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      Cette raie pastenague est le plus gros poisson d’eau douce du monde

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 21 June, 2022 - 15:37 · 2 minutes

    BIODIVERSITÉ- Le monstre du Mékong. Le plus gros poisson d’eau douce, une raie pastenague, a été répertorié par des scientifiques le 13 juin dans le fleuve du Mékong qui coule du plateau tibétain à travers la Chine , le Myanmar, la Thaïlande, le Laos, le Cambodge et le Vietnam. La découverte de ce géant rassure les scientifiques sur la qualité de l’eau du fleuve qui abrite des milliards de poissons.

    “En 20 ans de recherche sur les poissons géants des rivières et des lacs sur six continents, il s’agit du plus grand poisson d’eau douce que nous ayons rencontré ou qui ait été documenté dans le monde entier”, a déclaré Zeb Hogan, un biologiste qui dirige “Wonders of the Mekong ”, un projet de conservation du fleuve, dans un communiqué.

    Cette raie a en effet une envergure impressionnante de près de 4M de long. Mais c’est son poids de 300kgs qui lui permet d’obtenir le titre de “plus gros poisson d’eau douce du monde”. Elle bat ainsi le précédent record détenu par un poisson-chat géant du Mékong de 293 kg capturé en Thaïlande en 2005.

    Un écosystème fragile

    Quelle surprise pour le pêcheur lorsqu’il a capturé cette énorme raie. Il a tout de suite contacté l’équipe de chercheurs en charge de la protection de la biodiversité du fleuve. Les scientifiques ont accroché une balise sur l’animal avant de le relâcher. Libérée, la raie a vogué vers d’autres horizons dès le crépuscule. Parce qu’elle est partie avant la tombée de la nuit, les chercheurs ont décidé de l’appeler “Boramy”, ce qui signifie “pleine lune” en khmer, la langue locale.

    Avec cette nouvelle découverte, les scientifiques se réjouissent surtout d’avoir approché une raie géante d’eau douce, une espèce en voie de disparition. “Cela signifie que l’environnement aquatique est encore plutôt sain”, a expliqué le docteur Zeb Hogan.

    Protéger les écosystèmes du plateau tibétain est nécessaire car ses fleuves abritent des milliards de poissons dont dépendent des millions de personnes habitant près des berges. La surpêche, les barrages et la pollution menacent cet habitat fragile.

    À voir aussi sur Le HuffPost: La mort des poissons dans le golfe de Gascogne due à un filet brisé

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      La canicule vous donne chaud? Imaginez ce que ça donne pour les animaux d'élevage

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 18 June, 2022 - 06:15 · 5 minutes

    Des lapins de l'enseigne Orylag dans un élevage à Vandre, dans l'ouest de la France. Des lapins de l'enseigne Orylag dans un élevage à Vandre, dans l'ouest de la France.

    AGRICULTURE - La chaleur, il n’y a pas que les humains qui en souffrent . Pour de nombreux animaux d’élevage, à l’instar des lapins, la situation risque d’être bien pire. Alors qu’environ huit animaux sur dix sont regroupés dans des bâtiments, enclos ou bassins sans accès à l’extérieur, la canicule qui s’annonce risque d’être meurtrière.

    Pour la plupart des animaux d’élevage, “les températures préférables vont de 17°C à 24°C”, soulignait en juin 2021 une étude de chercheurs allemands et américains parue dans The Lancet . Au delà, cela entraîne un stress thermique , causant une diminution de la production de lait chez les vaches, d’œufs pour les poules... Et bien évidemment, les taux de mortalité grimpent en flèche.

    En 2019, l’épisode de canicule qui avait touché la France entre fin juin et début juillet avait causé de nombreuses pertes. L’association de protection des animaux de ferme Welfarm avait ainsi recensé une surmortalité de l’ordre de 40% dans les sites de production de porcs et de volailles. L’enjeu est alors important puisque le nombre et l’intensité de ces épisodes de chaleur est voué a augmenter du fait du dérèglement climatique.

    Le stress thermique, c’est quoi ?

    En plus de la température, il y a aussi l’humidité. En effet, l’étude de 2021 précise que “les seuils de température de contrainte sont plus bas lorsque l’humidité est plus élevée”. Concrètement , plus il y a d’humidité dans l’air, moins les températures ont besoin d’être élevées pour s’avérer dangereuses pour les animaux d’élevage.

