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      Ukraine: Visite surprise de Catherine Colonna, la ministre des Affaires étrangères

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 30 May, 2022 - 06:37 · 2 minutes

    La nouvelle ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna est la première membre d'un gouvernement français à se rendre en Ukraine depuis le début de l'invasion russe. La nouvelle ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna est la première membre d'un gouvernement français à se rendre en Ukraine depuis le début de l'invasion russe.

    GUERRE EN UKRAINE - Visite surprise. La nouvelle cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna , effectuait ce lundi 30 mai son premier voyage en Ukraine pour “témoigner de la solidarité de la France à l’égard du peuple ukrainien (...) face à l’agression russe”, a indiqué le Quai d’Orsay.

    C’est la responsable française de plus haut rang à visiter l’Ukraine depuis le début de l’attaque russe le 24 février et le premier déplacement d’un ministre d’Emmanuel Macron depuis le début du conflit.

    La nouvelle ministre des Affaires étrangères s’entretiendra avec le président Volodymyr Zelensky et son homologue ukrainien, Dmytro Kuleba, “pour évoquer en particulier le blocage des exportations de céréales et d’oléagineux d’Ukraine qui soulève des risques réels d’insécurité alimentaire”, a précisé le communiqué du Quai d’Orsay.

    Ville martyre et ambulances

    La ministre se rendra aussi à Boutcha , ville de la banlieue de Kiev où ont eu lieu des massacres de civils imputés aux troupes russes . Elle y “remettra du matériel de sécurité civile (camions de pompiers et ambulances)” aux autorités, précise encore le communiqué.

    Catherine Colonna, diplomate expérimentée et ancienne porte-parole de la président de Jacques Chirac, avait réservé mardi dernier à l’Allemagne sa première visite à l’étranger. Elle avait souligné qu’“aucun des pays du G7 (n’était) en guerre contre la Russie” mais appelé à “encore renforcer notre soutien à l’Ukraine dans la durée, sur tous les plans”.

    Elle avait aussi évoqué l’idée d’Emmanuel Macron d’une “communauté politique européenne”, susceptible d’accueillir l’Ukraine ou la Grande-Bretagne. De son côté, le président Zelensky doit s’adresser lundi aux dirigeants européens réunis à Bruxelles pour un sommet extraordinaire consacré à son pays.

    À voir également sur le HuffPost : Le Donbass ravagé par une bataille acharnée, Severodonetsk menacée

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      Sur les crimes de guerre en Ukraine, le rapport glaçant d'Amnesty International

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 6 May, 2022 - 15:35 · 4 minutes

    Une barre d'immeuble de Borodionka éventrée par un bombardement (photo prise le 2 mai 2022). Une barre d'immeuble de Borodionka éventrée par un bombardement (photo prise le 2 mai 2022).

    GUERRE EN UKRAINE - Après une enquête menée en Ukraine sur douze jours en récoltant des dizaines de témoignages, l’ONG Amnesty International l’affirme: les troupes russes ont commis des crimes de guerre dans la région de Kiev, notamment à Boutcha et Borodianka.

    Dans un rapport intitulé “Il ne reviendra pas”. Crimes de guerre dans le nord-ouest de l’oblast de Kiev , publié ce vendredi 6 mai, l’ONG fait état de “frappes aériennes illégales” et d’“exécutions extrajudiciaires” visant des civils. “Nous avons rencontré des personnes dont les proches ont été tués dans de terribles attaques et dont les vies ont été bouleversées à jamais par l’invasion russe”, a indiqué la secrétaire générale d’Amnesty International Agnès Callamard lors de la présentation du rapport.

    L’ONG a recueilli 45 témoignages sur des homicides dits illégaux perpétrés par les forces russes. 39 autres concernent des “frappes aériennes ayant visé huit bâtiments résidentiels”.

    À Boutcha, où des cadavres dans les rues ont été découverts dès le 1er avril, et dans d’autres localités au nord-ouest de Kiev, l’ONG dit avoir répertorié “22 cas d’homicides illégaux commis par les forces russes” dans le cadre pour la majorité d’entre eux d’“exécutions extrajudiciaires manifestes”.

    Evhen Petrachenko a “reçu une balle dans le dos, [près de ses] poumons et [son] foie, a raconté sa femme Tatiana à l’ONG. Son corps est resté dans l’appartement jusqu’au 10 mars, lorsque nous avons pu l’enterrer dans une tombe peu profonde dans la cour.” Son mari, tué le 4 mars selon son témoignage, a été retrouvé dans la cuisine de leur appartement.

    Sur place, les chercheurs d’Amnesty International ont trouvé “des balles perforantes 7N12 à pointe noire de calibre 9x39 mm, qui ne peuvent être utilisées qu’avec des armes spécialisées employées par certaines unités d’élite russes, notamment les unités qui auraient été déployées à Boutcha à cette période”.

    “Des attaques aveugles et disproportionnées”

    Les soldats russes sont également accusés d’avoir ciblé des véhicules de civils qui fuyaient. Olexii Sytchevky, dont l’épouse et le père Olexandr ont été tués alors qu’ils se trouvaient en voiture, explique que “lorsque notre voiture est arrivée à une ligne d’arbres, j’ai entendu des coups de feu, d’abord un seul, puis une rafale”. Son père “a été tué sur le coup d’une balle dans la tête” et sa compagne “a reçu un éclat d’obus”.

    D’autre part, à Borondionka , les troupes russes sont accusées d’avoir procédé à “des attaques aveugles et disproportionnées”, qui ont causé la mort d’“au moins 40 civils”. “La plupart des victimes ont été tuées dans les sous-sols des bâtiments, où elles avaient cherché refuge, notent les auteurs du rapport. D’autres personnes sont mortes dans leur appartement.”

    “Lorsque je suis arrivé au garage, à environ 150 mètres du bâtiment, il y a eu une énorme explosion, décrit Vasyl Iarochenko. Je me suis baissé derrière le garage. Lorsque j’ai regardé, j’ai vu un gros trou dans le bâtiment. Toute la partie du milieu du bâtiment s’était effondrée, à l’endroit précis où les habitants s’étaient réfugiés au sous-sol.” Halima, son épouse, a été tuée dans l’attaque sur l’immeuble dans lequel ils ont vécu pendant une quarantaine d’années.

    Selon Amnesty International, “aucune cible militaire ukrainienne ne se trouvait dans les bâtiments qui ont été frappés ou à proximité de ceux-ci, même si des personnes armées soutenant les forces ukrainiennes auraient parfois tiré depuis certains des bâtiments ou des lieux à proximité sur des véhicules militaires qui passaient”. Ces bombardements constituent “un crime de guerre” supplémentaire pour l’ONG, qui souhaite que leurs auteurs et leurs commanditaires soient amenés devant la justice.

    La semaine dernière, 10 premiers soldats russes ont été mis en examen par les services de la procureure générale d’Ukraine Iryna Venediktova pour “traitement cruel” et menaces de meurtres sur des civils de Boutcha. Selon elle, dans toute l’Ukraine, “plus de 8000 cas” présumés de crimes de guerre ont été répertoriés.

    L’ONG rapporte également que les proches des victimes déplorent la manière dont ont été traitées les dépouilles. Ils regrettent une “gestion chaotique” et de erreurs d’identification des corps.

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