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      « 49,3 k abonnés » : cette blague qui ne fait pas rire le gouvernement

      news.movim.eu / JournalDuGeek · Monday, 20 March, 2023 - 15:30

    canular-instagram-twitter-elisabeth-borne-158x105.jpg Canular Elisabeth Borne

    Un canular a brusquement fait grimper le nombre d’abonnés d’Elisabeth Borne sur Instagram. La Première ministre a atteint 49,3K d’abonnés et cela ne doit évidemment rien au hasard.

    « 49,3 k abonnés » : cette blague qui ne fait pas rire le gouvernement

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      Pornographie, Cyberscore, ChatGPT… voici comment le gouvernement veut renforcer la sécurité en ligne

      news.movim.eu / JournalDuGeek · Tuesday, 21 February, 2023 - 12:00

    pc-smartphone-158x105.jpg Ordinateur et smartphone

    Le gouvernement a promis le déploiement d'un filtre anti-arnaque dès la fin de cette année, pour éviter les mauvaises expérience en ligne. Mais c'est quoi ?

    Pornographie, Cyberscore, ChatGPT… voici comment le gouvernement veut renforcer la sécurité en ligne

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      « Les tentatives d’intrusion seront très élevées aux JO de 2024 » : entretien avec Jean-Noël Barrot

      news.movim.eu / Numerama · Thursday, 17 November, 2022 - 09:03

    Rencontré à l'occasion de l'European Cyber Week à Rennes, Jean-Noël Barrot, ministre délégué en charge de la transition numérique, nous détaille le plan du gouvernement pour prévenir et protéger la population dans un contexte cyber de plus en plus tendu. [Lire la suite]

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      12 aberrations sur l’inflation colportées par les médias

      Gérald Autier · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 2 November, 2022 - 03:30 · 11 minutes

    L’inflation s’est accélérée en juillet pour atteindre 6,1 % sur un an, selon l’Insee.

    L’inflation est de retour

    C’est une erreur de penser que ce que l’on appelle communément « inflation » se résume simplement à l’augmentation des prix à la consommation.

    L’inflation ne doit pas se définir comme une augmentation des prix à la consommation , mais comme une augmentation de la masse monétaire. L’augmentation des prix à la consommation n’est que l’un des symptômes de l’inflation, tout comme l’est l’augmentation du prix des actifs.

    Cette distinction est importante. Il en découle que l’inflation n’est pas « de retour » mais bien présente depuis plusieurs années. Elle l’est d’autant plus significativement depuis la mise en œuvre de politiques monétaires accommodantes qui alimentent les hausses de prix des actifs. Preuve en est la phénoménale augmentation du prix des marchés financiers et immobiliers au cours des douze dernières années.

    L’inflation est transitoire

    Il est de bon aloi pour les gouvernants de rassurer les populations quant à la nature temporaire du phénomène inflationniste.

    Nous sommes beaucoup plus pessimistes à ce sujet.

    En effet, les autorités se trouvent aujourd’hui face à un dilemme cornélien. D’une part, laisser s’envoler les prix à la consommation, ce que le public appelle « inflation » ; de l’autre, relever drastiquement les taux d’intérêt 1 directeurs des banques centrales afin de réduire le le volume du crédit alimentant l’augmentation des prix. Encore faudrait-il pour ce faire avoir une marge de manœuvre budgétaire. Une hausse des taux de la BCE aurait non seulement des répercussions négatives sur la croissance économique anémique, mais  renchérirait aussi le service de la dette, alors que celui-ci est déjà à peine supportable.

    L’IPC reflète fidèlement l’évolution des prix à la consommation

    En France, le niveau des prix à la consommation est publié mensuellement par l’INSEE. Son indicateur IPC (Indice des Prix à la Consommation) reflète l’évolution des prix du panier moyen des ménages.

    Par exemple, lorsque le prix d’un paquet de café moulu vendu 1 euro augmente de 2 centimes d’un mois à l’autre, l’INSEE intègre cette hausse proportionnellement au poids relatif du café dans le panier moyen des ménages.

    Si vous ne buvez pas de café, tant pis pour vous. C’est le principal reproche que l’on peut faire à l’IPC. Le panier moyen des ménages n’est pas forcément le vôtre. Il est celui d’un ménage imaginaire. De fait, l’INSEE en exclut un grand nombre de produits et services, comme les véhicules d’occasion, les primes d’assurance, les crédits immobiliers, les services de plomberie ou d’électricité, les travaux d’agrandissement ou de rénovation de logement, etc.

    L’IPC est une mesure très arbitraire des prix des biens à la consommation.

    Si l’IPC est stable, cela signifie que les prix à la consommation le sont également

    Le deuxième reproche que l’on peut faire à l’IPC tel que le calcule l’INSEE est que cet indice ne prend pas en compte les évolutions des habitudes de consommation des ménages.

