• chevron_right

      L’écologie recule, la jeunesse avec l’armée: ces détails (importants) du remaniement

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 5 July, 2022 - 17:35 · 5 minutes

    L’écologie recule, la jeunesse avec l’armée: Ces détails (importants) du remaniement L’écologie recule, la jeunesse avec l’armée: Ces détails (importants) du remaniement

    POLITIQUE - Ce sont peut-être des détails pour vous, mais pour certains ils veulent dire beaucoup. Emmanuel Macron et Elisabeth Borne ont dévoilé, ce lundi 4 juillet, la nouvelle équipe de ministres qui va les entourer pour ce début de mandat.

    Un remaniement sans grande surprise , entre la confirmation du carré de tête du chef de l’État depuis cinq ans, le retour de plusieurs anciens, ou encore la nomination de quelques personnalités issues de la société civile. Il n’empêche, au-delà de ce “jeu des chaises musicales”, comme aime à fustiger l’opposition , le nouveau gouvernement est marqué par plusieurs évolutions d’ordre technique aux conséquences symboliques ou concrètes.

    On peut par exemple citer les Outre-mer, qui passent sous la coupe du ministère de l’Intérieur après une décennie “d’autonomie” impulsée par François Hollande en 2012. Un “signal très particulier” selon les élus locaux, vu comme la marque d’une forme de “mépris” ou de “régression”. Et ils ne sont pas les seuls à se plaindre de ces nouveaux contours.

    L’écologie recule (dans le protocole)

    Outre le chassé-croisé des ministres ou le découpage de leurs missions, il est également intéressant de se pencher sur l’ordre protocolaire au sein du gouvernement. Le résultat, souvent, de tractations ou de luttes d’influence jusqu’à la dernière minute et le reflet des priorités affichées par l’exécutif.

    Sous Jean-Castex par exemple, Barbara Pompili était censée être la numéro 3 du gouvernement. Pour cette nouvelle mouture, Bruno Le Maire garde sa position de “dauphin”, quand Gérald Darmanin occupe toujours la place du numéro 3, comme c’est le cas depuis l’arrivée d’Elisabeth Borne à Matignon. Le principal enseignement, cette fois-ci, est la dégringolade du ministre de la Transition écologique.

    Quand Amélie de Montchalin occupait le poste, avant sa défaite aux élections législatives , elle était au cinquième rang protocolaire. Après le remaniement, son successeur Christophe Béchu -pas forcément connu pour sa fibre écologique- tombe à la dixième position. Sa collègue Bérengère Couillard, nommée secrétaire d’État à l’Écologie figure quant à elle au 41e rang... sur 42.

    De quoi illustrer le manquer d’ambition du gouvernement en la matière? Olivier Véran s’en défend, à l’heure où certains écologistes s’emparent du sujet. “Christophe Béchu est doté de cinq ministres délégués et secrétaires d’Etat”, a ainsi fait valoir le porte-parole du gouvernement ce mardi sur RTL, parlant d’une “force de frappe inégalée”. Pour lui, l’ordre protocolaire n’est que du “décorum”. Pas sûr, toutefois, que Bruno Le Maire, solidement installé dans la roue d’Élisabeth Borne, soit de cet avis.

    Le lycée professionnel avec le Travail

    Dans ce même esprit, plusieurs acteurs de l’éducation s’interrogent -voire s’indignent- du choix de placer deux ministères liés à la jeunesse sous une double tutelle. Pour la première fois, la ministre déléguée à l’Enseignement et à la Formation professionnelle, Carole Grandjean, va travailler sous l’autorité du ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye... mais également sous celle de son collègue chargé du Travail, Olivier Dussopt.

    “On craint que l’objectif soit de privilégier l’employabilité immédiate au détriment des formations équilibrées”, a par exemple réagi Sigrid Girardin, du syndicat enseignant Snuep-FSU auprès de l’AFP, inquiète à l’idée “que les lycées professionnels ne relèvent plus uniquement de l’Éducation nationale”. Pour son syndicat, le gouvernement “franchit une ligne rouge en créant cette double tutelle”.

    Rien d’inquiétant, au contraire, estime Pap Ndiaye ce mardi lors d’un déplacement dans le Val-de-Marne. Pour l’historien de formation, “il est évident que les ministères de l’Education et du Travail sont en lien sur le sujet des voies professionnelles”. Il faut ainsi, toujours selon les mots du ministre de l’Éducation, considérer “les doubles tutelles comme une manière de travailler en transversalité entre ministères”.

    Difficile, malgré tout, de ne pas voir la patte du chef de l’Etat derrière tout cela, lui qui souhaite réformer le lycée professionnel sur le modèle de ce qu’on a fait pour l’apprentissage ​, comme il l’expliquait pendant sa campagne, pour pallier une situation où trop de jeunes sortent avec un diplôme mais pas d’emploi.

    La jeunesse avec l’Armée

    Enfin, un autre secrétariat d’Etat est concerné par une double tutelle: la Jeunesse. Nommée lundi, Sarah El Haïry reprend ses fonctions mais passe sous l’autorité du ministère des Armées, en plus de celui de l’Education nationale. C’est là aussi une nouveauté qui s’explique, en grande partie, par le fait que le service national universel (SNU) fait désormais partie de l’intitulé même de son portefeuille.