    Les températures deviennent même mortelles si elles grimpent au dessus des “35 °C avec une humidité élevée ou supérieures à 40 °C avec une faible humidité”, explique l’étude parue dans The Lancet . Or, c’est ce qui est en train d’arriver sur une bonne partie de la France.

    La chaleur tue

    Si le “stress thermique” devient insupportable et donc létal pour les animaux, des vagues de décès déciment les élevages. Cela a été observé depuis plusieurs années déjà en Afrique, avec les terribles sécheresses touchant notamment la Somalie . Ces derniers jours, la chaleur et l’humidité ont emporté près de 2000 bovins au Kansas, troisième État producteur du pays.

    En France, les élevages ont dû faire face a deux épisodes caniculaires intenses en 2003 et 2019. Il y a près de 20 ans, la chaleur a causé une hécatombe dans les élevages de volailles de l’Ouest de la France. Plus de 1,7 millions d’animaux avaient ainsi péri. Toutes espèces confondues, ce sont pas moins de 6 millions de volailles qui sont mortes durant cette canicule. Et au cours de l’été, “d’importantes hausses de collectes de cadavres bovins, pouvant atteindre 50 %, ont [...] été constatées par les entreprises d’équarrissage dans les départements de l’ouest”, soulignaient les sénateurs dans un rapport sur la canicule .

    Celle de 2019 fut aussi particulièrement chaude et mortelle, comme en témoigne l’activité accrue sur cette période des services d’équarrissage. Ces derniers ont eu beaucoup de travail puisque “de juin à août, la collecte a augmenté de 23 % en volailles de chair” , indique pour le magazine Réussir Yannick Carré, membre de l’organisation interprofessionnelle Anvol, qui représente une partie des éleveurs de volaille.

    Limiter les dégâts, sans régler le problème

    Par ailleurs, tous les éleveurs ne sont pas préparés pour faire face aux fortes chaleurs. C’est le cas dans l’ouest et le nord de la France, qui ne devaient auparavant pas faire face régulièrement à des températures dépassant les 30 degrés. À l’inverse, les agriculteurs de la moitié sud du pays sont plus habitués à gérer la chaleur estivale.

    Leur système de production a été adapté, avec une densité d’animaux réduite ou encore un système d’acclimatation aux températures. Quand ces dernières grimpent, des ventilateurs s’enclenchent avec un système de cool padding (l’équivalent d’une bouteille d’eau congelée devant son ventilateur). Certains éleveurs ont aussi investi dans des brumisateurs, comme le montre le tweet ci-dessous:

    Mais cela ne règle pas tout. Tout d’abord, de nombreux élevages conservent une densité animale importante et n’offrent pas d’accès à l’extérieur pour les animaux, aggravant la chaleur au sein des bâtiments. Un peu comme si vous étiez dans la fosse d’une salle de concert pleine à craquer.

    Il y a également la question de l’empreinte énergétique et carbone de l’usage par certains éleveurs de climatiseurs. De plus, diverses solutions (brumisateurs, arrosage du toit pour refroidir la structure...) demandent de l’eau , qui risque de se raréfier avec la sécheresse. Sur cette question, l’hydroclimatologue Florence Habets explique au HuffPost que “pour préserver l’eau en quantité et en qualité, on recommande que les parcelles agricoles soient entourées de haies, voire en agroforesterie”.

    L’apport des végétaux semble en effet essentiel car, par l’évapotranspiration, ils servent de climatiseurs naturels très efficaces tout en diminuant le risque de sécheresse. Néanmoins, difficile d’avoir des plantes et arbres dans des bâtiments d’élevage intensif. Autre argument fragilisant le maintien de ce modèle agricole.

    À voir également sur le HuffPost: Face à la canicule, les astuces pour se rafraîchir sans réchauffer la planète

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      Ces ours polaires ont réussi à s'adapter au changement climatique

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 17 June, 2022 - 08:08 · 3 minutes

    BIODIVERSITÉ - S’aider de morceaux de glace d’eau douce pour ne pas mourir de faim. C’est la stratégie trouvée par une population d’ours polaires , non étudiée jusqu’alors par les scientifiques, dans le sud du Groenland , région où la glace de mer peut disparaître huit mois par an.