    Par exemple, supposons que le panier moyen contienne une ligne « litre de jus d’orange ». Supposons par ailleurs que le cours de cet agrume s’envole et que, corollairement, le prix moyen du litre de jus d’orange en grande distribution passe de 1,25 euro à 7,50 euros. Il est fort probable que les ménages n’achèteront plus (ou réduiront fortement leur consommation) de jus d’orange. Puisqu’il n’est plus consommé, l’INSEE considère que ce produit n’est plus représentatif du panier moyen et ne le prendra plus en compte dans ses calculs de l’indice des prix à consommation. Bonne nouvelle pour l’indice lui-même qui affiche ainsi une étonnante stabilité alors que le prix de certains produits a dans les faits fortement augmenté.

    Certains prix ne changent pas, il n’y a donc pas d’inflation

    Les prix à la consommation sont influencés par des facteurs non seulement monétaires mais aussi réels. Parmi ces derniers, relevons l’augmentation de la productivité. En effet, les entrepreneurs cherchent à satisfaire au mieux leur clientèle. Ils sont constamment à la recherche de méthodes de production plus efficaces ou de produits plus innovants répondant toujours mieux aux attentes du marché. Dans une économie de marché libre, l’innovation exerce naturellement une pression à la baisse sur les prix : soit parce que le prix de la marchandise est effectivement réduit, soit parce qu’on trouve des marchandises à des prix identiques offrant davantage de fonctionnalité ou de meilleure qualité. À titre d’illustration, nous avons tous constaté que le prix des ordinateurs portables proposés aujourd’hui est nettement plus bas qu’il y a 20 ans. Alors même que ces ordinateurs sont nettement plus sophistiqués qu’au début du siècle.

    Grâce aux gains de productivité et sans intervention des autorités monétaires, les consommateurs devraient connaître une augmentation progressive de leur pouvoir d’achat.

    A contrario, dans le cas où l’inflation monétaire est manifeste, la baisse des prix engendrée par les gains de productivité peut ne plus être observée. La baisse des prix et l’inflation peuvent se compenser. Les prix ont l’air stables mais, sans intervention, ils auraient baissé.

    L’inflation générale des prix est causée par des phénomènes géopolitiques

    Les tensions internationales peuvent effectivement provoquer la hausse de certains prix. Considérons que si un événement géopolitique obère une partie de la production mondiale de blé, il est certain que, si la demande reste identique, le prix du kilo de blé augmentera. Toutefois, cet événement ne peut pas causer une augmentation générale des prix. Tout simplement parce que, schématiquement, si un individu perçoit un salaire identique et qu’il acquiert le kilo de farine plus cher, il disposera conséquemment de moins d’argent pour consommer du sucre. Si la demande du sucre se réduit, son prix baissera.

    Si les prix augmentent de concert, c’est qu’il y a une inflation monétaire.

    Milton Friedman, chef de file de l’École monétariste, résume cela parfaitement : « L’inflation est toujours un phénomène monétaire ».

    Nos enfants rembourseront la dette créée par l’inflation

    Au temps de l’empereur Constantin, l’inflation s’expliquait principalement par la volonté des autorités de rogner les pièces d’or pour pouvoir en fabriquer plus.

    De nos jours, si les méthodes des autorités monétaires sont différentes, les effets sont les mêmes. La Banque centrale europénne achète les obligations souveraines des États européens, ce qui leur permet d’émettre de nouvelles obligations finançant ainsi toujours plus de dépenses publiques. L’endettement public en France qui atteint aujourd’hui près de 130 % du PIB, est le résultat d’une dette créée ex-nihilo et non d’une richesse créée en contrepartie par un prêteur.

    Dans le second cas, il y aurait effectivement une facture importante à rembourser à terme. Dans le premier, la facture, présentée aux épargnants, sera graduelle et prendra la forme d’augmentation des prix à la consommation et d’une augmentation du prix des actifs.  Rien d’étonnant à ce que ses effets ne soient pas immédiats, Richard Cantillon a démontré que l’inflation était progressive : les prix augmentent d’abord au point d’entrée de la monnaie, ce qui creuse les inégalités entre ceux qui ont accès au crédit et ceux qui n’y ont pas accès.

    Il n’y a que deux façons de rembourser notre dette : taxes et inflation

    Les taxes et l’inflation seraient les deux seuls moyens de rembourser notre importante dette publique. Or, l’inflation est aussi une taxe sur l’épargne (voir point 10).

    Concédons néanmoins qu’il y a que deux moyens de rembourser notre dette : les taxes connues de tous et celles dissimulées aux yeux de tous.

    Pour augmenter le pouvoir d’achat des ménages, il faut mettre en œuvre un nouveau « quoiqu’il en coûte »

    Dans un article précédent, nous exprimions nos craintes concernant les conséquences sociales du « quoiqu’il en coûte » en soutenant qu’il entraînerait une paupérisation durable de la population française.

    Nos inquiétudes n’étaient pas infondées. Le très bien nommé « quoi qu’il en coûte » coûtera très cher (cf. point 10) aux épargnants. Si d’aventure les autorités monétaires persévéraient dans une politique d’expansion monétaire, le coût à supporter serait in fine encore plus élevé.

