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      Le Festival de Cannes 2022 lutte contre son image de “festival de boomers” - DOSSIER

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 28 May, 2022 - 07:01 · 6 minutes

    Omar Sy, avec Helene Sy et Alassane Diong, transgresse les règles pour un selfie sur les marches du Festival de Cannes, le 18 mai 2022 lors de la projection de Omar Sy, avec Helene Sy et Alassane Diong, transgresse les règles pour un selfie sur les marches du Festival de Cannes, le 18 mai 2022 lors de la projection de "Tirailleurs"

    FESTIVAL DE CANNES - Lorsqu’un papi de 75 ans se met à parler “djeun’s”, ça part souvent d’une bonne intention mais c’est toujours un peu gênant. Voilà un peu l’impression que nous laisse cette 75e édition du Festival de Cannes qui s’achève ce samedi 28 mai.

    Car tandis que Vincent Lindon et son jury ont passé quinze jours à regarder les 21 films en compétition pour décerner leur Palme d’or - Armaggedon Time de James Gray et La Femme de Tchaïkovsky de Kirill Serebrennikov nous ont particulièrement tapé dans l’œil- la grand-messe du cinéma avait un tout autre challenge à relever: se trouver une nouvelle jeunesse .

    Remplacer Canal+ par France Télévision et Brut pour diffuser ses cérémonies d’ouverture et de clôture , sceller un partenariat avec le réseau social préféré des ados et paradis de la vidéo ultra-courte TikTok... “C’est clairement un nouveau positionnement pour rajeunir l’image de marque du festival pour ne pas en faire un événement de boomers”, commentait pour Le HuffPost Chloé Delaporte, enseignante-chercheuse en socio-économie du cinéma et de l’audiovisuel à l’université Paul-Valéry de Montpellier. Alors on est allés voir sur place ce que ça a donné.

    Le HuffPost vous propose une série d’articles et de vidéos réalisés depuis Cannes pendant toute la durée du festival.

    Cannes, paradis des Instagrameurs

    Tandis que le cinéaste suédois Ruben Östlund présentait en compétition Triangle of Sadness ( Sans filtre , en VF) une satire jouissive sur un couple d’influenceurs embarqués à bord d’une croisière de luxe où rien ne se passe comme prévu, des scènes pas si éloignées se jouaient dans la vraie vie.

    À quelques dizaines de kilomètres du Palais des Festivals, le réseau social Instagram avait investi pour deux jours l’une des demeures les plus chères d’Europe: le Palais Bulles de Pierre Cardin, OVNI architectural imaginé par l’architecte hongrois Anti Lovagg à la fin des années 1970.

    Dans les innombrables pièces ou sur les terrasses de ce lieu complètement insolite, plus de 300 influenceurs venus du monde entier rivalisaient de selfies et de vidéos. Qui toutes, forcément, ont fini en stories et en albums sur le réseau social sans trop de rapport avec le 7e art d’ailleurs.

    Voir notre reportage par ici

    TikTok, ça cloche

    Après avoir bazardé son partenariat historique avec Canal+ au profit d’un attelage surprenant entre le service public (France Télévision) et le média en ligne Brut, le Festival de Cannes avait aussi surpris en scellant un partenariat avec TikTok.

    Sauf que pour sa première sur le tapis rouge, la génération “TikTok” était privée de smartphones puisqu’une des règles d’or du festival interdit les photos ou selfies sur les marches, réservées aux photographes professionnels. Si Omar Sy s’est octroyé un passe-droit le soir de la projection de Top Gun: Maverick , les jeunes créateurs ont dû se contenter de partager les coulisses de leur préparation et les autres moments de l’effervescence cannoise.

    Lire notre article par ici

    Et le tout nouveau jury TikTok a, lui aussi, été perturbé. À la veille de récompenser les meilleures vidéos de 30 secondes à 3 minutes, Rithy Panh, cinéaste franco-cambodgien et président du jury, démissionnait évoquant l’insistance de la plateforme à imposer ses suggestions.

