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      Philippe, Darmanin, Le Maire... La succession à Emmanuel Macron est ouverte

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 9 July, 2022 - 15:18 · 6 minutes

    Emmanuel Macron entouré de Bruno Le Maire et Gérald Darmanin le jour de la photo du gouvernement Borne 2, le 4 juillet 2022. Emmanuel Macron entouré de Bruno Le Maire et Gérald Darmanin le jour de la photo du gouvernement Borne 2, le 4 juillet 2022.

    POLITIQUE - Ils étaient à l’étroit tant qu’ Emmanuel Macron n’avait pas été réélu - personne ne voulant être accusé de ne pas avoir joué le jeu - ils peuvent désormais légèrement accélérer. Les successeurs potentiels du président - qui ne peut pas se représenter en 2027 selon la constitution - affinent leurs stratégies et avancent tout doucement leurs pions.

    Le plus libre d’entre eux: Édouard Philippe . L’ancien Premier ministre, accusé par les ténors d’En Marche d’avoir fait une campagne a minima pour Emmanuel Macron en 2022, s’est toujours dit “loyal, mais libre”. Après la création de son parti “ Horizons ” en octobre dernier, il a réussi à former un groupe à l’Assemblée nationale, mais n’y siège pas lui-même, ayant préféré conserver son poste à la mairie du Havre.

    Édouard Philippe et son “film”

    Ce samedi 9 juillet, neuf mois jour pour jour après le lancement du parti, Édouard Philippe a mis en ligne une vidéo qui ne laisse pas de doutes quant à ses ambitions pour 2027, jamais contredites par son entourage.

    Cette pastille de six minutes intitulée “Le film (Avec Édouard Philippe)” laisse entrevoir la “stratégie” qu’il entend affiner en vue des prochains mois. Objectif: attirer de nouveaux adhérents et continuer à participer au débat public, notamment sur “la dette et la réforme des retraites”, ses deux marottes citées dans ce document que vous pourrez voir ci-dessous .

    L’ancien Premier ministre (2017-2020), qui caracole en tête des personnalités politiques préférées des Français, continue à travailler avec le pôle idée de son parti et organisera en septembre, à Paris, une “assemblée des maires” en forme de rentrée politique. Ils seraient “plusieurs centaines” d’édiles à y participer, même si le parti ne communique pas sur les chiffres. Un rendez-vous qui promet sans doute quelques affirmations politiques pour se démarquer et faire émerger dans la tête des Français une possible candidature.

    Bruno Le Maire le “vice Premier ministre”

    Car les concurrents ne manquent pas pour succéder au président réélu. Bruno Le Maire n’a jamais caché ses ambitions présidentielles en se présentant à la primaire de la droite - son ancien parti - en 2016 pour la présidentielle de 2017 avec le slogan “Bruno, le renouveau”. C’est François Fillon qui l’avait emporté avec le résultat qu’on connaît, il était arrivé 5e avec 2,38% des voix.

    Depuis, il est devenu ministre de l’Économie et des Finances d’Emmanuel Macron et est passé de la quatrième place à la première dans l’ordre protocolaire des ministres, juste derrière la Première ministre, avec le portefeuille élargi de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique.

    Il n’y aura pas de réussite collective en 2027 si on ne réussit pas ce quinquennat qui ne fait que débuter. Entourage de Bruno Le Maire

    Son entourage assure qu’ils ont découvert la place de “numéro 2” du gouvernement quand celui-ci a été rendu public. Interprétée comme “une demande d’investissement supplémentaire”, cette promotion ne laisse pas de marbre Bruno Le Maire. Selon Challenges, il veut s’impliquer comme un “vice-Premier ministre” et se préoccuper des sujets qui dépassent largement son périmètre comme la santé ou l’école. “C’est un rôle de soutien à la Première ministre et à la majorité. Son travail est aussi de réagir sur autre chose et d’impulser d’autres réflexions”, promet son entourage.

    C’est lui qui a lu la déclaration de politique générale d’Élisabeth Borne au Sénat pendant que la Première ministre était à l’Assemblée mercredi 6 juillet. “Une assemblée telle qu’elle est configurée aujourd’hui peut nous aider à nous recentrer sur les priorités et à gérer les crises qui préoccupent les Français”, analyse l’entourage du ministre.

    Concentration et efficacité avant l’émancipation politique? “Il n’y aura pas de réussite collective en 2027 si on ne réussit pas ce quinquennat qui ne fait que débuter”, prévient l’entourage de Bruno Le Maire, concentré sur sa tâche avec un premier test: le projet de loi pouvoir d’achat débattu en juillet au Parlement.

    Quand Darmanin s’imaginait président en 2027...

    À l’Intérieur, Gérald Darmanin est perçu comme très ambitieux par ceux qui le connaissent bien. Le ministre des Comptes publics sous Édouard Philippe a obtenu - au forceps - l’Intérieur dans le gouvernement Castex et vient d’être promu dans l’équipe d’Élisabeth Borne numéro 3 du gouvernement, juste derrière Bruno Le Maire, avec un portefeuille élargi aux Outre-mer.

