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      Comment le requin blanc a contribué à l'extinction du mégalodon

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 31 May, 2022 - 14:00 · 3 minutes

    Le requin blanc (Carcharodon carcharias) aurait été un trop Le requin blanc (Carcharodon carcharias) aurait été un trop "grand" concurrent pour le mégalodon dans la compétition alimentaire.

    ANIMAUX - Il s’agit d’un titan, l’un des plus féroces prédateurs que la terre ait porté, mais cela ne l’a pas pour autant aidé à survivre. L’espèce mégalodon (de son nom scientifique Otodus Mégalodon), s’est éteinte il y a environ 3,6 millions d’années, et si les circonstances de cette disparition sont encore floues, plusieurs hypothèses sont avancées par les chercheurs.

    L’une d’elles est notamment présentée dans une étude publiée ce mardi 31 mai dans la revue Nature Communications . Elle fait état de la concurrence opposée par une espèce apparue il y a 4 millions d’années, le grand requin blanc (Carcharodon carcharias). Si ce dernier fait figure de nain comparé au mégalodon, il a pourtant été un vrai challenger, participant ainsi à la disparition de l’un des plus grands carnivores de l’histoire.

    Compétition alimentaire

    Le régime alimentaire est un des fondements pour comprendre la place d’une espèce au sein de son écosystème . Et, c’est sur cet aspect que les chercheurs de cette nouvelle étude se sont penchés. Plus précisément, ils ont analysé diverses données afin de connaître le niveau trophique des différentes espèces, qui correspond à la place de chaque être dans la pyramide du vivant.

    Au total, l’étude porte sur vingt animaux différents , allant bien évidemment du mégalodon au grand blanc en passant par le requin taureau et le requin pèlerin. Les principales données fournies sont les isotopes (atomes) de zinc comme le montre le tableau ci-dessous .

    Cet élément chimique que l’on retrouve dans l’émail des dents des requins peut être utilisé comme indicateur pour comprendre le régime alimentaire d’un animal et en déduire son niveau trophique dans l’écosystème.

    Composition isotopique du zinc de dents et de râteaux branchiaux de la vingtaine de poissons analysés. Composition isotopique du zinc de dents et de râteaux branchiaux de la vingtaine de poissons analysés.

    Une guerre perdue d’avance ?

    Les chercheurs ont alors découvert que le grand requin blanc et le mégalodon occupaient un lieu similaire au sein de l’échelle alimentaire durant leur période de coexistence au Pliocène (entre – 5,3 à – 2,6 millions d’années). Visant les mêmes ressources alimentaires (mammifères marins, cétacés...). Les grands requins blancs auraient littéralement vidé l’assiette des mégalodons.

    Cependant, il ne s’agit probablement pas de la seule cause d’extinction, puisque le changement climatique pourrait également avoir pesé dans la balance, et surtout dans cette guerre alimentaire.

    À cette époque, un refroidissement généralisé a lieu, entraînant l’expansion des calottes glaciaires et des modifications tectoniques comme la fermeture de l’isthme de Panama entre l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud. De quoi bouleverser les circulations des courants océaniques et faire subir la biodiversité du Pliocène.

    En particulier, les baleines primitives, met de prédilection du mégalodon ont disparu. Comme l’explique pour Sciences et Avenir Guillaume Guinot, paléontologue spécialiste des requins anciens à l’Isem: “il semble probable que le mégalodon n’a pas pu se maintenir face à la baisse des ressources et à la réduction de son habitat préférentiel ”.

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      Biodiversité: les reptiles les moins connus seraient aussi les plus menacés

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 26 May, 2022 - 18:00 · 3 minutes

    Selon une nouvelle étude, 40% des reptiles les plus méconnus font face au risque d'extinction. Selon une nouvelle étude, 40% des reptiles les plus méconnus font face au risque d'extinction.

    ANIMAUX - Encore une mauvaise nouvelle pour la biodiversité . Des chercheurs ont en effet démontré que les espèces de reptiles qui ne sont pas répertoriées par la science sont plus susceptibles d’être menacées que les espèces évaluées.

    Publiée le 26 mai dans Plos Biology , l’étude est le fruit d’un travail collaboratif de chercheurs israéliens, anglais, américains et australiens. Ces derniers sont partis du constat que le nombre d’espèces menacées est beaucoup plus élevé que ce que reflète la liste rouge de l’ UICN (Union internationale pour la conservation de la nature).

    Utilisant un nouvel outil automatisé, ils ont alors attribué les catégories de risque d’extinction de l’UICN à différentes espèces de reptiles, en particulier celles pour lesquelles les données sont insuffisantes et/ou manquantes. Ainsi, il s’avère que 40% de ces reptiles sont concernés par un risque plus ou moins élevés d’extinction.

