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Madame Mercredi, plus belle que son ombre.
nsfw.movim.eu / BonjourMadame · Wednesday, 18 January, 2023 - 09:00
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Canicule: Fin de l'épisode ce mardi après deux semaines de chaleur intense
news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 25 July, 2022 - 18:03 · 1 minute
MÉTÉO - D’une durée inédite, l’épisode caniculaire, que connaît la France depuis deux semaines, touche à sa fin. Météo France a annoncé que l’alerte canicule sera levée ce mardi 26 juillet au matin dans 13 départements du sud-est, les derniers suffoquant en France.
Les températures , qui ont atteint encore jusqu’à 38 degrés par endroits lundi, connaîtront une “baisse sensible” mardi avec des maximales attendues à 35 degrés, a détaillé le service de météorologie dans son dernier bulletin. En conséquence, la vigilance orange sera levée mardi à 6h dans un grand quart sud-est allant de la Savoie aux Alpes-Maritimes jusqu’à l’Ardèche et l’Hérault plus à l’ouest.
🔶 13 dpts en #vigilanceOrange
Restez informés sur https://t.co/rJ24zzmmy4 pic.twitter.com/Ub21KrUrdK— VigiMétéoFrance (@VigiMeteoFrance) July 25, 2022
L’Europe occidentale fait face depuis deux semaines à une deuxième vague de chaleur en à peine un mois au cours de laquelle se sont déclenchés des feux de forêt ravageurs comme en Gironde - où les deux incendies sont fixés - ou désormais en Grèce. Le pays est frappé par une vague de chaleur depuis samedi et les températures devaient atteindre 40°C lundi dans certaines régions selon la météo. L’incendie qui s’est déclaré jeudi dernier dans le nord-est a entraîné l’évacuation de certains villages par précaution.
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La Méditerranée bat des records de chaleur et ce n'est pas une bonne nouvelle
news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 25 July, 2022 - 13:50 · 4 minutes
CLIMAT - “Exceptionnel” et très inquiétant. La mer Méditerranée bat cet été des records de chaleur. Ce dimanche 24 juillet, la température de l’eau était “en passe d’atteindre les 30°C à (comme le 22 juillet) à la bouée au large de la côte orientale de la Corse”, a alerté Keraunos, l’Observatoire français des tornades et orages violents. Une hausse des températures qui bouleverse déjà l’écosystème de la Méditerranée, avec la prolifération des méduses .
“L’anomalie thermique de la Méditerranée occidentale est exceptionnelle, parfois supérieure à 5°C au large de la Provence”, a expliqué Keronaus, alors que plusieurs départements de la côte méditerranéenne sont toujours placés en vigilance pour canicule ce lundi.
La température de la mer est en passe d'atteindre les 30°C (comme le 22/7) à la bouée au large de la côte orientale de la #Corse (Alistro).
L’anomalie thermique de la Méditerranée occidentale est exceptionnelle, parfois > à 5°C au large de la Provence. #canicule pic.twitter.com/DJ6YvplzNa— Keraunos (@KeraunosObs) July 24, 2022
La température de la surface de la mer (SST) atteint des pics à +5°C par rapport à la moyenne le long des côtes espagnoles, françaises et italiennes, comme le montre la visualisation ci-dessous basée sur les données du Copernicus Marine Service . ”À l’exception de la mer d’Alboran (entre le Maroc et l’Espagne), toute la Méditerranée occidentale connaît une vague de chaleur marine depuis le 16 mai environ”, détaillait Robert Schlegel , chercheur à l’Institut de la Mer de Villefranche (IMEV), interrogé fin juin par Le HuffPost.
Une mauvaise nouvelle qui pourrait empirer. “Nous sommes enfermés dans une situation où, d’ici 2050, l’ensemble de l’océan mondial sera proche d’un état de canicule marine presque constant”, alerte Robert Schlegel. Dans le climat actuel, les canicules océaniques ne durent qu’une quinzaine de jours en Méditerranée. Dans le pire scénario prévu par le Giec, avec un réchauffement à +5°C, les simulations prévoient qu’elles seront quatre mois plus longues et quatre fois plus intenses, rapporte une étude sur l’évolution des canicules océaniques en Méditerranée du CNRS .
”Entre 1925 et 2016, le nombre de jours annuels de vagues de chaleur marines dans le monde a augmenté de plus de 50%”, rapporte Carole Saout-Grit, physicienne océanographe, contactée par Le HuffPost . Ces chiffres proviennent d’une étude de la revue scientifique Nature Climate Change dans laquelle les chercheurs établissent un lien direct entre l’augmentation de ces vagues de chaleur et le réchauffement à long terme des océans.
Même si nous parvenons à contenir le réchauffement à +2°C, “la quasi-totalité des océans connaîtront des vagues de chaleur marines plus fréquentes et plus longues”, poursuit la chercheuse. Quant aux conséquences, les canicules marines passées présagent des modifications majeures des écosystèmes, sur la faune et la flore. En 1999, 2003 et 2006, la Méditerranée a été touchée par une canicule provoquant “de nombreux cas de mortalité massive d’espèces”, déplore le Centre national de la recherche scientifique (CNRS).
De nouvelles zones sans oxygène sont apparues, ces dernières années, dans l’océan Indien et dans le Pacifique, et des vortex hypoxiques ont été récemment découverts à l’est de l’Atlantique. L’état d’hypoxie se produit quand la quantité d’oxygène présente dans l’eau de mer devient insuffisante et n’arrive plus à répondre aux besoins de la faune marine qui a besoin de cet oxygène.
