gagné. On reste vigilant sur le fait qu’il n’y ait pas de recul avec l’arrivée de la variole du singe.

    Il y a eu quelques remontées de cas à l’hôpital et dans les urgences où le personnel a mis des protections bien supérieures à celles nécessaires pour accueillir les patients. Mais le personnel médical est globalement bien sensible à la gestion de ces traitements.”

    La santé mentale des personnes positives, confinées pendant 21 jours, vous inquiète-t-elle?

    “Il faut travailler sur le côté santé mentale pour les personnes qui sont isolées pendant 3 semaines. Il faut garder le lien. Notre groupe Telegram est essentiellement dédié à la prévention, mais il est aussi un espace de soutien. L’idéal serait que les personnes dépistées positives se signalent si elles le souhaitent aux associations pour être redirigées vers des groupes selon leur lieu d’habitation.”

    À voir également sur Le HuffPost: Variole du singe : pourquoi la communauté gay s’inquiète

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      Variole du singe: On en sait un peu plus sur le mode de transmission des cas récents

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 22 July, 2022 - 08:01 · 2 minutes

    La variole du singe, originaire d'Afrique, se propage en Europe depuis plusieurs semaines. La variole du singe, originaire d'Afrique, se propage en Europe depuis plusieurs semaines.

    SANTÉ - La vaste majorité des cas récents de variole du singe ont été transmis lors d’un contact sexuel, selon la plus large étude réalisée jusqu’ici et publiée ce jeudi 21 juillet, qui montre par ailleurs que l’immense majorité des personnes touchées étaient des hommes gays .

    Cette étude, publiée dans la revue scientifique New England Journal of Medicine , a analysé les données de plus de 520 cas dans 16 pays différents (Canada, États-Unis, Europe...), répartis sur deux mois entre fin avril et fin juin.  Au total, selon les médecins ayant soigné ces cas , 95% résultaient d’un contact sexuel.

    Aucun décès enregistré

    “Il est important de souligner que la variole du singe n’est pas une infection sexuellement transmissible dans le sens traditionnel du terme; elle peut s’attraper par n’importe quel contact physique proche” avec une personne infectée, a précisé l’auteur principal de l’étude, John Thornhill. “Mais notre travail suggère que la majorité de la transmission jusqu’ici est liée à une activité sexuelle”, a-t-il ajouté.

    Les lésions cutanées observées, principalement anales, sur les parties génitales ou la bouche, pourraient représenter les zones d’inoculation, note l’étude. L’analyse du sperme de 32 personnes a montré la présence de l’ADN du virus dans 29 cas, mais d’autres études sont requises pour déterminer si la transmission peut effectivement avoir lieu par cette voie.

    Au total, 98% des cas étudiés étaient des hommes gays ou bisexuels. L’âge médian était de 38 ans.  Près de 41% étaient infectés par le VIH, le virus du sida, mais la grande majorité d’entre eux étaient sous traitement.

    Aucun décès n’a été enregistré parmi les cas étudiés, et la plupart étaient des cas légers. Malgré tout, 13% ont été hospitalisés. Les raisons principales étaient la douleur dans la région ano-rectale, ou des infections cutanées. Mais aucune complication grave n’a ensuite été observée.

    Des symptômes différents de ceux observés en Afrique

    Chez 23 personnes présentant un historique clair de leur infection, la période d’incubation (avant que de premiers symptômes n’apparaissent) était d’une semaine, mais pouvait s’étendre de 3 à 20 jours.

    Comme cela a préalablement été rapporté, l’étude souligne que les symptômes observés diffèrent de ceux habituellement repérés dans les pays africains où la maladie est endémique. Notamment le fait que les éruptions cutanées se concentrent sur certaines zones. Des lésions ont été observées chez 95% des personnes, dont la zone génito-anale dans 73% des cas.