    Le ministre qui a été maintenu en poste malgré une accusation de viol - le Parquet de Paris requiert un non-lieu dans cette affaire - pourrait voir ses ambitions empêchées à cause de ce passé trouble. En attendant, il fait entendre une autre voix au sein de LREM et prodigue ses conseils, comme ce 9 juillet dans les colonnes du Monde où il appelle la Macronie à parler “aux tripes des Français” et à faire preuve de plus d’“empathie”.

    Quel enfant de chœur n'a jamais souhaité être pape? Gérald Darmanin à L'Express, en 2015

    Déjà en juillet 2021, il appelait les Marcheurs à faire “plus de bistrots, moins de visio”, façon de se présenter comme un élu de terrain plus proche des Français, lui qui a été réélu haut la main à la mairie de Tourcoing (Nord) en 2020. En 2021, il a refusé d’être coopté dans les instances dirigeantes de LREM, façon de conserver une sorte de distance critique.

    En 2015, invité par L’Express à s’imaginer président élu en 2027, le jeune député LR accepte immédiatement et cite Mitterrand: “Quel enfant de chœur n’a jamais souhaité être pape?”... Parrainé par Nicolas Sarkozy dont il est proche, il emprunte pour le moment le même parcours ministériel: du Budget à l’Intérieur, postes clés de l’État.

    “Cette question est particulièrement déplacée alors que le président vient d’être réélu”, réagit son entourage, depuis La Réunion, ce 9 juillet 2022. “L’heure n’est absolument pas aux destins individuels. Il n’y aura aucune réussite pour ses lieutenants, ministres, parlementaire, si le quinquennat échoue”, fait-on savoir, sans jamais fermer définitivement la porte.

    Bayrou, lui, tant qu’il ne sera pas mort, il pensera à la présidentielle. Une source gouvernementale

    “2027, c’est très loin. La Première ministre a été nommée il y a un mois et demi et il y a du travail”, relativise une conseillère de l’exécutif qui ne veut pas s’attarder sur ces ambitions personnelles jugées bien trop prématurées alors que le gouvernement Borne 2 vient d’être constitué et qu’aucun texte du second quinquennat n’a encore été voté.

    “Que Philippe et Bayrou y pensent, c’est attendu, mais les ministres eux doivent travailler”, poursuit une source gouvernementale qui ajoute: “Bayrou, lui, tant qu’il ne sera pas mort il pensera à la présidentielle”.

    À voir également sur Le HuffPost : Des applaudissements aux huées, une Assemblée nationale hétéroclite face à Élisabeth Borne

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      Gérald Darmanin appelle la Macronie à "corriger" sa stratégie

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 9 July, 2022 - 09:13 · 2 minutes

    Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin se positionne discrètement pour 2027. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin se positionne discrètement pour 2027.

    POLITIQUE - Serait-il en train de sortir du bois? Dans un entretien paru dans Le Monde ce 9 juillet, Gérald Darmanin sort de sa réserve politique habituelle pour donner des conseils à la Macronie.

    Le ministre de l’Intérieur analyse les résultats des législatives ainsi: “Les Français sont un peuple très politique qui sait ce qu’il fait. En donnant une majorité au président de la République , mais sans lui donner une majorité absolue, il a donné un signe qui consiste à corriger, sans doute, un certain nombre de choses programmatiques, de comportements que nous avons eus”.

    “Empathie et compréhension”

    Parmi ces comportements, l’ancien LR, proche de Nicolas Sarkozy , évoque la façon de faire de la politique des Marcheurs, souvent vus comme trop technos et pas assez ancrés sur les territoires. “Il est important que l’empathie et la compréhension soient aussi fortes que la raison et la technique. N’être que dans l’émotion, c’est démagogique. Mais n’être que dans la rationalité, c’est parfois être éloigné de ce qui fait le principal de la politique, c’est-à-dire les gens”, note le ministre de l’Intérieur.

    “J’ai toujours dit que l’on devait avoir, comme Emmanuel Macron nous l’a demandé, davantage de pâte humaine et de contact dans notre politique. On s’était, à l’époque, moqué de moi lorsqu’il y a deux ans j’avais dit : ’Il faut plus de bistrots et moins de visio’”, rappelle le locataire de la place Beauvau, conforté par le dernier remaniement et doté d’un portefeuille élargi, notamment aux Outre-mer.

    À ce sujet et malgré les critiques , Gérald Darmanin promet que “Jean-François Carenco sera un grand ministre délégué des outre-mer et que leur “duo sera gagnant pour tous les Ultramarins.”

    Dans la majorité, personne ne pourra réussir en 2027 si le président de la République n’a pas lui-même réussi son quinquennat.

    Enfin, il suggère que le mouvement d’Emmanuel Macron “parle aux tripes des Français”. “Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen parlent aux tripes. Dans la majorité, nous devons aussi parler aux tripes des Français, mais différemment. Eux divisent et exploitent les peurs. Nous, nous devons être dans l’émotion positive, l’empathie, l’écoute… C’est ça la politique”. “Si les partis de gouvernement ne le font pas, cela laissera un champ immense aux extrêmes et préparera une alternance populiste dans le pays”, prévient le trentenaire qui semble poser des jalons pour une éventuelle succession au chef de l’État.

