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      Le tapis rouge du Festival de Cannes recyclé en sacs à main

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 26 May, 2022 - 06:00 · 4 minutes

    Le tapis rouge de Cannes a été transformé en sac à main par l'association marseillaise Les Nippones. Le tapis rouge de Cannes a été transformé en sac à main par l'association marseillaise Les Nippones.

    CANNES - Rien ne se perd, tout se transforme. L’association marseillaise Les Nippones a donné une seconde vie au tapis rouge déplié lors du 74e festival de Cannes en 2021. À partir de ce red carpet usagé après la quinzaine dédiée au cinéma, l’association a fabriqué des sacs qu’elle vend sur les marchés locaux.

    Tout commence en 2021, lorsque que le festival de Cannes fait don de son célèbre tapis à la Réserve des arts, une association qui aide les professionnels de la culture et de l’artisanat à entrer dans une économie circulaire. Après avoir récupéré 2,6 tonnes de moquette rouge, elle a fait appel aux Nippones pour exploiter cette matière.

    Trouver une nouvelle utilité au tapis rouge après le festival

    Notre association a pour but la gestion et la valorisation de d échets , notamment textiles. Nous cherchons donc à développer des produits à partir de matières destinées à disparaitre ”, nous explique Elsa Yordikian , qui a créé Les Nippones il y a un peu plus d’un an avec sa mère Nathalie. Le projet correspond alors parfaitement à leurs pratiques et leurs valeurs. L’upcycling et le “ zéro-déchets ”, elles en font une affaire de famille.

    Durant une résidence de cinq mois, elles ont eu pour défi de trouver une nouvelle utilité au tapis rouge, et ont donc décidé de fabriquer une série de sacs. Cinq prototypes ont alors été créés en moquette, matière qui “n’est pas très valorisée, et qui a du mal à s’écouler” selon l’association. Sobrement nommée “Tapis rouge”, la série présente notamment un modèle inspiré des détails du sac Birkin d’Hermès.

    Les Nippones ont créé une série de sacs à partir du tapis-rouge de Cannes, dont un modèle inspiré du sac Birkin de Hermès. Les Nippones ont créé une série de sacs à partir du tapis-rouge de Cannes, dont un modèle inspiré du sac Birkin de Hermès.

    Basées à la Friche de la Belle de Mai à Marseille , les Nippones vendent leurs créations sur les marchés locaux pour 50€ pièce. Sur leur stand, les créatrices ont installé leur propre tapis rouge, sur lequel elles invitent les clients à marcher. “Personne ne nous croit quand on leur dit que c’est le vrai”, ironisent-elles.

    À Saint- Cyr-sur-mer, ou à la Cité des arts de la rue à Marseille, “les gens sont assez intrigués et intéressés. Notre stand se voit de loin, on nous reconnait grâce à ça”, ajoutent-elles. “On nous a même demandé d’en faire des sacs à vin, pour des p roducteurs locaux installés à Cannes. Cela fait sens pour eux de réutiliser la moquette du festival pour les caves du coin”, précisent-elles.

    Les Nippones ont créé une série de sacs à partir du tapis-rouge de Cannes. Les Nippones ont créé une série de sacs à partir du tapis-rouge de Cannes.

    “Il faut garder en tête que le produit a vécu”

    Elles le conçoivent, vendre des sacs créés à partir de matières recyclées n’est pas chose facile. “Cela reste compliqué à marchander. Il est encore trop tôt pour vendre du déchet, ce n’est pas rentré dans les mœurs”, déplorent-elles.

    “Il faudrait presque le cacher, mais nous, nous sommes fières de faire revivre des matières qui devaient partir à la décharge et de les transformer”, explique Elsa. “Je viens d’une famille modeste où le recyclage n’est pas une nouveauté. Chez nous rien ne se jette”, approuve Nathalie.

    Le produit présente quelques cicatrices issues de son ancienne vie. “Certes il est abimé à certains endroits, il n’est pas parfait mais il faut garder en tête que c’est un produit qui a vécu”, précisent-elles.