    Le nombre de lésions variait grandement d’une personne à l’autre, mais il était généralement de moins de 10.  Les auteurs alertent ainsi sur le risque de se méprendre de diagnostic, en pensant avoir affaire à une infection sexuellement transmissible.

    À voir également sur Le HuffPost: Variole du singe : pourquoi la communauté gay s’inquiète

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      Variole du singe: Pourquoi la communauté gay s'inquiète

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 22 July, 2022 - 04:30 · 3 minutes

    MONKEYPOX - Si vous avez des proches gays ou que vous l’êtes vous-même , vous savez sans doute que la variole du singe est au centre des discussions chez les HSH, les “hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes” dans le jargon médical. Entre amis, on s’échange des informations sur la maladie, des conseils pour obtenir un rendez-vous pour être vacciné, des nouvelles de proches malades...

    “Notre ligne téléphonique est actuellement saturée et nous recevons beaucoup de demandes [...] pour la vaccination contre la variole”, témoignait cette semaine Checkpoint, association parisienne de lutte contre le VIH . Mais pourquoi tant d’inquiétude au sein de la communauté gay et, plus largement, parmi les personnes LGBT?

    Selon un rapport de Santé Publique France publié ce mercredi 20 juillet , ce sont au total 1453 cas qui ont été confirmés en France, dont 678 en Île-de-France. ”À ce jour, en France, 96 % des cas pour lesquels l’orientation sexuelle est renseignée sont survenus chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH)”, souligne l’agence. “Parmi les cas pour lesquels l’information est disponible, 74% déclarent avoir eu au moins 2 partenaires sexuels dans les 3 semaines avant l’apparition des symptômes.”

    Mobilisation des associations

    Face à cette diffusion de l’épidémie dans la communauté gay, les associations de lutte contre le VIH, comme Aides , Sidaction ou Act-Up Paris, se mobilisent activement auprès de la communauté gay pour informer sur la maladie, ses symptômes et les moyens d’éviter la transmission. Surtout, elles font pression sur le gouvernement pour accélérer la vaccination.

    Car depuis le 11 juillet dernier et l’ouverture de la vaccination préventive aux groupes à risques , notamment les HSH, la campagne est sévèrement jugée par les associations. “Si la vaccination est ouverte, les retours de terrains font état d’un engorgement dans la prise de rendez-vous. François Braun, il faut accroître les moyens pour accélérer”, a récemment écrit Act-Up Paris . Aides a réclamé ce jeudi 21 juillet une “campagne de vaccination coup de poing”.

    Les autorités de santé n’ont pas révélé officiellement le nombre de doses mises à disposition pour la campagne de vaccination, invoquant le secret défense. Un représentant de la DGS a annoncé au Sénat le 13 juillet que 7500 doses avaient être déstockées pour l’élargissement de la vaccination, et que 5000 doses par semaine le seraient ensuite. Selon Têtu , un total de 30000 doses seraient prévues . Interrogé par le magazine, Marc Dixneuf, directeur général de l’association Aides, estime qu’il en faudrait 10 fois plus.

    Complications

    L’enjeu, c’est évidemment d’éviter que l’épidémie ne se propage encore davantage au sein de la communauté des HSH ou au sein de la population générale. Car si la maladie guérit le plus souvent spontanément et si elle n’est généralement pas grave, elle peut s’avérer douloureuse et créer des complications, notamment les enfants, les femmes enceintes, et les personnes vivant avec le VIH. Elle nécessite également un isolement de trois semaines, ce qui peut avoir également des conséquences économiques pour les malades .

    Pour limiter la propagation de l’épidémie, le temps presse. D’autant que le vaccin procure une bonne immunité deux semaines après la 2e dose. Il faut donc compter un mois et demi pour que la vaccination soit vraiment efficace. Plus le temps passe, plus la maladie risque de gagner du terrain.

    À voir également sur Le HuffPost: Les liens entre variole du singe et Covid ne sont pas ceux auxquels vous pensez