Autre conséquence du réchauffement de la témpérature de la méditerranée, les Pelagia noctiluca, petites méduses violettes, sont ballottées par dizaines au bord des plages. “Ces épisodes de prolifération ne sont pas inédits, et ont même été décrits dans l’Antiquité”, a expliqué au HuffPost Mélanie Ourgaud, océanographe, biologiste marin et chercheuse au CNRS. Mais le réchauffement climatique n’est pas la seule cause de cette prolifération.
“Pour les méduses de type Pelagia noctiluca, les courants marins jouent un rôle majeur”, a ajouté la scientifique. Elles appartiennent à la famille du plancton, elles ne savent donc pas nager, et comme tous les membres de cette famille, elles sont portées par les courants marins.
Elle évoque aussi une autre cause, humaine, là-encore: la surpêche. “Les stocks de top-prédateurs (tortues, thons...) sont insuffisants pour manger les méduses, de même que les stocks de zooplanctonophages (sardines, anchois, autres petits poissons bleus) qui consomment du zooplancton (même ressource alimentaire que les méduses) sont diminués. La raréfaction des poissons est un facteur favorable au développement de méduses” déplore Mélanie Ourgaud. En clair, cette multiplication des méduses confirme l’état de santé de nos océans et montre les menaces qui pèsent sur le milieu marin.
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Comment protéger son habitation de la chaleur? Ces conseils vont vous aider durablement
news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 25 July, 2022 - 12:54 · 9 minutes
CHALEUR - “J’ai vu des dizaines de threads sur les manières de survivre à la canicule , des t-shirts mouillés aux linges sur le ventilo. Du coup je voudrais apporter ma p’tite pierre sur des méthodes efficaces à plus long terme”, écrit “Nel” sur son compte Twitter le 21 juillet dernier. Le début d’un thread viral, et particulièrement utile pour affronter les vagues de chaleur en France .
Dans celui-ci, celle qui est architecte diplômée d’État, prodigue en effet ses conseils pour faire face de manière durable aux hautes températures. “Je me suis formée en parallèle sur des chantiers participatifs, et notamment sur l’architecture bioclimatique, dont le but est notamment d’avoir du confort en toute saison, sans dépenser plus d’énergie”, indique-t-elle au HuffPost.
Et bonus: ses conseils s’adaptent pour les maisons comme les appartements, les grands comme les petits budgets. “J’ai 25 ans, un petit appartement en centre-ville et j’ai aussi des amis qui ont galéré pour rafraîchir leur appartement, sans forcément avoir beaucoup de budget, j’ai voulu proposer des solutions pour tous”, explique-t-elle au HuffPost . “Les possibilités et budgets varient mais les principes sont les mêmes”, ajoute-t-elle sur le réseau social.
J'ai vu des dizaines de threads sur les manières de survivre à la canicule, des t-shirts mouillés aux linges sur le ventilo. Du coup je voudrais apporter ma p'tite pierre sur des méthodes efficaces à plus long terme.
Protéger son habitat de la chaleur - thread d'architecte ! 🧶— Nel (@npilayan) July 21, 2022
“Il y a deux principaux cas de figure pour les habitations qui gèrent mal la canicule: en premier lieu, les habitations mal isolées, qui laissent entrer la chaleur [...]. En second lieu, les habitations bien isolées et pensées pour le confort d’hiver, mais mal protégées du soleil”, débute la diplômée d’architecture sur Twitter, avant de distiller ses conseils.
La première étape, pour cette dernière, consiste à se protéger des rayons du soleil qui réchauffent maisons et appartements, en ciblant notamment les vitrages exposés au sud et à l’ouest. Et plutôt que d’opter pour des vitres “neuves plus isolantes”, elle suggère de protéger directement les vitres du soleil.
1/ SE PROTEGER DU RAYONNEMENT SOLAIRE
Ce qui fait chauffer votre habitat, c'est avant tout les ouvertures et les vitrages, qui agissent comme une serre lorsque les rayons du soleil tapent sur le verre. Cela concerne donc surtout vos vitrages au Sud et à l'Ouest. pic.twitter.com/k9wFvx7uJx— Nel (@npilayan) July 21, 2022
Installez des volets en EXTERIEUR. Choisissez-les de couleur claire surtout s'ils sont métalliques, oubliez le gris anthracite qui fait fureur en ce moment : vous voulez qu'ils renvoient la chaleur, pas qu'ils l'absorbent ! pic.twitter.com/u729rw3lJH
— Nel (@npilayan) July 21, 2022
Des volets à persiennes sont idéaux pour garder un peu de lumière. On trouve des volets bon marché en réemploi.
Si vous êtes locataire/petit budget, vous pouvez aussi installer temporairement, toujours côté extérieur, de petits stores style stores vénitiens ou en tissus épais. pic.twitter.com/2mn4ruGCKP— Nel (@npilayan) July 21, 2022
Enfin, si vous êtes dans une région chaude, évitez les grandes baies vitrées orientées plein sud. Très utiles pour la chaleur et la lumière en hiver dans les régions plus froides, elles peuvent transformer votre espace de vie en enfer lorsque les canicules arrivent.
— Nel (@npilayan) July 21, 2022
Parmi les suggestions apportées, j'ajoute ici le film anti-UV à appliquer directement sur le verre côté extérieur, bon marché et très efficace pour gagner quelques degrés, et dans les cas extrêmes la couverture de survie scotchée aux fenêtres pour renvoyer les rayons 🌡️
— Nel (@npilayan) July 21, 2022
Si vous vivez en maison avec terrain, la diplômée d’architecture conseille d’installer des voilages ou de planter des arbres à feuilles caduques.