    Un (très) gros problème de conservation

    Au total, ces recherches se penchent sur 4 369 espèces qui ne pouvaient auparavant être classées, par manque de données. Pour estimer le risque d’extinction de chacune, les chercheurs ont mis au point un modèle informatique d’apprentissage automatique. Ce dernier propose une précision de 90% afin de qualifier une espèce en danger d’extinction ou non, et de 84% pour ce qui est de la catégorie de risque d’extinction de ladite espèce (en danger, danger critique etc, en se basant sur le modèle de l’UICN).

    Dès lors, comme l’affirme la co-autrice de l’étude Uri Roll, “notre travail pourrait être très important pour aider les efforts mondiaux visant à établir des priorités en matière de conservation des espèces en péril, par exemple en utilisant le mécanisme de liste rouge de l’UICN”. Il s’agit là d’une obligation, alors que les chercheurs sont unanimes: “l’état de conservation des reptiles est bien pire que ce qui est estimé actuellement”.

    Shai Meiri, co-auteur de l’étude, précise les espèces concernées sujettes à ce risque d’extinction: elles se trouvent “en Australie, à Madagascar et dans le bassin amazonien (...). De plus, des groupes riches en espèces, tels que les geckos et les élapidés (cobras, mambas, serpents coralliens et autres), sont probablement plus menacés” que ce qui est souligné actuellement par l’UICN.

    Financer la protection des espèces

    Le système de classification de l’UICN sert de base aux politiques et pratiques de conservation dans le monde entier. Cependant, le processus de catégorisation des espèces est perfectible, car l’on ne connaît pas parfaitement l’intégralité des espèces. Cela crée invariablement des lacunes dans l’analyse des risques d’extinction .

    C’est aussi pour cela qu’il est difficile d’affirmer qu’une espèce est éteinte. Benoit fontaine , ingénieur de recherche du CESCO, explique au HuffPost qu’“une espèce est éteinte s’il n’existe plus de membres vivants, mais c’est très difficile à prouver, car il peut rester quelques individus très bien cachés”. Le chercheur ajoute également que “si on déclare une espèce éteinte, cela coupe automatiquement tout financement pour la protéger elle et son habitat”.

    Dès lors il peut s’avérer contre-productif de déclarer une espèce éteinte, coupant des fonds de préservation essentiels à de nombreux environnements. C’est d’autant plus complexe que l’argent ne coule pas à flots pour la préservation de la biodiversité . Face à ce constat, Uri Roll affirme que “des outils avancés tels que ceux que nous avons employés ici (...) pourraient réduire considérablement le temps et le coût nécessaires à l’évaluation du risque d’extinction”.

    À voir également sur le HuffPost: Sur le climat, l’humanité a battu en 2021 les seuls records à ne pas dépasser

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      Ce ptérosaure surnommé le "dragon de la mort" est l'un des mieux conservés

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 25 May, 2022 - 15:26 · 3 minutes

    Voici les différents fossiles retrouvés des deux Voici les différents fossiles retrouvés des deux "dragons de la mort" argentins.

    DINOSAURES - C’est un véritable géant des cieux. Son nom, Thanatosdrakon Amaru, signifie “dragon de la mort” en grec. Il a également une signification en langue quechua puisqu’“Amaru” désigne une divinité inca, un serpent volant à deux têtes. Nul doute alors que son ombre menaçante devait semer la terreur du temps de son vivant, à savoir le Crétacé supérieur (il y a environ 86 millions d’années).

    Membre de la famille des azhdarchidés (appartenant au groupe des ptérosaures), deux spécimens découverts, fruit de recherches publiées le 12 avril 2022 par Elsevier . Il s’agit de la plus grande espèce jamais découverte en Amérique du Sud. Imposants, les deux fossiles font respectivement sept et neuf mètres d’envergure. Ils ont été découverts dans la province de Mendoza en Argentine, terre fertile pour les fossiles.

    Deux titans ailés

    En plus de sa taille, “les azhdarchidés étaient connus pour leurs très grands crânes (parfois plus grands que leurs corps) ainsi que leurs cous hyper allongés et leurs corps courts et robustes”, a déclaré pour Live Science Leonardo D.Ortiz David, auteur principal de cette nouvelle étude.

    Envergure des deux fossiles de Thanatosdrakon Amaru retrouvés. Envergure des deux fossiles de Thanatosdrakon Amaru retrouvés.

    D’après l’analyse des différents fossiles retrouvés, les chercheurs ont déterminé que les deux ptérosaures sont morts en même temps, alors que le plus petit n’était pas encore développé. Il est néanmoins difficile d’affirmer si les deux animaux faisaient partie de la même famille.

    “Il n’y a aucune indication dans les restes fossiles d’un degré de relation parentale”, a déclaré pour Live Science Ortiz David. Toutefois, “il peut être confirmé que les deux spécimens sont de tailles différentes, et que le plus petit est un juvénile subadulte, et qu’ils étaient ensemble lorsqu’ils sont morts il y a plus de 86 millions d’années.”

