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      Plan de sobriété: Clim, wifi, électricité... Ces "petits gestes" demandés aux Français

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 20 July, 2022 - 12:40 · 2 minutes

    ÉNERGIE - Mercredi 20 juillet, le gouvernement a appelé les Français à multiplier “les petits gestes du quotidien”, mais sans contrainte, afin d’économiser de l’énergie dans la perspective d’une coupure de l’approvisionnement en gaz russe à l’automne.

    “Nous demandons un effort aux citoyens, aux Françaises et aux Français”, a affirmé le porte-parole du gouvernement Olivier Véran à l’issue du Conseil des ministres, estimant qu’il “n’y a pas de petit geste” en matière d’économie d’énergie.

    “Chaque énergie que nous sommes capables collectivement d’économiser aujourd’hui, c’est de l’énergie dont nous serons sûrs de pouvoir disposer l’automne et l’hiver prochains”, a-t-il expliqué, avant de citer quelques exemples qui permettraient de réduire la consommation.

    Pas de mesures contraignantes

    “Quand on part en week-end ou en vacances, on débranche un maximum de prises électriques parce qu’elles continuent sinon de consommer de l’énergie”, a souligné Olivier Véran, appelant également à couper le wifi, à “ baisser un peu la clim , maintenant que les températures sont appelées à diminuer” et à éteindre la lumières dans les pièces qui ne sont pas utilisées.

    “Ces gestes du quotidien ont un très fort impact sur notre consommation énergétique. C’est bon pour nos réserves et évidemment pour la planète”, a insisté le porte-parole, après avoir rappelé que l’État va également prendre des mesures pour économiser l’énergie et que les entreprises sont aussi appelées à le faire.

    Olivier Véran a toutefois écarté toute contrainte pour obliger les Français à économiser de l’énergie: “Ce n’est pas notre philosophie”, a-t-il assuré.

    L’Europe se prépare aussi

    Les Européens redoutent un hiver difficile et craignent que la Russie coupe le gaz à l’automne, en pleines tensions diplomatiques liées à la guerre en Ukraine . La Commission européenne a d’ailleurs présenté mercredi un arsenal de mesures qui permettront aux Vingt-Sept d’affronter une éventuelle interruption des approvisionnements russes – qui constituaient jusqu’à l’an dernier 40% de leurs importations.

    Ce plan prévoit de réduire de 15% la demande européenne de gaz pour surmonter la chute des livraisons russes, en limitant notamment le chauffage de certains bâtiments ou en incitant les entreprises à réduire leurs besoins.

    Le gazoduc Nord Stream, par lequel transite un tiers des livraisons de gaz russe à l’UE, est fermé depuis le 11 juillet pour une maintenance de routine qui doit s’achever ce jeudi. Mais les Européens redoutent que Moscou ne rouvre pas le robinet. Les semaines précédentes, la Russie avait déjà sabré de 60% ses acheminements via Nord Stream.

    À voir également sur Le HuffPost : Crise de l’énergie : en 1973, les (gros) efforts des Français pour éviter la pénurie

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      Électricité, gaz... Les premières pistes du "plan de sobriété" de Macron

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 15 July, 2022 - 12:44 · 6 minutes

    À la demande du gouvernement, une nouvelle grille tarifaire pourrait voir le jour chez les fournisseurs d'électricité (photo d'illustration) À la demande du gouvernement, une nouvelle grille tarifaire pourrait voir le jour chez les fournisseurs d'électricité (photo d'illustration)

    ÉNERGIE - Consommer moins “collectivement”, “agir vite et fort contre les gaspillages” et mieux appliquer les règles existantes pour passer l’hiver au chaud , tout en agissant (en même temps) pour le climat . Sans rentrer dans le détail des efforts qui seront demandés ou exigés à tout un chacun, le chef de l’État a confirmé, lors de son interview ce jeudi 14 juillet , la “mobilisation générale” sur la consommation d’énergie , précisant que des premiers efforts se voient puisqu’“on consomme moins que l’année dernière”.

    Emmanuel Macron a demandé “aux administrations publiques et aux grands groupes de préparer un plan de sobriété énergétique” pour faire face à l’éventualité d’une coupure totale et de longue durée des livraisons de gaz russe vers l’Europe, qui représente 18% du gaz consommé en France. “Cette guerre va durer”, a-t-il également estimé.