    À cette question posée par nos confrères du Monde , il répond qu’elle est “déplacée” et l’assure: Dans la majorité, personne ne pourra réussir en 2027 si le président de la République n’a pas lui-même réussi son quinquennat. Ni ses anciens premiers ministres, ni ses anciens ministres, ni ses anciens parlementaires. Chacun le sait”.

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      Pour l'autonomie de la Corse, l'inspiration de la Polynésie française

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 7 July, 2022 - 04:30 · 5 minutes

    Les négociations sur l'évolution du statut de la Corse s'ouvrent à Paris. Le gouvernement pourrait s'inspirer de l'exemple polynésien, pour arriver à un compromis. (photo d'illustration prise à Cargese en Corse le 25 mars 2022, jour des funérailles d'Yvan Colonna, décédé après une agression en prison) Les négociations sur l'évolution du statut de la Corse s'ouvrent à Paris. Le gouvernement pourrait s'inspirer de l'exemple polynésien, pour arriver à un compromis. (photo d'illustration prise à Cargese en Corse le 25 mars 2022, jour des funérailles d'Yvan Colonna, décédé après une agression en prison)

    POLITIQUE - Le retour du dossier corse sur la pile de dossiers du gouvernement. Laissée en suspens depuis le mois d’avril, la question de l’autonomie de l’île revient à l’ordre du jour. Gérald Darmanin rencontre ce jeudi 7 juillet Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif corse pour étudier un changement de statut de la Corse . Les discussions seront longues et n’aboutiront pas avant plusieurs mois, mais le gouvernement espère trouver un compromis en s’inspirant d’un cas qu’il connait déjà.

    Le quinquennat Macron n’a pas laissé de bons souvenirs aux autonomistes corses . Mais après l’agression, puis la mort d’Yvan Colonna, l’exécutif n’a eu d’autres choix que de s’emparer du dossier explosif du statut institutionnel de l’île. Dans le compte-rendu des discussions du ministre de l’Intérieur avec Gilles Simeoni, le terme d’“autonomie” a été écrit noir sur blanc.

    La rencontre entre le ministre de l’Intérieur et le représentant corse relance des discussions arrêtées après un cycle de violences à Ajaccio début avril, puis en suspens le temps des élections présidentielles puis législatives. Après la réunion à Paris, Gérald Darmanin doit se rendre sur l’île “sans doute fin juillet” afin de “commencer les discussions qui sont conformes à l’idée (...) d’autonomie dans la Constitution de la République française.”

    Il y a déjà un exemple: celui de la Polynésie française. Le 16 mars, reprenant les termes d’élus corses, Gérald Darmanin évoquait déjà un “statut à la polynésienne”. Mais encore faut-il savoir ce qui se cache derrière .

    Un président, une Assemblée et des symboles polynésiens

    Le statut de la Polynésie française est fixé par la loi organique du 27 février 2004, qui définit une organisation proche d’un parlementarisme d’assemblée. Elle est associée à l’Union européenne avec le statut de pays et territoire d’outre-mer.

    L’Assemblée de Polynésie est élue au suffrage universel direct tous les cinq ans. Le président de la Polynésie est ensuite élu à la majorité absolue parmi ses membres. C’est lui qui constitue son gouvernement, composé d’un vice-président et de sept à dix ministres. Il dirige l’action du gouvernement et décide des délibérations à soumettre à l’Assemblée. Il est aussi celui qui promulgue les “lois du pays”, dans la limite de ces compétences.

    La Polynésie est aussi libre de déterminer ses “signes distinctifs permettant de marquer sa personnalité dans les manifestations publiques officielles aux côtés de l’emblème national et des signes de la République.” Le drapeau polynésien trône donc à côté des drapeaux français et européens lors des prises de parole d’Emmanuel Macron dans l’archipel, ce qui n’est pas le cas en Corse, ni dans les autres territoires ultramarins, à l’exception de la Nouvelle-Calédonie.

    Emmanuel Macron, devant les drapeaux français et européens à gauche, polynésiens à droite, lors d'un discours à Tahiti, Polyénsie française, le 27 juillet 2021. Emmanuel Macron, devant les drapeaux français et européens à gauche, polynésiens à droite, lors d'un discours à Tahiti, Polyénsie française, le 27 juillet 2021.

    Quelles compétences?

    Toutes les lois votées au Palais Bourbon ne s’appliquent pas en Polynésie française. Ce territoire ultramarin est entièrement compétent en matière économique et sociale, d’éducation, de santé, d’équipement et d’environnement. Ainsi, pendant la crise du Covid-19, le gouvernement a fait voter une obligation vaccinale plus élargie que celle appliquée dans l’hexagone. Dans le domaine fiscal, la collectivité peut créer ses propres impôts.

    L’une des revendications des Corses est l’obtention d’un “statut de résident”, notamment pour limiter la spéculation sur le foncier. Officiellement, en Polynésie, il n’existe pas. En revanche, il existe bien un droit de préemption pour empêcher une vente, “dans le but de préserver l’appartenance de la propriété foncière au patrimoine culturel de la population de la Polynésie française”. Ce qui revient à peu près au même.