    Un tapis de 60 mètres de long changé tous les jours à Cannes

    Après chaque édition du festival de Cannes, les organisateurs se retrouvent avec plusieurs tonnes de tapis sous les bras. Installé sur les marches, il mesure 60 mètres de long, et s’étale sur 240 m². Il est changé chaque jour par les équipes d’installateurs. Même si le festival a divisé cette fréquence de remplacement par deux depuis 2021, économisant ainsi 950 kilos de tissu, la quantité de moquette restante à la fin de la quinzaine reste considérable. C’est pourquoi l’introduction de cette matière dans un circuit de recyclage est particulièrement importante.

    “C’est intéressant pour nous de travailler avec le festival de Cannes car c’est une grosse machine énergivore, qui fonctionne depuis longtemps. Les organisateurs se rendent compte eux-mêmes de ce qu’ils produisent et jettent”, nous explique Ariane Leblanc, chargée de développement et des adhérents à la Réserve des arts .

    Collecté dans des entrepôts, le tissu peut ensuite retrouver l’utilité qu’il a perdu. Les Nippones ne sont d’ailleurs pas les seules à en avoir bénéficié. “Nous en avons également fourni une partie à Leslie Bourgeois, une scénographe qui en a fait des k imonos pour son adaptation de La mouette , une pièce de théâtre d’Anton Tchekhov”, ajoute Ariane Leblanc.

    À voir également sur Le HuffPost: Sur le tapis rouge de Cannes, Omar Sy était survolté

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      "Elvis" de Baz Luhrmann ou l'histoire d'un déhanché controversé

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 25 May, 2022 - 19:30 · 4 minutes

    CINÉMA - Ce n’est pas un documentaire, ni un biopic comme les autres. Ce mercredi 25 mai, Elvis , petit dernier des long-métrages du cinéaste australien Baz Luhrmann, a été projeté pour la première fois au Festival de Cannes - avec même des drones déployés pour l’occasion sur la Croisette.

    Connu pour son style flamboyant (parfois même exubérant), le réalisateur de Moulin Rouge et The Great Gatsby a fait son retour sur la Croisette pour nous plonger dans une histoire que beaucoup d’Américains connaissent déjà par cœur, celle du King, celle du roi du rock’n roll: Elvis Presley.

    Et c’est sous le prisme de son imprésario, le terrible Colonel Parker (Tom Hanks), que nous la découvrons, dans le film qui sortira le 22 juin en France. De son enfance à Memphis à ses premiers tubes, en passant par sa résidence à Las Vegas, sa dépendance aux médicaments et l’effondrement de son mariage.... Le film ne laisse rien au hasard, surtout pas l’une des facettes de l’homme aux costumes moulants: son déhanché suggestif.

    Un sujet à fantasmes

    Ce déhanché, il a fait l’objet de fantasmes. C’est ce qu’on découvre dès les premières minutes du film. Elvis, interprété ici par Austin Butler, donne un de ses premiers concerts. Il joue devant un parterre de soldats accompagnés de leurs copines. Les cheveux gominés et le contour des yeux maquillés: son look lui vaut d’abord une flopée d’insultes homophobes. Elles s’arrêtent net dès lors qu’il se met à jouer et... danser.

    Les petits va-et-vient frénétiques de son bassin ne laissent personne indifférent. Les hommes sont sidérés. Les femmes, déboussolées. Elles ont beau tout faire pour résister, rien n’y fait. Un cri, presque orgasmique, s’échappe de chacune d’entre elles, tour à tour. La scène est risible. Elle est sans doute caricaturale, mais pas si éloignée de la réalité. Les hurlements dans l’archive ci-dessous d’un concert d’Elvis Presley donné en 1956 peuvent en témoigner.

    Dans la vraie vie, ces scènes de liesse se sont multipliées. On raconte que les gens s’évanouissaient en plein concert, que certains d’entre eux ont débouché sur des émeutes nécessitant parfois l’intervention des forces de l’ordre.

    Était-ce vraiment dû à son déhanché? On ne sait pas, mais cela a attiré l’attention de la presse conservatrice de l’époque. Obscène, vulgaire et répugnante, l’attitude d’Elvis sur scène a été comparée à celle d’un strip-teaseur. Les journalistes n’ont jamais caché leur mépris à son égard. Ils l’ont surnommé “Elvis the Pelvis” [en français, “Elvis le bassin”].