    “Je crois que TikTok a compris ce qu’était un jury et ils ont décidé de faire un pas en arrière et nous offrir notre indépendance”, confiait finalement le réalisateur au HuffPost en réintrégrant le jury.

    Mais si la cérémonie de remise de ces Palmes TikTok a finalement bien eu lieu, ce fut en l’absence remarquée de Thierry Frémeaux, le directeur général du Festival de Cannes, dont la présence avait pourtant été annoncée depuis des semaines.

    Voir notre interview de Rithy Panh, président du jury TikTok:

    Pour ou contre Netflix? Personne n’est d’accord à Cannes

    L’autre mouvement symbolique de ce Festival de Cannes, c’est le changement de présidence. Iris Knobloch, une juriste au profil international et à la longue carrière dans le cinéma, aussi première femme à présider ce festival, va succéder à Pierre Lescure pour les trois prochaines éditions.

    Loin des profils de ses prédécesseurs, Iris Knobloch a fait l’essentiel de sa carrière chez Warner, l’un des principaux studios américains, où elle a notamment préparé le lancement de HBO Max en Europe. Alors forcément, cela augure du changement. Avec sur toutes les lèvres l’idée que les films crées par et diffusés sur des plateformes de streaming puissent (re)faire leur entrée à Cannes.

    Alors que les grands auteurs n’hésitent plus à aller sur les plateformes (Scorsese ou Jane Campion chez Netflix, bientôt Ridley Scott chez Apple...) et que leurs films triomphent à la Mostra de Venise ou aux Oscars, on a demandé aux festivaliers ce qu’ils pensaient de la mesure stricte qui interdit pour l’heure les films de Netlflix ou Amazon à concourir en compétition. Et leurs avis sont tous très tranchés.

    Regarder ce qu’ils en pensent ci-dessous:

    Cannes fête le cinéma, mais la fréquentation des salles ne remonte pas

    Derrière ces changements à pas hésitants, parfois aussi maladroits, se dessine en filigrane un dernier objectif. En rajeunissant ses audiences, le Festival de Cannes - largement soutenu par des fonds publics - espère aussi rajeunir, par ricochet, “les audiences du cinéma en ramenant les plus jeunes vers les salles”, analysait pour Le HuffPost Chloé Delaporte, autrice de l’ouvrage La culture de la récompense: compétitions, festivals et prix cinématographiques.

    Une intention confirmée par la nouvelle ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, nommée le 20 mai et descendue à Cannes pour l’un de ses premiers déplacements officiels. Après avoir rencontré “l’ensemble des représentants de la filière cinéma”, la résidente de la rue de Valois assurait à BFMTV que “l’enjeu c’est de faire venir une nouvelle génération dans les salles de cinéma pour les années qui viennent, et pas juste là à la rentrée pour sauver l’année 2022.”

    À l’heure où le cinéma en salles prend un coup de vieux, accéléré par deux ans de crise du Covid et subissant de plein fouet la concurrence des séries et du streaming, les exploitants que nous avons interrogé à Cannes décrivent le Festival comme “une parenthèse” alors que près d’un Français sur deux (48%) confie être retourné moins souvent au cinéma depuis la réouverture des salles.

    Voir notre reportage par ici:

    À voir également sur Le HuffPost: Khaby Lame, star du Festival de Cannes mais inconnu des festivaliers

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      Pierre Lescure quitte le Festival de Cannes: 5 dates qui ont marqué sa présidence

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 28 May, 2022 - 06:36 · 3 minutes

    FESTIVAL DE CANNES - Il est l’homme qui checke Brad Pitt, ou fait la bise à Kristen Stewart et Jessica Chastain... Pierre Lescure v a accueillir les stars du cinéma pour la dernière fois en haut des marches ce samedi 27 mai à Cannes. Car le Président du Festival va quitter son poste qu’il occupait depuis 2014.

