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Les séries de l'été 2024 #1 : Little Bird et The Orville
news.movim.eu / LinuxFRJournaux · 5 days ago - 00:31 · 5 minutes
Sommaire
Bonsoir nal,
Je me lance avec ce journal, après avoir enchaîné ce soir le film « Million Dollar Baby » (non, ce n'est pas un spin-off sur le rejeton de « L'Homme qui valait trois milliards » !) et le dernier épisode de la série « Little Bird », pour une soirée à coup sûr réussie sur le thème "peine, chagrin et désespoir".
Je viens donc vous parler de « Little Bird » mais aussi de « The Orville », série plus ancienne et d'un tout autre genre.
Enfin, je me disais : pourquoi ne pas initier une série de journaux estivaux où les linuxfriens et linuxfriennes pourraient recommander des séries récemment visionnées, un peu comme un flambeau que l'on se passerait cet été si vous voyez ce que je veux dire ;) Bref, à vos claviers pour les numéros suivants.
Little Bird
Ysabeau parlant de culottes dans un autre journal, je me suis dit : pourquoi ne pas parler de mon petit oiseau ?
Bref, que raconte « Little Bird », série canadienne en 6 épisodes de ~45 minutes disponible sur Arte jusqu'au 21 août ?
(Dixit Arte) Au Canada, une jeune femme issue des Premières Nations cherche sa famille d’origine. La série canadienne « Little Bird » raconte sur fond de quête identitaire la “rafle des années 1960” au Canada : plus de vingt mille enfants des communautés autochtones furent arrachés à leur famille pour les assimiler à la culture dominante.
Bon, pour vous dire la vérité, quand j'ai vu la bande annonce, j'ai renoncé à la voir à la TV.
Puis, j'en ai entendu parler dans le podcast « Les Midis de Cultures » (de france culture) ici, à partir de 15min34sec et j'ai immédiatement regretté mon choix (mais heureusement il y a le replay quasiment toujours avec Arte).
Donc avant de dépenser 4 heures 30 de votre temps devant cette série, je vous invite à faire votre propre choix sur la base de ce qu'en disent Les Midis de Culture, qui, je le précise, ne spoile rien.
Pour ma part je l'ai trouvée très forte et édifiante — en un mot : nécessaire, comme on dit (seul bémol, on dirait par moments une publicité de cigarettiers).
Mais je voulais aussi parler ce mon ressenti en la regardant.
Vous connaissez cette blague que l'on entend parfois dans les films états-uniens : "tout le monde aime les Canadiens" ?
Et bien vous ne l'entendrez plus jamais pareil.
J'ai aussi pensé à la série « La Servante écarlate » que j'avais déjà vue, dans laquelle les Canadiens ont le beau rôle, et à peu près inverse de la réalité décrite dans « Little Bird » pour ce qui concerne les enfants…
Et ça, ça m'a mis très mal à l'aise à présent que je connais l'Histoire racontée dans « Little Bird ». Comme si le roman « La Servante écarlate » (dont est tiré ladite série) de Margaret Atwood — qui est canadienne — procédait à de l'histoire-washing (j'invente le terme mais vous voyez l'idée).
C'est très étrange, je me sens comme sali d'avoir marché avec le récit « La Servante écarlate » (et que ce soit une dystopie n'y change rien de son pouvoir sur nos imaginaires).
Je termine avec cette belle chanson interprétée par Willie Thrasher, artiste inuit, qui clôt l'épisode 3 : « Wolves Don't Live by the Rules » ( sur YouTube , dont le titre résonne particulièrement avec l'histoire racontées par la série, chantée par un (tous les morceaux de la série sont interprétés par des autochtones, m'a t-il semblé)
The Orville
ALors pour « The Orville » c'est différent car je n'ai vu qu'une poignée d'épisodes. Série états-unienne en 3 saisons pour un total de 36 épisodes de 42 minutes. Autant vous dire de suite qu'on est sur quelque chose de plus léger :
(Dixit AlloCiné) Les aventures de l'équipage de bras cassés d'Orville, un vaisseau spatial de la flotte interstellaire terrienne plus de toute fraîcheur, 400 ans dans le futur…
J'ai eu beaucoup du mal à saisir l'objet, censé être une parodie de la série « Star Trek ».
En fait, mon ressenti à ce stade c'est qu'on est plus sur un hommage à « Star Trek » que sur une parodie. D'ailleurs, je ne crois pas avoir ri même si j'ai pu sourire. Le tout est bon enfant (drôle d'expression, tout de même) et empreint d'optimisme, avec des effets spéciaux au goût du jour. Comme si le désabusement (oui, j'invente encore un mot, c'est mon journal) des 90ies n'avait pas eu lieu.
Bref, du Star Trek des 60ies qui se serait directement téléporté (clin d’œil appuyé à la série, M. Spock) dans les 2010ies.
Dis-donc antistress, tu n'as pas si l'air si emballé que ça, en plus je sais que tu n'as pas vraiment regardé la série « Star Trek », alors pourquoi parler de « The Orville » ici ?
Bonne question Jamy ! En fait au milieu des bêtises parfois un peu enfantines du scénario, j'ai trouvé qu'il pouvait y avoir une vraie intelligence dans le traitement de sujets sérieux, à l'image de cet épisode 3 :
Bortus et Klyden veulent que leur enfant femelle soit opérée pour changer de sexe, comme il est coutume de le faire chez les Moclains qui ne connaissent que les mâles. La médecin de bord refuse, et le Commandant refuse d’ordonner à Claire de le faire.
J'ai trouvé une résonance, non pas avec le sujet de la transidentité, mais avec celui des personnes inter-sexes qui sont très souvent opérées à la naissance pour tenter de les faire rentrer dans une des deux cases censément valables.
C'était justement le sujet d'
un des derniers numéros de Un podcast à soi (Arte radio)
dont j'extrais ce commentaire d'un témoin : "Vu que changer la société paraît trop difficile, inaccessible, le fait de changer son enfant apparaît comme la solution".
Et cet épisode 3 développe très sensiblement cette problématique, j'ai trouvé.
Fin de l'épisode !
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