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      Le coût de la campagne présidentielle 2022 des 12 candidats révélé

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 19 July, 2022 - 11:36 · 2 minutes

    Emmanuel Macron lors de son meeting du 16 avril à Marseille (illustration). Emmanuel Macron lors de son meeting du 16 avril à Marseille (illustration).

    POLITIQUE - L’heure des comptes de la campagne présidentielle a sonné. Et à ce jeu, c’est Emmanuel Macron qui occupe la première place. Le chef de l’État a été le candidat le plus dépensier avec près de 17 millions d’euros, soit près de 20 fois plus que l’iconoclaste Jean Lassalle , selon les comptes de campagne électorale publiés ce mardi 19 juillet au Journal officiel .

    Le président réélu le 24 avril a dépensé 16,7 millions d’euros dans la campagne, exactement comme en 2017, indiquent les comptes de campagne électorale des 12 prétendants à l’Élysée, tels que déposés fin juin auprès de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques qui doit les éplucher d’ici à la fin de l’année.

    Emmanuel Macron devance la candidate LR Valérie Pécresse qui a consacré 14,3 millions d’euros pour un seul tour de scrutin, mais sans atteindre la barre des 5% de voix qui lui aurait permis d’obtenir le remboursement de ses frais de campagne. Après sa défaite, elle avait d’ailleurs lancé un appel aux dons pour combler le trou de cinq millions d’euros . Tous deux devancent le troisième homme de l’élection présidentielle, l’insoumis Jean-Luc Mélenchon qui a déboursé 13,7 millions d’euros.

    Le Pen et Zemmour au coude à coude

    Battue au second tour par Emmanuel Macron, la RN Marine Le Pen a investi 11,5 millions d’euros dans sa campagne. Elle est pratiquement au coude à coude avec le polémiste d’extrême droite Éric Zemmour, arrivé quatrième au premier tour, qui a déboursé près de 11 millions d’euros.

    La socialiste Anne Hidalgo, dont le parti avait anticipé un score inférieur à 5%, n’a dépensé que 3,7 millions d’euros, contre un peu plus de 15 millions en 2017 pour celle de Benoît Hamon. L’écologiste Yannick Jadot, également sous la barre des 5%, a investi 5,2 millions d’euros dans la campagne. Toujours à gauche, le communiste Fabien Roussel a dépensé 4,02 millions d’euros.

    Le candidat qui a le moins dépensé est Jean Lassalle, qui s’est fait le porte-parole des campagnes lors de la campagne électorale, avec à peine plus de 813.060 euros. Il est suivi de près par le NPA Philippe Poutou (819.686 euros), puis le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan (871.410) et la LO Nathalie Arthaud (891.098 euros).

    Le plafond des dépenses était établi cette année à 16.851.000 euros pour les candidats présents au premier tour, et 22.509.000 euros pour les candidats qualifiés pour le second tour.

    Verdict fin décembre

    La Commission des comptes de campagne rendra sa décision sur chacun des comptes vers la fin décembre. Jusqu’à présent, elle n’a approuvé qu’un seul compte du premier coup, celui du NPA Olivier Besancenot en 2007.

    En 2012, il avait rejeté ceux du président sortant Nicolas Sarkozy qui, comme Valérie Pécresse, avait lancé un appel aux dons. Les remboursements s’élèveront au maximum à 800.423 euros pour les candidats n’ayant pas atteint la barre des 5%; 8.004.225 euros pour les autres candidats présents au premier tour; 10.691.775 euros pour les candidats concourant au second tour.

    À voir également sur Le HuffPost: Après les “Uber files”, Macron assume tout et Le Maire le soutient

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      Incendies: Comment les feux en Gironde tournent à l'affrontement politique

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 19 July, 2022 - 10:29 · 6 minutes

    Un pompier luttant contre le feu à Louchats en Gironde, lundi 18 juin. Un pompier luttant contre le feu à Louchats en Gironde, lundi 18 juin.

    POLITIQUE - La maison brûle. Pour de vrai. Ce mardi 19 juillet, les “méga-feux” de La Teste-de-Buch et de Landiras continuent de ravager la Gironde , ayant déjà avalé 19.000 hectares sur leur passage. Au-delà du seul cas girondin, plusieurs départs de feu sont déplorés dans d’autres secteurs, comme dans le Vaucluse, le Finistère et la Manche . La faute -entre autres- à une météo écrasante propice aux incendies et à une importante sécheresse. Deux phénomènes de plus en plus courants avec le réchauffement climatique .

    Sans surprise, la question des moyens déployés pour y faire face a rapidement été posée. Notamment sur place. Président socialiste de la région Nouvelle Aquitaine, Alain Rousset a exprimé sa colère dans les colonnes de Libération , dimanche soir, déplorant “une absence d’anticipation de la crise climatique” de la part du gouvernement.

    “On a la plus grande flotte d’Europe”

    “C’est comme dans plein de domaines, nous constatons que la France a des difficultés à anticiper : sur les masques de protection, la crise des urgences, les travaux de recherche… Je ne comprends pas le fonctionnement de l’appareil d’Etat dans ce domaine. Je ne comprends pas le ministre de l’Intérieur qui dit, en venant à La Teste, ‘on a suffisamment de moyens’. C’est faux”, a-t-il grondé.