    Les “mauvaises mœurs” du chanteur sont arrivées jusqu’aux oreilles de la justice. D’après le film, mais aussi un livre du journaliste américain Thomas Fensch intitulé The FBI Files on Elvis Presley , des plaintes contre le musicien auraient été déposées pour atteinte à la pudeur. En 1956, un courrier adressé à un haut fonctionnaire du nom de J. Edgar Hoover prétend, par exemple, qu’Elvis Presley représentait un danger pour la sécurité du pays car il avait rendu complètement fous les filles et les garçons.

    “Ces gens de New York ne vont pas me changer”

    À ce moment, Elvis est en haut des charts. Il disait ne pas comprendre les critiques. “Je n’ai pas l’impression de faire quelque chose de mal, soufflait-il. Je ne vois pas comment un genre de musique pourrait avoir une mauvaise influence sur les gens. Ce n’est que de la musique.”

    Austin Butler dans Austin Butler dans "Elvis" de Baz Luhrmann.

    L’opinion publique est partagée. Les émissions télé, elles, rechignent à l’inviter (quand elles ne décident pas de cadrer seulement le haut de son corps). En 1956, il est finalement booké au Steve Allen Show. Mais voilà, c’est dans un smooking noir bien différent de son style habituel que les téléspectateurs le retrouvent.

    Sur scène, il n’esquisse pas un seul pas de danse. Elvis a l’air coincé. Était-ce le deal entre les producteurs de l’émission et son agent pour qu’il revienne sur les écrans? C’est ce que veut nous faire croire le biopic. Elvis, lui, a raconté dans la presse qu’il n’avait jamais vécu une aussi mauvaise expérience.

    On ne l’y reprendrait plus. “Vous savez, ces gens de New York ne vont pas me changer pour un sou. Je vais vous montrer ce que c’est que le vrai Elvis”, a-t-il lancé avant un spectacle au cours duquel il n’a presque pas bougé, sauf pour remuer son petit doigt de manière suggestive et provoquer l’ordre établi. Baz Luhrmann n’a rien éludé de cette scène, ni d’aucun des déhanchements du King.

    À voir également sur Le HuffPost : Khaby Lame, star du Festival de Cannes mais inconnu des festivaliers

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      Au Festival de Cannes, Shakira a elle aussi monté les marches

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 25 May, 2022 - 17:34 · 1 minute

    Shakira était sur le tapis rouge de Cannes, mercredi 25 mai. Shakira était sur le tapis rouge de Cannes, mercredi 25 mai.

    CINÉMA - Le Festival de Cannes n’est pas réservé aux actrices. Et ça, Shakira nous l’a rappelé ce jeudi 25 mai. La star de la musique a, comme les rockeurs italiens de Maneskin , monté les marches sur la Croisette .

    L’interprète de Waka Waka s’est rendue à la projection du nouveau long-métrage présenté en hors-compétition du réalisateur australien Baz Luhrmann. Il s’agit du flamboyant biopic sur Elvis Presley, incarné à l’écran par Austin Butler.

    À cette occasion, la chanteuse colombienne est apparue sur le tapis rouge dans une très élégante robe noire près du corps, dotée d’un bustier à décolleté. En guise d’accessoires, une délicate paire de gants d’opéra.

    Et à son cou, un discret collier en argent.

    La preuve que la musique et le cinéma ne font qu’un à Cannes. Un clin d’oeil au nouveau film de Baz Luhrmann et à son héros, Elvis Presley. De son enfance à Memphis à ses premiers tubes, en passant par sa résidence à Las Vegas, sa dépendance aux médicaments et l’effondrement de son mariage.... Le film ne laisse rien au hasard de la vie du chanteur, surtout pas l’une de ses célèbres facettes: son déhanché suggestif. Un déhanché qu’on pourra retrouver, sur nos écrans français, le 22 juin.

    À voir également sur Le HuffPost : Pendant que Cannes fête le cinéma, la fréquentation des salles ne remonte pas

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      Au Festival de Cannes, Måneskin a ébloui le tapis rouge d'Elvis

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 25 May, 2022 - 17:16 · 1 minute

    Maneskin, ici à Cannes, jeudi 25 mai. Maneskin, ici à Cannes, jeudi 25 mai.

