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      [...] les #cryptomonnaies sont devenues un outil essentiel face aux menaces croissantes contre la vie privée.

      Mathias Poujol-Rost ✅ · Thursday, 23 March, 2023 - 20:23

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      Au nom de l’intérêt général, UBS rachète Crédit suisse

      news.movim.eu / Mediapart · Sunday, 19 March, 2023 - 20:02


    Sous la pression de toutes les autorités de régulation, UBS accepte de racheter sa rivale pour 2 milliards de francs suisses. Le gouvernement helvétique apporte 9 milliards de garantie, avec l’espoir de restaurer la confiance.
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      Avec Crédit Suisse, la crainte de la contagion gagne l’Europe

      news.movim.eu / Mediapart · Wednesday, 15 March, 2023 - 19:14


    Après la Silicon Valley Bank, la deuxième banque suisse est à son tour dans la tourmente. Considérée jadis comme une institution, elle est devenue un maillon faible du système bancaire. Elle entraîne à sa suite les banques européennes. Les banques centrales paient leur trop grande complaisance à l’égard du secteur financier.
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      La faillite de la Silicon Valley Bank met à l’épreuve les banques centrales

      news.movim.eu / Mediapart · Sunday, 12 March, 2023 - 17:19


    La plus importante faillite bancaire américaine depuis 2008 signe le début du bilan d’une décennie d’argent gratuit. Avec la hausse des taux, les banques se retrouvent avec des réserves dévalorisées. Et les autorités de régulation ont fermé les yeux. La Fed est aujourd’hui face à un dilemme: continuer sa lutte contre l’inflation en augmentant les taux, ou lever le pied pour éviter de trop déstabiliser le système bancaire.
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      Silicon Valley Bank, la banque préférée des startup, s’effondre en quelques heures

      news.movim.eu / Numerama · Saturday, 11 March, 2023 - 09:42

    La 16ᵉ banque du pays est tombée dans un contexte de crise de croisance dans la tech. L'inquiétude s'est emparée de nombreux employés qui attendent de voir ce qu'il adviendra de leur capital. [Lire la suite]

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      Silicon Valley Bank shut down by US banking regulators

      news.movim.eu / ArsTechnica · Friday, 10 March, 2023 - 18:13

    Signage outside Silicon Valley Bank headquarters in Santa Clara, California, US, on Thursday, March 9, 2023. SVB Financial Group bonds are plunging alongside its shares after the company moved to shore up capital after losses on its securities portfolio and a slowdown in funding. Photographer: David Paul Morris/Bloomberg via Getty Images

    Enlarge / Signage outside Silicon Valley Bank headquarters in Santa Clara, California, US, on Thursday, March 9, 2023. SVB Financial Group bonds are plunging alongside its shares after the company moved to shore up capital after losses on its securities portfolio and a slowdown in funding. Photographer: David Paul Morris/Bloomberg via Getty Images (credit: Bloomberg via Getty Images )

    Silicon Valley Bank was shuttered by US regulators on Friday after a rush of deposit outflows and a failed effort to raise new capital called into question the future of the tech-focused lender.

    With about $209 billion in assets, SVB has become the second-largest bank failure in US history after the 2008 collapse of Washington Mutual, and marks a swift fall from grace for a lender that was valued at more than $44 billion less than 18 months ago.

    The Federal Deposit Insurance Corporation, the US regulator that guarantees bank deposits of up to $250,000, said it was closing SVB and that insured depositors would have access to their funds by Monday.

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      Assurance vie : faut-il investir ?

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Thursday, 16 February, 2023 - 03:50 · 7 minutes

    Avec des encours globaux avoisinant les 1850 milliards d’euros, l’assurance vie est le dispositif d’épargne le plus populaire en France. Si ce dispositif est autant plébiscité par les épargnants, c’est notamment en raison de ses deux atouts clés. Le premier avantage de l’assurance vie est la possibilité de placer son épargne sur les fameux fonds en euros. Ces fonds sont directement gérés par les assureurs et offrent des garanties sur le capital investi. Le deuxième avantage clé de l’assurance vie, c’est sa fiscalité au cours de la vie du contrat et à la succession, nous allons y revenir plus bas dans l’article.

    Ces dernières années, la performance des fonds en euros était en baisse constante. Cette situation a érodé l’attrait des épargnants pour l’assurance vie. En contraste, les livrets réglementés ont récemment bénéficié d’une hausse sensible de leur taux de rémunération, si bien que le livret A et le livret de Développement durable et solidaire sont désormais plus rémunérateurs que la plupart des fonds en euros.