    De même, dans le domaine de l’emploi, une mesure similaire a été votée en 2019 en Polynésie. Elle permet de favoriser l’accès à ceux qui justifient d’une durée suffisante de résidence sur le territoire ou de relations conjugales.

    Le gouvernement français conserve, lui, ses compétences dans les domaines régaliens (immigration, sécurité, défense, justice), politique étrangère, de l’enseignement universitaire et monnaie.

    Ce qui pourrait coincer avec la Corse

    “Sur un certain nombre de points” un “statut à la Polynésienne pourrait répondre aux aspirations des autonomistes. C’est le cas pour la maîtrise de la fiscalité, la maîtrise du foncier, la priorité aux Corses en matière d’emploi, la reconnaissance de l’identité culturelle de la Corse”, analyse pour France 3 André Roux, professeur de droit public à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence et auteur d’une thèse sur l’histoire de l’autonomie en Polynésie française. Toutefois, “un statut ‘à la Polynésienne’ ne serait pas transposable tel quel” en Corse, estime le constitutionnaliste. Un point en particulier pourrait bloquer: la langue corse.

    En Polynésie, la loi organique de 2004 rappelle que “le français est la langue officielle de la Polynésie française”. Toutefois, le tahitien, le marquisien, le paumotu et le mangarevien sont citées comme “les langues de la Polynésie française”, bien qu’aucune co-officialité ne soit reconnue. “La langue tahitienne est un élément fondamental de l’identité culturelle: (...) elle est reconnue et doit être préservée, de même que les autres langues polynésiennes, aux côtés de la langue de la République”, précise la loi.

    La co-officialité de la langue corse a été fixée par Emmanuel Macron pendant son quinquennat comme une ligne rouge. Après sa rencontre avec Gilles Simeoni, Gérald Darmanin a réaffirmé deux principes intangibles: “la Corse dans la République et le refus de créer deux catégories de citoyens.”

    En Polynésie, l’ouverture des discussions sur le statut corse n’a pas manqué de faire réagir. À l’AFP, le 24 mars dernier, le député indépendantiste Moetai Brothersona mettait en garde les Corses contre “une autonomie de pacotille.” “Je leur dis: ne faites pas comme nous en acceptant les compétences sans obtenir les moyens. Ne vous laissez pas enfermer comme nous ad vitam aeternam dans ce statut d’autonomie.”

    À voir également sur Le HuffPost : Les funérailles d’Yvan Colonna à Cargèse devant une foule nombreuse et compacte

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      Les Outre-mer sous la tutelle du ministère de l'Intérieur, qu'est-ce que ça change?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 5 July, 2022 - 16:15 · 1 minute

    POLITIQUE - Après dix ans de ministère de plein exercice, les Outre-mer sont de nouveau placés sous la tutelle du ministère de l’Intérieur dans le nouveau gouvernement d’ Élisabeth Borne dévoilé lundi 4 juillet. Ce qui provoque la colère des élus ultramarins .

    Après l’éphémère passage de Yaël Braun-Pivet - désormais au “perchoir” - le portefeuille des Outre-mer a été confié à Jean-François Carenco. Ancien préfet de Saint-Pierre-et-Miquelon (1996-1997) et de la Guadeloupe (1999-2002), l’ex-haut fonctionnaire est désormais ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur.

    La personne de Jean-François Carenco a reçu un accueil favorable. En revanche, son positionnement, sous l’égide de Gérald Darmanin, est vécu comme une “régression pour les Outre-mer”, selon le tweet de Victorin Lurel. Ministre des Outre-mer sous François Hollande (2012-2014), le Guadeloupéen analyse ce changement protocolaire comme une “punition électorale”, après une présidentielle où les Ultramarins ont majoritairement voté pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour puis Marine Le Pen au second.

    Comment expliquer ce changement de statut pour le ministère de la rue Oudinot? Et surtout, qu’est-ce que cela implique vraiment? Ministère sous tutelle, secrétariat d’État ou ministère de plein exercice, Le HuffPost fait le point dans la vidéo en tête d’article .

    À voir également sur Le HuffPost: Pourquoi le gouvernement ferme la porte à un vote de confiance

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      Violences sexuelles: il n'y a rien de pire pour une société que des représentants sans exemplarité

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 30 June, 2022 - 08:20 · 6 minutes

    Damien Abad, ministre des Solidarités, fait l'objet d'une enquête après le dépôt d'une plainte pour tentative de viol. Damien Abad, ministre des Solidarités, fait l'objet d'une enquête après le dépôt d'une plainte pour tentative de viol.

    TRIBUNE - Dénonciation d’un tribunal médiatique, demande de respect de la présomption d’innocence… À l’occasion des accusations de viol à l’encontre de Damien Abad (désormais sous le coup d’ une enquête pour tentative de viol , NDLR ) les réfractaires à #MeToo ont de nouveau fait de la condamnation pénale le juge de paix de toute affaire de violence faite aux femmes.

    Dans les entreprises et la fonction publique, il existe pourtant un devoir de protection, d’enquête et le cas échéant de sanction professionnelle en cas de harcèlement ou de violence sexuelle, qu’il y ait saisine de la justice ou non. De la même manière, Jean-Jacques Bourdin était récemment écarté de ses fonctions par BFMTV et RMC après une enquête interne à la suite de signalements pour agression sexuelle. La sanction pénale n’est donc pas l’alpha et l’oméga du traitement de ces affaires, pourquoi la sphère politique devrait-elle échapper à cette règle?