Si vous avez une maison, placez une pergolas, un auvent, une avancée de toit au Sud. Pour une installation éphémère, un simple voilage tendu sur une structure en bois fonctionne très bien. Etudiez l'angle du soleil pour que vos vitrages soient entièrement protégés au zénith. pic.twitter.com/XFWZh5OJy1
— Nel (@npilayan) July 21, 2022
Les zones minérales forment des îlots de chaleur. Oubliez les pelouses tondues à ras et les plages de calcaire. Si vous avez un terrain, plantez au Sud des arbres ou arbustes à feuilles caduques : ils vous protégeront en été, et laisseront passer le soleil en hiver. pic.twitter.com/mlQmaY3rGJ
— Nel (@npilayan) July 21, 2022
En appartement, des solutions existent aussi grâce à l’utilisation de “brises-soleil” ou de plantes.
Si vous avez un appartement avec balcon, placez des brises-soleil contre le garde-corps : paravent, canisse, trémie sur laquelle vous ferez pousser des plantes grimpantes, et que vous pourrez doubler d'un voilage au plus fort de l'été.
D'une manière générale, végétalisez. pic.twitter.com/Eqje43Gr2I— Nel (@npilayan) July 21, 2022
En appartement, un balcon abondamment planté créera une zone ombragée et un micro-climat plus frais et plus humide. Si le sol est en béton, protégez-le avec du bois de palette ou des caillebottis ajourés. pic.twitter.com/0e50yNzyZx
— Nel (@npilayan) July 21, 2022
Pour maintenir son habitation au frais, l’une des clés est l’isolation. La diplômée d’architecture rappelle en ce sens que la performance thermique des logements est réglementée en France avec la loi RE2020. “La RE2020 exige que tout logement neuf soit confortable en hiver ET en été, c’est-à-dire qu’il ne dépasse pas 26 à 28 °C même en pleine canicule”, indique-t-elle, rappelant par ailleurs que plusieurs aides publiques peuvent permettre d’alléger les coûts .
Concrètement, isoler son logement n'est pas aussi simple que de coller un carton sur sa fenêtre. Cela représente un coût non négligeable, des désagréments lors des travaux, et demande de l'expertise pour ne pas créer de dégâts. S'entourer de pros est vivement conseillé. pic.twitter.com/K6efU2FPyh
— Nel (@npilayan) July 21, 2022
La RE2020 exige que tout logement neuf soit confortable en hiver ET en été, c'est-à-dire qu'il ne dépasse pas 26 à 28 °C même en pleine canicule. Des objectifs similaires sont fixés pour la rénovation, et la loi prend en compte l'impact environnemental des matériaux utilisés.
— Nel (@npilayan) July 21, 2022
Pour une rénovation thermique plus complète, n'hésitez pas à regarder les aides publiques disponibles. Elles sont nombreuses en fonction des régions et peuvent considérablement alléger la facture.
— Nel (@npilayan) July 21, 2022
Parmi les solutions existantes, elle conseille notamment d’isoler ses combles avec de la ouate de cellulose.
Un premier pas économique et efficace peut être d'isoler ses combles perdues avec de la ouate de cellulose projetée en vrac. Peu coûteux, écologique et rapide, cela peut protéger les pièces sous combles qui se réchauffent très vite. pic.twitter.com/z8IKXQYoWf
— Nel (@npilayan) July 21, 2022
Si vous construisez en neuf, privilégiez les matériaux biosourcés (naturels) et une isolation thermique par l'extérieur (ITE) : les matériaux comme la terre crue ou le bois sont thermorégulants, et l'ITE permet de casser les ponts thermiques en créant une enveloppe homogène. pic.twitter.com/Gwa6ZkKeoY
— Nel (@npilayan) July 21, 2022
Il est aussi possible de faire une rénovation par étapes, pour échelonner la dépense : d'abord le toit, ensuite les murs et enfin les menuiseries. Il vaut mieux être accompagné.e d'un maître d'œuvre pour éviter les "faux raccords" et malfaçons.
— Nel (@npilayan) July 21, 2022
Si la température reste caniculaire dans votre logement malgré les conseils précédents, rassurez-vous! Il est en effet encore possible “d’explorer les techniques de rafraîchissement”.
3/ REFROIDIR SON HABITAT
Si toutes ces pistes n'ont pas suffi, et que la température a dépassé le supportable, il est temps d'explorer les techniques de rafraîchissement possibles. pic.twitter.com/CQKnfUTqpR— Nel (@npilayan) July 21, 2022
Climatisation, pompe à chaleur, puits canadien... Même après le tuto “Où placer son ventilo?” , la diplômée d’architecture devrait vous surprendre et vous permettre de garder votre habitation plus au frais.
La ventilation
C'est LE truc important. Pour ventiler efficacement un logement, un seul principe simple : il faut deux ouvertures opposées (Nord-Sud ou Est-Ouest), si possible une basse et l'autre en hauteur. N'ouvrez que si la t° extérieure est + basse que la t° intérieure.— Nel (@npilayan) July 21, 2022
Pour cette raison, lorsque vous choisissez un logement, prenez si possible un logement traversant. Si vous construisez ou rénovez une maison bien isolée, renseignez-vous sur la VMC double-flux, qui est équipée d'un échangeur thermique pour optimiser la t° intérieure.
— Nel (@npilayan) July 21, 2022
La clim
C'est le plus efficace, mais c'est aussi le plus polluant, et la clim rejette l'air chaud dans la ville, aggravant le problème global. A elle seule, elle est responsable de 5% des émissions équivalent C02 du secteur du bâtiment.— Nel (@npilayan) July 21, 2022
Mais elle est à éviter autant que possible, et à régler à 26 degrés au minimum lorsqu'elle est allumée (ou à -7°C par rapport à l'extérieur) pour éviter une dépense d'énergie trop importante.