    Il sera remplacé en juillet prochain par Iris Knobloch, qui a notamment présidé la filiale française du studio Warner Bros France. Avant la cérémonie de clôture de la 75e édition du Festival , retour sur cinq dates qui ont marqué sa présidence dans la vidéo en tête d’article.

    2014: le 1er prix à Cannes pour Godard

    À Cannes, le cru 2014 est historique avec le retour de Jean-Luc Godard en compétition pour la Palme d’or. Un événement pour le réalisateur franco-suisse qui n’avait plus présenté de film en compétition officielle depuis Éloge de l’amour en 2001.

    Son Adieu au langage charme le jury présidé par Jane Campion qui lui décerne le prix du jury. Il goûte pour la première fois aux joies de la victoire à… 83 ans!

    2017: la polémique Netflix

    Que serait Cannes sans ses polémiques? En 2017, l’organisation du Festival intègre pour la première fois des films de plateformes dans la sélection officielle. Deux films Netflix en l’occurrence: The Meyerowitz Stories de Noah Baumbach et Okja de Bong Joon-ho, vainqueur deux ans plus tard de la Palme d’or avec Parasite .

    Ces deux films déclenchent une vague de contestation chez les exploitants et repartiront bredouille de Cannes. Le Festival fait machine arrière l’année suivante en interdisant à concourir les films qui ne sortiraient pas en salles. Contrairement aux Oscars ou à la Mostra de Venise, le Festival n’a toujours pas récompensé le moindre film Apple TV+, Netflix ou Amazon Prime.

    2018: la montée des marches #MeToo

    Pour le premier festival après l’affaire Weinstein, Cannes envoie un message puissant. 82 stars et femmes du ciném a montent les marches ensemble. Parmi elles, Cate Blanchett, Agnès Varda , Marion Cotillard, Léa Seydoux…

    82 femmes pour représenter les 82 films réalisés par des femmes, en compétition depuis la première édition du Festival, en 1946. Soit seulement 5% de films réalisés par des femmes. Une action symbolique à l’initiative du collectif français “50/50” contre les inégalités dans le 7e art et de Time’s Up, pour aider les victimes de harcèlement sexuel.

    2019: le scandale Kechiche

    Autre édition et nouvelle polémique en 2019. Six ans après la Palme d’or pour La vie d’Adèle , Abdellatif Kechiche vient présenter Mektoub My Love: Intermezzo. Un long-métrage tourné essentiellement dans une boîte de nuit avec d’interminables scènes de sexe très crues.

    Le film choque la Croisette, y compris le casting qui le découvre en même temps que le public. Outrée, l’actrice Ophélie Bau quitte la séance en pleine projection. Trois ans après le film n’est toujours pas sorti en salles et il ne sortira vraisemblablement jamais.

    2021: la 2e Palme d’Or pour une réalisatrice

    Quatre ans après l’explosion du mouvement #MeToo, l’année 2021 est très symbolique pour Cannes. Le jury présidé par Spike Lee remet la Palme d’or au rutilant, furieux et parfois gore, Titane, de Julia Ducourneau.

    La Française de 37 ans devient alors la deuxième femme à remporter la prestigieuse distinction, après Jane Campion en 1993 et sa Leçon de piano .

    À voir également sur Le HuffPost: Pendant que Cannes fête le cinéma, la fréquentation des salles ne remonte pas

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      Au Festival de Cannes, Andie MacDowell et Helen Mirren ont enflammé le tapis rouge

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 27 May, 2022 - 16:26 · 1 minute

    Andie MacDowell et Helen Mirren sur le tapis rouge de Cannes, vendredi 27 mai. Andie MacDowell et Helen Mirren sur le tapis rouge de Cannes, vendredi 27 mai.

    CINÉMA - Deux icônes, une montée des marches. Alors que le Festival de Cannes touche bientôt à sa fin, les actrices Helen Mirren et Andie MacDowell ont décidé de monter les marches ensemble, ce vendredi 27 mai. Et ce, tout en complicité.