    Qu’importe, pour le syndicat Sud éducation , qui dénonce une “vision autoritaire et rétrograde de la jeunesse”. “Cela montre que le SNU est bien une entreprise de militarisation de la jeunesse, et non un encouragement à l’exercice de la citoyenneté comme le présentent ses promoteurs·trices”, écrivent ces enseignants, pour qui “cette volonté de mise au pas de la jeunesse, en miroir avec le rattachement de l’Enseignement professionnel au ministère du Travail, de Pôle emploi et de l’insertion, est inacceptable.”

    Des critiques reprisent dans la sphère politique, à gauche. “Tout est dit de la vision des jeunes qu’a ce pouvoir”, a réagi le député de la NUPES Benjamin Lucas dans un tweet particulièrement relayé sur les réseaux sociaux.

    Pour Pap Ndiaye, il s’agit simplement de “travailler de manière plus efficace”, puisque “le Service national universel concerne l’Éducation nationale et la jeunesse”. D’ailleurs, et c’est sans doute une autre leçon de ce remaniement, le ministre de l’Éducation est celui qui perd le plus d’influence. Son prédécesseur, Jean-Michel Blanquer, avait fini par récupérer sous sa coupe les Sports, en plus de la Jeunesse et de l’Education prioritaire. Ce que son successeur a perdu pour tout ou partie.

    À voir également sur Le HuffPost : Départs, retours et nouveaux visages... Découvrez le nouveau gouvernement Borne

    • chevron_right

      Borne visée par une motion de censure de la NUPES

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 5 July, 2022 - 15:18 · 1 minute

    La NUPES va déposer une La NUPES va déposer une "motion de défiance" contre le gouvernement Borne

    POLITIQUE - La “motion de défiance à défaut du vote de confiance . L’alliance de gauche Nupes à l’Assemblée nationale a annoncé ce mardi 5 juillet le dépôt d’une motion de censure mercredi à 14h30 contre le gouvernement d’Élisabeth Borne , ont indiqué plusieurs de ses membres à la veille de la déclaration de politique générale de la Première ministre.

    Ses signataires, pour LFI, le PS, le PCF et EELV, la présentent comme une “motion de défiance” à l’égard d’Élisabeth Borne qui n’a pas prévu de demander un vote de confiance mercredi.

    “Cela mettra chacune et chacun face à ses responsabilités”, a affirmé la présidente des députés insoumis Mathilde Panot, devant la presse. Du côté de LR, “nous ne joindrons pas nos voix à celles de LFI”, a d’ores et déjà fait savoir la présidente par intérim de LR, Annie Genevard, sur BFMTV .

    Plus d’informations à venir...

    À voir également sur Le HuffPost : Départs, retours et nouveaux visages... Découvrez le nouveau gouvernement Borne

    • chevron_right

      Pourquoi Élisabeth Borne ne se risquera pas à un vote de confiance

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 15:53 · 4 minutes

    La Première ministre Élisabeth Borne ne demandera pas la confiance des députés ce 6 juillet (photo d'archives). La Première ministre Élisabeth Borne ne demandera pas la confiance des députés ce 6 juillet (photo d'archives).

    ASSEMBLÉE NATIONALE - Si c’est loin d’être une première sous la Ve République, cela reste une décision politique inédite depuis 1993 et l’entrée de Pierre Bérégovoy à Matignon. Malgré les demandes répétées de l’opposition, Élisabeth Borne ne se soumettra pas à un vote de confiance après son discours de politique générale prévu à partir de 15h ce mercredi 6 juillet à l’Assemblée nationale, selon les informations de BFM TV et du Parisien .

    Ce vote relève plus de la tradition républicaine et d’un appui en légitimité que d’une obligation constitutionnelle ou légale. Mais pourquoi l’écarter? D’abord parce que depuis le 19 juin et le soir du second tour des élections législatives , la cheffe du gouvernement ne dispose, avec 250 députés, que d’une majorité relative dans l’hémicycle -et non d’une majorité absolue qui nécessite 289 voix. Ensuite, parce que les autres forces politiques représentées au palais Bourbon ont refusé toute forme de coalition ou tout accord de gouvernement.

    Un délai avant l’arrivée des suppléants

    L’ancienne ministre du Travail s’expose donc à une alliance de circonstance venant des différents bancs de l’ opposition pour censurer sa politique. Et en cas d’échec, le gouvernement serait obligé de démissionner dans la foulée du vote, quelques jours seulement après le remaniement.

    Enfin, le gouvernement annoncé ce lundi éloigne un peu plus Élisabeth Borne d’une majorité dans l’hémicycle, essentiellement pour élargir le gouvernement à davantage les composantes de la majorité.

    Si le Modem passe de 1 à 4 représentants, Horizons et le mouvement Agir de 1 à 2, ces nouveaux membres de l’équipe gouvernementale sont autant de voix “perdues” à court terme à l’Assemblée nationale. Au total, en comptant Élisabeth Borne, 21 ministres ont été élus lors des législatives de juin dernier. Ils sont concernés par le délai incompressible d’un mois après pour qu’un suppléant les remplace dans l’hémicycle. Il faudra attendre le 22 juillet ou le 4 août pour qu’ils siègent tous et puissent participer aux votes.

    Résultat des comptes: la Première ministre voit ses soutiens se réduire un peu plus en cas d’un mercredi à l’Assemblée. Selon les projections, et si chaque député de l’opposition votait “non”, elle ne pourrait compter avec certitude que sur 229 voix, contre 327 en face.