    “On réagit après coup et on gère crise après crise, au lieu d’anticiper. En tout cas, ce qui est certain, c’est que les impacts des événements extrêmes que l’on subit doivent nous ouvrir les yeux sur les transformations profondes à réaliser”, regrette de son côté Pierre Hurmic, maire EELV de Bordeaux.

    Une musique qui commence à s’entendre au niveau national. “Il manque de canadairs, il manque de commandants, il faut former des pilotes pour qu’il y ait assez de rotations...La France et l’Europe devraient commander des avions en nombre suffisant, car ce type de méga-feux vont continuer à cause du réchauffement climatique”, a déclaré ce mardi 19 juillet le député communiste du Nord Fabien Roussel sur France 2 .

    Des critiques auxquelles le gouvernement n’a pas tardé à répondre. “On a beaucoup augmenté les moyens de la sécurité civile”, a répliqué sur franceinfo le ministère du Budget Gabriel Attal, soulignant une rallonge de 200 millions d’euros “au cours des dernières années”. “On a la plus grande flotte d’Europe en matière d’avions, d’hélicoptères pour lutter contre les incendies, et on va continuer à la renforcer”, a-t-il ajouté, annonçant un investissement total de 850 millions d’euros sur les deux quinquennats d’Emmanuel Macron sur la lutte contre les feux de forêts.

    Des éléments de langage également martelés par Franck Riester, ministre chargé des relations avec le Parlement.Outre les moyens, le gouvernement est également attaqué, notamment à l’extrême droite, sur son refus de réintégrer les pompiers non vaccinés, malgré les incendies qui se multiplient. C’est notamment le cas du président par intérim du Rassemblement national Jordan Bardella, ou de la députée RN du Tarn-et-Garonne Marine Hamelet.

    En réalité, comme l’avait démontré franceinfo , la part des pompiers non vaccinés ne représentent qu’une infime partie des personnels mobilisables. “Les besoins sont sans commune mesure avec le nombre d’agents suspendus”, notait Sébastien Delavoux, porte-parole de la CGT SDIS, cité par la radio.

    Les écologistes pris pour cibles

    Mais spécificité du cas girondin, le gouvernement n’est pas le seul à se trouver sous le feu (si l’on ose dire) des critiques. C’est ainsi que des responsables écologistes sont également accusés d’avoir favorisé la catastrophe. Comment? En ayant participé à une mobilisation ayant conduit à l’abandon du plan de gestion de la forêt usagère de la Teste de Buch, où l’incendie fait rage.

    “Quand j’étais petite il y avait des pare-feux énormes, et là il y a des écolos un peu dingos qui ont dit ’Non non, il faut qu’on laisse la forêt endémique prospérer toute seule’, et on voit bien que les pompiers ont un mal fou à aller jusqu’au feu. L’année dernière les écolos disaient qu’ils étaient contents d’avoir empêché les aménagements souhaités par les pompiers pour protéger la forêt”, a affirmé la porte-parole du RN Laure Lavalette sur CNews .

    Des accusations que réfutent les écologistes, notamment la sénatrice EELV de la Gironde Monique de Marco, qui avait posé une question au gouvernement à ce sujet l’an passé. “Il y a un an, à la suite de l’interpellation des usagers de la forêt usagère de La Teste de Buch, j’ai demandé au gouvernement de protéger cette forêt. Mme Sophie Panonacle, député LREM du bassin d’Arcachon a fait la même demande”, explique sur Twitter l’élue girondine, alors que l’initiative était également appuyée par le maire LR de La Teste-de-Buch.

    Afin de trancher, le gouvernement avait suspendu le plan simple de gestion de la forêt usagère de La Teste-de-Buch et commandé un rapport pour “objectiver le cadre juridique opposable aux propriétaires forestiers et aux bénéficiaires du droit d’usage”. Un document qui ne reniait pas le droit d’usage mais appelait à l’adapter aux impératifs de préservation de la biodiversité.

    Dans ce rapport, le gouvernement demandait à réaliser les travaux nécessaires à la lutte contre les incendies. Ce à quoi aucun écologiste ne s’est opposé. “La vérité, c’est que la gestion naturelle d’une forêt usagère n’empêche nullement la mise en place de toutes les voies d’accès incendie nécessaires. Pour la forêt usagère de La Teste-de-Buch, les travaux étaient prévus pour cet été”, rappelle sur Twitter le patron d’EELV Julien Bayou.

    En outre, en France ou ailleurs, les méga-feux n’ont pas attendu des batailles juridiques impliquant des élus (écologistes ou non) pour se manifester. Côté exécutif, la Première ministre assure suivre l’évolution des “très près” et, selon Politico , le chef de l’État pourrait se rendre sur les lieux ces prochains jours une fois la situation stabilisée, alors que cette question devient politiquement inflammable.