    Malgré cela, nous allons voir que l’assurance vie demeure un excellent dispositif pour investir son argent . Et les fonds en euros n’ont pas dit leur dernier mot. Explications.

    Le point sur les performances des fonds en euros

    Ces dernières années, les fonds en euros affichaient des performances en baisse constante. Les moins performants du marché avaient même fini par délivrer des performances inférieures à 1 % en 2021 !

    Cette baisse généralisée des performances des fonds en euros était le fruit d’un environnement économique particulier : les politiques des banques centrales ont poussé les taux sans risque à presque 0 % pour stimuler l’économie. Cette stratégie était possible car l’inflation était alors très faible.

    Les fonds en euros sont directement gérés par les assureurs. Pour pouvoir garantir aux épargnants la préservation de leur capital, ces derniers n’ont pas d’autres choix que celui de se tourner essentiellement vers les obligations émises par les États les mieux notés par les agences de notation : France, Allemagne, etc. Or, ces dernières années, ces pays ont pu se financer via des émissions obligataires à des taux d’intérêt presque nuls. Au sein des fonds en euros, les nouvelles obligations (peu rémunératrices) ont progressivement remplacé les obligations plus anciennes (et plus rémunératrices) arrivant à échéance. Ce qui explique la baisse progressive de la rémunération de ces fonds.

    L’année 2022 marque un point de rupture vis-à-vis de cette situation. Face à l’inflation galopante, les banques centrales ont dû changer de cap et nous avons assisté à une forte remontée des taux.

    La bonne nouvelle est que les fonds en euros vont bénéficier de cette remontée des taux puisque les assureurs vont pouvoir mettre la main sur les nouvelles obligations affichant des taux de rémunération plus intéressants que ceux des obligations émises ces dernières années. Et les assureurs n’ont pas attendu longtemps pour en faire profiter les assurés. Les performances 2022 de l’ensemble des fonds en euros du marché sont en hausse sensible comparativement à 2021. Avec une moyenne de rendement de 1,50 % après prélèvements sociaux, les fonds euros en 2022 ont rapporté plus que le livret A (1,38 % en moyenne pondérée sur l’année).

    La composition des fonds en euros (essentiellement des titres obligataires) gérés par les assureurs ne change pas du tout au tout d’une année sur l’autre. De fait, ils ont beaucoup d’inertie. La remontée des performances sera donc progressive.

    À l’inverse, s’agissant des livrets réglementés, le taux de rémunération a été rehaussé sans délai sur décision du ministre de l’Économie et des Finances. Le calcul du taux de rémunération tient notamment compte du taux d’inflation. La performance des livrets A et livrets de Développement durable et solidaire (LDDS) est actuellement supérieure à celle des fonds en euros : 3 % net. Rares sont les fonds euros qui feront mieux en 2023 (taux connu en janvier 2024).

    Les épargnants peuvent donc privilégier les livrets réglementés pour placer leur épargne sans risque. Toutefois, les versements sont plafonnés à 22 950 euros pour le livret A et 12 000 euros pour le livret de Développement durable et solidaire. Dès lors, le fonds euros s’impose pour sécuriser de grosses sommes d’argent.

    Et quand la rémunération du livret A et du LDDS baissera à nouveau, les fonds euros gorgés d’obligation à taux élevé pourront retrouver leur position de placements sécurisés les mieux rémunérés.

    L’assurance vie ne se résume pas aux fonds en euros

    Les fonds en euros sont très populaires, ils représentent près des trois quarts des encours investis en assurance vie. Mais l’assurance vie ne se résume pas aux fonds en euros !

    Cela fait maintenant de nombreuses années que la quasi-totalité des contrats d’assurance vie commercialisés permet de diversifier son épargne sur différents supports. On parle de contrat multi-supports.

    Ces supports de diversification autres que les fonds en euros sont appelés les unités de compte (UC). Celles-ci présentent un risque de perte en capital.

    En clair, les épargnants peuvent ainsi diversifier leur épargne sur des fonds actions, des fonds obligations, des fonds diversifiés et/ou des fonds immobiliers.