    CINÉMA - De l’Eurovision au Festival de Cannes , il n’y a qu’un pas. Et ça, Måneskin le sait bien. Le groupe de rock italien, qui a remporté le concours de chant européen en 2021, a ébloui le tapis rouge de la Croisette par sa présence, ce jeudi 25 mai.

    Les interprètes de Zitti E Buoni se sont rendus à la projection du nouveau long-métrage du réalisateur australien Baz Luhrmann, un biopic flamboyant sur Elvis Presley sobrement intitulé Elvis . Leur présence n’est pas anodine. Ils ont contribué à la bande-originale du film.

    Et pour l’occasion, Damiano David, Victoria De Angelis, Thomas Raggi et Ethan Torchio n’ont pas manqué de style. Ils ont défilé devant l’objectif des photographes dans des looks teintés de reflets et certains recouverts de minutieux détails scintillants.

    C’était notamment le cas de son chanteur, lequel avait, comme à son habitude, le contour des yeux maquillé de noir.

    Des costumes à la hauteur de ceux du film de Baz Luhrmann, mais surtout de son héros aux tenues moulantes. De son enfance à Memphis à ses premiers tubes, en passant par sa résidence à Las Vegas, sa dépendance aux médicaments et l’effondrement de son mariage.... Le film ne laisse rien au hasard de la vie d’Elvis Presley, surtout pas l’une de ses célèbres facettes: son déhanché suggestif. Il sort en salles, chez nous, le 22 juin.

    À voir également sur Le HuffPost : Pendant que Cannes fête le cinéma, la fréquentation des salles ne remonte pas

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      "Les crimes du futur" de David Cronenberg est-il vraiment le film à scandale qu'on imaginait?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 25 May, 2022 - 05:30 · 5 minutes

    FESTIVAL DE CANNES - À chaque Festival de Cannes, son film scandale. Alors, depuis l’annonce de la sélection de cette 75e édition , beaucoup misaient sur le retour du cinéaste David Cronenberg pour marquer les esprits. Son thriller gore Les crimes du futur a été présenté en compétition ce lundi, et sort au cinéma ce mercredi 25 mai. Mais est-il aussi choc qu’on l’attendait?

    Le film, dans un futur indéterminé “post-catastrophe”, un monde en ruine où la douleur a été abolie, met en scène l’acteur fétiche du réalisateur, Viggo Mortensen ( A History of Violence , 2005; Les Promesses de l’ombre ; 2007, A Dangerous Method , 2011). Cette fois dans la peau de Saul, un artiste performeur très particulier.

    Ses créations? Des tatouages réalisés à vif sur ses organes internes, au cours d’opérations chirurgicales menées en public. Mot d’ordre: “la chirurgie, c’est le nouveau sexe”. Le scalpel est manié par Caprice, interprétée par une Léa Seydoux au visage de cire, tandis qu’un nébuleux service de police, le Bureau du Registre National des Organes, représenté par Kristen Stewart , les surveille à distance.

    “Je suis sûr que des gens quitteront la salle dans les cinq premières minutes du film. J’en suis sûr. Certains ont vu le film et pensent que les vingt dernières minutes seront très dures, et que des gens partiront. Un mec a dit qu’il avait presque fait une crise de panique”, promettait David Cronenberg lui-même dans une interview à Deadline .

    “Pas aussi dégoûtant qu’on nous l’avait vendu”

    Pourtant en lisant les avis des festivaliers qui ont vu le film (nous n’en faisons malheureusement pas partie), il semble que le scandale attendu n’est pas tout à fait là. Ni huées, ni malaises, ni désertions massives dans les salles du Palais des Festival. “ Les Crimes du futur de Cronenberg n’est pas le choc annoncé”, titre le média en ligne Slate . Il n’est “de loin pas aussi dégoûtant qu’on nous l’avait vendu, mais tellement plus doux qu’attendu”, commente un journaliste du site spécialisé IndieWire . Et un critique de La Tribune de Genève qui se dit “très fan” de résumer: “Il n’y aura pas scandale, mais juste déroute”.