    En anticipation et face à la hausse des prix de l’énergie, le gouvernement a déjà lancé, le 23 juin, trois premiers groupes de travail . Objectif? É tablir une feuille de route globale permettant de réduire la consommation d’énergie de 10% d’ici 2024 par rapport à 2019. L’ensemble du plan doit être présenté fin septembre, avec deux points d’étapes d’ici là.

    “Il faut passer de la parole aux actes”, a demandé de son côté l’opposition à gauche. “Ce sont d’abord les plus gros qui peuvent commencer à faire ces efforts”, a également pointé Adrien Quatennens. “Les 10% les plus riches consomment 20 fois plus que les 10% les plus pauvres”, au niveau mondial, a-t-il ajouté. Le HuffPost fait le point sur les pistes avancées pour les administrations, les entreprises et les particuliers.

    L’État pour montrer l’exemple

    Pour l’administration publique et les collectivités locales, le groupe de travail s’intitule “ l’État exemplaire”. Et pour le devenir, c’est la gestion du parc immobilier qui est présentée comme “prioritaire”, avec la volonté d’engager de nouveaux chantiers de rénovation thermique et de poursuivre les mesures de sobriété en matière de chauffage et de climatisation des bâtiments.

    Le code de l’énergie de 2016 prévoit déjà d’interdire le chauffage au-dessus de 19 degrés dans les entreprises et les établissements publics ou la climatisation dans les bureaux au-dessous de 26 degrés. “Une réduction d’un degré de la température de chauffe représente une diminution moyenne de 7% de la consommation de gaz” d’un bâtiment, fait valoir le gouvernement, qui appelle à ce que les règles s’appliquent.

    Les capteurs de présence, pour éteindre la lumière quand une pièce est vide, devraient également être multipliés. Une possible coupure de l’éclairage de certains bâtiments la nuit, comme la Tour Eiffel, a également été évoquée dans la presse ces derniers jours. À la mairie de Paris, on ne balaye pas l’idée d’un revers de main. “C’est un bon sujet à regarder, mais au plan national. Si jamais on doit décider d’éteindre la Tour Eiffel , il faudrait le faire de manière coordonnée par l’ensemble des grands monuments français”, explique-t-on au HuffPost . “La sobriété est un sujet essentiel sur lequel chacun peut prendre sa part et nous le faisons d’ailleurs depuis plusieurs années”.

    Concernant la consommation de carburants dans le secteur public, l’objectif est de ” renforcer l’attractivité du vélo et du covoiturage” , ainsi que de “favoriser le télétravail”. Il serait désormais possible de cumuler le forfait mobilité durable avec le remboursement partiel d’un abonnement de transports en commun et d’en bénéficier y compris lorsque le nombre de déplacements annuels de l’agent est inférieur à 100 jours.

    Les commerces et les entreprises sollicités

    Comment baisser la consommation d’énergie des magasins, des restaurants, des grandes surfaces ou encore des salles de concert? C’est la question posée aux deux autres groupes de travail. La gestion de la température dans ces bâtiments est également mise sur la table. La Fédération du commerce et de la distribution propose déjà de réduire d’au moins un degré la température dans les magasins, en la passant cet hiver 20 à 19 degrés en moyenne.

    Des dispositifs de contrôle de présence, des mobilités plus sobres, qu’il s’agisse de celle des employés ou des transporteurs de marchandises, sont également mis sur la table, comme différents dispositifs de soutien aux salariés (forfait mobilités durables, prime transport pour l’aide au carburant, auto-partage, ou encore label employeur pro-vélo).

    Côté éclairage, l’arrêté du 27 décembre 2018 sur les nuisances lumineuses prévoit que les vitrines de magasins de commerce doivent être éteintes à 1 heure du matin au plus tard ou 1 heure après la cessation de l’activité.

    “Je vais demander dans les toutes prochaines heures aux grands opérateurs, je pense à la SNCF, au secteur aérien, de dire dès la fin de l’été quelles sont les mesures supplémentaires qu’on peut prendre pour accélérer en termes d’éclairage, de consommation du quotidien”, a déclaré vendredi 15 juillet sur franceinfo Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports, rappelant que le secteur représente 30% des émissions de gaz à effet de serre.