    Les stars du cinéma hollywoodien, toutes les deux égéries L’Oréal de longue date, se sont rendues à la projection du dernier film présenté en compétition officielle, le nouveau long-métrage de la réalisatrice française Léonor Serraille Un petit frère .

    Main dans la main, Helen Mirren ( The Queen ) et Andie MacDowell ( Quatre mariages pour un enterrement ) se sont amusées devant l’objectif des photographes, devant lesquels elles ont même improvisé quelques petits pas de danse.

    L’une portait une robe à sequins scintillante. L’autre, une robe légère non moins glamour, faites de rayures.

    L’heure était à la bonne humeur.

    Ce vendredi, c’était au tour du dernier film en compétition d’être projeté. Un petit frère raconte l’histoire d’une famille qui s’étale sur une trentaine d’années, à partir de l’arrivée en France dans les années 1980, en banlieue parisienne, d’une mère et de ses deux fils. Dans les rôles titres: Annabelle Lengronne, Stéphane Bak et Kenzo Sambin.

    Deuxième film de Léonor Serraille, qui a reçu la Caméra d’or en 2017 pour Une jeune femme avec Lætitia Dosch, il n’a, pour l’heure, pas encore de date de sortie officielle sur les écrans.

    À voir également sur Le HuffPost : Pendant que Cannes fête le cinéma, la fréquentation des salles ne remonte pas

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      Netflix à Cannes, pour ou contre? Personne n'est d'accord parmi les festivaliers

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 27 May, 2022 - 16:00 · 2 minutes

    CINÉMA - Netflix ou pas Netflix? Telle est la question brûlante qui continue de faire débat au Festival de Cannes 2022, qui s’achève ce samedi 28 mai avec l’annonce très attendue de la Palme d’or. La plateforme de streaming, comme ses concurrents Apple TV+, Amazon Prime ou Disney+, n’ont pas l’opportunité de présenter leurs films en compétition officielle.

    En cause, un règlement très strict du Festival, qui oblige tous les films en lice pour la Palme d’or à sortir dans les salles françaises. Le HuffPost a donc demandé aux festivaliers ce qu’ils pensaient de cette mesure stricte, dans la vidéo à découvrir en tête d’article . Qu’ils soient étudiants, professionnels du cinéma, journalistes, simples passionnés, ou même ex-ministre de la Culture comme Françoise Nyssen, tous ont un avis très tranché sur la question.

    L’Arlésienne sur la Croisette

    Certains d’entre eux regrettent que Cannes soit le dernier grand Festival à faire une différence entre les films “de salles” et les films “de salon”. Rappelons que la Mostra de Venise avait décerné le Lion d’or à une production Netflix dès 2018 ( Roma , d’Alfonso Cuarón). Les Oscars ont eux aussi évolué sur ce point, offrant en 2022 la plus prestigieuse des statuettes, celle du meilleur film, à CODA de Sian Heder. Un film de la plateforme Apple TV+.

    À Cannes, la question d’intégrer les films de plateforme à la compétition officielle s’est déjà posée. Le Festival avait même franchi le pas en 2017 en présentant deux productions Netflix: le sublime Okja de Bong Joon Ho et The Meyerowitz Stories de Noah Baumbach.

    Mais sous la pression des exploitants de salles et les critiques du président du jury, l’Espagnol Pedro Almodovar, les organisateurs du festival avaient modifié leur règlement, imposant à partir de 2018 que tout film en compétition s’engage à sortir en salles. Pour certains festivaliers (et exploitants), permettre à ces plateformes de concourir pour la Palme d’or reviendrait à “tuer les petites salles”.

    La position très tranchée du Festival de Cannes pourrait toutefois évoluer prochainement avec l’arrivée en juillet 2022 d’une nouvelle présidente à sa tête, Iris Knobloch. L’ancienne dirigeante de WarnerMedia France succédera à Pierre Lescure, à la tête de l’institution depuis 2014. Elle devra tenter de trouver un compromis sur ce sujet épineux: pourquoi pas en créant un prix spécifique pour les plateformes de streaming?