    Interrogé par Le HuffPost , l’écrivain et spécialiste de cinéma Guillaume Evin avance que souvent les films trop “calibrés” comme scandaleux peuvent “faire flop”. “L es plus gros scandales sont en fait ceux auxquels on ne s’attendait pas”, explique celui qui vient de publier l’ouvrage C’est un scandale: Ces films qui ont choqué leur époque .

    Un film à scandale, c’est “un produit artistique hautement inflammable qui vient percuter l’opinion publique qui le reçoit. Et cette confrontation jaillit la controverse”, décrit l’auteur. Et il se pourrait bien que pour Les crimes du futur de David Cronenberg, la controverse ne jaillisse pas cette fois.

    C’est pourtant au cinéaste canadien de bientôt 80 ans qu’on doit l’un des films choc de l’histoire du Festival de Cannes. En 1996, les protagonistes de Crash , “bardés de cicatrices et harnachés de prothèses métalliques”, assouvissent leurs pulsions sexuelles “au milieu des tôles froissées et des chairs déchiquetées” d’accidents de voiture.

    “On n’avait encore jamais vu ça sur la Croisette... Les ‘anciens’ sont au bord de la nausée quand les ‘modernes’ ne jurent que par l’audace et la nouveauté. Les huées répondent aux applaudissements”, rappelle Guillaume Evin dans son livre. David Cronenberg en repartira avec le prix spécial du jury. Et 25 ans plus tard, Julia Ducournau le cite comme une source d’inspiration pour Titane , lauréat de la Palme d’or 2021.

    “Les gens avaient été complètement surpris par son concept de l’homme-machine. Son œuvre était atypique, profondément dérangeante mais tout à fait surprenante”, évoque le spécialiste qui rappelle que la notion de scandale fluctue beaucoup selon l’époque . “26 ans plus tard, c’est largement digéré et peut-être que les spectateurs attendent autre chose.”

    75 ans de scandales

    La liste des “films à scandale” qui ont marqué les 75 ans d’histoire du Festival de Cannes est déjà bien longue. On pourrait citer Irréversible de Gaspard Noé (2002), La vie d’Adèle (2013) et plus tard Mektoub my love: Intermezzo (2019) d’Abdellatif Kechiche ou Antichrist (2009) de Lars Von Trier. Sans oublier de remonter au plus retentissant d’entre eux: La grande bouffe , de Marco Ferreri.

    En 1973, le cinéaste italien filme quatre quadras, rejoint par des prostituées, décident de s’enfermer dans une villa pour “se livrer à une sorte de suicide collectif en mangeant jusqu’à ce que mort s’ensuive” dans des monticules de vomis et d’excréments. “Le Festival a connu sa journée la plus dégradante et la France, sa plus grande humiliation”, assure un critique sur les ondes d’Europe 1. Tandis que les acteurs (parmi lesquels Marcello Mastroianni, Michel Piccoli ou Andréa Férréol) seront sifflés, hués et même insultés aux abords des marches.

    “Les années 1960 et 1970 étaient fortement idéologisées et prenaient à bras le corps les questions sociétales. C’est l’âge d’or des films à scandale”, souffle Guillaume Evin. Quand aujourd’hui une “forme d’autocensure des producteurs, réalisateurs, scénaristes” liée au modèle de financement des films aurait réduit le champ des possibles.

    Si Les crimes du futur de David Cronenberg n’a pas été le scandale du Festival de Cannes que beaucoup imaginait, le sera-t-il auprès du grand public? Réponse dans les jours qui viennent auprès de ceux qui oseront s’aventurer dans les salles obscures.

    À voir également sur Le HuffPost: “Trop tôt” ou “le bon moment”? À Cannes, les avis divergent sur le timing de ce film sur le 13-Novembre

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      Sofia Essaïdi au Festival de Cannes, une reconversion réussie

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 24 May, 2022 - 18:00 · 4 minutes

    Sofia Essaïdi, ici à Lille en mars 2022 au festival Séries Mania où elle était membre du jury du Panorama International. Sofia Essaïdi, ici à Lille en mars 2022 au festival Séries Mania où elle était membre du jury du Panorama International.