    Il existe une défaillance incroyable du monde politique dans la capacité à traiter ces sujets en amont de la médiatisation, qui est trop souvent la principale raison qui pousse à l’action. C’est dernièrement particulièrement le cas à droite, comme l’a montré hier l’affaire Hulot et comme pourrait le montrer aujourd’hui l’affaire Abad . Or, existe-t-il pire symbole pour une société que l’absence d’exemplarité de ses représentants? Qui plus est lorsque les ministres en question, de Gérald Darmanin à Damien Abad, ont en charge la protection des femmes via respectivement la police et le traitement du handicap - les femmes porteuses de handicap sont les plus exposées au risque de violence?

    Il existe une omerta propre aux sphères de pouvoir, et singulièrement en politique. Gabrielle Siry-Houari

    Le problème n’est pas de savoir s’ils seront pénalement condamnés ou non: c’est à la justice de trancher. Le problème est qu’aucune investigation interne à LR ou LREM n’ait été menée. Comme en témoignait Marilyn Baldeck de l’Association européenne contre la violence faite aux femmes au travail sur Mediapart en mai 2022, ces symboles rendent beaucoup plus difficile la prise de conscience dans le reste de la société, et notamment dans la sphère professionnelle.

    Si ces violences sont mal prises en charge dans l’ensemble de la société — en témoigne le faible taux de plainte et de condamnation — il existe une omerta propre aux sphères de pouvoir, et singulièrement en politique. Lieu de conquête, de séduction et de domination, la politique est prompte à attirer des caractères dominants.

    Dans La Familia grande (Seuil, 2021), Camille Kouchner décrit Olivier Duhamel , ancien homme politique, comme une personnalité “solaire”, cherchant à “régner”. Tous les partis, toutes les familles politiques sont une forme de familia grande . Les prises de parole sont rendues difficiles par la solidarité de fait qui existe entre leurs membres; par le risque d’être accusé de “tirer contre son camp”, quand ces affaires sont utilisées par les adversaires politiques à des fins de déstabilisation. Certains font aussi le choix du silence, car, pour paraphraser Élisabeth Guigou dans le documentaire Chambre 2806: L’affaire DSK , l’ascension d’un homme politique est la promesse d’un bel avenir pour ses amis. Enfin, la situation la plus compliquée est sans conteste celle des collaborateurs et collaboratrices politiques pour lesquels la prise de parole peut être synonyme de difficultés professionnelles.

    En réalité, le ver est dans le fruit bien avant que la violence ne soit commise: il existe un continuum entre sexisme dit “ordinaire” et violence. Dans un milieu encore caractérisé par un entre-soi masculin très fort, toute une série de comportements humiliants, dévalorisants rappelle aux femmes qu’elles sont “tolérées” en politique mais qu’elles ne sont pas vraiment à leur place. Les commentaires courants sur le physique et les vêtements des femmes politiques en sont un bon exemple, du tailleur d’Édith Cresson , qui avait focalisé toute l’attention lors de son premier discours à l’Assemblée nationale, à la robe à fleurs de Cécile Duflot accueillie par des sifflements au sein du même hémicycle. Cette désignation des femmes comme “l’Autre” avait été bien analysée par Simone de Beauvoir dans Le deuxième sexe (1986) comme ce qui fonde leur domination. En politique, c’est bien pour dominer, pour maintenir les femmes ”à leur place” dans un milieu très concurrentiel, que le sexisme s’exerce à plein: les femmes seraient différentes donc elles pourraient être dominées (et ultimement violentées).

    Toutes les familles politiques sont une forme de 'familia grande'. Les prises de parole sont rendues difficiles par la solidarité de fait qui existe entre leurs membres. Gabrielle Siry-Houari

    Les solutions sont en partie juridiques. Le Haut conseil pour l’égalité entre les femmes et les hommes prône ainsi un élargissement des missions de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique à la question de l’éthique en politique, afin de lutter contre les violences sexistes et sexuelles. Il est en effet frappant qu’aujourd’hui, un ministre puisse être poussé à la démission en cas de déclaration trompeuse de son patrimoine financier mais pas en cas de violences faites aux femmes. Il s’agit aussi d’élargir les cas d’inéligibilité aux condamnations pour violences sexistes et sexuelles: peut-on concevoir qu’un homme condamné pour ce type de faits puisse être élu représentant de la Nation , c’est-à-dire investi de la mission de voter les lois, y compris celles relatives à l’égalité femmes-hommes et la protection contre les violences?

    Enfin, si le rythme de la victime doit être respecté et la priorité donnée au recueil de sa parole en confiance, les cas où une menace existe pour d’autres personnes pourraient donner lieu à une obligation plus stricte de signalement dans le cadre de l’article 40 du Code de procédure pénale (obligation pour les agents publics et élus de signaler les crimes et délits dont ils ont connaissance dans l’exercice de leurs fonctions), associée à une sanction en cas de manquement.