    Élisabeth Borne a sondé les différents groupes politiques à l’Assemblée ces derniers jours pour tenter de mettre en place un accord de gouvernement visant à obtenir des majorités sur certains textes. Des négociations qui ont échoué.

    L’opposition divisée sur le vote d’une motion de censure

    La France insoumise a de nouveau critiqué ce lundi un “déni de démocratie”, confirmant qu’une motion de censure serait déposée dans la foulée du discours de politique générale de la Première ministre. “Alors que le gouvernement vient à peine d’être nommé, la majorité présidentielle reconnaît qu’elle est en réalité minoritaire”, a écrit sur Twitter le député communiste du Nord et ancien candidat à la présidentielle, Fabien Roussel .

    Pour Ie porte-parole du Parti communiste, Ian Brossat, cette décision est “un aveu terrible, une manière de reconnaître qu’ils n’ont pas de majorité à l’Assemblée nationale”, qualifiant le groupe Ensemble de “minorité présidentielle”. “Elle serait inévitablement battue”, explique-t-il au sujet du vote de confiance.

    Sur le plateau de BFMTV, le député RN de l’Oise Philippe Ballard a toutefois pris ses distances avec les appels de LFI à censurer le gouvernement. “Si c’est pour bêtement faire la procédure, ça n’a pas beaucoup d’intérêt”, a-t-il déclaré. Or, pour voter une motion de censure, une majorité des 577 députés doivent la valider à l’Assemblée. Une bataille qui, pour une très hypothétique union de l’opposition, s’annonce encore également difficile à gagner.

    À voir également sur Le HuffPost: Quand Christophe Béchu s’opposait au mariage pour tous

    • chevron_right

      Après le remaniement, l'opposition critique un gouvernement entre le "Titanic" et la "fin de règne"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 12:40 · 4 minutes

    "Chaises musicales, fin de règne", l'opposition critique le nouveau gouvernement

    POLITIQUE - Les marcheurs en force, des alliés promus, Damien Abad exfiltré , quelques petits nouveaux : le gouvernement a enfin été remanié ce lundi 4 juillet au matin, deux semaines après les législatives , avec l’objectif de lancer un quinquennat plein d’embûches.

    Cette nouvelle équipe, sans grande surprise, reflète un subtil dosage des représentants des différentes forces politiques qui composent le camp macroniste. De quoi contenter les partenaires du chef de l’État, Edouard Philippe pour Horizons et François Bayrou pour le MoDem... au risque de rater l’occasion d’élargir une base désormais fragile.

    Dans ce contexte, l’opposition n’est pas tendre avec l’exécutif. À droite comme à gauche, on dénonce un “jeu de chaises musicales” dans une ambiance “fin de règne”, par un pouvoir qui n’a pas encore accepté son échec aux derniers scrutins.

    Pour Le Pen, Macron “ignore le verdict des urnes”

    Au Rassemblement national , la députée et ex-candidate à la présidentielle Marine Le Pen a déploré sur Twitter que “ceux qui ont échoué sont tous reconduits” et le fait qu’Emmanuel Macron “ignore ainsi une nouvelle fois le verdict des urnes et la volonté des Français d’une autre politique”. Un des porte-parole du parti, Julien Odoul, a dénoncé “une petite et médiocre opération de recyclage et de recasage”.

    Son collègue, et également porte-parole du RN, Laurent Jacobelli a particulièrement ciblé Gérald Darmanin, reconduit à l’Intérieur avec un portefeuille désormais élargi à l’Outre-Mer. “Après le fiasco du Stade de France, les mensonges à répétition, l’incapacité à gérer la submersion migratoire et l’ensauvagement, Gérald Darmanin est.... promu!?! La Macronie se fiche du résultat des élections et des Français”, a-t-il accusé, toujours sur les réseaux sociaux.

    Chez les Républicains, discrets avant l’annonce elle-même, le député Pierre-Henri Dumont juge que cette nouvelle équipe s’inscrit davantage dans “une fin de règne qu’à un début de quinquennat”. Dans ce même esprit, son collègue des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti estime que le gouvernement “ressemble plus à l’armée mexicaine qu’à un commando pour combattre la triple crise économique, sécuritaire et identitaire qui frappe notre pays.”

    Du côté de la NUPES, on ironise sur “la galère de recrutement” en Macronie, c’est-à-dire le “signe d’un pouvoir en voie de décomposition”, selon les mots de la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale Mathilde Panot.

    “Le dernier carré des macrono-macronistes”

    Avant même l’annonce officielle du nouveau casting gouvernemental, de nombreux cadres insoumis ont décoché des flèches acérées sur les réseaux sociaux, comparant l’exécutif à un “Titanic” dans lequel “peu de volontaires” ont voulu embarquer, selon l’expression du député Manuel Bompard.

    Sa collègue de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain voit dans le remaniement le reflet d’une “macronie au point mort”. “Rien de nouveau sous le ciel gris du gouvernement (...) Un petit jeu de chaises musicales, de rares nouveaux profils évidemment acquis aux vieilles recettes neolibérales”, a-t-elle tweeté, attribuant par ailleurs l’éviction de Damien Abad, visé par une enquête pour tentative de viols, à la “pression féministe”.