    Chaque épargnant peut librement allouer son épargne sur différents supports de son choix au sein de son contrat. Mieux encore, il peut à tout moment arbitrer d’un support vers un autre au cours de la vie du contrat. Les meilleurs contrats d’assurance vie sont sans frais d’arbitrage. L’assurance vie s’adapte donc aux différents projets financiers de son souscripteur.

    Dans une optique d’investissement à long terme, les fonds actions et les fonds immobiliers sont les supports offrant les meilleures perspectives de gain. C’est la raison pour laquelle il est recommandé d’allouer une partie de son épargne sur ces fonds lorsque l’on souhaite préparer sa retraite ou simplement valoriser son patrimoine sur le long terme. Attention toutefois, ces supports sont volatils et présentent un risque de perte en capital. C’est la raison pour laquelle ces placements ne sont recommandés que pour investir à long terme.

    Une fiscalité unique dans le paysage de l’épargne en France

    L’attrait de l’assurance vie tient également à sa fiscalité unique dans le paysage de l’épargne en France.

    L’assurance vie est ce que l’on appelle une enveloppe capitalisante. Cela signifie que les gains réalisés au sein du contrat peuvent être réinvestis (capitalisés) sans subir de frottements fiscaux. Cet avantage existe également pour le plan d’épargne retraite (PER) et le plan d’épargne en actions (PEA). L’assurance vie offre davantage de souplesse que ces deux dispositifs puisque des retraits et des versements sont possibles à tout moment et sans plafonnement des versements.

    En cas de retrait sur une assurance vie de plus de 8 ans, l’épargnant bénéficie d’un abattement de 4600 euros par an sur les plus-values imposables.

    L’autre avantage fiscal de l’assurance vie, et non des moindres, concerne la transmission du capital. En effet, à la succession, pour le calcul de l’assiette imposable, les bénéficiaires désignés du contrat d’assurance vie bénéficient d’un abattement de 152 500 euros sur les versements réalisés avant les 70 ans du souscripteur. Cet abattement s’applique par souscripteur et par bénéficiaire. Un couple avec deux enfants peut donc transmettre 610 000 euros sans que les bénéficiaires n’aient à s’acquitter de droits de succession. Ces abattements sont spécifiques à l’assurance vie et s’ajoutent aux abattements prévus par défaut sur les droits de succession.

    En conclusion, l’assurance vie demeure un dispositif incontournable pour valoriser son patrimoine et éventuellement le transmettre. Les performances des fonds en euros sont amenées à progresser dans les années à venir en raison de la remontée des taux sans risque initiée par les banques centrales depuis 2022. Et les bons contrats permettent de diversifier son épargne sur des fonds actions et des fonds immobiliers, deux classes d’actifs incontournables pour dynamiser la performance de son patrimoine à long terme.

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      Livret A et financement du nucléaire : l’arbitraire de l’épargne administrée

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Sunday, 12 February, 2023 - 04:30 · 4 minutes

    Ce n’est qu’une piste, envisagée par le gouvernement, face aux projets d’investissements massifs dans le nucléaire (les EPR). Quoi de plus tentant que de songer aux milliards du livret A, cette épargne préférée des Français étant en pleine forme ? Même si ce n’est qu’une hypothèse à l’étude parmi d’autres elle révèle la vraie nature du livret A et de l’ épargne administrée, l’arbitraire à tous les niveaux.

    Les Français aiment bien le livret A. Il est maintenant disponible dans les banques et pas seulement à la Banque postale ou à la Caisse d’épargne, il est exonéré d’impôts sur le revenu. C’est une forme très liquide d’épargne disponible à tout moment. Certes il est plafonné à 22 950 euros, ce qui en fait justement une forme d’épargne populaire pouvant attirer tout le monde ou presque : 55 millions de Français possèdent un livret A. Son succès ne se dément pas : 33,49 milliards de plus en 2022, pour atteindre un record de 375 milliards. De quoi attirer bien des convoitises. Mais ce ne sont pas les besoins du financement de l’économie qui décident, via les marchés, de l’affectation de cette somme. Avec le livret A, c’est l’arbitraire étatique à tous les niveaux.

    Arbitraire de la rémunération

    Il y a d’abord l’arbitraire de sa rémunération.

    Certes, il existe une formule officielle qui a évolué dans le temps, mêlant moyenne du taux d’inflation et des taux d’intérêt monétaire à court terme. À partir de là, le gouverneur de la Banque de France fait une proposition de taux au ministre de l’Économie, qui peut déroger à ce calcul en cas « de circonstances exceptionnelles ». Bien que très rarement appliquée cette formule est arbitraire.