    Mais on voit bien, plus largement, que c’est d’un changement de culture profond dont le monde politique a besoin: intransigeance du personnel politique face aux comportements sexistes, renforcement des méthodes d’alerte et de traitement des signalements de violences au sein des partis (ce qui pourrait aussi faire l’objet d’une obligation légale).

    Peut-on concevoir qu’un homme condamné pour violences sexistes et sexuelles puisse être élu représentant de la Nation et voter des lois relatives à l’égalité femmes-hommes? Gabrielle Siry-Houari

    La gauche essaie désormais de distinguer le temps judiciaire du temps politique: dans la mesure où le traitement judiciaire des affaires de violence peut prendre plusieurs années, ces partis tentent désormais, avec un succès mitigé, d’agir en amont pour empêcher l’investiture d’hommes politiques qui font l’objet de signalements répétés au sein de leur parti. Cela a par exemple été le cas de plusieurs candidats aux dernières municipales pour le parti socialiste, après enquête interne. La droite est très à la traîne: que ce soit chez LREM, LR ou le RN, ces dispositifs sont inexistants.

    Enfin, une plus grande présence de femmes en politique contribuerait aussi à changer la donne. Ce sont elles qui font bouger les choses au sein des partis, ce sont d’abord elles qui portent la cause de l’égalité femmes-hommes. Enfin, plus elles seront nombreuses, moins elles seront identifiées à “l’Autre”, que l’on domine, qui peut être méprisée et in fine violentée.

    À voir également sur Le HuffPost: Abad, Darmanin… La colère féministe contre le “gouvernement de la honte”

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      L'appel du pied de Gérald Darmanin aux Républicains pour renforcer la majorité

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 28 June, 2022 - 10:08 · 4 minutes

    Gérald Darmanin estime que les élus Les Républicains sont les plus proches de la politique voulue par Emmanuel Macron. Un véritable appel du pied à son ancien parti, pour aider le camp présidentiel à renforcer sa majorité relative à l'Assemblée. Gérald Darmanin estime que les élus Les Républicains sont les plus proches de la politique voulue par Emmanuel Macron. Un véritable appel du pied à son ancien parti, pour aider le camp présidentiel à renforcer sa majorité relative à l'Assemblée.

    POLITIQUE - La majorité présidentielle est “d’accord sur l’essentiel” avec les députés Les Républicains , a estimé ce mardi 28 juin le ministre Gérald Darmanin , en soulignant qu’à l’inverse il y a “beaucoup d’incompatibilités” entre Emmanuel Macron et le Rassemblement national de Marine Le Pen, ainsi que La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon .

    “Manifestement le groupe le moins éloigné de nous, la majorité même relative, c’est le groupe LR”, a estimé Gérald Darmanin sur RTL alors que les macronistes sont en quête de soutiens à l’Assemblée faute de majorité absolue à l’issue des législatives.

    “Sur l’essentiel on est d’accord: on est d’accord sur la sécurité, on est d’accord sur les finances publiques et l’économie, on est d’accord sur le pouvoir d’achat de nos concitoyens, pour qu’il y ait des baisses d’impôts. Ce n’est déjà pas si mal”, a-t-il listé.

    À titre d’exemples, Gérald Darmanin a cité sa proposition, prévue dans la future loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi), “d’expulser ou de retirer les titres de séjour de tout étranger coupable d’un crime ou d’un délit” et celle de loi anticasseurs défendue par le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau.

    Larcher rappelle “les vraies différences”

    Interrogé sur ces propos, Gérard Larcher a, au contraire, fait valoir sur LCI de “vraies différences”: “par exemple notre conception sur la dépense publique” et “la vision de la gouvernance” du pays, en particulier “la décentralisation”. “On a une ligne d’opposition claire”, mais “responsable, qui doit être attentive aux intérêts du pays”, ce qui “n’empêche pas de se rejoindre sur un certain nombre de textes”, a-t-il ajouté, réitérant la position définie par LR au lendemain des législatives.

    “Nous ne choisissons pas la voie des blocages, ce qui veut dire que texte par texte, nous devons trouver ensemble une nouvelle méthode pour imaginer les relations entre l’exécutif et le parlement”, a-t-il ajouté.

    Dans cette “révolution culturelle”, il a souhaité que le parlement soit informé par l’exécutif de la teneur des textes à venir “en amont même du dépôt au Conseil des ministres”. Mais “ni pacte de gouvernement, ni coalition” et il n’est “pas question” de voir un LR au gouvernement, a-t-il insisté.

    LR divisé sur la position à adopter

    La position définie par LR face à la majorité est contestée par l’ex-ministre Jean-François Copé, favorable à un “pacte de gouvernement”, ou Catherine Vautrin, qui a dit “pourquoi pas” à l’idée de “grande coalition” proposée par l’ex-Premier ministre Edouard Philippe, dont le parti Horizons est membre de la majorité. Le maire (ex-LR) de Nice Christian Estrosi a par ailleurs appelé avec des élus de droite et du centre dans une tribune au “compromis sans compromission” avec la majorité présidentielle.