    Cette découverte publiée ce jeudi 16 juin dans la revue Science donne l’espoir qu’au moins quelques représentants de cette espèce puissent survivre au cours du siècle, sachant que la banquise de l’Arctique devrait finir par complètement disparaître en été.

    Cette fonte rapide de la banquise dans l’Arctique représente une grave menace pour la survie des ours polaires, qui s’en servent comme d’une plateforme pour chasser les phoques. “L’une des grandes questions est de savoir où les ours polaires vont pouvoir se maintenir”, a expliqué à l’AFP Kristin Laidre, scientifique à l’université de Washington et à l’Institut des ressources naturelles du Groenland.

    Kristin Laidre et ses collègues ont d’abord passé deux ans à interroger des chasseurs inuits. Ils ont ensuite fait un travail de terrain entre 2015 et 2021 au Groenland, une région très peu étudiée à cause des fortes chutes de neige et de ses montagnes escarpées.

    Les ours du Sud plus inactifs

    Pendant six ans, chaque année, les chercheurs y ont passé un mois au printemps vivant au plus près des ours polaires. Ils les ont ensuite équipés de dispositifs de localisation par satellite pour suivre leurs déplacements et mieux les comprendre. Les scientifiques ont également prélevé de l’ADN d’ours polaires sur les prises des chasseurs.

    Toutes ces informations récoltées, les scientifiques les ont ensuite comparées à 30 ans de données historiques sur les populations d’ours polaires du nord. Résultat: la population d’ours du sud du Groenland se distingue de ceux du nord à bien des égards.

    Ceux du sud sont plus inactifs. Alors que les ours polaires parcourent habituellement environ 40 km tous les quelques jours, ceux du sud ne se déplacent que de 10 km dans le même laps de temps. Ils ne vivent pas non plus dans le même environnement: la population du sud vit dans les fjords, des bras de mer étroits formés par les glaciers.

    En plus d’un mode de vie différent, les ours polaires du sud semblent uniques sur le plan génétique. Leur ADN diverge de celui de leurs voisins du nord, ce qui suggère que les groupes ne se sont jamais croisés. L’équipe pense que la géographie difficile du sud du Groenland, avec ses montagnes escarpées, ses vastes couches de glace et ses rivières en charge, a isolé le groupe il y a plusieurs centaines d’années.

    Une adaptation impossible pour certains ours

    Surtout, ces ours du sud ont trouvé un moyen de ne pas mourir de faim quand la banquise se retire. Sans le sud-est du Groenland, les ours polaires n’y ont accès que pendant quatre mois, entre février et la fin mai. Les huit autres mois, ils utilisent les morceaux de glace d’eau douce comme socle pour chasser.

    Ce comportement semble permettre à ces ours polaires du sud une meilleure adaptation au réchauffement des températures, mais les auteurs préviennent que les populations d’autres régions pourraient ne pas avoir autant de chance. Ils préviennent que d’autres ours polaires pourraient ne pas trouver les habitats dont dépendent ceux du sud du Groenland pour faire face au déclin de la glace de mer.

    “Nous devons faire attention à l’extrapolation de nos résultats, car la glace de glacier qui permet aux ours du sud-est du Groenland de survivre n’est pas disponible dans la majeure partie de l’Arctique”, explique Kristin Laidre dans un communiqué de presse. “Nous nous attendons toujours à voir de grands déclins d’ours polaires dans tout l’Arctique sous l’effet du changement climatique”.

    À voir aussi sur Le HuffPost: La canicule accélère la fonte des glaciers alpestres, l’un d’entre eux menace de s’effondrer

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      Cette grenouille tropicale a réalisé un voyage de 6000km à dos de banane

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 16 June, 2022 - 09:17 · 2 minutes

    Cette minuscule grenouille Osteopilus dominicensis a été retrouvée dans un sachet de bananes à plus de 6.000km de chez elle. Cette minuscule grenouille Osteopilus dominicensis a été retrouvée dans un sachet de bananes à plus de 6.000km de chez elle.

    ANIMAUX - C’est une histoire digne d’un film d’animation. Déballant ses bananes achetées dans un supermarché local à Sheen, au sud de Londres, une personne y a découvert une grenouille de quelques centimètres. Et ce n’est pas le plus surprenant dans cette histoire . En effet, l’animal ne provient pas du plan d’eau local, puisqu’il s’agit d’une espèce tropicale .