    CINÉMA - Du plateau de la Star Academy à celui d’un tournage de cinéma, il n’y a qu’un pas. Et ça, Sofia Essaïdi le sait bien. Ce mardi 24 mai, l’ancienne demi-finaliste du télé-crochet de TF1 sera sur le tapis rouge du Festival de Cannes pour la projection du nouveau long-métrage de Mario Martone, Nostalgia , dans lequel elle tient l’un des rôles-titres.

    Dernier des douze films du réalisateur de L’odeur du sang , qui concourt pour la première fois en compétition, Nostalgia est l’adaptation du roman éponyme de l’écrivain et journaliste italien Ermanno Rea, mort en septembre 2016.

    Son histoire, c’est celle d’un certain Felice qui, après quarante ans d’absence, se décide à revenir dans sa cité natale, Naples. La ville a changé. Ses souvenirs du passé, eux, sont intacts. Derrière cette fiction se cache un texte sensible sur le rapport d’amour et de haine qu’entretenait l’écrivain avec la ville du sud de l’Italie.

    Ce mardi, c’est la première fois que Sofia Essaïdi va monter les marches. C’est aussi son premier grand rôle au cinéma. À la télé, non. La comédienne franco-marocaine de 37 ans, dont beaucoup se souviennent pour son duo avec Beyoncé en 2003 sur Crazy In Love , a amorcé sa reconversion en tant qu’actrice il y a de ça plusieurs années sur le petit écran.

    Un téléfilm clé

    Outre des apparitions de second plan dans les films Iznogoud et Mea Culpa , l’ex-chanteuse a été aperçue dans plusieurs séries, comme dans la première saison de La promesse sur TF1 où elle campait le personnage de Sarah Castaing, la femme d’un capitaine de police en charge d’une enquête sur la disparition d’une enfant de 11 ans dans les Landes.

    C’était en 2020. Avant ça, il y a eu notamment Aïcha , une série de téléfilms signée Yamina Benguigui, mais aussi une vague de programmes policiers, à l’image de Meurtres en Auvergne , Kepler(s), Insoupçonnable et Les héritiers .

    Un film, diffusé sur France 2 en février dernier, l’a éloigné du genre. Il s’intitule Qu’est-ce qu’elle a ma famille? et raconte le parcours d’une femme et de son mari dans leur décision de se tourner vers une GPA. Adapté du livre éponyme de Marc-Olivier Fogiel, il a marqué l’actrice. “J’ai été bouleversée en lisant le scénario. On a beaucoup pleuré pendant le tournage, devant et derrière la caméra. Pour moi, il y aura un avant et un après”, confie-t-elle au Figaro .

    Comme bon nombre des candidats emblématiques de la Star Academy , Sofia Essaïdi a répondu à l’appel des 20 ans du programme en 2021. Cependant, sa carrière de chanteuse semble maintenant loin derrière elle. Les comédies musicales Cléopâtre et Chicago , dans lesquelles elle a joué en 2010 et 2018, aussi.

    L’heure de la “remise à plat”

    Ce qu’elle rêvait, c’était pourtant d’un deuxième album solo. Mais voilà, les choses ne se sont pas passées comme prévues. Dans les colonnes de Télé-Loisirs en 2018, elle dit avoir eu le sentiment d’avoir été prise “pour un produit”. On ne lui aurait jamais laissé la possibilité de s’exprimer, musicalement parlant. Cette expérience a été douloureuse et c’est pour ça qu’elle a décidé d’y mettre fin, dans l’idée “d’opérer un changement et une remise à plat”.

    C’est une décision téméraire, mais qui commence à porter ses fruits. Ses projets futurs peuvent en témoigner. Sofia Essaïdi est au casting, en 2022, des Combattantes aux côtés d’Audrey Fleurot, Julie de Bona et Camille Lou. La série française, dans laquelle elle tient le rôle d’une femme dont le mari propriétaire d’une usine est parti au front en 1914, est très attendue.