    Mais le nouveau président du groupe à l’Assemblée Olivier Marleix a martelé sa volonté de rester dans l’opposition.“Nous n’irons pas au-delà de nos convictions. Car sur la sécurité, la dépense publique ou l’immigration, les idées d’Emmanuel Macron ne sont pas les nôtres”, écrit-il dans une tribune co-signée avec son homologue du Sénat, Bruno Retailleau, dans Le Figaro . “Nous ne serons pas la roue de secours d’un macronisme en perte de vitesse, tant il est vrai que le président du dépassement est désormais dépassé”, ajoutent les chefs de groupes parlementaires.

    La Première ministre Élisabeth Borne poursuit ce mardi ses tractations avec les présidents de groupes à l’Assemblée. Le premier round des discussions n’avait pas permis de faire émerger une solution, si ce n’est l’exclusion d’un éventuel gouvernement d’union nationale.

    À voir également sur Le HuffPost: Les formations climat ont-elles eu autant de succès à gauche qu’à droite ?

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      Marche des fiertés: la sécurité autour des rassemblement LGBT renforcée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 25 June, 2022 - 14:16 · 2 minutes

    Des participants de la marche des fiertés dansent sur la statue de la place de la République lors de la marche annuelle à Paris, le samedi 26 juin 2021. Des participants de la marche des fiertés dansent sur la statue de la place de la République lors de la marche annuelle à Paris, le samedi 26 juin 2021.

    POLITIQUE - Un nouveau drame qui laisse craindre des répercussions dans l’Hexagone. Dans le contexte de la tuerie qui a fait deux morts et une vingtaine de blessés à Oslo dans un bar et un club LGBT , la sécurité face aux actes malveillants a été renforcée en France ce samedi 25 juin.

    Cette tuerie survenue en plein Mois des fiertés (Pride Month) et la veille de la Marche des fiertés , a contraint le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à demander une augmentation du niveau de vigilance générale autour des événements organisés un peu partout en France, notamment ce samedi.

    “Dans le contexte des événements dramatiques survenus hier à Oslo et des rassemblements LGBT qui se tiennent ces jours-ci sur le territoire national, j’ai demandé aux préfets un relèvement sans délai de la vigilance générale”, indique sur Twitter Gérald Darmanin.

    Dispositif renforcé à Paris

    Gérald Darmanin demande ainsi “sans délai” aux préfets et aux directeurs généraux de la police et de la gendarmerie de “mobiliser l’ensemble des capteurs” pour “détecter d’éventuelles menaces susceptibles de peser” sur les différents cortèges LGBT .

    À Paris, où les autorités ont prévu une mobilisation de 25.000 à 35.000 personnes, “la dimension antiterroriste du dispositif, toujours prise en compte dans un contexte de menace pérenne, a été renforcée” et “le positionnement des forces de l’ordre a été resserré autour de la manifestation”, a indiqué à l’AFP la préfecture de police.

    Par ailleurs, “le périmètre établi autour du quartier du Marais pour les festivités de la soirée intègre également ce volet avec par exemple la mise en place de glissières en béton armé aux points d’entrée, en appui des forces de l’ordre”, a-t-elle ajouté.

    Par ailleurs, la marche des fiertés LGBT qui devait avoir lieu ce samedi après-midi à Oslo a été annulée. À la suite de recommandations “claires” de la police, “tous les événements liés à la Oslo Pride sont annulés”, ont écrit les organisateurs dans un communiqué. Cependant, en signe de solidarité, des drapeaux arc-en-ciel ont été déposés près des lieux de l’attaque.

    À voir également sur Le HuffPost: Aux États-Unis, des étudiants dénoncent la politique anti-LGBT de leur école

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      L'UEFA démonte les chiffres de Darmanin sur les faux billets au Stade de France

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 21 June, 2022 - 15:13 · 3 minutes

    Des supporters grimpent sur la clôture devant le Stade de France avant le match de football de la finale de la Ligue des champions entre Liverpool et le Real Madrid, à Saint-Denis près de Paris, le samedi 28 mai 2022. Des supporters grimpent sur la clôture devant le Stade de France avant le match de football de la finale de la Ligue des champions entre Liverpool et le Real Madrid, à Saint-Denis près de Paris, le samedi 28 mai 2022.

    FOOTBALL - La polémique sur le chaos lors de la finale de la Ligue des champions au Stade de France continue. L’ UEFA , qui a commencé son enquête sur ce fiasco sécuritaire , a évoqué ce mardi 21 juin une pagaille liée à des “causes multiples” au Stade de France , démontant devant le Sénat les chiffres de faux billets avancés par les autorités françaises.

    Alors que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait maintenu devant les sénateurs le chiffre controversé de “35.000 supporters” munis, selon lui, de billets falsifiés ou dépourvus de billet, un responsable de l’UEFA, instance organisatrice de la Ligue des champions, a battu en brèche ce total. “On sait qu’on a eu autour de 2600 billets apportés au tourniquets qui étaient faux”, a déclaré Martin Kallen, directeur général d’UEFA Events, filiale de l’instance européenne chargée des opérations commerciales événementielles.

    Selon lui, “beaucoup de faux billets ne sont jamais arrivés aux tourniquets”. “Combien? On ne sait pas, on ne pouvait pas vraiment vérifier. On ne croit pas que c’était le chiffre mentionné après les premiers jours en France, soit plus ou moins 30.000 à 40.000”, a-t-il asséné, tout en évoquant “plusieurs milliers de billets qui étaient faux”.

