DECES - Plus que d’une amie, il parle d’une “sœur” et raconte une nuit passée dans son lit. Mais pour la famille de
Charlotte Valandrey
, qui réagit dans un texte publié ce lundi 25 juillet, l’hommage de
Yann Moix
publié dans le dernier numéro de
Paris Match
relève “de l’affabulation, de la scénarisation et de la mise en avant personnelle.”
L’actrice Charlotte Valandrey, qui avait rendu publics sa
séropositivité
et sa double greffe du cœur, est morte le 13 juillet. “Le 14 juin dernier, Charlotte a dû être opérée en urgence pour remplacer son ‘cœur d’occasion’ comme elle l’appelait mais cette nouvelle greffe n’a pas pris, ce troisième cœur n’a pas vécu”, expliquait sa fille, sa sœur et son père dans un communiqué transmis à l’AFP.
Une semaine plus tard, le magazine
Paris Match
affichait, sur sa Une du 21 juillet, ”‘Adieu mon premier amour, mon amie, ma sœur’ par Yann Moix” en titre d’un hommage de deux pages de l’écrivain et réalisateur. Celui qu’on a aussi vu en chroniqueur sur France 2
ou Europe 1
, y évoque “la sœur [qu’il aurait] dû avoir”, lui qui en était “tombé amoureux, amoureux fou” après une séance de
Rouge Baiser
en 1985.
Il raconte comment, une dizaine d’années plus tard, il avait fait sa rencontre sous “le prétexte de lui proposer de jouer le rôle principal dans ce qui serait l’adaptation” de son roman
Jubilations vers le ciel
. Il égraine les souvenirs de leurs dîners en tête à tête, leurs conversations sur l’amour et cette nuit où, “allongée sur [ses] draps”, “elle voulait de [lui]”.
“Personne n’a connaissance de cette complicité”
Sauf que selon la famille de Charlotte Valandrey, cet hommage largement relayé est celui d’un “imposteur”. Dans un texte publié ce lundi 25 juillet sur le compte Instagram de la comédienne, ils décrivent un “auteur chroniqueur qui s’invente ‘frère’”: “Personne parmi les plus proches n’a connaissance de cette complicité (...) Ce que nous connaissons c’est un bref rapprochement sans histoire d’amour quand ils étaient jeunes, mais surtout pas grand chose depuis.”
Une autre citation fait aussi tiquer la famille de la comédienne décédée à l’âge de 53 ans. Yann Moix retranscrit ainsi une tirade qu’elle lui aurait lancée: “On ne se souvient de mon existence qu’à chaque fois que j’ai un pied au bord de la tombe. Mon métier? Mourante professionnelle. Ça fait vingt ans que je donne ma toute dernière interview.” La famille commente alors: “L’imposteur se permet de la faire parler avec des mots qui lui sont tellement étrangers. Charlotte n’a jamais été pour quiconque ‘une mourante professionnelle’.”
“Une femme est morte, arrêtons la fiction”, supplient encore les proches de Charlotte Valandrey face à ces “broderies post-mortem” et ces “témoignages qui relèvent de l’affabulation, de la scénarisation et de la mise en avant professionnelle”. Ni Yann Moix, ni le magazine
Paris Match
n’ont pour l’heure répondu à cette réponse cinglante de la famille de l’actrice.