    “Il faudra à l’automne, avoir pour l’hiver, un plan d’économies qui implique tout le monde, mais ça commence par donner l’exemple dans nos grands secteurs et nos grandes administrations.”

    De simples incitations chez les particuliers?

    Faut-il également s’attendre à des contraintes chez les particuliers? Le gouvernement et certains dirigeants de grands groupes du secteur de l’énergie ont déjà demandé aux Français “un effort immédiat, collectif et massif” . Principales recommandations: ne pas laisser brancher ses appareils électriques ou ses lampes quand ce n’est “inutile”.

    Ce qui reste une simple recommandation, sans contraintes, ni obligations, ce qui serait dans tous les cas très difficile à mettre en place, sauf à limiter le nombre de kilowattheures délivré à la taille des foyers ou du domicile. “La mobilisation générale, ça veut dire, oui, qu’il faut tous faires efforts dans nos vies quotidiennes”, a juste expliqué Clément Beaune ce vendredi matin, rappelant que pour l’instant ”ça veut dire aussi les gros avant les petits”.

    “Ce n’est pas une forme d’austérité énergétique, ce n’est pas une forme de punition, c’est juste reconnaître une situation difficile. Une mesure d’incitation est cependant déjà réclamée aux fournisseurs d’électricité: revoir leur grille tarifaire pour mettre en place des contrats plus avantageux pour les Français et les entreprises qui réduiraient leur consommation pendant les périodes de tensions du réseau.

    Une forme de contrat gagnant-gagnant économiquement et écoresponsable, sans mesure punitive pour les Français.

    À voir également sur Le HuffPost: Crise de l’énergie : en 1973, les (gros) efforts des Français pour éviter la pénurie

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      Prix de l'énergie: Élisabeth Borne veut des aides plus ciblées après la fin du bouclier tarifaire

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 10 July, 2022 - 07:16 · 4 minutes

    Élisabeth Borne et le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, veulent des mesures d'aides plus ciblées lorsque le bouclier tarifaire prendra fin le 31 décembre 2022. Élisabeth Borne et le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, veulent des mesures d'aides plus ciblées lorsque le bouclier tarifaire prendra fin le 31 décembre 2022.

    INFLATION - C’était déjà l’esprit de l’“ indemnité carburant travailleurs ” présentée en Conseil des ministres le 7 juillet , c’est aussi le choix que le gouvernement entend porter et mettre en place à partir de 2023 pour remplacer le bouclier tarifaire. Exit les mesures de soutien au pouvoir d’achat pour l’ensemble des Français, le gouvernement veut préparer des mesures plus ciblées, profitant avant tout aux Français les plus précaires ou les plus impactés par la hausse des prix.

    “On ne va pas exposer les Français les plus modestes à des hausses inconsidérées du prix de l’énergie”, a d’abord expliqué Élisabeth Borne , devant la presse réunie pour les Rencontres économiques organisées à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), pour justifier la mise en place de cette mesure à la fin de l’année 2021. “S’il n’y avait pas de bouclier” sur le prix du gaz ni de plafonnement sur les prix de l’électricité, “l’électricité serait un tiers plus chère, et le gaz 45 à 50%” plus cher, a-t-elle fait valoir une nouvelle fois.

    “Il faut aider ceux qui en ont réellement besoin”

    “On n’imagine pas demander aux Français, à commencer par les Français modestes, de payer leur gaz 45% plus cher ou leur électricité un tiers plus chère”. Pour autant, vu le coût du bouclier tarifaire pour l’État, “il faut passer de mécanismes généraux à des mécanismes plus ciblés”, a-t-elle jugé, expliquant que “le travail est en cours”.

    Pour rappel, face à la flambée des prix de l’énergie, le gouvernement a obligé les fournisseurs à limiter la hausse de leurs tarifs à 4% pour 2022, l’État et EDF devant seuls assumer le coût de cette mesure. Une mesure contestée par les syndicats, associations de consommateurs et membres de l’opposition qui y voyaient un “tour de passe-passe”, promettant un rattrapage sur les prix à partir de 2023.

    Ce changement de paradigme pour janvier 2023 a été précisé dans la foulée par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, également présent lors de ces Rencontres économiques. “Maintenant nous sommes au cœur du pic d’inflation qui va durer encore plusieurs mois, donc il est nécessaire de passer à un soutien plus ciblé” sur les personnes aux revenus modestes qui souffrent le plus de l’inflation.