— Nel (@npilayan) July 21, 2022
Vous pouvez également envisager l'installation d'une pompe à chaleur (PAC) réversible : en hiver, elle "pompe" les calories de l'air pour chauffer votre intérieur de façon + écologique qu'un chauffage classique, en été, elle fonctionne en sens inverse pour rafraîchir.
— Nel (@npilayan) July 21, 2022
Le ventilo
Pour qu'il ne serve pas qu'à brasser de l'air chaud, vous pouvez le placer derrière un linge humide ou une bouteille d'eau gelée. Pour 80 à 130€, vous pouvez acheter un ventilo silencieux équipé d'un bac à eau ou à glaçons, bcp plus efficace pour refroidir une pièce.— Nel (@npilayan) July 21, 2022
Le puits canadien
Technique écolo par excellence, le puits canadien se sert du principe de géothermie pour obtenir une t° constante toute l'année chez soi. Il s'agit d'un long tuyau d'air que l'on enterre à env. 1m de profondeur et qui débouche dans le logement. pic.twitter.com/CXdhqQfZ0p— Nel (@npilayan) July 21, 2022
Le sous-sol étant à 13°C en moyenne, il réchauffe l'air en hiver et le refroidit en été, permettant une "climatisation" très efficace et sans aucune dépense d'énergie au-delà de l'installation.
— Nel (@npilayan) July 21, 2022
Il représente cependant un investissement conséquent : il faut creuser les tranchées et installer plusieurs 10aines de mètres de tuyaux. C'est à privilégier sur une construction neuve, dont le terrain peut supporter un terrassement. pic.twitter.com/9kd9FM3WvF
— Nel (@npilayan) July 21, 2022
Avec près de 20.000 “Likes” récoltés, le thread de “Nel” devrait bien aider lors de la prochaine vague de chaleur. “L’architecture est encore peu vulgarisée sur Twitter, or ça concerne nos lieux de vie et c’est un sujet important au niveau de l’impact environnemental, mais il existe des solutions au niveau collectif comme individuel”, tient d’ailleurs à rappeler la diplômée d’architecture en conclusion.
A voir également sur Le HuffPost: “En fauteuil roulant depuis ses 2 ans, Kenza dénonce l’inaccessibilité des plages”
En Espagne, la vague de chaleur qui a fait 500 morts, a été la plus intense jamais enregistrée
news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 20 July, 2022 - 13:06 · 3 minutes
CANICULE - La vague de chaleur qui s’est abattue sur l’ Espagne durant une dizaine de jours a été la plus intense jamais enregistrée dans le pays, selon des données préliminaires publiées ce mercredi 20 juillet par l’agence météorologique nationale (Aemet). “Plus de 500 personnes” ont perdu la vie “en raison des températures si élevées ”, a déclaré le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez .
Cette vague de chaleur qui a duré du 9 au 18 juillet a été celle présentant la “plus forte anomalie” de température enregistrée dans le pays depuis le début de la compilation des données en 1975, selon Beatriz Hervella, porte-parole de l’Aemet.
Synonyme en quelque sorte d’intensité de l’épisode caniculaire, l’anomalie est la différence entre la température moyenne marquant le début de la vague dans le pays et la maximale enregistrée durant l’épisode. Elle s’est élevée à 4,2 degrés, soit le chiffre le plus haut historiquement.
“Nous parlons aussi, au minimum, de la troisième [vague de chaleur] en durée” après 2015 (26 jours) et 2003 (16 jours) mais sa durée pourrait in fine “augmenter”, a ajouté Beatriz Hervella.
En effet, si officiellement, la vague de chaleur, lors de laquelle les températures ont dépassé les 45 degrés, s’est achevée lundi en Espagne, le thermomètre a relativement peu baissé depuis et l’Aemet pourrait donc estimer a posteriori qu’elle s’est poursuivie.
Ces températures exceptionnellement élevées ont attisé d’énormes incendies depuis la semaine dernière à travers le pays, dont l’un a entraîné la mort d’un pompier et d’un berger près de Zamora (nord-ouest).
Le dernier foyer inquiétant les autorités s’est déclaré lundi en Aragon (nord-est). Il a déjà ravagé des milliers d’hectares et a entraîné l’évacuation de 1700 personnes. La ligne ferroviaire reliant Madrid à Barcelone a dû être coupée en raison des flammes avant d’être rouverte à la circulation, mais des routes restaient en revanche coupées mercredi.
En déplacement en Aragon, région du nord du pays touchée par un incendie, le Premier ministre espagnol affirmé que “durant cette vague de chaleur, plus de 500 personnes sont mortes en raison des températures si élevées, selon des données”, en faisant référence à une estimation de la surmortalité publiée par un institut de santé publique.
Un ouvrier d’une cinquantaine d’années est notamment décédé après avoir été victime vendredi d’un “coup de chaleur” - un phénomène de surchauffe de l’organisme - alors qu’il travaillait dans un entrepôt de la banlieue de Madrid. Selon les services de secours, sa température corporelle était de 42,9 degrés lorsqu’il a été pris en charge, “inconscient” et secoué de “convulsions”.
Un homme de 60 ans, embauché pour un mois par une entreprise chargée de l’entretien de la voirie, est mort lui aussi ce week-end à Madrid en plein travail tandis qu’un autre agent d’entretien de 58 ans a été hospitalisé mardi après un malaise.