    Au sein des autres formations de la Nupes, le ton est un peu plus mesuré. Côté EELV, Sandrine Rousseau s’étonne de “n’avoir jamais croisé (...) sur la moindre lutte écologiste” le nouveau ministre de la Transition écologique Christophe Béchu.

    Le porte-parole du PCF Ian Brossat critique de son côté un “nouveau jeu de chaises musicales”, une expression très en vogue par temps de remaniement, quand son collègue le patron des députés socialistes Boris Vallaud estime, sur BFMTV, que le nouveau gouvernement, “centré sur lui-même”, représente “le dernier carré des macrono-macronistes.”

    À voir également sur le HuffPost: Quand Christophe Béchu, nouveau ministre de la Transition écologique s’opposait au mariage pour tous

    • chevron_right

      Après le remaniement, les enseignements du gouvernement Borne II

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 11:40 · 6 minutes

    POLITIQUE - Un peu comme au football, le mercato s’achève pour Emmanuel Macron et Elisabeth Borne . Le tandem exécutif vient d’annoncer, ce lundi 4 juillet, son nouveau gouvernement “d’action” supposé capable de trouver des majorités de circonstance à l’Assemblée nationale pour faire voter ses lois.

    Entre les personnalités inamovibles, le besoin d’un nouveau souffle ou les difficultés de recrutement, cet étiage est le fruit de plusieurs jours de tractations à Matignon et à l’Elysée. Mais gare aux déceptions. Les promesses affichées avant les négociations ne sont pas pleinement au rendez-vous. Point de coalition ni de grosses prises à l’opposition, encore moins de gouvernement d’union nationale, comme le chef de l’État le laissait miroiter au lendemain des élections législatives .

    La nouvelle équipe gouvernementale, qui doit se réunir dès ce lundi après-midi, apporte certes, son lot de nouveaux profils mais elle ne devrait pas bouleverser les équilibres à l’Assemblée nationale . Dans un premier temps tout du moins.

    Le club des inamovibles

    Il y a, tout d’abord, ceux qui restent -en particulier sur l’aile droite. Gérald Darmanin (Intérieur), Bruno Le Maire (Finances) ou encore Sébastien Lecornu (Armées) sont à nouveau reconduits dans leurs fonctions. Présents au gouvernement depuis 2017, respectivement n°2, 3 et 5 dans l’ordre protocolaire, ils sont, plus que jamais, le carré de tête du chef de l’Etat et les poids lourds du vestiaire.

    Le locataire de la Place Beauvau récupère d’ailleurs le portefeuille des Outre-mer dans sa besace, laissé vacant depuis la démission de Yaël Braun-Pivet, la nouvelle présidente de l’Assemblée nationale . Sans surprise, Olivier Dussopt (Travail), Gabriel Attal (Budget), Éric Dupond-Moretti (Justice) ou Agnès Pannier-Runacher (Transition énergétique) restent en poste, comme leurs co-équipiers.

    Ils vont retrouver des têtes connues, ce lundi, lors du premier Conseil des ministres de l’ère Borne II. Sur les 21 ministres qui ont intégré l’équipe ministérielle ce lundi, 3 l’étaient déjà sous Jean Castex ou Edouard Philippe . Parmi les revenantes, Marlène Schiappa est nommée secrétaire d’État à l’Economie sociale et solidaire et à la Vie associative et Geneviève Darrieusecq devient secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées.

    Les revenantes et le banc de touche

    La première fait son retour au gouvernement, après avoir indiqué, vendredi sur BFMTV que la chose n’était “pas d’actualité” . Son éviction au moment de la nomination d’Elisabeth Borne à Matignon avait guère surpris, tant, selon plusieurs échos parus dans la presse, la ministre, chantre de l’égalité entre les femmes et les hommes, n’avait plus les faveurs de l’exécutif. Comme sa collègue, Sarah El Haïry (MoDem), qui revient dans le jeu en tant que secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel. Le poste qu’elle occupait déjà dans l’équipe de Jean Castex.

    Un air de déjà vu qui cache, pour partie, la difficulté pour Emmanuel Macron et Élisabeth Borne à attirer de nouveaux profils depuis un banc de touche quelque peu dégarni. Pas de grosse prise, ni de transfert sonnant et trébuchant. Yannick Jadot, par exemple, ou Fabien Roussel, les rares personnalités à gauche à s’être montrées ouvertes à une collaboration avec la Macronie, ne sont pas de la partie. “Les débauchages, cela ne marche pas”, a pris soin d’expliquer l’ancien candidat des Verts à la présidentielle juste avant l’annonce du remaniement. Dans cet esprit, les socialistes en rupture avec la NUPES, comme Carole Delga ou le député Dabid Habib, ne sont pas servis non plus.

    Même chose à droite. Les barons locaux Les Républicains pro-accord avec le président de la Républque, tels Christelle Morançais, Jean Rottner ou Catherine Vautrin, qui auraient pu prétendre à des fonctions gouvernementale, sont absents. Surtout, Emmanuel Macron et sa Première ministre n’ont pas réussi à décrocher des profils susceptibles d’entraîner des mouvements de plaques à l’Assemblée nationale. Était-ce seulement possible?