    Plus précisément, l’amphibien est une rainette hispaniolienne ( Osteopilus dominicensis ). Cette espèce vit normalement sur l’île d’Hispaniola, entre Haqui chevauche la République d’Haïti à l’ouest et la République dominicaine à l’est. La grenouille a donc probablement dû être ramassée en même temps qu’une grappe de bananes , s’accrochant aux fruits et réalisant un voyage d’environ 6600 kilomètres.

    “L’acheteur a eu un sacré choc lorsqu’il a déballé [les bananes] chez lui pour trouver la petite grenouille à l’intérieur. Cette petite a vécu toute une aventure”, explique Philip Norman, membre de la RSPCA (plus ancienne organisation dédiée au bien-être animal dans le monde).

    Loin d’être une première

    C’est cet organisme (la RSPCA) qui s’est chargé de recueillir l’animal blessé. La minuscule grenouille avait en effet une patte cassée, alors qu’elle a dû passer un certain temps dans le sachet plastique contenant les bananes. Si cette histoire peut sembler exceptionnelle, ce n’est pas la première fois que cela arrive.

    Dans un article, la BBC explique ainsi qu’en février dernier une grenouille de Côte d’Ivoire a été trouvée dans un régime de bananes dans une école primaire du Merseyside. En 2021, c’est une grenouille guadeloupéenne qui a été kidnappée par erreur et s’est retrouvée parachutée à Bordeaux.

    Les grenouille ne sont pas les seules concernées par ces voyages non désirés. En 2015, le gérant d’un magasin bio de Haute-Savoie s’était retrouvé nez à nez avec une araignée-banane (comptant parmi les plus mortelles de la planète) en ouvrant un colis en provenance de République Dominicaine.

    Au delà de ces rencontres surprenantes, ce cache une réalité moins joyeuse. Si le fait de retrouver des animaux dans nos supermarchés est causé par la mondialisation des échanges, cela pointe également la destruction toujours plus importante de la biodiversité sauvage au profit de l’agriculture.

    À voir également sur le HuffPost: Le scarabée japonais, menace imminente pour la flore française

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      Sur la plage, attention à ne pas écraser des nids d'oiseaux

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 12 June, 2022 - 06:00 · 4 minutes

    L’opération littoral 2022 L’opération littoral 2022 "Attention, on marche sur des œufs!" vise à sensibiliser les usagers du littoral et les gestionnaires de plages au respect de la faune sauvage qui partage ces espaces souvent touristiques et fréquentés.

    FAUNE - Faire attention au sol que l’on foule, à la plage, pourrait permettre de sauver des couvées entières d’oiseaux . Plusieurs espèces, dont notamment le gravelot à collier interrompu, se reproduisent dans les milieux sableux, donc notamment sur les plages, à partir du mois d’avril et jusqu’à la fin du mois de juillet, en particulier sur la côte atlantique, de la Manche et de la mer du Nord.

    “Ils ne font pas vraiment de nid, mais forment une petite cuvette avec des œufs qui se fondent dans le sable, décrit au HuffPost Jérémy Dupuy, responsable de projet “Enquêtes et atlas avifaunistiques” à la Ligue de protection des oiseaux (LPO). Ils jouent sur le mimétisme des œufs pour ne pas être repérés par les prédateurs.”

    Sauf qu’ils sont tellement bien cachés que les habitants ou touristes ne les voient pas non plus. “Souvent, soit les promeneurs vont écraser les œufs, soit les chiens vont les débusquer et les manger ou même manger les poussins, alerte le spécialiste. Ils sont si petits que les propriétaires des animaux peuvent ne même pas le remarquer.”

    “Attention, on marche sur des œufs”

    L’opération “Attention, on marche sur des œufs” , lancée pour la troisième année consécutive par le Conservatoire du littoral, l’Office français de la biodiversité, l’Office national des forêts, la LPO, et Rivages de France, consiste à sensibiliser tous les acteurs de ces territoires: les municipalités, les pouvoirs publics, mais aussi les citoyens à faire attention à ces espèces à cette période de l’année.

    “On préconise de garder son chien en laisse, d’arrêter le ramassage systématique de ce que l’on appelle la ‘laisse de mer’ -ce que la marée va apporter sur la plage deux fois par jour-, indique Jérémy Dupuy. C’est justement ce qui permet aux gravelots de se nourrir et de nicher.”