    Des fossiles fragiles...donc très rares

    C’est lors de fouilles dans l’optique d’un projet de construction civile que les deux fossiles ont été retrouvés. La région est en effet propice aux fossiles, alors que la province de Mendoza abrite notamment l’Aconcagua. Plus haute montagne des Amériques, elle est bien connue des paléontologues pour d’autres découvertes importantes, notamment le sauropode géant Notocolossus, présenté comme un bagarreur féroce dans le documentaire “Prehistoric Planet” d’AppleTV .

    Point d’importance, les différents fossiles retrouvés sont dans un remarquable état de conservation. Certains d’entre eux étaient complets, “comme les humérus (gros os du bras), les syncarpiens (un des os du pied) et les vertèbres dorsales” explique l’étude.

    Il s’agit là d’une surprise, car il est rare de trouver des fossiles de ptérosaure en si bon état. “Dès le début, deux faits ont retenu notre attention: le premier était la taille des restes et leur conservation en trois dimensions; le second était la quantité de restes trouvés sur le site, puisque les ptérosaures géants ne sont connus que par des restes fragmentaires (à quelques exceptions près)”, explique le chercheur.

    La raison à cela est simple, les os de ces animaux sont fragiles et se détériorent facilement. Dès lors, cette découverte est une chance pour les chercheurs. “La description de nouveaux spécimens est toujours importante pour la paléontologie des vertébrés , car ils éclairent les différents groupes étudiés. Dans ce cas particulier, les éléments 3D de grands ptérosaures sont rares, faisant de Thanatosdrakon une excellente étude de cas”.

    À voir également sur le HuffPost: Une orque aperçue dans la Seine en Normandie, entre le Havre et Rouen

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      "Prehistoric Planet" sur AppleTV: à la découverte de la "vraie" vie des dinosaures

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 22 May, 2022 - 18:00 · 5 minutes

    Les carnotaures mâles (carnivores de la famille des théropodes)  réalisaient de surprenantes parades nuptiales. Les carnotaures mâles (carnivores de la famille des théropodes) réalisaient de surprenantes parades nuptiales.

    DINOSAURES - A quoi ressemblaient les dinosaures et leur quotidien ? Telle est la question qui anime l’ensemble des chercheurs et paléontologues travaillant sur ces animaux disparus. Grâce aux nombreuses découvertes récentes (on parle à ce titre de nouvel âge d’or), les preuves permettant de mieux comprendre ce monde préhistorique s’accumulent.

    Dans le but de présenter au grand public ces nouveautés, une nouvelle série documentaire d’AppleTV, “Prehistoric Planet” a été produite. Prévue pour sortir au rythme d’un épisode par jour entre le 23 et le 27 mai, on y retrouve 95 espèces différentes, allant des fameux vélociraptors (recouverts de plumes) au gigantesque Titanosaure, en passant par l’intriguant Mononykus et sa tête semblable à une chouette effraie.

    Afin de les rendre le plus réaliste possible, Apple a mis les petits plats dans les grands. BBC studios et Natural History Unit sont à la production, tandis que l’on retrouve le naturaliste Sir David Attenborough à la narration. Coté musique, le célèbre compositeur Hans Zimmer est à la baguette.

    Particulièrement impressionnants, les effets spéciaux sont quant à eux l’œuvre de la société MPC ainsi que le producteur exécutif Jon Favreau - qui a par exemple déjà produit la série The Mandalorian . Tout cela permet de nous plonger il y a 66 millions d’années, au cœur du Crétacé .

    Ballet nuptial et nettoyage

    Composé de 5 épisodes d’une quarantaine de minutes chacun, on y observe ces animaux du passé dans plusieurs climats différents : les littoraux, les déserts, l’eau douce, les mondes de glace et enfin les forêts. Et, oui, si cela peut surprendre, les dinosaures occupaient tous les environnements. On retrouve par exemple en plein blizzard glacial un trio de Nanuqsaurus, cousins poilus du tyrannosaure affrontant un groupe de gros herbivores, des Pachyrhinosaurus.

    La série documentaire présente également de nombreux comportements jamais présentés, s’appuyant sur les découvertes des paléontologues mais aussi les connaissances des comportements de nos animaux actuels. On peut ainsi assister au ballet nuptial d’un Carnotaure (grand théropode), très similaire de celui de nombreux oiseaux comme le paradisier.

    Autre scène marquante, c’est la séance de nettoyage que s’offre un Mosasaure, l’ un des plus gros carnivores marins que la terre a porté. Ce comportement a déjà été observé de nos jours par exemple avec les hippopotames se faisant “nettoyer” par des poissons qui se nourrissent de peaux mortes etc.

    Un Mosasaure mâle s'offre une séance de nettoyage sur le litoral. Un Mosasaure mâle s'offre une séance de nettoyage sur le litoral.

    L’objectif est en effet de “découvrir des dinosaures présentés d’une toute nouvelle manière, avec des outils technologiques qui n’avaient jamais été utilisés pour ce genre de documentaire”, explique l’un des producteurs, Tim Walker.