    “Il faut aider ceux qui en ont réellement besoin”, a-t-il souligné, ajoutant que “notre politique continuera à être une politique de l’offre”. “Nous n’allons pas substituer à une politique de l’offre qui a donné de bons résultats une politique de la demande qui alimenterait l’inflation”, a encore dit Bruno Le Maire, qui a “confirmé avec beaucoup de gravité que nous avons atteint la cote d’alerte sur les finances publiques”.

    Jeudi, le gouvernement a déjà annoncé qu’une aide ciblée sur les personnes qui prennent leur voiture pour aller travailler prendrait le relais en octobre de la remise générale de 18 centimes sur le prix du litre de carburant, qui va diminuer progressivement puis s’éteindre définitivement en décembre.

    Une taxe sur les “surprofits” de certaines entreprises?

    Interrogée sur l’opportunité de mettre en place une taxe sur d’éventuels “surprofits” que réaliseraient les énergéticiens à la faveur de la forte hausse des prix de l’énergie, Élisabeth Borne s’est montrée plus évasive. “Sur le principe évidemment, s’il y a des gens qui tirent des surprofits de la crise, on souhaiterait que ça puisse bénéficier à tout le monde et alléger les charges que la crise peut générer”, a-t-elle affirmé.

    “Après, ce n’est pas complètement simple”, a-t-elle immédiatement nuancé. “Beaucoup de nos voisins ont mis en place des mécanismes pour taxer ces surprofits”, mais “on n’est pas dans la même situation” en France, a-t-elle ajouté.

    D’une part, “EDF a des difficultés de production aujourd’hui sur son parc nucléaire et on importe massivement” de l’électricité depuis l’étranger, a souligné la Première ministre, écartant de ce fait l’existence de “surprofits” pour l’énergéticien. D’autre part, “on a des compagnies pétrolières qui ont des activités de distribution en France (mais) qui ne dégagent pas de super-profits”, a-t-elle noté.

    À voir également sur Le HuffPost: Des applaudissements aux huées, une Assemblée nationale hétéroclite face à Élisabeth Borne

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      De l'électricité grâce aux vagues, "une première mondiale" en Bretagne

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 8 July, 2022 - 14:56 · 2 minutes

    Installation du prototype Dikwe sur le site d’essais en rade de Brest. Installation du prototype Dikwe sur le site d’essais en rade de Brest.

    INNOVATION - Produire de l’électricité grâce à l’énergie des vagues, c’est le concept de l’énergie houlomotrice. Un prototype de digue dotée d’un système houlomoteur a été présenté, ce jeudi 7 juillet, près de Brest par le groupe de BTP Legendre, la société spécialisée dans les énergies marines renouvelables Geps Techno et l’ Ifremer .

    “L’objectif est de conjuguer protection portuaire ou littorale et production d’énergie”, a expliqué à l’AFP Vincent Legendre, président du directoire du groupe breton Legendre, évoquant “une première mondiale”.

    Graphique montrant le projet Dikwe de digue productrice d'électricité par transformation de l'énergie de la houle, développé par le groupe Legendre, l'Ifremer et GPES techno Graphique montrant le projet Dikwe de digue productrice d'électricité par transformation de l'énergie de la houle, développé par le groupe Legendre, l'Ifremer et GPES techno

    Le principe est d’équiper une digue portuaire ou de protection du littoral, déjà existante ou nouvelle, d’un volet oscillant permettant de convertir la force des vagues et de la houle en électricité. Le volet permet également d’amortir la force produite par l’impact des vagues.

    “C’est la première fois, à ma connaissance, qu’il y aura un système intégré de digue incorporant un dispositif de récupération d’énergie de la houle”, a assuré François Houllier, PDG de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer).

    60% de l’énergie des vagues

    Après des tests en bassin, le prototype de digue ”à énergie positive” baptisé Dikwe a été immergé pour des essais à plus grande échelle dans la rade de Brest, sur le site d’essais en mer de l’Ifremer, à Sainte Anne-du-Portzic. “Pour l’instant, on est très satisfaits du comportement en résistance et en production du prototype”, a indiqué Quentin Henry, directeur du projet pour le groupe Legendre.