    À voir également sur Le HuffPost: Face à la canicule et aux feux de forêts, la mise en garde d’Emmanuel Macron

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      Que contient le projet de loi pouvoir d'achat qui arrive à l'Assemblée ce lundi

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 18 July, 2022 - 08:49 · 5 minutes

    La Première ministre Elisabeth Borne lors de son discours de politique générale à l'Assemblée, le 6 juillet 2022 (AP Photo/Christophe Ena) La Première ministre Elisabeth Borne lors de son discours de politique générale à l'Assemblée, le 6 juillet 2022 (AP Photo/Christophe Ena)

    CONSOMMATION - Minimas sociaux revalorisés, chèque alimentaire, remise carburant... Le projet de loi pour le pouvoir d’achat et le projet de loi de finances rectificative pour 2022, au menu ce lundi 18 juillet de l’ Assemblée nationale , prévoient une batterie de mesures pour soutenir les ménages frappés par l’inflation.

    Ce projet, annoncé depuis des semaines, avait été suspendu aux élections législatives puis au remaniement . Il s’agit du premier test d’ampleur pour l’exécutif qui ne possède qu’une majorité relative à l’Assemblée.

    Le gouvernement prévoit d’agir tous azimuts, après plus de 25 milliards d’euros déjà dépensés depuis fin 2021, en particulier pour compenser la hausse des prix de l’énergie. Concrètement, deux textes seront présentés à l’Assemblée nationale: un projet de budget rectificatif pour 2022 afin de financer les aides promises, et une loi pouvoir d’achat. Voici les principales mesures prévues par le gouvernement.

    • Remise carburant, bouclier tarifaire

    Le gouvernement a décidé de prolonger au moins jusqu’à fin septembre la remise carburant de 18 centimes (en métropole continentale), instaurée depuis le 1er avril. Elle sera ramenée à 12 centimes le 1er octobre puis à 6 centimes le 1er novembre, avant de s’éteindre le 1er décembre.

    Pour la remplacer, une “indemnité carburant travailleurs” sera, sous condition de ressources, mise en place dès octobre pour les salariés et alternants qui utilisent leur voiture pour aller travailler. Elle sera comprise entre 100 et 300 euros, en fonction du niveau de revenu et de la distance parcourue.

    La prolongation de la remise et l’indemnité coûteront 4,6 milliards d’euros en 2022. Quant au “bouclier tarifaire” (plafonnement des prix de l’électricité et du gaz), il est acté et prolongé jusqu’à la fin de l’année. Son coût dépendra de l’évolution du prix du gaz.

    • Retraites de base et prestations sociales revalorisées

    Les pensions de retraite et d’invalidité des régimes de base vont être revalorisées de 4% à compter du 1er juillet. Cette hausse, cumulée à celle d’un peu plus de 1% intervenue en janvier, se rapproche du niveau de l’inflation, qui a atteint 5,8% en juin.

    Les prestations familiales et minima sociaux, à savoir le revenu de solidarité active (RSA), l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) vont également être revalorisées de 4%. Certaines de ces prestations sociales avaient déjà été augmentées de 1,8% en avril. Selon Les Échos , ces revalorisations coûteraient 8 milliards d’euros jusqu’à avril 2023.

    En commission, les députés ont aussi affiché un “consensus” sur la “déconjugalisation” de l’AAH, c’est-à-dire sans tenir compte des revenus du conjoint, et prévu d’y travailler pour la séance.

    • Point d’indice dégelé

    Les 5,7 millions d’agents publics ont obtenu une augmentation générale, applicable au 1er juillet , de 3,5% de la valeur du point d’indice qui sert de base à leur rémunération, pour un coût de 7,5 milliards d’euros répartis entre l’Etat (3,2 milliards), les collectivités territoriales (2,28 milliards) et les hôpitaux (1,99 milliards). Des mesures complémentaires ont aussi été annoncées, comme la hausse de 7% de la participation de l’État au financement de la restauration collective.

    • Chèque alimentaire pour 9 millions de foyers

    Un chèque alimentaire de 100 euros, plus 50 euros par enfant à charge, sera versé à 9 millions de foyers. En 2020, pendant la crise du Covid-19, une prime analogue de 150 euros par adulte et 100 euros par enfant avait concerné un peu plus de 4 millions de foyers.

    Toutes les revalorisations des prestations sociales et aides, y compris le chèque alimentaire, sont chiffrées à 7,4 milliards d’euros pour 2022.

    • Prime Macron triplée et heures sup

    Le plafond de la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat défiscalisée et désocialisée, dite prime Macron, sera triplé. Les entreprises pourront donc verser jusqu’à 3.000 euros à leurs salariés, et même jusqu’à 6000 euros pour celles ayant mis en place un dispositif d’intéressement ou de participation. Le niveau moyen versé par salarié n’était en 2021 que de 506 euros, contre 1000 autorisés, selon le ministère des Comptes publics. En commission, les députés ont prévu un rapport d’évaluation avant juin 2024.

    Le gouvernement veut aussi simplifier les accords d’intéressement, avec la possibilité pour les entreprises de moins de 50 salariés de mettre en place des accords par décision unilatérale, ce qui était jusqu’alors réservé aux entreprises de moins de 11 salariés.

    Les députés ont voté en commission en faveur d’une hausse du plafond de défiscalisation des heures supplémentaires pour 2022 (7.500 euros alors que le plafond actuel est de 5.000 euros par an).