    Côté ciné, on doit la voir dans le nouveau film à gros budget d’Olivier Marchal ( 36 Quai des Orfèvres ) pour Amazon Prime. Le film n’a pas encore de date de mise en ligne sur la plateforme, mais laisse entendre qu’il ne sera pas le dernier de Sofia Essaïdi. Elle rangé le micro, mais n’abandonne pas les caméras.

    À voir également sur Le HuffPost : Khaby Lame, star du Festival de Cannes mais inconnu des festivaliers

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      Cannes fête le cinéma, mais la fréquentation des salles ne remonte pas

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 24 May, 2022 - 15:04 · 3 minutes

    CINÉMA - À Cannes, il n’y a pas que le célèbre Palais et son fameux Grand théâtre Lumière qui vit au rythme du festival à la mi-mai. Des “petits cinémas” sont occupés par le marché du film, où les professionnels du monde entier viennent visionner des œuvres avant d’en acquérir les droits.

    Parmi eux, “Les Arcades” et “L’Olympia”. Deux cinémas situés à quelques centaines de mètres seulement du Palais des Festivals et qui accueillent pendant 12 jours des centaines de séances. “On a jamais eu autant de monde même avant le Covid”, se réjouit Cédric Pérez, 26 ans, et gérant par intérim de l’Olympia depuis décembre 2021. Son cinéma, qui compte neuf salles, accueille au total plus de 350 séances. Un rythme frénétique, bien loin de la fréquentation habituelle, comme il l’explique dans notre vidéo en tête d’article.

    Le coup d’arrêt avec la pandémie

    À Cannes, comme dans les autres salles en France, on peine à retrouver des niveaux de fréquentation d’avant pandémie. Près d’un Français sur deux (48%) confie être retourné moins souvent au cinéma depuis la réouverture des salles, selon une étude du CNC dévoilée ce lundi 23 mai.

    Parmi les causes évoquées par cette étude, la perte d’habitude des Français après de longs mois de fermeture, notamment pour un public plus âgé. Le prix des billets est aussi évoqué par le public, à l’heure ou une place de cinéma coûte bien souvent l’équivalent d’un mois d’abonnement à une plateforme comme Netflix ou Disney+. D’ailleurs, la “préférence à regarder un film sur un autre support”, est l’une des autres raisons majeures qui pousse les spectateurs à bouder les salles obscures.

    Laetitia Mazeran est bien consciente de cette “chance” de bénéficier du public du Festival. Celle qui gère le cinéma “Les Arcades” depuis 12 ans confie elle aussi qu’en-dehors de ces deux semaines, la fréquentation est en baisse dans son établissement. “On trouve des solutions et nous arrivons à équilibrer avec une forte augmentation du public scolaire”, assure-t-elle, précisant que 2000 à 3000 élèves supplémentaires venaient chaque mois désormais dans ses trois salles.

    Une dépendance aux blockbusters

    Les prochaines semaines s’annoncent positives pour les exploitants qui vont accueillir dès ce mercredi dans les salles du très attendu Top Gun: Maverick avec Tom Cruise. Un film qui devrait cartonner au box-office, avant un autre trou d’air cet été pour les salles en France?

    “Ce n’est pas avec huit blockbusters dans l’année, les Spider-Man , Doctor Strange ou Top Gun , que la fréquentation va durablement repartir. On va profiter de la sortie du dernier Tom Cruise pendant trois semaines puis, à nouveau, ce sera le trou d’air” a fustigé ce mardi Arnaud Vialle, exploitant de salles à Sarlat (Dordogne) dans les colonnes de Télérama . L’an passé, 45% des entrées annuelles avaient été captées par seulement 20 films, dont beaucoup de blockbusters. Du jamais-vu depuis 20 ans en France.

    Aider les cinémas à redevenir attractifs face aux plateformes de streamings: un chantier épineux qui devrait très vite occuper Rima Abdul Malak, la nouvelle ministre de la Culture. Cette dernière est d’ailleurs en visite à Cannes ce mardi 24 mai pour célébrer le 75e anniversaire du Festival.