    Il s’agit également de présenter autrement les dinosaures. Souvent dépeints dans un simple rapport de chasse, le travail ici mené est différent. Pour le paléozoologue Darren Naish, cela “a permis de transformer les fossiles découverts en animaux vivants, avec des comportements complexes et de la vie”.

    Pour créer cette authenticité, le tournage a été réalisé en pleine nature et non dans le monde réel. De la même manière de “vrais” animaux sauvages ont été intégrés dans la série documentaire. Comme l’explique Jon Favreau, “le but est de faire la technologie disparaître , pour créer quelque chose de réel et réaliste”.

    Une approche scientifique

    “Rien n’a été fait pour le spectacle, ce documentaire est entièrement basé sur la science”. Si les paroles de Jon Favreau sont empreintes d’une dose de promotion, elles n’en sont pas moins vraies. En effet, la communauté scientifique a été largement impliquée dans la réalisation de “Prehistoric Planet”. C’est le cas de Darren Naish , ou encore de l’illustrateur scientifique et paléoartiste Gabriel Ugueto.

    De nombreuses disciplines scientifiques ont d’ailleurs été modélisées, comme la modélisation du climat, la paléontologie ou encore la biologie contemporaine. “Nous sommes un peu comme Sherlock Holmes rassemblant les preuves d’un incident médico-légal”, a déclaré le producteur pour la BBC Mike Gunton .

    Dans un épisode on observe ainsi deux tyrannosaures en pleine intimité, semblant “s’embrasser”. Cela fait écho à une étude de 2017 publiée dans la revue Scientific Reports a trouvé des preuves que les tyrannosaures avaient un museau sensible qui les aurait aidés à adopter des comportements délicats.

    On retrouve également plusieurs Dromaeosauridés , famille de carnivores aussi connue sous le nom de raptors. Ces derniers sont pour la première fois dépeints tels que la science les imagine , avec un épais plumage . Le documentaire présente ainsi un Troodon pyromane attisant un feu de forêt pour chasser, mais aussi les fameux Vélociraptors, utilisant justement leur plumage dans un numéro de chasse/équilibriste en bordure de falaise.

    les dinosaures raptors de la famille des dromaeosauridés n'ont jamais étés aussi fidèlement représentés. les dinosaures raptors de la famille des dromaeosauridés n'ont jamais étés aussi fidèlement représentés.

    Cette série documentaire présente la vie des dinosaures sous un nouveau jour, alors que “nous sommes à une conjecture de nombreuses découvertes , sur la fourrure, les couleurs par exemple” explique Darren Naish. D’ou le choix également de se pencher sur une période précise, il y a 66 millions d’années. Cette époque est en effet celle ayant fourni le plus de renseignements sur ces animaux, et compte parmi certains dinosaures iconiques comme le Tricératops ou le roi des lézards tyrans, le Tyrannosaure.

    À voir également sur le HuffPost: Ce reptile volant est le plus grand jamais découvert au Jurassique

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      Les pieuvres s’automutilent après le sexe, et la science sait maintenant pourquoi

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 13 May, 2022 - 14:21 · 2 minutes

    Les scientifiques ont découvert pourquoi les pieuvres meurent après la reproduction. Les scientifiques ont découvert pourquoi les pieuvres meurent après la reproduction.

    BIODIVERSITÉ - Après avoir pondu ses œufs, la pieuvre femelle cesse de s’alimenter et commence à s’automutiler, s’arrachant la peau et mordant le bout de ses tentacules. Le mâle se tuera quelques mois plus tard. Ce comportement des pieuvres était jusqu’ici énigmatique pour la science. Des chercheurs viennent d’en trouver l’explication et publient leurs résultats ce jeudi 12 mai dans la revue Current Biology .

    Dans le règne animal, plus on a un gros cerveau, plus on vit longtemps. “Pourtant, contrairement aux autres animaux à gros cerveau, les céphalopodes ont une durée de vie exceptionnellement courte”, écrivent les auteurs de cette étude. Les pieuvres ne vivent en effet généralement pas plus d’un an. Pour comprendre ce paradoxe, les scientifiques ont regardé à la loupe les glandes optiques de la pieuvre, l’organe qui contrôle la durée de vie et de reproduction.

    Hormones autodestructrices

    C’est en 1977 que des chercheurs ont compris que la glande optique était à l’origine de la mort “programmée” de la pieuvre, explique le média Sciencealert . Cet organe est similaire à l’hypophyse chez l’homme. Lorsqu’il est retiré d’une pieuvre femelle, la créature vit plusieurs mois après avoir pondu ses œufs.

    Aujourd’hui, les chercheurs en savent beaucoup plus sur cet organe. Ils constatent qu’au moins trois voies de la glande optique sont mobilisées après l’accouplement. L’une sécrète des hormones connues pour stimuler la reproduction. Les deux autres produisent des actifs, le “déhydrocholestérol et des intermédiaires d’acides biliaires”, dont on ignorait avant cette étude l’implication dans la stratégie de reproduction .