    Il est aussi conseillé de rester sur les sentiers balisés, d’éviter de fréquenter les hauts de plage, les dunes de sable ou végétalisées en arrière-littoral et de ramasser les déchets. Si vous voyez un oiseau au sol qui semble blessé, il peut être judicieux de faire demi-tour.

    “Le gravelot à collier interrompu et le grand gravelot sont des oiseaux qui, en période de reproduction vont tout faire pour éloigner les prédateurs de leurs petits, précise sur son site la LPO. Les parents font semblant d’avoir une aile cassée pour attirer le prédateur sur eux et vont ensuite s’éloigner pour que le prédateur ne trouve pas les petits.”

    Hirondelle de mer et pipit rousseline

    Pour protéger les nids, des ornithologues essayent de les repérer en amont et de créer des enclos assez larges, avec des panneaux de sensibilisation pour que les gens évitent de les piétiner.

    Parmi les oiseaux concernés, on peut trouver aussi des sternes ou “hirondelles de mer”, qui se reproduisent sur les plages ou îlots sablonneux. “Pour le coup, les colonies de sternes sont plutôt bien connues et protégées, souligne Jérémy Dupuy. On ne va pas trouver un matin un couple de sternes qui vont s’installer comme ça sur une plage.”

    Attention aux “pontes de remplacement”

    Le pipit rousseline, petit passereau migrateur aime bien fréquenter les hauts de plage et l’arrière-dune et peut souffrir du piétinement. Si c’est bientôt la fin du printemps, il faut continuer à faire attention jusqu’à la fin juillet. En Outre-mer, les tortues marines et de nombreuses espèces d’oiseaux de mer pondent également sur les plages.

    “Beaucoup d’oiseaux vont échouer leur reproduction, à cause des dérangements ou de la prédation, mais aussi à cause des grandes marées de la mi-mai ou de la mi-juin développe-t-il. Et certains vont tenter une ‘ponte de remplacement’, une deuxième nichée, ce qui peut donner des œufs et des poussins jusqu’à fin juillet, début août.”

    Selon le responsable de la LPO, c’est tout un écosystème qu’il faut essayer de préserver de l’activité humaine. “C’est toute la biodiversité des dunes et de la plage qui est en jeu, rappelle-t-il. Il y a énormément d’espèces de plantes qui sont liées à ces habitats-là. Y faire attention permet aussi d’éviter l’érosion des dunes par le piétinement...”

    À voir également sur Le HuffPost : L214 diffuse la vidéo d’un charnier d’oiseaux en Vendée

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      Dans "Sur le Front" sur France 5, Hugo Clément mène l'enquête sur les oiseaux

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 5 June, 2022 - 16:30 · 4 minutes

    NATURE - Le silence est parlant. Que ce soit en ville ou dans nos campagnes françaises, le chant des oiseaux fait de moins en moins partie de notre quotidien . En zone urbaine, les moineaux, qui autrefois se battaient pour un quignon de pain, sont deux fois moins nombreux qu’il y a vingt ans. En milieu rural, les oiseaux des champs sont 40% de moins qu’il y a 30 ans.

    Pourquoi cette hécatombe? Est-elle uniquement liée à l’activité humaine? Sur France 5, l’émission “Sur le Front” diffusée ce dimanche 5 juin à 20h55 pose cette question: “Où sont passés nos oiseaux?” Une question simple aux réponses multiples, mais que le journaliste Hugo Clément explore avec beaucoup de pédagogie.

    Pour cela, il prend quelques exemples symboliques, comme le moineau, le chardonneret, le busard cendré ou la cigogne. Pourquoi ces oiseaux? Parce qu’ils sont tous touchés par l’activité humaine, sous toutes ses formes. Et que leurs cas, en ville et à la campagne, expliquent un phénomène plus global.

    Les oiseaux des villes

    Hugo Clément commence son enquête à Paris, où le nombre de moineaux a diminué de 73 % en 13 ans. L’espèce est officiellement “en déclin”. En cause: l’architecture moderne, avec ses bâtiments en verre, “labyrinthe mortel” qui provoque la collision des oiseaux . Mais aussi le bruit, les pesticides et les rénovations de l’habitat ancien.