    Bayrou câliné, Philippe un peu moins

    Malgré cela, les différentes sensibilités présentes au gouvernement peuvent se satisfaire des nouveaux équilibres. Plus ou moins. À l’aile gauche de la Macronie, on peut par exemple noter la promotion d’Olivier Véran. L’ancien ministre de la Santé retrouve une forme de communication de crise avec le porte-parolat du gouvernement. Ou encore l’arrivée au ministère de la Ville et du Logement du maire de Clichy-Sous-Bois, Olivier Klein, ancien communiste puis socialiste, soutien du chef de l’Etat depuis la présidentielle 2017.

    Les tenants de l’aile droite peuvent quant à eux se satisfaire, en plus d’occuper la grande partie des postes les plus importants, de la nomination de Caroline Cayeux, la maire de Beauvais, aux Collectivités territoriales ou de l’arrivée de l’ancien LR Franck Riester aux Relations avec le Parlement. Plus pratique pour négocier avec Les Républicains, la principale force d’appui de l’exécutif au Palais Bourbon.

    Le poids de chacun est également respecté au sein même de la majorité. François Bayrou, qui n’a cessé de faire entendre sa propre petite musique -parfois en solo- depuis la nomination d’Élisabeth Borne, est choyé à travers ce nouveau dispositif. Trois représentants du MoDem viennent y rejoindre le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau. Outre les retours de Sarah El Haïry et Geneviève Darrieusecq, le député des Yvelines Jean-Noël Barrot est chargé du Numérique.

    Édouard Philippe est pour sa part un peu moins bien loti. Avec son groupe d’une trentaine de députés à l’Assemblée, l’ancien chef du gouvernement obtient une ministre délégué en plus, en la personne d’Agnès Firmin Le Bodo nommée au portefeuille de l’Organisation territoriale. L’autre membre du gouvernement estampillé Horizons, Christophe Béchu remplace quant à lui Amélie de Montchalin à la Transition écologique. Une belle promotion.

    Abad exfiltré, nouvelle doctrine sur les ministres accusés?

    Dans cet étiage, la société civile, un des marqueurs forts d’Emmanuel Macron, est également bien représentée. Après Pap Ndiaye à l’Education nationale, c’est François Braun, le patron des urgences de Metz, ex-“référent santé” d’Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle, qui se retrouve bombardé au ministère de la Santé, où il devra appliquer les propositions de la “mission flash” qu’il vient de remettre au gouvernement.

    Enfin, Elisabeth Borne et Emmanuel Macron ont fait le choix de se séparer de Damien Abad. Caillou dans leur chaussure depuis sa nomination, l’ancien député Les Républicains fait l’objet d’une enquête du parquet de Paris pour tentative de viols. Il est remplacé, au terme d’une interminable polémique, par le patron de la Croix Rouge Jean-Christophe Combe.

    Le début d’un changement de doctrine de la part du chef de l’Etat, rétif à se séparer de ses ministres mis en cause? Pas vraiment. Au contraire de l’élu de l’Ain, désormais ex-ministre des Solidarités, Eric Dupond-Moretti, mis en examen pour prise illégale d’intérêt, est confirmé à la Justice. Tout comme Chrysoula Zacharopoulou, la secrétaire d’État chargée du Développement, visée par deux plaintes pour viol déposées par des patientes de son cabinet de gynécologie. Les derniers vestiges du “en même temps”? À en croire sa nouvelle équipe, le concept cher au président de la République a encore de beaux restes.

    À voir également sur Le HuffPost: Les députés RN, des députés comme les autres? On a posé la questions à leurs collègues

    • chevron_right

      Pour le remaniement, les trois questions que Macron et Borne se posent

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 3 July, 2022 - 10:54 · 4 minutes

    Elisabeth Borne et Emmanuel Macron (ici le 18 juin lors d'une cérémonie d'hommage à la Résistance au Mont Valérien) peaufine le remaniement. Elisabeth Borne et Emmanuel Macron (ici le 18 juin lors d'une cérémonie d'hommage à la Résistance au Mont Valérien) peaufine le remaniement.

    POLITIQUE - Dimanche soir, lundi, voire même mardi... Le remaniement est imminent, mais il reste encore quelques heures (au moins) à patienter avant l’annonce de la nouvelle équipe gouvernementale. Revenu en fin de semaine d’une longue séquence internationale, Emmanuel Macron est à pied d’œuvre avec Élisabeth Borne qu’il a confirmée à Matignon malgré des élections législatives qui les ont laissés sans majorité absolue.

    Ce nouveau gouvernement doit assister mercredi après-midi au discours de politique générale que la Première ministre prononcera à l’Assemblée nationale. On saura d’ici là si elle a décidé de se soumettre à un vote de confiance comme ses dix derniers prédécesseurs. Mais ce n’est pas la seule question à laquelle le couple exécutif doit répondre pour enfin lancer le quinquennat.

    Qui pour remplacer les quatre ministres partantes?

    C’est, avec le maintien d’Élisabeth Borne, l’autre certitude du moment. Il y a quatre ministres nommées après la présidentielle à remplacer. Trois ont été battues aux élections législatives (Amélie de Montchalin, Brigitte Bourguignon, Justine Bénin) et une est devenue présidente de l’Assemblée nationale (Yaël Braun-Pivet). Et ce sont des ministères de premier plan qu’il convient de pourvoir: celui de la Transition écologique, celui de la Santé, celui des Outre-mer ainsi que le secrétariat d’État à la mer.