    • Baisse des cotisations des indépendants

    Une baisse des cotisations des travailleurs indépendants est prévue. Cette mesure, qui vise à plus d’équité entre les cotisations des salariés et des indépendants, doit permettre à ces derniers de gagner 550 euros par an au niveau du Smic.

    • Loyers bloqués et APL revalorisées

    L’indice de référence des loyers va augmenter de 3,5% en juillet puis rester bloqué à ce niveau pendant un an, une mesure présentée par le gouvernement comme un compromis entre les intérêts des locataires et des propriétaires. Les aides personnalisées au logement (APL) seront également revalorisées de 3,5%.

    • Redevance audiovisuelle supprimée

    La suppression de la redevance audiovisuelle sera finalement effective dès l’automne prochain, avec un gain pour les ménages de 138 euros, soit un manque à gagner de plus de 3 milliards d’euros que l’Etat promet de compenser auprès des diffuseurs publics.

    • Les bourses étudiantes revalorisées

    La Première ministre Élisabeth Borne a annoncé dans son discours de politique générale une revalorisation des bourses. Une prolongation du ticket restaurant universitaire à 1 euro pour les boursiers était également dans les tuyaux.

    • Pratiques commerciales illicites

    Pour mieux protéger les consommateurs, le texte prévoit d’accroître les sanctions en cas de pratiques commerciales trompeuses ou agressives. Cela vise notamment le démarchage abusif concernant le Compte personnel de formation (CPF).

    À voir également sur Le HuffPost: Il n’y a que deux chefs d’opposition que Borne n’a pas cité et ça en dit long

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      Mathilde Panot maintient son tweet sur la rafle du Vél d'Hiv malgré la polémique

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 18 July, 2022 - 08:13 · 5 minutes

    Mathilde Panot à l'Assemblée nationale, le 11 juillet 2022. Mathilde Panot à l'Assemblée nationale, le 11 juillet 2022.

    POLITIQUE - Après son tweet sur la rafle du Vél d’Hiv qui a fait bondir de nombreux élus ou ex-élus de la majorité, Mathilde Panot , présidente du groupe LFI à l’ Assemblée nationale maintient ses propos, mais tient à apporter des nuances sur l’interprétation de son tweet qui vise selon elle à “lancer l’alerte”.

    “Il y a 80 ans, les collaborationnistes du régime de Vichy ont organisé la rafle du Vél d’Hiv. Ne pas oublier ces crimes, aujourd’hui plus que jamais, avec un président de la République qui rend honneur à Pétain et 89 députés RN”, avait posté la députée.

    Interrogée ce lundi 18 juillet sur franceinfo, Mathilde Panot n’a pas manqué de s’expliquer après le tollé suscité samedi . “Ce que j’ai voulu dire avec ce tweet, c’est que non seulement il y a 89 députés du RN à l’Assemblée et aussi qu’il n’est pas possible, pas admissible (...) de rendre hommage à Pétain. Il n’y a pas matière à lui faire un hommage. Il n’y a pas deux Pétain, il y a un seul Pétain et c’est un antisémite”, a rétorqué la présidente du groupe LFI.

    Vivement critiquée pour avoir, selon certains, comparé Emmanuel Macron à Philippe Pétain dans son tweet, la députée insoumise se défend également de toute comparaison de ce type.“Où voyez-vous dans mon tweet que je compare Emmanuel Macron et Pétain? Expliquez-moi où est-ce que j’ai fait un signe égal dans mon tweet. Bien sûr que non Emmanuel Macron n’est pas Philippe Pétain”, a-t-elle répondu.

    “Le tweet est une manière de rendre hommage à ces personnes mortes parce que juives et aussi une manière de lancer l’alerte sur le moment politique que nous vivons”, ajoute encore Mathilde Panot, qui n’a pas manqué de rappeler que l’ancien Chef d’état-major de l’Armée de terre avait été “frappé d’indignité nationale” et qu’il s’était vu “retirer tous ses titres militaires”, notamment pour sa responsabilité dans la déportation des victimes de la rafle du Vél d’Hiv .

    Sur Europe 1 ce lundi matin, le patron du PS, Olivier Faure a tenté de temporiser. S’il “regrette” que ces mots aient été prononcés ce jour-là (pour le 80e anniversaire de la rafle du Vél d’Hiv)”, il remarque “qu’on s’acharne sur Mathilde Panot, qu’on oublie qu’il y a un député de la majorité relative qui a, de son côté considéré qu’il y avait deux Pétain et qu’il y avait un Pétain qu’il fallait continuer à honorer”. Mais au sein de la Nupes, les propos de la députée insoumise continue de diviser.

    La majorité ne décolère pas

    Une interprétation à laquelle ne souscrit pas le nouveau président du Crif. “Un tweet de ce type ne sert pas la mémoire de la Shoah et me paraît déplacé, a dénoncé ce lundi sur franceinfo Yonathan Arfi. Les comparaisons historiques fausses sont dangereuses”.

    Plusieurs membres du gouvernement ont également été interrogés ce lundi sur le tweet de la cheffe de file des Insoumis et la colère ne redescend pas. Selon Olivier Véran , porte-parole du gouvernement, le tweet de Mathilde Panot est “extrêmement cynique”.