    À voir également sur Le HuffPost:Tom Cruise à Cannes: à quoi ressemblait le Festival en 1992 lors de sa dernière venue

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      Festival de Cannes: une banderole contre la guerre en Ukraine sur le tapis rouge

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 26 May, 2022 - 15:04 · 1 minute

    FESTIVAL DE CANNES - C’est l’un des thèmes d’actualité qui s’est imposé lors du festival de Cannes. Et la journée du mercredi 25 mai n’a pas fait exception. Lors d’une manifestation autorisée par le festival, l’équipe du film “Butterfly Vision” a dévoilé une grande banderole noire aux inscriptions blanches pour dénoncer l’offensive militaire russe sur le territoire ukrainien.

    Sur cette banderole, les mots écrits en anglais: ”Russians kill ukrainians. Do you find it offensive and disturbing to talk about this genocide?”. En français: “Les Russes tuent des Ukrainiens. Trouvez-vous cela offensant et dérangeant de parler de ce génocide?”. Derrière eux, plusieurs personnes tiennent des panneaux indiquant “sensitive content”- “contenu sensible”.

    L’équipe du film présenté dans la catégorie “Un certain regard” a donc tenu à manifester contre la guerre en Ukraine. Son réalisateur, Maksym Nakonechnyi, y raconte le parcours d’une Ukrainienne de retour dans sa famille après avoir été torturée par les forces armées russes. Au terme de sa projection, l’équipe du film a été longuement ovationnée.

    Le boycott russe en question

    La manifestation s’est déroulée dans un contexte de débat autour de l’exclusion de la culture russe lors du festival de Cannes alors que certains militent pour un boycott total.

    D’autres préfèrent une approche moins radicale à l’instar du cinéaste ukrainien Sergei Loznitsa, venu présenter mardi sur la Croisette son nouveau film et qui a manifesté son opposition au boycott des artistes russes en raison de leur nationalité, malgré la “dévastatrice” invasion russe en Ukraine .

    À voir également sur Le HuffPost: Total en Russie? On a interrogé les actionnaires sur l’invasion de l’Ukraine

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      "Elvis" de Baz Luhrmann ou l'histoire d'un déhanché controversé

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 25 May, 2022 - 19:30 · 4 minutes

    CINÉMA - Ce n’est pas un documentaire, ni un biopic comme les autres. Ce mercredi 25 mai, Elvis , petit dernier des long-métrages du cinéaste australien Baz Luhrmann, a été projeté pour la première fois au Festival de Cannes - avec même des drones déployés pour l’occasion sur la Croisette.

    Connu pour son style flamboyant (parfois même exubérant), le réalisateur de Moulin Rouge et The Great Gatsby a fait son retour sur la Croisette pour nous plonger dans une histoire que beaucoup d’Américains connaissent déjà par cœur, celle du King, celle du roi du rock’n roll: Elvis Presley.

    Et c’est sous le prisme de son imprésario, le terrible Colonel Parker (Tom Hanks), que nous la découvrons, dans le film qui sortira le 22 juin en France. De son enfance à Memphis à ses premiers tubes, en passant par sa résidence à Las Vegas, sa dépendance aux médicaments et l’effondrement de son mariage.... Le film ne laisse rien au hasard, surtout pas l’une des facettes de l’homme aux costumes moulants: son déhanché suggestif.

    Un sujet à fantasmes

    Ce déhanché, il a fait l’objet de fantasmes. C’est ce qu’on découvre dès les premières minutes du film. Elvis, interprété ici par Austin Butler, donne un de ses premiers concerts. Il joue devant un parterre de soldats accompagnés de leurs copines. Les cheveux gominés et le contour des yeux maquillés: son look lui vaut d’abord une flopée d’insultes homophobes. Elles s’arrêtent net dès lors qu’il se met à jouer et... danser.