    Grâce à cette avancée, les chercheurs peuvent maintenant nommer le comportement reproductif de la pieuvre: la “sémelparité”. En clair, cela signifie que l’animal ne peut se reproduire et donner naissance qu’une seule fois dans sa vie.

    Une lente décomposition

    La “sémelparité” est plus souvent attribuée aux végétaux, comme les céréales et les légumes, dont la durée de vie est limitée. Certains surnomment aussi cette stratégie de reproduction “Big Bang” car elle est prolifique (les pieuvres pondent en moyenne plus de 50.000 œufs) et fatale.

    Cette mort “programmée” par la nature est une lente décomposition. La robe violette de la maman pieuvre revêt des couleurs ternes pour devenir blanche. Au fil des mois, la femelle se ratatine et se décompose. Une transformation spectaculaire due au fait qu’elle nourrit ses œufs avec ses propres réserves.

    Les chercheurs espèrent maintenant étudier les autres molécules qui participent à cette lente agonie et expliquer d’autres attitudes sexuelles de l’animal. “Ce qui est frappant, c’est que les pieuvres (...) semblent devenir folles juste avant de mourir”, explique le neurobiologiste Clifton Ragsdale de l’université de Chicago. Le comportement reproductif de la pieuvre, extrêmement complexe, couve encore de nombreux mystères.

    À voir également sur Le HuffPost: Pendant la guerre en Ukraine, les animaux soignés grâce à ces vétérinaires polonais

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      Comment le dérèglement climatique tue les coraux en Australie

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 11 May, 2022 - 08:32 · 3 minutes

    91% de la Grande Barrière de corail d’Australie a subi un “blanchissement” à cause de la vague de chaleur prolongée lors de l’été austral.  91% de la Grande Barrière de corail d’Australie a subi un “blanchissement” à cause de la vague de chaleur prolongée lors de l’été austral.

    BIODIVERSITÉ - Les coraux meurent, en masse. 91% de la Grande Barrière de corail d’Australie a subi un “blanchissement” à cause de la vague de chaleur prolongée lors de l’été austral, annonce ce mardi 10 mai un nouveau rapport commandé par le gouvernement australien.

    C’est la première fois que le plus grand récif corallien du monde est à tel point dévasté lors d’un phénomène climatique, en l’occurrence “La Niña”. Habituellement, cette anomalie climatique provoque des températures basses des eaux de surface équatoriennes et un refroidissement local.

    Mais ces derniers mois, malgré ce phénomène, les températures étaient anormalement élevées. Les eaux ont commencé à se réchauffer fin décembre, les trois principales régions où se situe la barrière ont été frappées par le blanchissement, a indiqué l’autorité maritime de la Grande Barrière de corail , qui a écrit de ce rapport de surveillance.

    Du blanchiment à la mort des coraux

    “Le changement climatique s’intensifie et le récif en subit déjà les conséquences”, mettent en garde les auteurs de cette étude. Ils soulignent également qu’il s’agit de la quatrième vague de “blanchissement” depuis 2016.

    Ce phénomène est causé par le réchauffement climatique. Lorsque les coraux sont soumis à des bactéries, virus, ou subissent la montée des températures, ils expulsent les algues qui recouvrent leur corps , laissant apparaître le squelette calcaire blanc. Les animaux nus sont fragilisés.

    Les coraux blanchis restent vivants et peuvent se rétablir si les conditions s’améliorent, mais “les coraux fortement blanchis présentent des taux de mortalité plus élevés”, indique ce rapport.

    Cette biodiversité est très sensible, alors, même si nous limitons l’augmentation de la température de 1,5 degré, l’avenir sera catastrophique pour la Grande Barrière de corail. “Les vagues de chaleur marines (comparables à nos canicules terrestres) risquent de devenir 20 fois plus fréquentes même si on maintient l’augmentation de la température atmosphérique à 2°C”, explique le site de l’Institut océanographique.

    Objectifs insuffisants

    Il sera d’autant plus compliqué de préserver le plus grand récif corallien du monde, car le gouvernement australien prend très peu de mesures pour le climat. Les élections fédérales australiennes sont pourtant dans 10 jours, le 21 mai, et la politique gouvernementale en matière de changement climatique est attendue au tournant.

    Pourtant, le Premier ministre Scott Morrison s’en tient à son objectif de neutralité carbone en 2030 malgré les appels à plus d’ambition. Surtout, il persiste dans la voie des énergies fossiles. Le chef du gouvernement et candidat s’est engagé à exporter du charbon tant que la demande existait. Dans l’opposition, le Parti travailliste ne parle pas non plus d’une sortie du charbon.

    “Les deux principaux partis doivent se rendre à l’évidence: leurs objectifs climatiques ne sont pas suffisants pour le récif”,  a prévenu Lissa Schindler, militante à l’Australian Marine Conservation Society.

    Un mouvement favorable à une politique plus volontariste sur le climat, Climat 200, financé par le philanthrope Simon Holmes à Court, présente une vingtaine de candidats. Certains d’entre-eux pourraient menacer des députés conservateurs sortants à cause de leur inaction climatique, comme le ministre des Finances Josh Frydenberg.