    Le dispositif en test, qui comprend des capteurs pour mesurer la force des vagues, la production d’énergie et la résistance de la structure, est soutenu par l’ Ademe et les régions Bretagne et Pays de la Loire. Il a été lancé en 2020.

    Dans un premier temps, un prototype à l’échelle 1/15e a été testé dans le bassin à houle de Brest. Selon les premiers calculs, le dispositif capte jusqu’à 60% de l’énergie des vagues.

    Le prototype installé dans la rade de Brest, à l’échelle 1/4e, mesure près de 4,5 mètres de haut et de large, et 6 mètres de profondeur. Il s’agit d’une sorte de caisson métallique doté sur un de ses côtés d’un volet oscillant. Son coût, entre l’étude, la conception et l’installation, avoisine le million d’euros.

    La troisième étape du projet, prévue pour 2024, consistera à effectuer des tests grandeur nature. Le prototype de digue, construit en béton cette fois-ci, pourra alors produire de l’ordre du mégawatt.

    Le potentiel pour le déploiement de ce type de dispositif se concentre essentiellement dans l’Hexagone sur le littoral atlantique . D’autres secteurs comme celui de Brest pourraient accueillir à l’avenir une digue productrice d’énergie. C’est le cas de Cherbourg ou du Pays basque qui sont des sites à hauts potentiels.

    À voir aussi sur Le HuffPost : Protection de la Grande barrière de corail : “Un pansement sur une plaie artérielle”

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      Les économies d'énergies demandées aux Français n'ont rien à voir avec celles de 1973

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 2 July, 2022 - 05:30 · 2 minutes

    ÉNERGIE - Aurons-nous assez de gaz et d’électricité pour l’hiver? Avec la guerre en Ukraine et alors que certaines centrales nucléaires françaises sont en maintenance, La France joue la montre pour remplir les stocks avant l’arrivée des mois plus froids.

    Pour y arriver, les grandes entreprises de l’énergie demandent aux Français de réduire leur consommation dès maintenant Mais tout ça n’a rien à voir avec les efforts d’il y a 50 ans. En 1973, en représailles du soutien des pays occidentaux à Israël pendant la guerre du Kippour, l es États arabes producteurs de pétrole augmentent leur prix et réduisent leurs exportations. Résultat: le prix du baril flambe.

    De la prospérité à la sobriété

    À ce moment-là, les Français sortent des Trente Glorieuses, une période prospère où le pétrole coule à flots. Mais désormais, ils vont devoir troquer la prospérité pour la sobriété, q ue ce soit dans l’utilisation de la voiture, mais aussi de l’électricité, alors majoritairement produite grâce aux centrales au fioul, et donc au pétrole. Et c’est le Premier ministre, lui-même, qui le dit : Il est vrai que nous vivons dans un pays où l’énergie est abondante et il en résulte des gaspillages, auxquels il faut mettre un terme annonce Pierre Messmer aux Français le 30 novembre 1973.

    Partout en Europe, on rivalise d’idées pour faire face à la pénurie. En France d’abord, la vitesse est limitée à 90 km/h sur les routes, et 120 sur les autoroutes, l a publicité lumineuse est interdite le soir dans les rues, et les programmes à la télé se terminent à 23 heures pétantes. C’est aussi, à cette époque, en 1976, que Valéry Giscard d’Estaing instaure le changement d’heure , pour limiter la consommation d’énergie.

    Le lancement des dimanches sans voiture

    Ailleurs, on se serre tout autant la ceinture. Des pays comme les Pays-Bas, l’Allemagne ou encore le Danemark lancent les “dimanches sans voiture”. Au Royaume-Uni, où les centrales à charbon sont à l’arrêt avec une grève des mineurs, les mesures sont encore plus drastiques.

    Pendant trois mois, le pays passe à la semaine de travail de trois jours dans l’industrie et le gouvernement demande aux Britanniques de ne chauffer qu’une seule pièce par appartement.

    En 1979, second choc pétrolier, rebelote : les Français sont appelés à adopter une conduite plus économique en voiture. C’est l’opération “ chasse au gaspi” lancée par le ministère de l’Intérieur. En un an, les pouvoirs publics estiment que le changement de comportement des Français permet alors d’économiser 225.000 tonnes de pétrole .