    Battue aux élections législatives, Amélie de Montchalin va devoir quitter le ministère de la Transition écologique. Battue aux élections législatives, Amélie de Montchalin va devoir quitter le ministère de la Transition écologique.

    Si les noms de certaines personnalités politiques de droite circulent pour la Santé (Philippe Juvin, Jean Rottner), le mystère est entier pour les autres. Tout juste Aurore Bergé, la présidente du groupe macroniste à l’Assemblée, a-t-elle fait part de son envie que Yannick Jadot intègre le gouvernement. Surtout, Emmanuel Macron doit tenir compte de l’indispensable parité de son équipe; or avec quatre femmes à remplacer (et même si les noms de Catherine Vautrin et Christelle Morançais sont évoqués), l’équation est compliquée.

    Damien Abad peut-il rester en poste?

    Un cinquième ministère, confié pour le moment à un homme, pourrait également être vacant. Le cas Damien Abad agite en effet la majorité alors qu’ une enquête préliminaire pour tentative de viol a été ouverte contre le ministre des Solidarités et des personnes handicapées. Réélu aux législatives, l’ancien président du groupe LR clame son innocence, mais il y a quelques semaines Élisabeth Borne avait affirmé qu’elle tirerait les conséquences de nouveaux développements judiciaires.

    En coulisses, la Première ministre fait savoir que conserver le député de l’Ain dans l’équipe n’est pas compatible avec la lutte contre les violences faites aux femmes. Problème, Emmanuel Macron a jusqu’à présent toujours préféré mettre en avant la présomption d’innocence de ses ministres mis en cause qu’il s’agisse d’affaires du même genre (Gérald Darmanin) ou de potentiels conflits d’intérêts (Eric Dupond-Moretti).

    Le maintien de Damien Abad, visé par une enquête préliminaire pour tentative de viol, pose des questions en Macronie Le maintien de Damien Abad, visé par une enquête préliminaire pour tentative de viol, pose des questions en Macronie

    “Notre responsabilité c’est de faire en sorte d’accueillir la parole des femmes”, fait valoir Aurore Bergé, ajoutant que la “Première ministre prendra la bonne décision dans les prochaines heures”, laissant entendre que son sort était scellé. La patronne des députés Renaissance (ex-LREM) estime en revanche qu’à ce stade, la secrétaire d’État Chrysoula Zacharopoulou visée par trois plaintes, mais par aucune enquête préliminaire pour viol peut rester au gouvernement.

    Comment ressouder la majorité?

    Après l’annonce de la première équipe, le MoDem de François Bayrou n’avait pas caché son amertume de n’avoir obtenu qu’un ministère (Marc Fesneau à l’Agriculture) et un secrétariat d’État (Justine Bénin à la Mer). Pour Édouard Philippe et son parti Horizons, la donne est la même avec le seul Christophe Béchu nommé ministre délégué aux Collectivités. Au sortir de législatives ratées qui obligent Emmanuel Macron et Élisabeth Borne à souder encore plus leur majorité, ces deux alliés réclament des postes.

    Édouard Philippe et François Bayrou étaient mécontents du sort réservé à leur parti dans le premier gouvernement. Édouard Philippe et François Bayrou étaient mécontents du sort réservé à leur parti dans le premier gouvernement.

    Ex-secrétaire d’État à la Jeunesse, Sarah El Hairi pourrait compléter le contingent Modem; les noms du député Jean-Noël Barrot et des eurodéputées Laurence Farreng et Marie-Pierre Vedrenne sont avancés. Parmi les proches de l’ancien Premier ministre, ce sont Frédéric Valletoux et Thomas Mesnier (tous deux spécialistes de la Santé) qui sont régulièrement cités.

    Pour faire entrer ces personnalités, le duo Macron-Borne va devoir élargir le gouvernement. Cela tombe bien des portefeuilles avaient été oubliés lors de la première composition; on pense aux Transports, au Logement, au Tourisme ou au Numérique.

    À voir également sur Le HuffPost: Pourquoi Élisabeth Borne hésite tant à se soumettre à un vote de confiance

    • chevron_right

      Après la mission flash sur les urgences, Elisabeth Borne "retient toutes les propositions"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 1 July, 2022 - 16:16 · 2 minutes

    Elisabeth Borne a dit retenir Elisabeth Borne a dit retenir "toutes les propositions" de la "mission flash" confiée au patron de Samu-Urgences de France, pour soulager les services d'urgences engorger et ainsi "faciliter la gestion de cette période estivale à haut risque".

    HÔPITAL PUBLIC - Le gouvernement “retient bien toutes les propositions” de la “mission flash” sur les urgences , qui préconisait 41 mesures pour désengorger les hôpitaux cet été, a indiqué ce vendredi 1er juillet la Première ministre Élisabeth Borne.

    En visite au centre hospitalier de Pontoise (Val-d’Oise), Élisabeth Borne a développé “les solutions concrètes et immédiates retenues par le gouvernement pour la période estivale”. Pour la Première ministre “ces propositions constituent une boîte à outils qui sera mise à disposition des territoires pour décliner localement les bonnes réponses pour les Français”.

    Parmi ces “réponses de court terme”, la cheffe du gouvernement a confirmé un “complément de rémunération” pour le travail de nuit, avec “un doublement des majorations pour les personnels soignants” et une hausse de 50% pour les gardes des médecins.