    À voir également sur Le HuffPost: Protection de la Grande barrière de corail : “Un pansement sur une plaie artérielle”

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      Ils ont cru trouver la route de l’Atlantide au fond de l’océan Pacifique

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 9 May, 2022 - 16:17 · 2 minutes

    EXPLORATION - Platon situait l’ Atlantide proche du détroit de Gibraltar, dans l’ océan Atlantique . Et si une telle cité mystérieuse existait vraiment? L’équipage du navire d’expédition Nautilus vient de découvrir une nouvelle route pavée sous-marine au nord des îles Hawaï menant vers une destination inconnue. Malheureusement, la réalité a rapidement repris le pas sur la mythologie: ce chemin n’est qu’une coulée liée à une ancienne activité volcanique.

    Les chercheurs de l’organisation à but non lucratif (ONG) Ocean Exploration Trust sont tombés sur cette “route de briques jaunes” par hasard. Grâce à la vidéo ci-dessus publiée sur la chaîne Youtube du navire le 29 avril, on assiste à cette découverte inopinée: “C’est de la folie!”, s’enthousiasme l’un des membres de l’équipage.

    “C’est la route vers l’Atlantide”, s’exclame un autre chercheur. Des explorateurs et scientifiques prennent les récits de Platon au sérieux et ne sont toujours pas d’accord sur sa localisation. Chaque découverte d’un plateau ou ruines engloutis est un prétexte pour imaginer un nouvel emplacement à la cité mystérieuse. La mer Méditerranée ou encore le Pacifique sont les pistes privilégiées.

    Cette trouvaille fascinante a eu lieu proche de la crête Lili’uokalani , dans l’une des plus grandes aires de conservation du monde, appelé le monument national marine de Papahanaumokuakea. Cette zone gigantesque recèle encore beaucoup de secrets, seuls 3% de son fond marin ont été étudiés.

    Un trésor de biodiversité

    Après la surprise, les chercheurs ont vite apporté une explication scientifique à cette “route sèche” située à 3.000 mètre de profondeur. Les petites “briques” sont en réalité des roches volcaniques issues du refroidissement de la lave au contact de l’eau. Quant aux formes géométriques, “elles sont probablement liées au stress de chauffage et de refroidissement des multiples éruptions”, explique l’équipe dans la légende de la vidéo YouTube.

    Cette route n’est que le vestige d’une ancienne activité volcanique et ne mène pas vers un nouveau monde merveilleux. Mais l’expédition Nautilus nous fait voyager vers des endroits inexplorés de la planète et nous partage des images de créatures surprenantes. En explorant les vidéos des scientifiques, vous découvrirez l’existence des concombres de mer violet ou encore d’un cochon de mer. Une autre mission prévue cet été étudiera encore davantage cette biodiversité au niveau de l’atoll Johnston, l’un des monts sous-marins les plus isolés du monde.

    À voir aussi sur Le HuffPost : À Chypre, ce musée sous-marin lie art et apnée

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      Les hirondelles sont de retour, comment bien les accueillir?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 8 May, 2022 - 05:00 · 6 minutes

    Des hirondelles rustiques se rassemblant assises sur des lignes électriques avant de migrer.  Des hirondelles rustiques se rassemblant assises sur des lignes électriques avant de migrer.

    NATURE - ’Y a d’la joie, bonjour bonjour les hirondelles, y a d’la joie...” Le retour du printemps est indissociable du retour des hirondelles dans nos ciels français. Avec leur queue effilée et leurs longues ailes, leur silhouette en vol est un signe annonciateur des soirées qui s’allongent.

    Mais d’où reviennent-elle? Si la France compte cinq espèces différentes d’hirondelles, celles que vous avez le plus de chances de croiser sont l’hirondelle rustique et l’hirondelle de fenêtre.

    “Ce sont de grandes migratrices, explique au HuffPost Jérémy Dupuy, responsable de projet “Enquêtes et atlas avifaunistiques” à la Ligue de protection des oiseaux (LPO). Elles vont passer l’hiver en Afrique sub-saharienne.” Et reviennent donc dans l’hexagone de mars à mai.

    Chute des effectifs

    Grâce à leur nombre -des dizaines de millions de couples- et leur répartition en Europe, les hirondelles ne sont pas considérées comme des espèces en danger. Malgré tout, la chute des effectifs ces 20 dernières années est préoccupante.

    “Ce sont des espèces en diminution, notamment l’hirondelle rustique et de fenêtre, de l’ordre de 20% depuis le début des années 2000, alerte Jérémy Dupuy. Une chute assez marquée et partout en Europe.”

    Elles souffrent de la disparition des insectes, due principalement à la pollution et l’utilisation de produits phytosanitaires. Et comme elles nichent beaucoup sur les habitations, l’activité de l’homme a des conséquences directes sur leur survie.