    Plus d’interstice, de trou ou d’espace pour nicher, comme c’est le cas pour d’autres espèces . En Occitanie, à côté de Perpignan, dans une réserve ornithologique, les moineaux se font rares aussi. Seule solution: construire des nichoirs pour permettre aux moineaux de se reproduire, à la fois en milieu urbain et rural. Certaines municipalités se sont déjà investies de cette question.

    Le trafic d’espèces

    À Marseille, le journaliste suit des agents de la Police de l’environnement, lors d’une perquisition chez un couple soupçonné de trafic d’oiseaux. Dans les Bouches-du-Rhône, le commerce illégal d’espèces protégées est fréquent. Un exemple: celui du chardonneret élégant , en voie d’extinction dans la nature, mais pas sur les réseaux sociaux.

    Victime de sa beauté et de ses cordes vocales, il vit dans les arbres et n’a pas pour le coup de problème d’habitat. Victime du braconnage, sa population s’est effondrée depuis l’an 2000: moins 30%. Il est chassé et revendu à des particuliers, qui le convoitent “pour leur chant”. Dans le reportage, Hugo Clément contacte des trafiquants en caméra cachée: on lui propose 180€ pour acquérir un mâle.

    Broyés par les moissonneuses-batteuses

    Changement de décor: on se retrouve en Moselle, en rase campagne. Au milieu des champs qui s’étendent à perte de vue, les chants se font également rares. Et pour cause: les oiseaux en milieu agricole ont diminué de 40% en 30 ans. Et pas seulement les petits spécimens. Le busard cendré, un rapace, fait partie des espèces “quasi menacées”.

    Dans les plaines où il vit, il est notamment menacé par les moissonneuses-batteuses, qui broient leurs nids construits à même le sol, dans les champs. Une situation directement liée au réchauffement climatique: auparavant, la moisson avait lieu en août, période où tous les petits avaient déjà pris leur envol. Elle a désormais lieu en juillet.

    Si des volontaires créent des enclos autour des nids pour que les tracteurs fassent des détours, avec l’accord de l’agriculteur, la solution est artisanale. Et surtout, une autre raison explique la disparition de nombreux oiseaux en milieu rural: les pesticides.

    75% des insectes ont disparu

    75% des insectes ont disparu en 30 ans en Europe de l’Ouest, à cause des pesticides. Les papillons diurnes ont perdu 90% de leur population. Les champs à perte de vue, en monoculture et destinés l’industrie, sont également en cause. Plus d’arbres, de diversité végétale.

    Si le constat est alarmant et peut décourager, quelques solutions sont avancées: créer des zones de protection spéciales, réduire les pesticides, installer des nichoirs dans les municipalités, faire attention à la façon dont on construit, réintroduire des espèces comme la cigogne, désormais sédentaire dans l’Est de la France...

    La chasse légale

    En montagne, par exemple, où les remontées mécaniques pouvaient menacer certaines espèces, des systèmes de marquage pour que les oiseaux les repèrent ont été imaginés. Enfin, la chasse, si elle n’est pas la cause principale de la disparition, est également en question .

    En France, 63 espèces d’oiseaux migrateurs sont légalement “chassables”, beaucoup plus que tous nos voisins européens: 34 en Italie et en Espagne, 24 au Royaume-Uni, 13 en Belgique, 3 aux Pays-Bas... Quand on sait que 10 millions d’oiseaux migrateurs sont tués en France chaque année, cela a de quoi interroger.

    À voir également sur Le HuffPost: La découverte de ce récif de coraux géants (et en bonne santé) à Tahiti est une excellente nouvelle

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      La chasse au Grand Tétras, plus gros oiseau terrestre d'Europe interdite

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 2 June, 2022 - 09:15 · 2 minutes

    Le Grand Tétras (Tetrao urogallus), ou Grand coq de bruyère est sur la liste rouge des espèces menacées en France selon l'UICN. Le Grand Tétras (Tetrao urogallus), ou Grand coq de bruyère est sur la liste rouge des espèces menacées en France selon l'UICN.

    ANIMAUX - C’est un oiseau majestueux, au plumage noir de jais saupoudré de touches de vert, marron et de blanc. Queue en éventail et sourcils rouges vifs, le Grand tétras ne passe pas inaperçu. Étant le plus gros oiseau terrestre d’Europe, il est une cible de choix pour les chasseurs.