    Cinquante ans plus tard,  l’objectif principal est cette fois-ci de remplir les stocks de gaz à 100% d’ici le début de l’automne, c ontre 58% actuellement. Le chronomètre est enclenché.

    À voir également sur le HuffPost : Le projet EACOP de TotalEnergie peut-il être vertueux pour le climat comme la firme le prétend ?

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      Prix de l'électricité: attaqué sur le bouclier tarifaire, Le Maire se défend de "mensonges"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 30 May, 2022 - 14:36 · 4 minutes

    Bruno Le Maire (ici en février 2022 à Bercy) a assuré que le manque à gagner liée au bouclier tarifaire ne sera pas répercuté sur la facture d'électricté des Français en 2023. Bruno Le Maire (ici en février 2022 à Bercy) a assuré que le manque à gagner liée au bouclier tarifaire ne sera pas répercuté sur la facture d'électricté des Français en 2023.

    ÉCONOMIE - La facture d’électricité des Français, déjà en hausse en 2022 , va-t-elle s’envoler de façon encore plus affolante dans les années à venir? Ce lundi 30 mai, le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire a répondu à l’opposition vent debout contre “l’escroquerie gouvernementale du bouclier tarifaire .”

    “En 2023, la facture d’électricité des Français augmentera de 8% selon la
    CRE”, s’indigne sur Twitter ce lundi matin le président LR de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand. “J’avais prévenu les Français qu’Emmanuel Macron leur mentait et augmenterait leur facture après les élections”, tacle aussi Marine Le Pen, en réaction à un article du Parisien .

    Le communiste Fabien Roussel, ou l’eurodéputée Insoumise leur emboîtent le pas, s’appuyant sur une délibération de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) publiée le 31 mars dernier, le quotidien rapportait la possibilité d’une hausse “de l’ordre de 8%” des tarifs d’électricité à partir de 2023 pour compenser la limitation des prix en 2022.

    Pour rappel, face à la flambée des prix de l’énergie, le gouvernement a obligé les fournisseurs à limiter la hausse de leurs tarifs à 4% pour 2022, l’État et EDF devant seuls assumer le coût de cette mesure. C’est le fameux bouclier tarifaire annoncé fin 2021, et déjà contesté par les syndicats, associations de consommateurs et membres de l’opposition qui y voyaient un “tour de passe-passe”.

    Depuis, la guerre en Ukraine a éclaté, avec des répercussions directes sur le porte-monnaie des Français. Alors que le pouvoir d’achat reste une priorité , l’évocation d’une hausse des tarifs d’électricité, même à un horizon lointain, est susceptible d’enflammer l’opinion et demeure explosif à moins de deux semaines du premier tour des législatives.

    Ce lundi après-midi, Bruno Le Maire s’est donc lancé dans une opération déminage. “Je veux être très clair avec nos compatriotes, il n’y aura aucun rattrapage sur leur facture d’électricité”, a assuré le ministre de l’Économie et des Finances.

    L’inconnue du marché en 2023

    La hausse des prix entraînera bien un “besoin de financement supplémentaire” chiffré par Bercy autour de 2 milliards d’euros mais “les consommateurs français ne verront aucun rattrapage lié à ce besoin de financement sur leur facture en 2023″.

    Concrètement, le ministre des Finances s’est engagé à ce que les fournisseurs d’énergie n’augmentent pas leurs tarifs dans le but de combler le manque à gagner induit à la fois par le bouclier tarifaire en 2022 et l’augmentation des matières premières.

    “En 2023, nous voulons continuer à protéger les Français contre l’augmentation des prix de l’électricité et du gaz”, a promis le ministre reconduit à son poste dans le gouvernement Borne. “Personne ne sait” à ce stade à quoi ressemblera le marché de l’énergie d’ici là, mais “la tendance est à la hausse aujourd’hui”. De nouvelles dispositions pour limiter les coûts seront donc étudiées dans le cadre du prochain Projet de Loi Finances à la rentrée législative.

    Pour la fin de l’année 2022, les tarifs du gaz vont donc rester fixes, tandis que ceux de l’électricité ne pourront augmenter que de 4% maximum. Ce qui représente malgré tout une hausse parfois difficile à assumer pour les foyers.

    À voir également sur Le HuffPost: Législatives: quand Bruno Le Maire ne soutenait pas (du tout) Manuel Valls