    “La rénovation du bâti va détruire les nids et tous les nouveaux bâtiments ne sont pas adaptés aux nids d’hirondelles, détaille le spécialiste. Par exemple, l’hirondelle rustique aime nicher dans les vieilles granges, mais lorsqu’elles sont rénovées les points d’accès sont fermés et les plafonds sont renouvelés. Et les hirondelles n’ont plus d’endroit pour s’installer.”

    Interdit de détruire les nids

    Malgré l’interdiction de détruire les nids d’hirondelles, un délit passible d’un an de prison et jusqu’à 15.000 € d’amende, certains habitants, pour éviter les nuisances, ont également tendance à s’en débarrasser.

    “Les nids d’hirondelles sont protégés, comme les individus, même en hiver, lorsque les oiseaux ne sont pas là”, souligne Jérémy Dupuy, qui admet que les amendes sont tout de même rares. Quand il s’agit de colonies de plusieurs dizaines de couples d’hirondelles, sur un bâtiment public par exemple, des “mesures de compensation” peuvent être envisagées.

    “Les administrations sont obligées d’installer des nichoirs sur le bâtiment ou à côté”, explique-t-il. Et ce été comme hiver, que les hirondelles soient là ou en migration. “Elles sont ‘philopatriques’, ce qui veut dire que les mêmes oiseaux reviennent nicher au même endroit, souligne Jérémy Dupuy. Dans certaines fermes ou bâtiments, certains nids sont utilisés sur des générations et des générations.”

    L’hirondelle est aussi une espèce “coloniale”, ce qui signifie qu’elle vit souvent en groupe. “En France, on le voit beaucoup moins, mais par exemple en Espagne, dans certains villages, on peut avoir des colonies de parfois 100 à 150 nids, tous agrippés, qui font comme des grappes, raconte l’ornithologue. Cela fait partie du paysage, les gens sont attachés à ce que les hirondelles reviennent chaque année.”

    Comment repérer un nid?

    Chez soi, les va-et-vient des hirondelles, dans les garages ou dans les granges, sont un premier indicateur de leur présence. “Quand ce sont des hirondelles de fenêtres, elles vont nicher sur une avancée de toit, au-dessus de l’entrée d’une maison par exemple. Et là c’est pareil, il y a des passages”, indique Jérémy Dupuy.

    Contrairement à d’autres espèces, les nids d’hirondelles ne sont pas constitués de végétaux, de branches, de paille ou d’herbe: ils sont faits de terre et de salive, ce qui les rend assez typiques.

    “Ils sont vraiment collés dans des angles, par exemple entre une poutre et le plafond, décrit Jérémy Dupuy. Et ce qui est toujours marquant, c’est qu’au bout d’un moment, il y a un tas de fientes juste en dessous. Lorsqu’on fait des prospections pour savoir si des nids sont occupés, c’est un bon indicateur.”

    Ces mêmes fientes qui peuvent pousser certains habitants à vouloir s’en débarrasser. Avant d’envisager de commettre ce délit, voici la solution que suggère l’expert de la LPO: “Il suffit d’installer une planche de bois sous le nid pour que les fientes tombent sur la planche et pas partout sur le mur et le sol. Une fois qu’elles sont parties vous retirez la planche, vous la nettoyez et vous la replacez pour l’année suivante.”

    Favoriser leur présence

    Pour favoriser leur présence et leur installation, il est possible de poser des nichoirs fabriqués ou achetés dans le commerce, même s’ils ne sont pas aussi efficaces que pour d’autres espèces, comme les mésanges.

    “On peut les installer dès maintenant, car même s’il y a peu de chance qu’ils soient utilisés cette année, les jeunes individus qui viennent de naître, pendant leur phase de ‘dispersion’, vont se balader et repérer des endroits pour les années suivantes”, explique Jérémy Dupuy.

    Il faut les placer assez haut, sous les toits, au niveau des lucarnes, au-dessus de l’entrée des maisons par exemple, ou contre les poutres, sous les avancées de toit. On peut en mettre plusieurs et donner l’impression d’une colonie, par trois ou quatre.

    Pour inviter les hirondelles et la biodiversité en général, des conseils tout simples peuvent marcher, comme éviter les produits phytosanitaires, ne pas tondre la pelouse toutes les semaines ou laisser l’herbe pousser à quelques endroits, favoriser la présence d’insectes dans son jardin...

    Sur les fils électriques

    L’hirondelle passe l’essentiel de son temps en vol. “Un truc efficace et qui vaut pour tous les oiseaux, c’est de mettre des abreuvoirs ou des points d’eau, conseille Jérémy Dupuy. Si on a la place, on peut même installer une marre ou un bac un peu plus grand, car les hirondelles boivent en volant.”

    L’un des rares moments où l’on peut observer l’hirondelle au repos, c’est lorsqu’elle se poste sur les fils électriques, au moment de repartir. La migration commence fin juillet et se poursuit jusqu’à la fin du mois d’octobre, avec un pic de passage au mois de septembre.