    Un répit a néanmoins été accordé à ces animaux par le Conseil d’État . La plus haute juridiction administrative du pays a ordonné le 1er juin au ministère de l’Écologie d’imposer d’ici le 15 juillet 2022 un moratoire de cinq ans sur la chasse du Grand Tétras.

    Une victoire pour les associations

    “Nos associations sont satisfaites de cette décision et appellent en outre le ministère de l’Écologie à prendre rapidement des mesures fortes pour stopper le déclin du Grand Tétras”, a réagi l’association France Nature Environnement (FNE) dans un communiqué.

    Ce sont sept associations, dont FNE Midi-Pyrénées ( acronyme de France Nature Environnement), qui sont à l’origine de cette décision. Elles avaient décidé de saisir le Conseil d’État, constatant le déclin de l’espèce et l’inaction des pouvoirs publics.

    C’est en effet ce qui est mis en avant par l’institution publique française pour justifier sa décision. L’État a en effet des obligations en matière de protection de la biodiversité et de préservation des espèces sauvages.

    Pourquoi une espèce vulnérable est chassée

    Le Grand tétras fait partie des espèces “vulnérable sur la liste rouge française des espèces menacées” de l’UICN. Il est à ce titre protégé par une directive européenne depuis 1979. Mais cela n’empêche pas l’animal de toujours être chassé dans certains départements.

    La raison? Le texte européen n’interdit pas la chasse du Grand Tétras des Pyrénées, et se contente de la réglementer: “Le Grand Tétras peut faire l’objet d’actes de chasse, mais il y a une condition : ne pas compromettre les efforts de conservation de l’espèce” relate au Monde Hervé Hourcade, juriste pour FNE Midi-Pyrénées.

    Cette décision du Conseil d’État est donc une bonne nouvelle pour l’espèce, lui laissant plusieurs années de répit. Selon les estimations, les effectifs de l’espèce ont été divisés par cinq en soixante ans. Si l’on comptait environ 18.000 spécimens dans le massif pyrénéen dans les années 1960, ils n’étaient plus que 4.000 en 2021.

    À voir également sur le Huffpost: Cette phrase de Jacques Chirac sur le climat a 20 ans et elle a pris un coup de vieux

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      Voici la plus grande plante du monde, et elle mesure 180km

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 2 June, 2022 - 07:19 · 3 minutes

    Vue du ciel des herbiers marins au sein de la Shark Bay en Australie occidentale. Vue du ciel des herbiers marins au sein de la Shark Bay en Australie occidentale.

    BIODIVERSITÉ - Ces rubans vert vif ondulent au rythme des courants , et forment de véritables prairies dans la mer. Il s’agit là d’herbes marines, qui ne sont d’ailleurs pas des algues, mais bien des plantes à fleurs, produisant des fruits chaque année.

    Pour connaitre leur nombre et la diversité formant ces “prairies marines”, une étude publiée le 1er juin dans la revue Royal Society a testé leur ADN. Plus précisément, les chercheurs sont allés prélever des échantillons de la plante Posidonia australis entre 2012 et 2019 dans 10 herbiers marins différents. Ces derniers sont situés dans les eaux peu profondes et ensoleillées de Shark Bay, sur la côte ouest de l’Australie .

    Et le résultat a été pour le moins surprenant: il s’agissait en fait d’une seule plante. Plus exactement, c’est une unique usine végétale qui s’est développée sur 180 km (soit la distance entre Paris et Auxerre), reproduisant et “clonant” à une échelle jamais vue auparavant ces herbes marines.

    Un papy plante de 4500ans

    Shark bay, auparavant simples dunes de sable, a été immergée il y a environ 8500 ans; le niveau de la mer l’a engloutie à la fin de la période glaciaire . S’il demeure difficile de déterminer l’âge exact de ces herbiers marins, ils auraient approximativement 4500 ans si l’on se fie à sa taille et son taux de croissance.

    En se développant, les herbiers marins ont façonné le récif, créant de véritables champs marins. Cela démontre la résilience de ces végétaux, car les eaux de Shark Bay sont baignées d’une forte lumière, de faibles niveaux de nutriments et de grandes fluctuations de températures.

    Les herbiers marins de Posidonia australis dans la Shark Bay en Australie s'étendent sur plus de 180km. Les herbiers marins de Posidonia australis dans la Shark Bay en Australie s'étendent sur plus de 180km.