    Les petits va-et-vient frénétiques de son bassin ne laissent personne indifférent. Les hommes sont sidérés. Les femmes, déboussolées. Elles ont beau tout faire pour résister, rien n’y fait. Un cri, presque orgasmique, s’échappe de chacune d’entre elles, tour à tour. La scène est risible. Elle est sans doute caricaturale, mais pas si éloignée de la réalité. Les hurlements dans l’archive ci-dessous d’un concert d’Elvis Presley donné en 1956 peuvent en témoigner.

    Dans la vraie vie, ces scènes de liesse se sont multipliées. On raconte que les gens s’évanouissaient en plein concert, que certains d’entre eux ont débouché sur des émeutes nécessitant parfois l’intervention des forces de l’ordre.

    Était-ce vraiment dû à son déhanché? On ne sait pas, mais cela a attiré l’attention de la presse conservatrice de l’époque. Obscène, vulgaire et répugnante, l’attitude d’Elvis sur scène a été comparée à celle d’un strip-teaseur. Les journalistes n’ont jamais caché leur mépris à son égard. Ils l’ont surnommé “Elvis the Pelvis” [en français, “Elvis le bassin”].

    Les “mauvaises mœurs” du chanteur sont arrivées jusqu’aux oreilles de la justice. D’après le film, mais aussi un livre du journaliste américain Thomas Fensch intitulé The FBI Files on Elvis Presley , des plaintes contre le musicien auraient été déposées pour atteinte à la pudeur. En 1956, un courrier adressé à un haut fonctionnaire du nom de J. Edgar Hoover prétend, par exemple, qu’Elvis Presley représentait un danger pour la sécurité du pays car il avait rendu complètement fous les filles et les garçons.

    “Ces gens de New York ne vont pas me changer”

    À ce moment, Elvis est en haut des charts. Il disait ne pas comprendre les critiques. “Je n’ai pas l’impression de faire quelque chose de mal, soufflait-il. Je ne vois pas comment un genre de musique pourrait avoir une mauvaise influence sur les gens. Ce n’est que de la musique.”

    Austin Butler dans Austin Butler dans "Elvis" de Baz Luhrmann.

    L’opinion publique est partagée. Les émissions télé, elles, rechignent à l’inviter (quand elles ne décident pas de cadrer seulement le haut de son corps). En 1956, il est finalement booké au Steve Allen Show. Mais voilà, c’est dans un smooking noir bien différent de son style habituel que les téléspectateurs le retrouvent.

    Sur scène, il n’esquisse pas un seul pas de danse. Elvis a l’air coincé. Était-ce le deal entre les producteurs de l’émission et son agent pour qu’il revienne sur les écrans? C’est ce que veut nous faire croire le biopic. Elvis, lui, a raconté dans la presse qu’il n’avait jamais vécu une aussi mauvaise expérience.

    On ne l’y reprendrait plus. “Vous savez, ces gens de New York ne vont pas me changer pour un sou. Je vais vous montrer ce que c’est que le vrai Elvis”, a-t-il lancé avant un spectacle au cours duquel il n’a presque pas bougé, sauf pour remuer son petit doigt de manière suggestive et provoquer l’ordre établi. Baz Luhrmann n’a rien éludé de cette scène, ni d’aucun des déhanchements du King.

    À voir également sur Le HuffPost : Khaby Lame, star du Festival de Cannes mais inconnu des festivaliers

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      Au Festival de Cannes, Shakira a elle aussi monté les marches

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 25 May, 2022 - 17:34 · 1 minute

    Shakira était sur le tapis rouge de Cannes, mercredi 25 mai. Shakira était sur le tapis rouge de Cannes, mercredi 25 mai.

    CINÉMA - Le Festival de Cannes n’est pas réservé aux actrices. Et ça, Shakira nous l’a rappelé ce jeudi 25 mai. La star de la musique a, comme les rockeurs italiens de Maneskin , monté les marches sur la Croisette .