    Le résultat est que le taux du livret A est en général bien en dessous de celui de l’inflation. L’épargnant est ainsi perdant puisque l’intérêt ne couvre pas la hausse des prix : en termes de pouvoir d’achat réel, la somme placée perd de la valeur. Jusqu’en février 2022, le taux était de 0,5 % ; il est alors passé à 1 %, puis à 2 % en août 2022 et enfin à 3 % au 1er février 2023. L’épargnant peut se satisfaire de cette augmentation mais avec une inflation de 6 %, force est de constater que son épargne a perdu 3 % de sa valeur.

    Arbitraire de l’affectation

    Pour l’essentiel, les sommes déposées dans les livrets A servent à financer le logement social via la Caisse des dépôts .

    Telle a été la volonté tout aussi arbitraire des pouvoirs publics : cette épargne ne va pas être investie dans les priorités du moment, en fonction des besoins en financement de l’investissement mais selon la volonté des pouvoirs publics vers le financement du logement social. On peut considérer qu’il s’agit d’une priorité, mais investir dans l’économie pour créer des emplois peut l’être aussi y compris sur le plan social. Ce choix explique aussi pourquoi le gouvernement est toujours réticent face à une augmentation éventuelle de la rémunération du livret A, puisque cela rend plus onéreux le financement du logement social.

    En pratique, il existe d’autres utilisations moins importantes quantitativement. Ainsi, lors du plan de relance de 2020, une partie de la collecte du livret A a été utilisée essentiellement pour des prêts aux collectivités locales mais pas uniquement les infrastructures des collectivités publiques. Il peut s’agir de prêts aux PME, voire du microcrédit ; ou encore des investissements sur les marchés financiers, en actions, en obligations et en particulier en emprunts d’État pour financemer la dette publique.

    La présomption fatale

    On nous explique que tout cela est très codifié (mais les règles sont elles aussi arbitraires), en fonction de « l’intérêt général » défini par la Caisse des dépôts, c’est-à-dire des hauts fonctionnaires et du gouvernement.

    C’est là que face aux besoins colossaux du financement du nucléaire (plus de 50 milliards pour les six EPR prévus), a germé cette idée de ponction sur les énormes sommes issues du livret A puisque EDF ne peut assumer seule cette dépense. On s’empresse d’expliquer que ce n’est qu’une piste à l’étude parmi d’autres et que rien n’est décidé. Mais c’est très révélateur de ce qui se passe avec l’argent du livret A et donc des épargnants.

    On pourrait se réjouir d’assister à une diversification de cette utilisation qui ne se limiterait pas au logement social car il y a tant de choses utiles à financer. Mais pourquoi le nucléaire ou tel autre usage possible ? C’est là que l’on retrouve le problème de fond : l’arbitraire des décisions publiques, qu’elles émanent directement de l’État ou de son bras financier, la Caisse des dépôts. C’est tout le drame de l’épargne administrée : la présomption fatale des hommes politiques ou de leurs représentants, qui pensent savoir mieux que les agents décentralisés ce qui est bon pour l’économie. Laissons les ménages, les entreprises, les banques, en vertu du principe de subsidiarité, décider des bons placements. Si EDF, le nucléaire, les collectivités publiques ou le logement social ont besoin de financements, ils les trouveront, à condition d’en payer le vrai prix, au lieu de se financer arbitrairement et à bon compte sur le dos de l’épargnant.

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      Exchange Traded Fund (ETF) : 30 ans déjà

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Saturday, 4 February, 2023 - 04:00 · 4 minutes

    Les ETF (Exchange Traded Fund) ou trackers , ces fonds indiciels cotés en bourse qui connaissent un succès retentissant, fêtent cette semaine un anniversaire. Il y a exactement 30 ans le premier ETF était coté aux États-Unis sous le code SPY. Il s’agit du SPDR (prononcez Spider ) S&P500 de State Street (troisième gestionnaire d’ETF au monde). À vrai dire, le SPY était prêt dès 1990. Mais l’étude de la SEC (Securities and Exchange Commission) a pris trois ans pour s’assurer du caractère réglementaire de ce qui apparaissait comme un Ovni de l’investissement.