    Outre sa taille gigantesque, ce qui rend cette plante unique vient de son nombre de chromosome, deux fois supérieur à celui de ses parents. Les chercheurs nomment ce genre de plante un “polyploïde”. Généralement, un herbier hérite de la moitié du génome de chacun de ses parents, mais ici, elle porte l’ensemble des deux géniteurs. Les pommes de terre ou les bananes font également partie de cette famille, qui réside généralement dans des conditions environnementales extrêmes.

    Résistante face au changement climatique

    Si d’autres organismes comme les coraux sont très fragiles au réchauffement et à l’acidification des océans , les herbiers marins tiennent mieux le coup. Comment réalisent-ils cette prouesse? Cela est d’autant surprenant que ces plantes, et plus largement les polyploïdes sont souvent stériles. Étrange alors que se reproduire sexuellement est la meilleure option pour s’adapter. En effet, le sexe et la progéniture qui en découle permet de favoriser la diversité génétique , augmentant la capacité à faire face à des environnements changeants.

    Mais il n’y a pas que le sexe dans la vie de ces herbiers marins qui se développent d’une seconde manière. Pour croître, ils étendent leurs rhizomes, des tiges souterraines d’où émergent de nouvelles pousses. Autre avantage, les chercheurs pensent que l’herbier de Shark Bay possède des mutations somatiques (modifications génétiques mineures) lui permettant d’être extrêmement bien adapté à son environnement local, malgré sa variabilité.

    En effet, les eaux de cette baie peuvent varier entre 17 et 30 degrés en températures, alors que le niveau de salinité peut passer du simple au double. Néanmoins, les chercheurs précisent que des expériences doivent être menés afin de vraiment comprendre comment cette plante réussit cette prouesse. Cela notamment dans le but de la protéger car, s’il est résiste mieux, elle n’est pas immunisé contre le changement climatique .

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      Les souris mâles n'apprécient vraiment pas les bananes, voici pourquoi

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 31 May, 2022 - 15:22 · 2 minutes

    Les souris mâles n'apprécient vraiment pas l'acétate de pentyle, qui donne son odeur à la banane. Les souris mâles n'apprécient vraiment pas l'acétate de pentyle, qui donne son odeur à la banane.

    ANIMAUX - Visiblement, les fruits et légumes sont de véritables terreurs. Tout comme les chats n’apprécient généralement pas la vue d’un concombre , les souris mâles détestent les bananes. Telle est la découverte surprenante publiée le 20 mai dernier dans la revue Sciences Advances .

    Pour le moins originale, cette découverte est surtout totalement fortuite. Les chercheurs de l’université McGill de Montréal (Canada) se sont rendu compte qu’en présence de femelles enceintes, les souris mâles de leur laboratoire agissaient bizarrement. Un changement de comportement dû à la présence d’acétate de pentyle, dans l’urine des femelles.

    Il s’agit là de leur système de défense . En effet, les souris du sexe masculin sont réputées pour leurs infanticides envers les nouveau-nés. Pour contrer cela, les souris femelles très enceintes et allaitantes émettent des molécules chimiques pour avertir ces mâles.

    Autant de stress avec une banane qu’avant une bagarre

    Ce gros panneau de signalisation chimique signifie probablement “ne pas toucher ou il y aura des conséquences”. Il semble plutôt efficace, alors que ”les rongeurs et de nombreux mammifères autres que les humains dépendants de leurs sens olfactifs”, explique Jeffrey Mogil, l’un des auteurs de l’étude au site Live Science .

    Jusque là, rien de surprenant, direz-vous. Sauf que cet acétate de pentyle n’est pas seulement présent dans l’urine des souris enceintes. C’est aussi le composé chimique qui donne aux bananes leur odeur.

    Pour être sûrs d’eux, les chercheurs ont acheté de l’extrait d’huile de banane dans un supermarché. En en plaçant dans des cages de souris mâles, ils ont vu le niveau de stresse des animaux augmenter de manière considérable. Grossièrement, il était équivalent à la réponse au stress lorsqu’ils sont sur le point de s’engager dans une bagarre.

    Cette étude démontre une nouvelle fois les aptitudes de communication invisibles des animaux. En effet, pour se parler, les animaux utilisent des méthodes diversifiées et riches, qui dépassent généralement les sens humains.

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