    L’interprète de Waka Waka s’est rendue à la projection du nouveau long-métrage présenté en hors-compétition du réalisateur australien Baz Luhrmann. Il s’agit du flamboyant biopic sur Elvis Presley, incarné à l’écran par Austin Butler.

    À cette occasion, la chanteuse colombienne est apparue sur le tapis rouge dans une très élégante robe noire près du corps, dotée d’un bustier à décolleté. En guise d’accessoires, une délicate paire de gants d’opéra.

    Et à son cou, un discret collier en argent.

    La preuve que la musique et le cinéma ne font qu’un à Cannes. Un clin d’oeil au nouveau film de Baz Luhrmann et à son héros, Elvis Presley. De son enfance à Memphis à ses premiers tubes, en passant par sa résidence à Las Vegas, sa dépendance aux médicaments et l’effondrement de son mariage.... Le film ne laisse rien au hasard de la vie du chanteur, surtout pas l’une de ses célèbres facettes: son déhanché suggestif. Un déhanché qu’on pourra retrouver, sur nos écrans français, le 22 juin.

    À voir également sur Le HuffPost : Pendant que Cannes fête le cinéma, la fréquentation des salles ne remonte pas

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      Au Festival de Cannes, Måneskin a ébloui le tapis rouge d'Elvis

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 25 May, 2022 - 17:16 · 1 minute

    Maneskin, ici à Cannes, jeudi 25 mai. Maneskin, ici à Cannes, jeudi 25 mai.

    CINÉMA - De l’Eurovision au Festival de Cannes , il n’y a qu’un pas. Et ça, Måneskin le sait bien. Le groupe de rock italien, qui a remporté le concours de chant européen en 2021, a ébloui le tapis rouge de la Croisette par sa présence, ce jeudi 25 mai.

    Les interprètes de Zitti E Buoni se sont rendus à la projection du nouveau long-métrage du réalisateur australien Baz Luhrmann, un biopic flamboyant sur Elvis Presley sobrement intitulé Elvis . Leur présence n’est pas anodine. Ils ont contribué à la bande-originale du film.

    Et pour l’occasion, Damiano David, Victoria De Angelis, Thomas Raggi et Ethan Torchio n’ont pas manqué de style. Ils ont défilé devant l’objectif des photographes dans des looks teintés de reflets et certains recouverts de minutieux détails scintillants.

    C’était notamment le cas de son chanteur, lequel avait, comme à son habitude, le contour des yeux maquillé de noir.

    Des costumes à la hauteur de ceux du film de Baz Luhrmann, mais surtout de son héros aux tenues moulantes. De son enfance à Memphis à ses premiers tubes, en passant par sa résidence à Las Vegas, sa dépendance aux médicaments et l’effondrement de son mariage.... Le film ne laisse rien au hasard de la vie d’Elvis Presley, surtout pas l’une de ses célèbres facettes: son déhanché suggestif. Il sort en salles, chez nous, le 22 juin.

    À voir également sur Le HuffPost : Pendant que Cannes fête le cinéma, la fréquentation des salles ne remonte pas

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      Sofia Essaïdi au Festival de Cannes, une reconversion réussie

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 24 May, 2022 - 18:00 · 4 minutes

    Sofia Essaïdi, ici à Lille en mars 2022 au festival Séries Mania où elle était membre du jury du Panorama International. Sofia Essaïdi, ici à Lille en mars 2022 au festival Séries Mania où elle était membre du jury du Panorama International.

    CINÉMA - Du plateau de la Star Academy à celui d’un tournage de cinéma, il n’y a qu’un pas. Et ça, Sofia Essaïdi le sait bien. Ce mardi 24 mai, l’ancienne demi-finaliste du télé-crochet de TF1 sera sur le tapis rouge du Festival de Cannes pour la projection du nouveau long-métrage de Mario Martone, Nostalgia , dans lequel elle tient l’un des rôles-titres.