À voir aussi sur Le HuffPost: Canicule en Asie: Passé ce seuil on meurt de chaud, voici pourquoi
Moi, confinée ou réfugiée climatique en Provence? - BLOG
news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 20 July, 2022 - 08:37 · 6 minutes
CANICULE - D’après CRISCO (excellent site de recherches de synonymes de l’université de Caen), le mot “réfugier” signifie: “donner refuge à quelqu’un”. Au sens figuré: “ trouver asile et réconfort face à une situation pénible ou hostile, dans un milieu, réel ou imaginaire, qui est accueillant et protecteur ”.
Toujours d’après CRISCO, le mot “confiner” signifie: “ l’image ou l’idée dominante est celle de frontière ou de limite entre deux lieux ou choses qui se touche” . Synonymes de boucler, enfermer, isoler, reléguer, renfermer.
Ne jouons pas avec les mots. L’heure est grave. La situation dramatique .
En cela, les contours de ma vie de “réfugiée” ou de “confinée” climatique prennent forme depuis une décennie que je suis installée en Provence. Au fil des années, ces quelques jours de chaleur intense deviennent effrayants. Je les redoute dès le printemps. Les suites néfastes sur l’environnement et l’organisme sont réelles. Pendant les fortes chaleurs, il est indispensable de se mettre en mode “ralenti” matériellement et corporellement .
Je me réfugie sur mon canapé “en attendant que ça passe”. Je me confine dans la pénombre de mon habitation de 11 h à 18 h pendant la canicule.
Sur les murs ou au sol des rues de ma ville ou les maisons, les dégâts jaillissent partout. Les fissurations s’allongent, des craquelures apparaissent sur les dallages, les cloisons sont irréparables. Les boiseries s’affaissent. Les canalisations s’enfoncent dans le sol. Les corps de bâtiments se décollent.
Au fil des années, ces quelques jours de chaleur intense deviennent effrayants. Je les redoute dès le printemps.
Le Vaucluse est en alerte: la restriction d’ eau est de rigueur depuis fin mai! La terre argileuse du jardin se rétracte: les plantes, les arbres, les potagers, les multiples cultures et maraîchers subsistent avec le minimum d’eau vital. Seuls quelques fruits et légumes qui ont échappé au coup de froid et à la grêle font la part belle de certains producteurs.
Quand bien même le dôme de chaleur (tiens un nouveau mot dans le vocabulaire de la météo cette année!) est de courte durée, la pression de la chaleur d’avant et d’après le dôme est éprouvante. D’après les spécialistes, le dôme de chaleur est un vaste phénomène de stagnation de l’air chaud sur une région. Ce dôme se maintient pendant trois à quatre jours. Et si la température dépasse 30-35° en journée et ne dépasse pas 20°-25° la nuit, il est certain que l’organisme et l’environnement tentent de s’adapter. À tout prix!
Étant sensible aux phénomènes météorologiques, j’ai dû mettre en place une palette de techniques d’évitement: comment multiplier les douches quotidiennes sans gaspiller l’eau, ce bien si précieux? Comment organiser les sorties pour les courses, les démarches à faire? Comment faire perdurer les plantes tout en économisant l’eau? Comment accepter le changement climatique? Comment participer à la diminution du bilan carbone? Comment ne plus avoir mauvaise conscience en allumant la climatisation?
Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide !
Les techniques sollicitent doublement mon attention. Dans mon quotidien, la nouvelle organisation se met en place: des changements drastiques sont déployés. Depuis plusieurs années, je n’ai plus de voiture: je privilégie les bus et le covoiturage. Pas de vélo ni de trottinette: trop accidentogène! Par conséquent moins de sorties festives… concerts, manifestations culturelles, animations ludiques, repas aux restaurants: je réfléchis par deux fois; résultat: des dépenses en moins: en plus pour des organisations humanitaires.
Des récupérateurs d’eau sont installés dans le jardin. Le puits est un luxe. Ce n’est pas pour autant qu’il ne faut pas compter. Une trentaine de litres d’eau par jour. Pour cinq à six douches dans la journée au moment fort de la canicule. L’eau usagée est réutilisée par la suite pour les plantes et le potager.
À l’intérieur de la maison, à portée de main, un petit pulvérisateur d’eau (j’en ai deux: un au frigo et l’autre à côté de moi). L’achat d’un brumatiseur en grande surface est supprimé. Pas essentiel.
Si les volets sont fermés à partir de 11 h le matin jusqu’à 18 h, au moment fort de la canicule, la chaleur est tout de même intenable. Je tente chaque jour de retarder le démarrage de la climatisation. Deux voire trois heures par jour, le temps de rafraîchir la pièce. Le ventilateur est utilisé en première partie de la nuit avant d’être éteint.
Au-delà de cinq à six douches par jour, le cœur, le cerveau et les reins tentent de s’adapter au mieux. D’après mon cardiologue, au moment fort de la chaleur, mes vaisseaux sanguins se dilatent. Le cœur bat plus vite comme quand on fait du sport. La circulation du débit sanguin tourne au maximum afin de refroidir au plus vite les territoires cutanés. CQFD: plusieurs douches au cours d’une journée caniculaire éviteraient l’accélération cardiaque. Merci docteur!
Aux réflexions (ô combien ponctuelles et pertinentes) "Toi qui viens des îles, tu ne dois pas souffrir de la chaleur!", je réponds: "Je suis faite de chair et de sang!"
Le neurologue rapporte la version du cerveau. Les effets de la canicule sur le cerveau? Sont les premiers signaux d’alarme avec l’attention portée au phénomène: il se met en mode de veille. Il est le témoin direct de la température corporelle: au secours, au secours (plus chic en anglais: mayday! mayday!): j’ai soif, j’ai chaud! Si ces appels restent sans réponses: les maux de tête, un sentiment de fatigue, d’envie de vomir apparaissent. Et si vous n’entendez toujours pas les alertes, le cerveau appuie sur le bouton: "malaise vagal" et "arrêt instantané" de votre organisme.