    L’ancien ministre de la Santé se permet même un conseil au sujet des tweets de la députée. “Elle vous parle pas, elle vous engueule (...) Il faut éviter de franchir le point Godwin à chaque fois qu’on tweet sinon on prend un pseudonyme”, a lancé Olivier Véran, conseillant au passage d’“apaiser le débat en politique”.

    Même son de cloche pour Bruno Le Maire sur RTL. Le ministre de l’Économie reproche à Mathilde Panot de “jouer avec ce avec quoi on ne devrait jamais jouer: la douleur des mémoires”.

    Il ajoute avoir “très mal vécu ce tweet” et estime qu’en jouant de la sorte avec la rafle du Vél d’Hiv, la présidente du groupe LFI “sort du champ de la politique et de la démocratie”. Bruno Le Maire ajoute qu’il “espère que Mathilde Panot saura revenir sur ses propos”. Pour le moment il n’en est visiblement pas question, l’élue LFI a exclu de supprimer son tweet.

    À voir également sur Le HuffPost: Rafle du Vél d’Hiv : Macron et Borne appellent à “redoubler de vigilance” face à l’antisémitisme

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      Rafle du Vel d'Hiv: Macron appelle “les forces républicaines” à “redoubler de vigilance” face à l'antisémitisme

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 17 July, 2022 - 15:34 · 1 minute

    Emmanuel Macron a commémoré le 80e anniversaire de la rafle du Vel d'Hiv à Pithiviers, ce dimanche 17 juillet. Emmanuel Macron a commémoré le 80e anniversaire de la rafle du Vel d'Hiv à Pithiviers, ce dimanche 17 juillet.

    COMMÉMORATION - Emmanuel Macron a appelé ce dimanche 17 juillet “les forces républicaines” à “redoubler de vigilance” face à un antisémitisme “encore plus brûlant” et “rampant” qu’il y a vingt ans. Le président de la République commémorait le 80e anniversaire de la Rafle du Vel d’Hiv dans un discours à Pithiviers (Loiret) .

    “Ni Pétain, ni Laval, ni Bousquet, ni Darquier de Pellepoix, aucun de ceux-là n’a voulu sauver des Juifs. C’est une falsification de l’histoire que de le dire”, a également martelé le chef de l’Etat, critiquant en creux des déclarations d’Éric Zemmour pendant la campagne présidentielle . “Ceux qui s’adonnent à ces mensonges ont pour projet de détruire la République et l’unité de la Nation”.

    Emmanuel Macron a inauguré, en compagnie de rescapés, un nouveau lieu de mémoire dans l’ancienne gare de Pithiviers, d’où sont partis huit convois pour Auschwitz-Birkenau.

    À voir également sur Le HuffPost: Face aux antivax et à leurs étoiles jaunes, ce rescapé du Vel d’Hiv crie son indignation

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      Rafle du Vel d'Hiv: pourquoi la gare de Pithiviers a été choisie par Macron pour la commémoration

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 17 July, 2022 - 05:55 · 5 minutes

    Rafle du Vel d'Hiv: pourquoi la gare de Pithiviers a été choisie par Macron pour la commémoration (La gare de Pithiviers, nouveau lieu de mémoire de la Shoah. Par Geoffroy Van der Hasselt / AFP) Rafle du Vel d'Hiv: pourquoi la gare de Pithiviers a été choisie par Macron pour la commémoration (La gare de Pithiviers, nouveau lieu de mémoire de la Shoah. Par Geoffroy Van der Hasselt / AFP)

    COMMÉMORATION - “Le combat continue” contre l’antisémitisme, et Emmanuel Macron compte bien le rappeler ce dimanche 17 juillet, jour de commémoration du 80e anniversaire de la Rafle du Vel d’Hiv . Le président de la République doit prononcer, fait savoir l’Élysée, un “discours offensif” notamment contre le “révisionnisme historique”. Mais cette fois-ci, il ne le fera pas depuis le Vélodrome d’Hiver , à Paris.

    En effet, Emmanuel Macron le tiendra à partir de 15 heures sur le site de l’ancienne gare de Pithiviers (Loiret), second lieu de déportation en France après Drancy près de Paris, où un mémorial est inauguré ce dimanche.

    La traditionnelle cérémonie sur le site de l’ancien Vélodrome d’Hiver, un stade de Paris, aura lieu ce matin en présence de la Première ministre Élisabeth Borne.

    Le deuxième site de déportation français

    Le choix de la gare de Pithiviers n’est pas anodin. En 1942, huit convois sont partis vers les camps d’extermination , emportant avec eux 8400 déportés. “Ce qui fait que cette gare a été le deuxième site de déportation français après celui
    de Drancy”, a déclaré un conseiller de l’Élysée.

    “Cette gare, c’est le lieu où l’évènement français devient génocide européen. (...) C’est un lieu de mémoire unique en France”, rappelle Jacques Fredj, directeur du Mémorial de la Shoah, qui destine le lieu “principalement aux scolaires”.

    Au total, 16.000 Juifs ont été internés dans les camps voisins de Pithiviers et Beaune-la-Rolande ente 1941 et 1943. “Ce qui s’est passé ici est directement lié à la rafle du Vel d’Hiv” en juillet 1942, insiste Olivier Lalieu, le commissaire de l’exposition.