    Un fiasco aux “causes multiples”

    Dans les premières heures après cette finale houleuse entre le Real Madrid et Liverpool (1-0), Gérald Darmanin avait jugé les supporters britanniques responsables des incidents, évoquant une “fraude massive” sur la billetterie et suscitant la colère des associations de supporters. Devant les sénateurs le 1er juin, le ministre de l’Intérieur a ensuite esquissé un mea culpa sur l’organisation de la finale lors de son audition, tout en maintenant sa version controversée sur le nombre de faux billets.

    Entendu mardi matin devant les sénateurs, Martin Kallen est revenu sur le rôle dans cette finale de l’UEFA, qui garde en particulier la main sur la billetterie. Pour le dirigeant suisse, les billets papiers, plus aisément falsifiables, étaient moins opportuns que les billets électroniques certifiés. Mais “ce n’est pas seulement les billets papiers qui ont créé le chaos devant les portes”, a-t-il fait valoir.

    “Les causes sont multiples: grève des transports, mauvaises réactions des stadiers, des forces de l’ordre, il y a eu des délinquants (dans le périmètre, NDLR), un flux extrêmement grand devant le stade sans billet ou avec des faux billets”, a-t-il développé, avant de formuler quelques recommandations pour l’avenir.

    Les conclusions de l’enquête attendues en septembre

    Comme par exemple “travailler le plus possible avec des billets électroniques”, “avoir plus de travail sur les périmètres” de sécurité autour du stade, ou “avoir une meilleure communication avec les acteurs en place pour être informés sur la situation à l’intérieur et l’extérieur du stade”.

    Il a précisé que l’UEFA allait prendre “quelques mesures” qu’elle communiquerait ultérieurement, en attendant l’enquête indépendante qu’elle a commandité fin mai, qui a débuté ses travaux “cette semaine” et qui devrait rendre ses conclusions en septembre.

    “On a pensé que l’enquête prendrait minimum deux ou trois mois. Comme ça commence maintenant, on pourrait dire quelque part en septembre”, a-t-il avancé devant la délégation sénatoriale qui planche sur les incidents du Stade de France. L’UEFA a confié cette enquête interne à l’ancien ministre portugais de l’Éducation, de la Jeunesse et des Sports, Tiago Brandao Rodrigues.

    À voir également sur Le HuffPost : Liverpool-Real Madrid: Chaos au Stade de France pour la finale de la Ligue des champions

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      L'interdiction du burkini dans les piscines à Grenoble confirmée par le Conseil d'État

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 21 June, 2022 - 12:57 · 2 minutes

    Piscine, Grenoble (photo d'illustration) Piscine, Grenoble (photo d'illustration)

    POLITIQUE - Victoire du gouvernement dans le bras de fer qui l’opposait à la mairie de Grenoble au sujet du burkini . Le Conseil d’État a confirmé, ce mardi 21 juin, l’interdiction du port de ce vêtement de bain dans les piscines municipales.

    “Le communautarisme d’ Éric Piolle , maire de Grenoble, est définitivement sanctionné par le Conseil d’Etat qui confirme la suspension de la délibération “Burkini” du conseil municipal, a salué le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur Twitter. Une victoire pour la loi “séparatisme” , pour la laïcité et au-delà, pour toute la République.”

    Dans sa décision, la plus haute juridiction administrative a confirmé la décision rendue fin mai par le tribunal administratif de Grenoble, estimant que le nouveau règlement des piscines imposée par la municipalité grenobloise constituait une “dérogation très ciblée” destinée à “satisfaire une revendication religieuse”.

    Selon le Conseil d’État, le port du burkini “est de nature à affecter le bon fonctionnement du service public et l’égalité de traitement des usagers dans des conditions portant atteinte au principe de neutralité des services publics”.

    Tempête politique

    L’affaire avait débuté mi-mai, avec l’adoption par le conseil municipal de Grenoble - à une courte majorité et sur fond de polémique nationale - d’un nouveau règlement pour les piscines de la ville autorisant, sans le nommer, le burkini.

    Le ministère de l’Intérieur, via la préfecture de l’Isère, avait alors déposé un “déféré laïcité”, une procédure issue de la loi contre le “séparatisme” qui permet aux préfets de saisir le juge administratif d’un acte d’une collectivité locale jugé contraire aux principes de laïcité. Le tribunal administratif leur avait donné raison, la ville de Grenoble fait appel et l’affaire avait été examinée en audience par le Conseil d’État la semaine dernière.

    Le nouveau règlement, qui permettait également la baignade seins nus pour les femmes et les maillots anti-UV pour tous, avait déclenché une tempête politique nationale, comme régulièrement sur les sujets liés à la culture islamique (voile, burkini, nourriture halal) et à ses rapports à la laïcité en France. La droite et l’extrême droite avaient notamment à nouveau demandé davantage d’“encadrement” du port du burkini via une loi.

    À voir également sur Le HuffPost: “Je ne veux pas être Premier ministre des piscines”, Mélenchon refuse d’être enfermé dans le débat sur le burkini