    À voir également sur Le HuffPost:“Novembre” à Cannes: les avis divergent sur le timing de ce film sur les attentats du 13-Novembre

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      Festival de Cannes: Le réalisateur du film sur David Bowie déchaîné sur le tapis rouge

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 24 May, 2022 - 10:26 · 1 minute

    CINÉMA - C’est un Brett Morgen complètement déchaîné qui s’est présenté sur le tapis rouge du Festival de Cannes , ce lundi 23 mai au soir. Avant la projection de minuit, dans laquelle était diffusé Moonage Daydream , le film documentaire sur David Bowie, le réalisateur s’est mis à danser, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

    Plutôt calme dans un premier temps, Brett Morgen a fait exploser sa joie quand Let’s Dance de David Bowie a été lancée pour accompagner la montée des marches . Le réalisateur a également emporté dans sa folie un photographe présent aux abords de la scène, qui s’est mis à danser avec lui.

    Un film documentaire pas commun

    Le documentaire présenté à Cannes après cette montée des marches atypique a été construit d’une façon bien particulière. “Il ne faut pas s’attendre à du classique, il n’y a pas de début, milieu, fin”, explique Brett Morgen à l’AFP. Dans le film, on voit et entend David Bowie parler en étant accompagné par des archives inédites classées par thème et non par ordre chronologique.

    Des images de synthèses ont été créées spécialement pour le film documentaire. Selon le réalisateur, Moonage Daydream est une “expérience immersive, comme dans un planétarium”, de part ses multiples visuels et ses 48 chansons remastérisées.

    Brett Morgen a pu s’appuyer sur des archives conservées par le musicien pour réaliser son documentaire. C’est ainsi que les multiples facettes de l’artistes -qui ne sait pas faire que de la musique- sont démontrées. Ses talents de peintre ont notamment été illustrés avec des toiles dans lesquelles est représenté Iggy Pop, qui est proche de David Bowie.

    À voir également sur Le HuffPost : Sur le tapis rouge de Cannes, Omar Sy était survolté

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      Au Festival de Cannes, le dernier Cronenberg a réuni le gratin d'Hollywood

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 24 May, 2022 - 09:25 · 2 minutes

    Emily Ratajkowski, ce lundi 23 mai, à Cannes. Emily Ratajkowski, ce lundi 23 mai, à Cannes.

    CINÉMA - Naomi Campbell n’est pas la seule à avoir électrisé le tapis rouge de ce lundi 23 mai. Quelques heures après la montée des marches de la star des podiums , c’est une bonne partie du gratin hollywoodien qui s’est rendu à la projection d’un des films les plus attendus de la Croisette: Les Crimes du futur de David Cronenberg.

    Sharon Stone , Emily Ratajkowski , Maggie Gyllenhaal... Elles ont répondu présentes à l’appel du sixième film en compétition de celui qu’on considère comme le “pape du gore”. Ce dernier long-métrage, qui se déroule dans un futur indéterminé “post-catastrophe”, promet de coller à la ligne éditoriale du réalisateur, il parle de chirurgie, de sexe, de “néo-organes” et d’évolution de l’humanité.

    Son histoire, c’est celle d’une certaine Caprice, jouée par Léa Seydoux, qui en compagnie de son acolyte, un artiste performeur interprété par Viggo Mortensen, met en scène la métamorphose de ses organes dans des spectacles avant-gardistes.

    “Dans ce film, j’ai essayé de regarder ce qu’il y avait à l’intérieur du corps, résume David Cronenberg à l’AFP. Mon intérêt n’est pas de choquer et mon but n’est pas que les gens quittent la salle, mais ça peut arriver.” Et c’est arrivé, comme l’a tweeté la journaliste du New York Times Kyle Buchanan.

    “David Cronenberg avait prédit qu’il y aurait des ‘walkouts’ [expression anglophone pour parler de l’acte de quitter un lieu comme un acte de protestation, NDLR]. J’ai dénombré une quinzaine de personnes qui sont sorties pendant la première projection du film. Peut-être que les ‘walkouts’ sont la nouvelle standing ovation?”

    S’agissait-il de Vincent Cassel et Tina Kunakey? Comme l’intégralité du casting, le couple de Français était là, lui aussi, pour la montée des marches des Crimes du futur . Et il n’étaient pas les seuls. Découvrez ci-dessous le parterre de célébrités présentes, ce lundi 23 mai.

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