    Les gares, “angle mort de la mémoire”

    Ce dimanche le Mémorial de la Shoah inaugure donc ce nouveau lieu de mémoire. Avec ce site de 400 m2, qui appartient toujours à la SNCF, le Mémorial souhaite “renforcer le travail” du Centre d’étude et de recherche sur les camps d’internement du Loiret (Cercil).

    “C’est une priorité face à la montée de l’antisémitisme, du racisme et des complotismes. (...) Il y a un travail à faire avec les élèves: quelles ont été les conséquences du racisme dans l’histoire?”, affirme Jacques Fredj.

    Une salle de la gare est consacrée à un reportage photo poignant, quasiment minute par minute, de la rafle dite “du billet vert”, la première arrestation massive de Juifs en France. La police française avait convoqué et arrêté 3700 Juifs étrangers le 14 mai 1941. Ils seront ensuite envoyés dans les deux camps du Loiret, avant de constituer le premier convoi vers Auschwitz-Birkenau en mars 1942, afin de vider les lieux avant les grandes rafles de l’été.

    (Mémorial de la gare de Pithiviers par Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP) (Mémorial de la gare de Pithiviers par Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP)

    Une autre salle retrace “la litanie des huit convois” vers Auschwitz-Birkenau. Un par un, les trains s’affichent, avec les documents administratifs reproduits: rapports de police, de la préfecture, réquisition des gendarmes, préparation des wagons, etc. De quoi mettre en lumière le rôle des gares, “angle mort de la mémoire”.

    En face, sur des écrans géants, les photos des déportés assassinés se révèlent, train par train, détaille Olivier Lalieu, pour “ressusciter l’humain (...) derrière les chiffres”.

    Près de 13.000 juifs, en majorité des femmes et des enfants, furent arrêtés par la police française à Paris et dans sa proche banlieue les 16 et 17 juillet 1942 et internés au Vel d’Hiv dans des conditions terribles avant d’être déportés vers des camps d’extermination.

    Combattre le révisionnisme historique

    Lors de son discours, qui devrait durer une vingtaine de minutes, Emmanuel Macron va notamment s’attaquer au révisionnisme historique. “L’antisémitisme rôde encore et parfois de manière insidieuse et c’est très préoccupant”, note un conseiller du Président. “Un nouveau type de révisionnisme historique est apparu”, notamment sur le rôle du maréchal Pétain, a-t-il noté, ajoutant que le “combat” doit “de nouveau être mené”.

    Après cinquante ans de silence des autorités françaises, le président Jacques Chirac avait reconnu en 1995 la responsabilité de la France dans la Rafle du Vel d’Hiv, dans un discours resté gravé dans les mémoires. “La France, ce jour-là, accomplissait l’irréparable”, avait-il lancé.

    Vingt-sept ans plus tard, “la France a changé”, a relevé l’Élysée. “Hélas, la société française n’en a pas fini avec l’antisémitisme”, a martelé le conseiller en rappelant les attentats visant des juifs et la “banalisation de débats” autour du régime de Vichy.

    (Photo prise en mai 1941 à la gare de Pithiviers où des étrangers de confession juive sont enregistrés par la police française à leur arrivée dans le camp. Ils seront ensuite déportés en Allemagne et en Europe de l'Est. AFP) (Photo prise en mai 1941 à la gare de Pithiviers où des étrangers de confession juive sont enregistrés par la police française à leur arrivée dans le camp. Ils seront ensuite déportés en Allemagne et en Europe de l'Est. AFP)

    Le candidat d’extrême droite à l’élection présidentielle Eric Zemmour (Reconquête!) a notamment soutenu que le maréchal Pétain avait “sauvé” des juifs français durant la Seconde Guerre mondiale.

    “Le sens de cette commémoration, c’est de se dire que le combat continue et que le président Macron continuera de suivre le chemin que le président Chirac avait tracé”, a dit le conseiller. “C’est un discours qui sera offensif sur le sujet compte tenu de ce que nous impose l’actualité depuis plusieurs années”, a-t-il dit. Le chef de l’État va “rappeler ce qui nous menace en tant que société et ce qui nous protège aussi”.

    Des rescapés de la Rafle du Vel d’Hiv seront présents. Des élus du Rassemblement national ont aussi été invités, par tradition républicaine, a détaillé l’Elysée, sans préciser s’ils seraient présents.

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      Incendies: Macron met en garde sur "une saison exceptionnelle" en raison de la canicule

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 15 July, 2022 - 14:17 · 2 minutes

    Emmanuel Macron au Centre opérationnel de gestion des crises (Cogic) du ministère de l'Intérieur ce vendredi 15 juillet, pour évoquer la gestion des incendies en cours. Emmanuel Macron au Centre opérationnel de gestion des crises (Cogic) du ministère de l'Intérieur ce vendredi 15 juillet, pour évoquer la gestion des incendies en cours.

    POLITIQUE - Emmanuel Macron a affirmé ce vendredi 15 juillet la “mobilisation” des services de l’État et remercié les pompiers et les élus qui luttent contre les incendies , notamment en Gironde , au cours d’une visite au Centre opérationnel de gestion des crises (Cogic).