Le néphrologue a un autre avis du côté des reins. Ces organes vont tenter à tout prix de retenir l’eau dans l’organisme pour qu’il reste hydraté. S’ils ont le pouvoir de concentrer les urines, ce pouvoir aurait une certaine limite avec la transpiration excessive, la déshydratation peut détériorer le tissu rénal sur plusieurs jours et les reins risquent de ne plus fonctionner…
Aux réflexions (ô combien ponctuelles et pertinentes) "T oi qui viens des îles tu ne dois pas souffrir de la chaleur !". Je réponds: "Je suis faite de chair et de sang !".
Psssst: Un dernier conseil donné par un médecin urgentiste après être évacuée lors d’un malaise vagal: "Madame après 60 ans, trois cures de deux mois de vitamine C et de magnésium vous feront un grand bien. Adaptez-vous au changement!".
C’est décidé, je ne vais plus chouiner, trouver les bons mots à propos de la canicule… Qui a dit que " l’intelligence c’est la faculté de s’adapter au changement." C’est Stephen Hawking!
À voir aussi sur Le HuffPost: Face à la canicule, comment se rafraîchir sans réchauffer la planète
Canicule: tous les records de température battus en France
news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 19 July, 2022 - 18:15 · 2 minutes
CANICULE - La chaleur s’est écrasée sur la France ces lundi 18 et mardi 19 juillet. Plusieurs dizaines de villes, de Calais à Biscarosse en passant par Nantes, ont battu leur record de température en raison de la canicule qui a touché l’ouest du pays, puis qui s’est déplacée vers l’est.
Pour y voir plus clair, le Huffpost a réalisé une carte des principales communes et villes où le mercure s’est affolé. Comme vous pouvez le constater, les principales villes concernées se trouvent dans l’ouest et sont souvent proches du littoral habituellement plus protégé des vagues de chaleur, ce qui rend cet épisode caniculaire encore plus exceptionnel.
Des records absolus de chaleur ont été enregistrés ce mardi 19 juillet le long des côtes du nord-ouest du pays, dépassant parfois 40°C, comme à Dieppe ou Cayeux-sur-Mer, a indiqué Météo-France.
La station de Dieppe, en Seine-Maritime, ouverte en 1949, a enregistré 40,4°C, contre un précédent record de 40,1°C le 25 juillet 2019. Cayeux-sur-Mer, dans la Somme, dont la station n’existe que depuis 2006, a relevé 41°C, contre 40,1°C le 25 juillet 2019.
Autres records absolus dans le Pas-de-Calais, avec 39,6°C à Boulogne-sur-Mer (37,9°C le 31 juillet 2020), alors que la barre des 40 a été frôlée au Touquet avec 39,9°C (39,3°C le 25 juillet 2019) comme à Calais (38,7°C le 25 juillet 2019).
Si Paris a également eu très chaud, les 40,5°C recensés ne sont pas un record. La capitale a connu sa deuxième journée la plus chaude depuis les relevés, loin de son record absolu de 42,6°C enregistré le 25 juillet 2019.
Dans l’est du pays, par lequel la vague de chaleur s’évacue, les records ne sont pas tombés, malgré des températures fortes, 39,9°C à Lyon, 39,1°C à Mourmelon (Marne) ou 38°C à Strasbourg-Entzheim.
La veille, ce sont 64 villes de la façade ouest, où 15 départements étaient en alerte rouge canicule, qui ont battu des records de chaleur. Le thermomètre a par exemple affiché 39,3°C à Brest (contre un précédent record de 35,1°C en août 2003), 39,5°C à Saint-Brieuc (contre 38,1°C en août 2003), 42°C à Nantes (contre 40,3 °C en juillet 1949) ou encore 42,6°C à Biscarrosse (contre 41,7°C en juin 2022).
À la Roche-sur-Yon, il a fait 41,4°C (contre 38,8°C en juin 2019), Cholet a battu son record de deux degrés avec 41,2°C (39,1°C en juillet 2019). Plus de degrés de différence pour Saint-Nazaire, où il a fait 40,7°C (contre 38,4°C en août 2003). Enfin à Saintes, le mercure a grimpé jusqu’à 41,1°C, soit 0,1°C de plus que son précédent record datant de juillet 1949.
🌡️ Ce lundi #18juillet , nombreux #records absolus de #températures max (valeurs provisoires à 17h) :
🔴Biscarosse (40) : 42.6°C
41.7°C le 18/06/2022. Station ouverte en 1965.
🔴Cazaux (33) : 42.4°C
40.6°C le 30/07/2020. Station ouv. en 1921.— Météo-France (@meteofrance) July 18, 2022
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Face aux magasins climatisés et portes ouvertes, la mairie de Paris veut siffler la fin de la récréation
news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 19 July, 2022 - 14:12 · 3 minutes
CANICULE - Trois ans et plusieurs canicules plus tard, rien n’a changé. En juillet 2019, alors que l’Europe était frappée par des vagues de chaleur du même ordre que celle qui touche actuellement la France, une pratique commerciale douteuse d’un point de vue écologique avait attiré l’attention du HuffPost . À Paris comme ailleurs, les grandes enseignes ont pris l’habitude de laisser leurs portes ouvertes en permanence, alors que la climatisation fonctionne à plein régime à l’intérieur.
Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article , cette pratique était toujours en vigueur dans les mêmes magasins, mardi 19 juillet, alors que la température atteint les 40°C dans la capitale. Bref, malgré l’urgence climatique démontrée par la récurrence de ces canicules , rien ne bouge.
Il fera 40°C à Paris aujourd’hui et les grandes enseignes (même le chocolatier!) n’ont toujours pas abandonné cette pratique de la climatisation avec les portes ouvertes. #canicule pic.twitter.com/xJoFyNH2sU
— Pierre Tremblay (@tremblay_p) July 19, 2022
La justification des commerçants est pécuniaire: une porte ouverte inciterait davantage les badauds à entrer et favoriserait donc un meilleur chiffre d’affaires. On assure aussi que cette incongruité n’occasionne pas de pertes énergétiques. “On est régulé de partout. Même à l’entrée, il y a un système de ventilation qui fait qu’on n’est pas du tout impacté par la chaleur extérieure”, nous assurait un employé en 2019.
“Je ne vois pas comment la technologie pourrait limiter complètement les pertes”, rétorquait Angélique Sage, ingénieure en efficacité énergétique au sein du Collectif Effinergie , qui promeut les constructions et rénovations de bâtiments à basse consommation d’énergie.
Mais serait-ce bientôt la fin de la récréation? Le 17 juillet dernier, Dan Lert, adjoint à la mairie de Paris en charge de la transition écologique s’est agacé sur Twitter de cette “aberration” . “En pleine canicule et crise énergétique, je suis scandalisé de constater l’irresponsabilité des commerces climatisés qui laissent la porte ouverte!”, a réagi l’élu, ajoutant que la mairie étudie “tous les moyens juridiques pour mettre un terme à cet usage aberrant de la climatisation”.
Contacté Le HuffPost, Dan Lert confirme que la ville aimerait emboîter le pas à Bourg-en-Bresse (Ain), qui interdit depuis lundi cette pratique via un arrêté . Une initiative présentée comme une première en France. “J’ai toujours considéré que c’est un gaspillage et dans la période actuelle, je considère que ce gaspillage est devenu intolérable et insupportable”, a expliqué à l’AFP le maire Jean-François Debat. Dorénavant, les commerces climatisés laissant leurs portes ouvertes pourront être verbalisés d’une amende de 38 euros.
En pleine canicule et crise énergétique, je suis scandalisé de constater l'irresponsabilité des commerces climatisés qui laissent la porte ouverte ! @Paris étudiera tous les moyens juridiques pour mettre un terme à cet usage aberrant de la climatisation. https://t.co/DINYPB6XcU
— Dan Lert (@danlert) July 17, 2022
“On va voir si on peut prendre le même arrêté. Ça nous semble nécessaire pour rester sur les objectifs de l’Accord de Paris . On voit avec notre service juridique”, promet Dan Lert, qui attend également une action du gouvernement. “Il faut des mesures très fortes de contrainte et de législation”, ajoute-t-il.
L’élu ajoute avoir été “scandalisé” non seulement en raison du “contexte d’urgence climatique et de crise énergétique”, mais aussi par le fait que Paris offre une alternative avec le méconnu réseau de “froid urbain”. Ces 89 kilomètres de tuyaux rafraîchissent, à partir des eaux de la Seine, de nombreux établissements, comme le musée du Louvre ou la maison de la Radio et de la Musique. “C’est une alternative essentielle à la climatisation autonome, qui est disponible aussi pour le tertiaire (centres commerciaux, bureaux, hôtels, etc.)”, explique Dan Lert.
D’ici 2042, la mairie veut par ailleurs tripler ce réseau, qui couvre actuellement 43% du territoire parisien avec 89 kilomètres de tuyaux, de manière à desservir l’ensemble des arrondissements.
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Canicule: les villes doivent faire le contraire de Dubaï, voici pourquoi
news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 19 July, 2022 - 05:15 · 7 minutes
CANICULE - Jusqu’à 40°C à Paris, 37°C à Lille, 39°C à Lyon, 35°C à Nantes. Les métropoles françaises suffoquent sous ces températures extrêmes qui se poursuivent ce mardi 19 juillet. La chaleur se dissipe plus lentement dans les villes, créant des ”îlots de chaleur urbains”, qui rendent la vie quotidienne des citadins particulièrement difficile en période de canicule .
“Îlot de chaleur” est un nom presque trop joli pour qualifier la fournaise du coeur urbain. À Paris, p lus de 10 degrés peuvent séparer l’agglomération de sa banlieue. La densité de population, les constructions très minérales et le manque d’espaces verts sont à l’origine de cette accumulation de chaleur en centre-ville.
Clim’, fausse pluie, arbres, goudron blanc, cités vertes, quelles sont les bonnes et les mauvaises stratégies que les villes peuvent déployer pour se refroidir ?
Certaines métropoles deviennent invivables avec le réchauffement climatique. Au Qatar, les températures de la capitale, Doha, excèdent régulièrement les 50°C. Dans l’urgence, la ville use de subterfuges technologiques. Des climatiseurs soufflent de l’air frais sur les marchés, le long des trottoirs ou encore dans les zones commerciales de plein air et jusque dans les stades qui accueilleront la Coupe du monde de football.
Seulement, les systèmes de climatisation sont contre-productifs en amplifiant le phénomène d’îlots de chaleur. Un système de climatisation fonctionne en effet comme une pompe à chaleur qui prélève de l’air chaud à l’intérieur pour le rejeter à l’extérieur, réchauffant ainsi l’air ambiant.
La clim’ est même responsable d’un second cercle vicieux: un climatiseur fonctionne grâce à l’électricité générée, en majorité, par des centrales à charbon ou à gaz, produisant d’autant plus de gaz à effet de serre contribuant au réchauffement de la planète.