    Une manière de “reconnaître les conditions difficiles du travail de nuit”, mais qui sera d’abord “expérimentée pendant trois mois” avant une éventuelle pérennisation. Les médecins libéraux auront eux aussi droit à “une majoration de 15 euros des consultations s’ils accueillent quelqu’un qui ne fait pas partie de leur patientèle”, pour les “inciter à prendre des personnes en soins non programmés”, a ajouté Élisabeth Borne.

    “Trois axes” présentés par la Première ministre

    Pour surmonter un été ”à haut risque” dans les services d’urgences, la Première ministre a donc listé trois axes principaux pour répondre le plus rapidement possible aux besoins des services d’urgences . Le premier consiste à “améliorer l’orientation et l’information des patients, avoir le réflexe du 15 ( le numéro du Samu ) et non pas venir systématiquement aux urgences”. Pour Borne, il est “impossible que l’hôpital puisse faire face à tous les besoins de soins des Français”.

    Le deuxième axe doit permettre de “mobiliser tous les professionnels de santé, encourager les médecins à accueillir (avec une majoration de 15 euros des consultations) des personnes en soins non programmés et non dans leur patientèle. Permettre aux maisons médicales de garde d’être ouvertes le samedi matin. Faciliter les démarches pour les médecins retraités, pour qu’ils puissent se mobiliser plus facilement et favoriser la télémédecine”.

    Enfin, un dernier axe devrait permettre l’expérimentation ”à l’hôpital d’un complément de rémunération (un doublement de majoration) du personnel soignant pour les gardes”, a détaillé Élisabeth Borne. Cette dernière a précisé que cette “boite à outils” devra être “déclinée territoire par territoire,” avec “les ARS en lien avec les préfets”.

    Toutefois, le filtrage généralisé des urgences par le Samu n’a cependant pas été explicitement mentionné. Cette mesure figure pourtant parmi les propositions phares de la “mission flash” pilotée par le Dr François Braun, président de l’association Samu-Urgences de France, qui a remis jeudi ses 41 recommandations à Matignon.

    À voir également sur le HuffPost : Ces soignants en ont marre du “bla-bla” face à la crise de l’hôpital

    • chevron_right

      Remaniement, pouvoir d'achat... Macron de retour à l'Élysée, voici son programme

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 1 July, 2022 - 09:40 · 4 minutes

    Emmanuel Macron le 30 juin à Lisbonne, avant son retour à Paris. Emmanuel Macron le 30 juin à Lisbonne, avant son retour à Paris.

    POLITIQUE - Après avoir fait tomber la veste pendant son déplacement à Lisbonne , il est grand temps pour Emmanuel Macron , de retour à Paris, de se retrousser les manches. À compter de vendredi 1er juillet, le président de la République va se consacrer à la politique nationale et le programme est chargé.

    Deux sujets risquent de s’imposer dans les discussions. Tout d’abord, le remaniement qui devrait - “en toute cohérence”, indique Olivia Grégoire sur LCI ce vendredi 1er juillet - intervenir avant la déclaration de politique générale d’Élisabeth Borne le 6 juillet . Puis la question ô combien délicate de la majorité à l’Assemblée nationale.

    Le chef de l’État va donc recevoir dès ce vendredi sa Première ministre Élisabeth Borne qui a mené toute la semaine des “consultations” avec les chefs de parti et de groupe de l’Assemblée “pour la composition d’un nouveau gouvernement d’action” et une “feuille de route”. À ce stade, rien n’a filtré de round de discussions.

    “Il me semble à peu près normal que la Première ministre réserve au président de la République ses conclusions à la suite de ces échanges”, a affirmé Olivia Grégoire.

    Quatre ministres à remplacer (au moins?)

    La porte-parole du gouvernement n’a donné aucune date précise sur le remaniement à venir. Seule certitude, il y a au moins quatre remplaçants à trouver. Pour les trois ministres battues aux législatives - Justine Bénin à la Mer , Brigitte Bourguignon à la Santé et Amélie de Montchalin à la Transition écologique -ainsi que pour le ministère des Outre-mer, que Yaël Braun-Pivet a quitté pour le perchoir.

    “Les téléphones vont chauffer, Macron va personnellement mettre sa patte sur le casting”, confie un conseiller au Parisien .

    Se pose aussi la question - sensible - de Damien Abad. Le ministre des Solidarités est désormais visé par une enquête pour tentative de viol - des faits qu’il conteste. Sa présence embarrasse au sein de la majorité et certains appellent le ministres à “prendre ses responsabilités ” en démissionnant. Ce que, selon ses déclarations à BFMTV, il ne semble pas prêt à faire: il a déposé plainte pour dénonciation calomnieuse et affirme que “sa détermination est totale”. Le cas de Chrysoula Zacharopoulou, visée par une enquête pour viols en lien avec sa profession de gynécologue, pourrait également être à l’ordre du jour.

    L’attente autour du remaniement, et plus largement, du lancement du deuxième quinquennat agace de plus en plus. “L’enjeu, c’est: quel gouvernement? On ne sait pas trop. Emmanuel Macron a été réélu, certes, mais, depuis trois mois, on est dans l’attente, finalement”, tacle ce vendredi le chef de EELV Julien Bayou. Même au sein de la majorité, les crispations se ressentent: “Il faut que la semaine prochaine, tout cela [l’affaire Abad] soit derrière nous”, confie un responsable de la majorité à L’Opinion ce vendredi. “Il nous faut un gouvernement de combat et une feuille de route. À ce stade, on ne sait pas si le gouvernement sera formé, on ne sait pas s’il y aura un vote de confiance, on ne sait pas quelle sera la ligne.”