    Lorsque l’on pense à l’histoire des ETF, un nom revient souvent. C’est celui de John Bogle, le fondateur de Vanguard. Vanguard est aujourd’hui le second gestionnaire d’ETF au monde avec une part de marché d’environ 20 %. C’est Bogle qui, dans les années 1970, a créé le premier fonds indiciel après une expérience malheureuse dans la gestion active. C’est sans doute un des grands inspirateurs des ETF.

    Pourtant, il est injuste de lui en attribuer la paternité. À mon sens, la personne ayant eu le rôle le plus décisif est Nathan Most. Il était à tête de l’équipe de développement de nouveaux produits chez AMEX ( American Stock Exchange ). L’idée a commencé à germer après le krach de 1987. L’objectif initial de Nathan Most était d’apporter de la liquidité et de réduire la volatilité du marché grâce aux ETF. Mais Most avait besoin d’une société de gestion. Lorsqu’il est venu voir John Bogle pour lui proposer de lancer les ETF, ce dernier n’a pas apprécié l’idée. Il ne les voyait pas d’un bon œil. Pour lui, les ETF étaient une façon de dévoyer la gestion indicielle car ils risquaient d’inciter les investisseurs au trading . Finalement Nathan Most s’est tourné vers State Street.

    Le lancement n’a pas été un succès. À ses débuts, les actifs sous gestion se sont montés à 6,5 millions de dollar. Les volumes sont longtemps confidentiels. Il a même été question de le fermer. Il a été la risée de la profession. Le patron de Fidelity de l’époque disait : « je ne peux pas croire que les investisseurs américains se satisferont d’une performance d’un indice qui n’est qu’une moyenne ». C’est aujourd’hui le plus gros fonds mutuel au monde avec 370 milliards de dollars. C’est également le titre le plus échangé au monde.

    Nathan Most ne savait probablement pas qu’il venait de révolutionner le monde de la gestion d’actifs. Les chiffres sont parlants.

    • En termes de « stocks », d’ici 2027, il devrait avoir plus d’actifs en ETF que dans les fonds mutuels.
    • En termes de « flux », en 2022, les fonds mutuels ont décollecté un montant record de mille milliards de dollars pendant que les ETF en collectaient 506 milliards.
    • Aujourd’hui, plus de 70 % des nouveaux fonds sont des ETF.
    • Les sociétés de gestion américaines transposent leur Fonds Mutuel en ETF. Les sociétés de gestion les plus adaptées au stock picking comme Fidelity ou Franklin Templeton lancent leur propre gamme d’ETF.

    Ainsi, les ETF constituent sans doute la plus grande révolution financière de ces 30 dernières années. Par essence, ils coupent le lien entre la stratégie d’investissement et le véhicule d’investissement. Ils déplacent la valeur ajoutée du gérant du fonds au sélectionneur de l’ETF. Étant dix fois moins chers qu’un fonds mutuel, ils permettent une économie très substantielle pour l’investisseur. Ils offrent une solution à ceux qui estiment qu’il suffit de détenir une exposition indicielle en réalisant des apports réguliers pour obtenir des résultats satisfaisants, ou à l’autre extrémité du spectre des investisseurs, à ceux qui achètent et vendent plusieurs fois par jour. Ils donnent accès à des marchés inaccessibles jusqu’alors.

    De là à prévoir la disparition des fonds mutuels au profit des ETF, il n’y qu’un pas qui pourrait être franchi lorsque la réglementation européenne autorisera l’implémentation de la gestion active au sein des ETF. Car en réalité, les ETF ne sont finalement qu’un mode de cotation d’un panier de titres plus efficace que les vieux Fonds mutuel dont nous fêterons les cent ans l’année prochaine. D’ailleurs vous aurez noté, cher lecteur, que le terme « ETF » ne fait aucunement mention de la notion d’indice !

    Avec son système de commissionnement des distributeurs le mode de distribution des OPCVM en Europe est un frein au développement des ETF. Est-il suffisant pour réserver les ETF aux seuls initiés ? Je ne le crois pas. Des solutions permettant aux distributeurs de toucher une juste rémunération existent. La réglementation avance également et mets en risque le schéma actuel des rétrocessions.

    Au final, comme dans toutes révolutions, il y a des gagnants et des perdants. Les perdants seront essentiellement ceux parmi les professionnels qui n’auront pas su s’adapter. Les gagnants seront avant tout les investisseurs.

    Pour en savoir plus :

    Invitation à notre webinaire : « ETF : 30 ans déjà » le 12 févier à 11 h 30 : Inscription préalable nécessaire