Une autre ville du Moyen-Orient, Dubaï (Émirats arabes unis), s’est tournée, elle aussi, vers la technologie pour combattre les vagues de chaleur . Le pays a investi dans un projet de 15 millions de dollars pour contrôler sa météo et que la pluie tombe enfin sur la tête des Dubaïotes.
Le pays espère qu’un jour des drones provoquent des averses en lançant des décharges électriques dans les nuages. Mais avant que des drones ne fassent la pluie et le beau temps, les EAU utilisent la bonne vieille méthode d’ensemencement des nuages, dont l’efficacité reste encore à démontrer.
Développée depuis les années 90, cette technique consiste à envoyer des substances chimiques susceptibles de provoquer la condensation de la vapeur d’eau en gouttelettes, et ainsi, faire tomber la pluie.
L’ensemencement n’est possible que sous des conditions météo très particulières, ce qui rend la technologie aléatoire explique François Bouttier, chercheur à Météo France et expert en modification du temps au journal Libération : ”Ça n’a des chances de marcher que dans très peu de saisons, sur très peu de territoires (...) Ce n’est donc pas une solution viable pour résoudre les problèmes hydriques de pays entiers.”
Commander la pluie ou souffler du vent frais avec des climatiseurs ne sont donc pas des solutions viables et efficaces aujourd’hui pour refroidir les villes. Sans l’aide de la technologie, comment faire face aux îlots de chaleur?
Il y a des solutions ancestrales, rappelle au HuffPost Marjorie Musy, d irectrice de recherche au Cerema , spécialiste des vagues de chaleur en ville et des aménagements urbains, “l es villes du nord du Maghreb s’ouvrent aux vents frais qui vient de la mer et se ferment côté désert pour ne pas faire rentrer les vents chauds”. C’est le cas des villes marocaines où les médinas (vieilles villes) sont protégées par de hauts remparts, comme à Essaouira, ville portuaire sur les flancs de la côte atlantique.
Autre atout, “elles sont très denses avec de toutes petites rues bien protégées du soleil”, poursuit Marjorie Musy. Seul problème, nos modes de vie ont changé et ces formes de villes plus adaptées au climat, le sont moins du côté de l’usage. Les rues trop étroites empêchent la circulation des voitures ou des transports en commun.
Difficile de revoir toute l’architecture des centres-villes, mais d’autres techniques très anciennes sont inspirantes, comme la peinture à la chaux. Utilisée depuis l’antiquité, sa couleur blanche permet de réfléchir la lumière et de garder l’intérieur des habitations bien au frais. Si vous voyagez en Grèce, la chaux recouvre les murs de Santorin.
Du côté de l’Amérique du Nord, une mégalopole a elle aussi misé sur le blanc, Los Angeles. La Cité des anges a créé des “chaussées fraîches”, en peignant quelques rues d’un revêtement blanc grisé. Le but: empêcher les bâtiments environnants de se réchauffer alors que les rues asphaltées peuvent monter à plus de 60°C.
“Les surfaces vont moins monter en température, la température de l’air va aussi moins augmenter, mais par contre les piétons vont recevoir plus de chaleur”, tempère Marjorie Musy. La chercheuse conseille ainsi d’éviter le blanc pour les grandes places très fréquentées en journée par les piétons.
Plus efficace encore que le blanc des murs: l’ombrage des plantes. En Chine, depuis 2015, treize cités tentent de se transformer en “villes éponges” où les végétaux poussent sur les murs et les toits. Objectif: capter l’eau grâce à la végétation.
Les plantes rafraîchissent en effet l’atmosphère grâce à l’évapotranspiration : l’eau qu’elles puisent par les racines est rejetée par les feuilles sous forme de vapeur d’eau. Un chêne peut transpirer jusqu’à 1000 litres d’eau par jour selon l’Office national des forêts (ONF).
Planter des arbres oui, mais pas n’importe lesquels, précise Pierre Ouallet, c hargé d’étude au Cerema en environnement et aménagement, interrogé par Le HuffPost . Chaque essence d’arbre rend un service différent précise-t-il, “parmi celles qui contribuent beaucoup à l’ombrage et à la fraicheur, il y a le platane, mais aussi le magnolia, le chêne, et le mûrier”. Remettre la nature dans le milieu urbain permettrait de diminuer d’environ 4 à 5°C les températures de nos centres-villes.
L’avenir c’est une ville apaisée avec moins de voitures, moins de voiries, et plus de nature. Marjorie Musy, directrice de recherche au Cerema.
Face aux îlots de chaleur, ce sont les îlots de fraicheur qui devront se multiplier dans les villes, confirme Marjorie Musy: “L ’avenir c’est une ville apaisée avec moins de voitures, moins de voiries, et plus de nature.” Mais la végétalisation n’est pas le seul levier d’adaptation des villes au changement climatique. Il sera aussi nécessaire de revoir la taille, la couleur, et l’orientation du bâti.
L’idéal, selon la chercheuse, ce sont les barres blanches comme dans les grands ensembles, avec une forte densité de population. Toutefois, les cités ne ressembleraient pas à celles réalisées massivement dans les années 60-70, elles seraient réaménagées pour s’adapter aux fortes chaleurs.
Il faudrait orienter les barres nord-sud, et les espacer pour créer des couloirs de vent, avec au centre un îlot de fraicheur, continue-t-elle. Mais sur ce point, Marjorie Musy questionne notre capacité à nous adapter: “socialement et culturellement sommes-nous prêts à vivre de nouveau dans un grand ensemble?”
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