    “Nous sommes mobilisés” et “nous allons continuer de tenir”, a assuré le chef de l’État après avoir salué les responsables du Cogic, basé au ministère de l’Intérieur, en compagnie du ministre Gérald Darmanin . “Nous sommes en train de vivre une saison exceptionnelle par sa dureté. On a d’ores et déjà trois fois plus de forêts qui ont brûlé qu’en 2020” après “un printemps très sec”, a-t-il relevé.

    Au moins 10.000 personnes évacuées

    Alors que 16 départements sont placés en vigilance orange canicule par Météo-France, des incendies continuaient de sévir en Gironde, sans faire de victime, quelque 7300 ha sont partis en fumée dans deux gigantesques brasiers, l’un au sud de Bordeaux, l’autre dans la forêt adossée à la dune du Pilat.

    Depuis mardi, plus de 10.000 personnes ont été évacuées de campings proches de ce site naturel et du bourg et de la base militaire de Cazaux en Gironde.

    Le président a salué “le travail remarquable” des pompiers “au front”, des préfets et des élus qui “sont très mobilisés”. “Nous sommes à leurs côtés”, a-t-il ajouté, en indiquant avoir “une pensée” pour “les milliers de nos compatriotes qui ont été déplacés ces derniers jours”, avec “l’angoisse qui va avec cette situation”.

    Le président s’est également félicité que la France puisse “bénéficier de la solidarité européenne” dans le cadre du Mécanisme européen de protection civile (MEPC), “que nous avons mis en place et auquel nous avons contribué” ces dernières années. Il a “en particulier remercié la Grèce, qui a mis des appareils” de lutte, qui sont arrivés vendredi matin, ainsi que l’Espagne et l’Italie.

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      Avec son interview du 14 juillet, Macron n'a rien fait pour trouver des compromis

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 14 July, 2022 - 14:56 · 5 minutes

    Avec son interview du 14 juillet, Macron n'a rien fait pour arranger sa situation à l'Assemblée Avec son interview du 14 juillet, Macron n'a rien fait pour arranger sa situation à l'Assemblée

    POLITIQUE - Du sang et des larmes, à la sauce Macron. Le chef de l’État a véritablement lancé son deuxième quinquennat ce jeudi en renouant avec l’interview présidentielle du 14-juillet . Sa première longue intervention médiatique depuis sa réélection, sans compter son allocution aux Français à la fin juin.

    L’occasion pour lui de dresser la feuille de route de son gouvernement face à des prévisions économiques moroses et dans un contexte international éruptif. Très offensif sur certains sujets, comme la polémique sur les Uber files par exemple, ou la pénurie de main-d’œuvre qui pénalise les entreprises, Emmanuel Macron a dessiné les contours d’un été et d’un automne de réformes... quitte à lancer, rapidement, les hostilités à l’Assemblée nationale.

    Au programme, de celui qui se voit désormais en “Vulcain”, le dieu de la forge : Une réforme du travail qui contiendra plusieurs volets de l’assurance-chômage au RSA en passant par la formation. La suite, entre plan de sobriété énergétique et réforme des retraites -des sujets particulièrement impopulaires- promet également de belles batailles politiques.

    L’été sera chaud

    Emmanuel Macron n’a pas souhaité gommer sa vision du marché du travail, quitte à l’exprimer de manière un peu abrupte. Revendiquant, de lui-même, sa “petite phrase” sur le fait de traverser la rue pour trouver un emploi, dégainée à un jeune chômeur il y a quatre ans, le chef de l’État a remis le couvert: “C’est encore plus vrai aujourd’hui.”

    Dans son esprit, la préservation du pouvoir d’achat des Français passe par le “plein emploi” et, donc, une large “réforme du Travail” dès les prochaines semaines. Sans donner les détails de ce projet, Emmanuel Macron a distillé quelques indices sur sa philosophie. Relevant les difficultés de nombreux secteurs à recruter, il a par exemple expliqué “entendre” ceux qui peuvent “trouver un autre métier” mais pas ceux qui comptent avant tout sur “la solidarité”.

    “Si derrière la réponse, c’est ‘je vais bénéficier de la solidarité nationale pour réfléchir à ma vie’, j’ai du mal à l’entendre parce que cette solidarité c’est ceux qui bossent qui la paie”, a-t-il lâché, en confirmant sa volonté de conditionner le versement du RSA aux bénéficiaires à un “contrat où chacun fait sa partie” pour “leur remettre le pied à l’étrier”.

    Salaires, assurance chômage, retraites (...): son cap est clair. Sa main tendue ne nous concerne pas. Olivier Faure, député et secrétaire national du PS

    Des mots qui ne sont pas vraiment de nature à ravir grand monde dans l’opposition, comme le montrent les premières réactions au sein de la NUPES ou au Rassemblement national.

    Chiffons rouges

    “Grande prouesse d’Emmanuel Macron capable de discourir sur les difficultés de recrutement dans les métiers en tension sans dire un mot sur l’obligation d’augmentation des salaires et d’améliorer les mauvaises conditions de travail”, a par exemple ironisé Julien Bayou sur les réseaux sociaux, quand Laurent Jacobelli, député du RN, estimait sur BFMTV, qu’Emmanuel Macron “continue sa volonté de casse sociale, avec la réforme des indemnités chômage et la reforme des retraites.” “Un président de la république hors sol qui n’a rien compris”, selon ses mots.