    Passer à l’Assemblée

    Le palais Bourbon sera également au coeur de l’actualité politique la semaine prochaine. Élisabeth Borne doit y faire sa déclaration de politique générale le mercredi 6 juillet. La question d’un vote de confiance n’est à ce stade “pas tranchée” , assure Matignon, tandis que les cadres de la majorité répètent (pour préparer les esprits?) que si ce vote n’avait pas lieu, ce ne serait pas une première sous la Ve République.

    Le gouvernement le martèle toutefois, la priorité n’est pas tant la situation du gouvernement ou de la Première ministre - à qui Emmanuel Macron a renouvelé “sa confiance” - mais bien celle des Français. Et donc le texte sur le pouvoir d’achat, promis dès cet été.  Sur LCI ce vendredi, Olivia Grégoire a confirmé que ce projet de loi était “la priorité” de l’exécutif. “Nous avons un objectif très clair: que cela arrive sonnant et trébuchant dans le portefeuille des Français au mois d’août”, assure-t-elle. Le texte sera donc présenté le 18 juillet à l’Assemblée nationale.

    Auparavant, les députés - réunis en session extraordinaire - auront à plancher à partir du 11 juillet sur le projet de loi sanitaire permettant le maintien de “mesures de freinage” face au Covid. Également au menu le 12 juillet au Sénat et le 13 à l’Assemblée, une déclaration du gouvernement suivie d’un débat sur la présidence française de l’Union européenne.

    À voir également sur Le HuffPost : Quels sont les enjeux du vote de confiance auquel Elisabeth Borne hésite à se soumettre ?

    • chevron_right

      Macron sans majorité? Les Français confiants et plutôt satisfaits - EXCLUSIF

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 30 June, 2022 - 04:15 · 2 minutes

    Macron sans majorité? Les Français confiants et plutôt satisfaits - SONDAGE EXCLUSIF Macron sans majorité? Les Français confiants et plutôt satisfaits - SONDAGE EXCLUSIF

    POLITIQUE - Pas de panique. Les Français ne sont pas inquiets de la recomposition du paysage politique à l’Assemblée nationale . Emmanuel Macron n’a pas le nombre de députés nécessaires pour appliquer son projet? Tant mieux, répondent-ils, en substance, confiants dans la capacité des responsables politiques à agir malgré tout.

    C’est en tout cas l’enseignement de l’enquête menée par YouGov pour Le HuffPost les lundi 27 et mardi 28 juin dernier, au moment où Elisabeth Borne ouvrait un nouveau cycle de négociations à Matignon avec les groupe représentés dans l’hémicycle du Palais-Bourbon. Selon cette étude, 46% des Françaises et des Français se disent “satisfaits” de voir le président de la République contraint de composer avec ses adversaires de la veille, quand ils sont 36% à affirmer l’inverse.

    Dans le détail, ce sont les personnes proches des idées du Rassemblement national (58%) et de la France insoumise (57%) qui sont les plus enthousiastes quant à cette nouvelle configuration. Pas de hasard, ce sont aussi ces formations politiques qui enregistrent la plus belle progression, en terme de nombre de députés, après ces législatives. Sans surprise non plus, les électeurs d’Emmanuel Macron sont les plus rétifs à la nouvelle donne politique (61% d’insatisfaits)... même si 3 sur 10, tout de même, y trouvent leur compte.

    Les Français font davantage confiance à l’opposition

    Cette tendance, au relativisme ou à l’optimisme, se confirme à travers d’autres indicateurs. Les sondés interrogés au début de la semaine ont beau être divisés sur la question de savoir si la France est gouvernable, ils sont plus nombreux à répondre par l’affirmative (49% contre 34).

    Une relative bonne nouvelle pour Elisabeth Borne, confirmée à son poste et chargée par le président de la République de négocier avec les chefs de file des groupes de l’opposition. Le but: former un gouvernement “d’action” à même de composer des majorités pour chaque nouvelle loi. Selon la répartition officielle des troupes au Palais-Bourbon, il manque 39 élus à la coalition Ensemble pour obtenir la majorité absolue , fixée à 289 députés.

    En revanche, et c’est plus délicat pour la Première ministre, les Français ne lui accordent pas un grand crédit pour nouer ces alliances. A la question ”à qui faites-vous confiance pour trouver des majorités pour les textes de lois à l’Assemblée”, 30% des Français répondent “les oppositions”, quand ils ne sont que 15% à opter pour la Première ministre.

    Le signe que le procès en “blocage” intenté aux responsables de gauche ou de droite ne prend pas? Le chiffre mesuré par YouGov tend effectivement à montrer que les Français jugent les oppositions plus responsables ou enclines à trouver des compromis, dans ce contexte, que la locataire de Matignon. François Bayrou n’est peut être pas le seul à considérer Elisabeth Borne comme trop “techno”.

    Enquête réalisée du 27 au 28 juin 2022 auprès de 1018 personnes représentatives de la population nationale âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. En partenariat avec:

    À voir également aussi sur le Huffpost: Élisabeth Borne face au défi d’une “planification écologique” encore floue