    Dernier des douze films du réalisateur de L’odeur du sang , qui concourt pour la première fois en compétition, Nostalgia est l’adaptation du roman éponyme de l’écrivain et journaliste italien Ermanno Rea, mort en septembre 2016.

    Son histoire, c’est celle d’un certain Felice qui, après quarante ans d’absence, se décide à revenir dans sa cité natale, Naples. La ville a changé. Ses souvenirs du passé, eux, sont intacts. Derrière cette fiction se cache un texte sensible sur le rapport d’amour et de haine qu’entretenait l’écrivain avec la ville du sud de l’Italie.

    Ce mardi, c’est la première fois que Sofia Essaïdi va monter les marches. C’est aussi son premier grand rôle au cinéma. À la télé, non. La comédienne franco-marocaine de 37 ans, dont beaucoup se souviennent pour son duo avec Beyoncé en 2003 sur Crazy In Love , a amorcé sa reconversion en tant qu’actrice il y a de ça plusieurs années sur le petit écran.

    Un téléfilm clé

    Outre des apparitions de second plan dans les films Iznogoud et Mea Culpa , l’ex-chanteuse a été aperçue dans plusieurs séries, comme dans la première saison de La promesse sur TF1 où elle campait le personnage de Sarah Castaing, la femme d’un capitaine de police en charge d’une enquête sur la disparition d’une enfant de 11 ans dans les Landes.

    C’était en 2020. Avant ça, il y a eu notamment Aïcha , une série de téléfilms signée Yamina Benguigui, mais aussi une vague de programmes policiers, à l’image de Meurtres en Auvergne , Kepler(s), Insoupçonnable et Les héritiers .

    Un film, diffusé sur France 2 en février dernier, l’a éloigné du genre. Il s’intitule Qu’est-ce qu’elle a ma famille? et raconte le parcours d’une femme et de son mari dans leur décision de se tourner vers une GPA. Adapté du livre éponyme de Marc-Olivier Fogiel, il a marqué l’actrice. “J’ai été bouleversée en lisant le scénario. On a beaucoup pleuré pendant le tournage, devant et derrière la caméra. Pour moi, il y aura un avant et un après”, confie-t-elle au Figaro .

    Comme bon nombre des candidats emblématiques de la Star Academy , Sofia Essaïdi a répondu à l’appel des 20 ans du programme en 2021. Cependant, sa carrière de chanteuse semble maintenant loin derrière elle. Les comédies musicales Cléopâtre et Chicago , dans lesquelles elle a joué en 2010 et 2018, aussi.

    L’heure de la “remise à plat”

    Ce qu’elle rêvait, c’était pourtant d’un deuxième album solo. Mais voilà, les choses ne se sont pas passées comme prévues. Dans les colonnes de Télé-Loisirs en 2018, elle dit avoir eu le sentiment d’avoir été prise “pour un produit”. On ne lui aurait jamais laissé la possibilité de s’exprimer, musicalement parlant. Cette expérience a été douloureuse et c’est pour ça qu’elle a décidé d’y mettre fin, dans l’idée “d’opérer un changement et une remise à plat”.

    C’est une décision téméraire, mais qui commence à porter ses fruits. Ses projets futurs peuvent en témoigner. Sofia Essaïdi est au casting, en 2022, des Combattantes aux côtés d’Audrey Fleurot, Julie de Bona et Camille Lou. La série française, dans laquelle elle tient le rôle d’une femme dont le mari propriétaire d’une usine est parti au front en 1914, est très attendue.

    Côté ciné, on doit la voir dans le nouveau film à gros budget d’Olivier Marchal ( 36 Quai des Orfèvres ) pour Amazon Prime. Le film n’a pas encore de date de mise en ligne sur la plateforme, mais laisse entendre qu’il ne sera pas le dernier de Sofia Essaïdi. Elle rangé le micro, mais n’abandonne pas les caméras.

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