    Pour une partie de l’opposition, à gauche en particulier, la réforme de l’assurance chômage, comme celle des retraites, prennent la forme de chiffons rouges. Et le président de la République a dégainé les deux. Il a effectivement remis sur la table son projet qui vise à “faire travailler” les Français “plus longtemps”. Le locataire de l’Élysée en a même dit davantage que sa Première ministre dans son discours de politique général en fixant l’horizon à l’été 2023 pour une première mise en application. Pour tenir ce calendrier, les concertations devront donc débuter dès la rentrée.

    Dans ce contexte, difficile d’imaginer l’alliance à gauche chercher à “bâtir ensemble”, selon la formule de l’exécutif. “Salaires, assurance chômage, retraites ubérisation du travail: son cap est clair. Sa main tendue ne nous concerne pas”, a rapidement réagi le patron du Parti socialiste Olivier Faure, quand son collègue Insoumis Alexis Corbière jugeait, au même moment, sur BFMTV, “impossible” de nouer des compromis avec une telle feuille de route. “On n’a pas été élus pour ça”, a-t-il expliqué.

    Une main tendue... sans rien dedans?

    Reste donc la droite. C’est effectivement l’une des confirmations de cet entretien: privé de majorité absolue, Emmanuel Macron regarde avant tout du côté des Républicains pour trouver des alliés de circonstances. En ce sens, chef de l’État a ponctué ses réponses d’appels à la responsabilité, sur la réforme des retraites, entre autres. “Est-ce qu’on fera les choses en plusieurs étapes? Est-ce qu’on trouvera des solutions qui ouvrent le jeu? Moi, ce qui m’importe c’est le résultat”, a-t-il lancé, en insistant sur la nécessité de trouver des “compromis responsables”.

    Mais les choses ne seront pas simples non plus avec Les Républicains. Sur le fond, la droite est rarement favorable aux mesures pouvant s’apparenter à de “l’écologie punitive”, ce que semble prévoir l’exécutif avec son “pacte de sobriété.” Sur la forme, Emmanuel Macron, dont les troupes ont subi un premier camouflet, mercredi, sur la loi sanitaire, a accusé les députés du parti gaulliste d’avoir pactisé avec le Rassemblement national et la gauche pour contrer le gouvernement. Et ce en des termes peu amène pour quelqu’un qui cherche à négocier, entre “coup de chaud nocturne” et “attelage baroque” .

    “Je ne crois pas que les députés LR se soient engagés devant leurs électeurs à voter avec la France insoumise et le Rassemblement national pour empêcher l’instauration d’un pass aux frontières”, a-t-il notamment sifflé. Une façon de prendre les sympathisants de droite à témoin... quitte à courroucer leurs députés. “Apprenez ce ‘respect de chacun’ auquel vous invitez”, lui a répondu Olivier Marleix, le chef des LR au Palais Bourbon. La voie du compromis semble longue.

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      Macron plus dieu Vulcain que Jupiter, cette phrase vaut le détour(nement)

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 14 July, 2022 - 14:29 · 3 minutes

    Emmanuel Macron lors de son interview du 14 juillet 2022 dans les jardins de l'Elysée. Emmanuel Macron lors de son interview du 14 juillet 2022 dans les jardins de l'Elysée.

    POLITIQUE - S’il ne se prend pas pour Jupiter, Emmanuel Macron veut bien qu’on lui accole tout de même le surnom d’un autre dieu romain. Ce jeudi 14 juillet, le président a renoué avec la traditionnelle interview qui suit le défilé militaire répondant aux questions de Caroline Roux et d’Anne-Claire Coudray dans les jardins de l’Élysée.

    Interrogé par la journaliste de TF1 sur son surnom de Jupiter dont il a hérité au début de son premier quinquennat, Emmanuel Macron a précisé qu’il ne s’était “jamais revendiqué cette comparaison mythologique”. Toutefois, “certains avaient voulu me voir comme tel, c’est plus Vulcain, c’est-à-dire à la forge”, a-t-il fait lancé dans un sourire, avant de couper court et de se dire seulement “engagé au service du pays”.

    Une comparaison qui n’a pas manqué de faire réagir ses opposants politiques et les internautes. “Bonjour l’égo”, a commenté le co-président du groupe EELV à l’Assemblée nationale. “En attendant on ne sait toujours pas où il veut aller. Lui non plus. Vulcain peut être mais sans fil d’Ariane...”

    D’autres n’ont pas vraiment pensé à la mythologie romaine à l’évocation de Vulcain, mais plutôt à une fameuse planète que l’on retrouve dans Star Trek , terre de naissance de Spock.

    Mais d’autres ont toutefois rappelé que le choix du dieu du feu n’était peut-être pas le plus approprié. Pour rappel, Vulcain est le dieu romain antique du fer et du feu, dont les parents sont Junon et Jupiter.

    Dieu des forgerons, le marteau est son attribut. Né difforme, il fut jeté par sa mère du mont Olympe pour que son père ne le voit pas. Il tomba alors dans la mer, sans se blesser, et fut recueilli par des nymphes. Il est associé au feu, qu’il protège ou qu’il détruise.

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