    “Souvent, les rassemblements se font sur les fils électriques, pointe Jérémy Dupuy. On peut parfois voir 100, 200 hirondelles posées au-dessus de chez soi.” Il suffit de lever la tête et d’observer. C’est déjà l’heure du départ.

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      Il ne reste que 10 marsouins Vaquita, mais l'espèce peut être sauvée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 6 May, 2022 - 13:30 · 3 minutes

    Des scientifiques ont effectué des analyses sur un jeune marsouin Vaquita de six mois. Des scientifiques ont effectué des analyses sur un jeune marsouin Vaquita de six mois.

    ANIMAUX - Ils ne sont plus qu’une dizaine dans le monde. Le marsouin Vaquita, plus petit cétacé du monde est aussi le mammifère marin le plus rare de la planète. Vivant dans une zone géographique restreinte (les eaux peu profondes de la partie supérieure du golfe de Californie, à l’ouest des États-Unis), ces animaux sont naturellement assez rares et les populations n'ont jamais dépassé les quelques milliers au cours des 250.000 dernières années. Aujourd'hui ils ne sont plus que dix.

    Or, avec une si petite population, les scientifiques ont supposé que le mammifère présentait un risque de consanguinité et donc de mutations nuisibles. Celles-ci pourraient conduire inévitablement à l’extinction de l’espèce Phocoena sinus .

    Mais en fait, non. Des chercheurs de l’université de Californie (UCLA), de la National Oceanic and Atmospheric Administration Fisheries (NOAA) et d’autres instituts ont fait une heureuse découverte. En effet, les marsouins Vaquita ont encore une diversité génétique suffisante pourrait se reproduire et repeupler l’espèce, si on le leur permet. Les résultats de ces recherches sont parus dans la revue Science le 5 mai.

    Techniquement, ils pourraient survivre

    Cette découverte de chercheurs est le fruit d’un travail d’analyse du génome de 20 marsouins Vaquita, utilisant des échantillons de tissus collectés par des chercheurs mexicains entre 1985 et 2017. Cela leur a notamment servi pour mieux comprendre l’histoire récente de cet animal.

    “La génomique nous donne des indices sur le passé de l’espèce, mais nous permet également de scruter l’avenir”, affirme Lorenzo Rojas-Bracho, co-auteur de la présente étude. En effet, l’analyse génétique en utilisant des simulations informatiques a permis de supposer comment la population se comporterait selon différents scénarios présentés dans le graphique ci-dessous.

    Trajectoires de simulations de la population de vaquita. A: réduction des prises accidentelles de 100 %. B: réduction  des prises accidentelles de 90% C: réduction des prises accidentelles de 90%  avec une taille de population multipliée par 20. Trajectoires de simulations de la population de vaquita. A: réduction des prises accidentelles de 100 %. B: réduction des prises accidentelles de 90% C: réduction des prises accidentelles de 90% avec une taille de population multipliée par 20.

    “Si nous pouvons permettre à ces animaux de survivre, ils peuvent faire le reste. Génétiquement, ils ont encore la diversité qui leur a permis de prospérer”, abonde Jacqueline Robinson, autre responsable de l’étude. “Malgré le petit nombre, l’espèce pourrait se rétablir si nous arrêtions de les tuer”, reprend Lorenzo Rojas-Bracho. Car une épée de Damoclès pèse (très) lourdement sur cette espèce.

    La pêche, facteur d’extinction

    Les chercheurs affirment que pour donner une chance aux marsouins Vaquita, il est nécessaire d’avoir une élimination immédiate et complète de la mortalité due à la pêche avec des filets maillant. Cette méthode consiste à placer des filets plats qui sont suspendus verticalement dans l’eau.

    S’étendant comme des filets de tennis géants, ils sont connus comme étant un piège mortel pour de nombreux animaux qui n’étaient pas destinés à être pêchés. C’est le cas du Vaquita. Mesurant entre 1,2 à 1,5m de long, ils s’emmêlent souvent et meurent noyés.

    Au départ, ces filets servent à chasser le Totoaba, un poisson très prisé en Chine pour ses potentielles “vertus médicinales” et pouvant se revendre à des prix exorbitants sur le marché noir. À cause de cela, lui aussi est classé en voie de disparition, étant inscrit sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature .

    Des vessies natatoires séchées du totoaba, un poisson en danger critique d'extinction. Elles sont vendues pour des dizaines de milliers de dollars sur le marché noir en Chine, malgré une interdiction internationale. Des vessies natatoires séchées du totoaba, un poisson en danger critique d'extinction. Elles sont vendues pour des dizaines de milliers de dollars sur le marché noir en Chine, malgré une interdiction internationale.

    Pour tenter de juguler ce saignement de la biodiversité, le Mexique a interdit la pêche au totoaba ainsi que l’utilisation de filets maillants dans le golfe de Californie. Mais cela n’empêche pas le braconnage de persister. Face à ce constat, le chercheur de l’UCLA et membre de l’étude Christopher Kyriazis est formel : “Si nous les perdons, ce serait le résultat de nos choix humains”.

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