    2 % d’inflation annuelle est bon pour l’économie

    Certains économistes considèrent qu’une petite dose d’inflation peut être bénéfique pour l’économie. Ils soutiennent, à juste titre, que si les prix à la consommation augmentent, les salaires suivront.

    Il est effectivement probable que si un entrepreneur améliore sa marge opérationnelle en profitant d’une hausse du prix de vente de ses produits, il sera incité à relever les émoluments de sa force de travail. Toutefois, notons que les salariés subissent défavorablement cette situation puisqu’il peut y avoir un délai entre la hausse des prix à la consommation constatée et l’ajustement de leur salaire.

    Mais cette réalité occulte le problème de fond causé par un niveau d’inflation annuel à 2 %.

    Illustrons-le à l’aide d’un exemple :

    Imaginons qu’en année 1, les prix à la consommation soient les suivants :

    Café : 2 euros
    Ticket de cinéma : 10 euros
    Voiture : 10 000 euros

    Et que le salaire versé par une entreprise à son employé soit de 2000 euros mensuels.

    En supposant une inflation de 10 %, nous aurions les prix suivants en année 2 :

    Café : 2,20 euros
    Ticket de cinéma : 11 euros
    Voiture : 11 000 euros
    Salaire : 2200 euros

    À première vue, on constate que la situation est identique. C’est oublier l’épargne accumulée par ce travailleur. Si celui-ci disposait de 10 000 euros d’épargne en année 1, il dispose toujours de 10 000 euros d’épargne en année 2. Cependant, la deuxième année, il ne peut plus s’acheter une voiture. Son épargne a été amputée de 10 %.

    L’inflation est une taxe sur l’épargne qui ne dit pas son nom.

    Que son niveau soit de 2 ou de 10 %, préconiser un niveau d’inflation positive comme étant bénéfique pour l’économie, c’est recommander une taxe sur capitaux accumulés des épargnants quel que soit leur niveau de revenus et quelle que soit leur richesse.

    L’inflation est mauvaise pour les riches et bonne pour les pauvres

    L’inflation comme nous l’avons établi (point 10) est une taxe sur les épargnants.  Elle touche indistinctement tous les épargnants quel que soit leur niveau de richesse. Toutefois, les classes les plus favorisées peuvent modifier leur portefeuille d’investissement en allouant leur épargne vers des actifs corrélés positivement avec l’inflation. En outre, ils disposent d’une capacité d’endettement que n’ont pas les classes sociales les plus fragiles.

    Les classes sociales les plus fragiles, les classes populaires et les classes moyennes, disposant d’une épargne moindre seront les dernières à bénéficier de ces mesures monétaires et verront en premier leur pouvoir d’achat diminuer.

    Les politiques monétaires accommodantes, responsables de l’inflation, sont des mesures anti-pouvoir d’achat.

    Les gouvernements feront tout pour lutter contre l’inflation

    Contrairement aux apparences, les politiques monétaires laxistes (accommodantes) ont plusieurs avantages pour les gouvernements :

    Elles réduisent de facto la valeur réelle de la dette déjà émise.

    Elles permettent d’émettre de nouvelles dettes en réduisant le service de la dette.

    Elles permettent d’augmenter les revenus de l’État (augmentation de la TVA, de l’impôt sur les sociétés, puis de l’impôt sur le revenu), alors que les prestations sociales sont peu ou pas augmentées (ou alors très tardivement).

    Elles permettent de démontrer aux électeurs que le gouvernement agit.

    En d’autres termes, les politiques monétaires accommodantes renforcent le pouvoir des dirigeants. Il pourrait être naïf de croire que les États s’attèlent sérieusement à réduire leur emprise économique.

    Nous terminons notre court exposé par cette citation de John Maynard Keynes , l’instigateur de ces politiques inflationnistes :

    « Par un processus continu d’inflation, le gouvernement peut confisquer, secrètement et sans être observé, une part importante de la richesse de ses citoyens » Les conséquences économiques de la paix (1919)

    Un article publié initialement le 13 juillet 2022.

    1. Le Président de la FED au début années 1980, Paul Volcker, choisit cette politique afin d’enrayer l’inflation galopante aux États-Unis supérieure à 14 %. En mars 1980, il releva le taux directeur jusqu’à 20 % alors qu’il n’était que de 6,5 % deux ans plus tôt. Il est vrai que le niveau de l’endettement public était bien inférieur à ce qu’il est aujourd’hui.
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      Cyberscore : le gouvernement affichera des notes de sécurité sur les sites web en 2023

      news.movim.eu / Numerama · Friday, 28 October, 2022 - 09:07

    En visite au campus cyber, « le vaisseau amiral français de la cyber » comme l'appelle le ministre délégué au numérique, Jean-Noël Barrot a dévoilé le plan de route pour la sécurité informatique des citoyens durant ce quinquennat. Au programme, un cyberscore à l'image du Nutri-score et un filtre anti-arnaque pour alerter les internautes. [Lire la suite]

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      Le rapport gouvernemental sur le métavers prouve que personne ne sait ce qu’est le métavers

      news.movim.eu / Numerama · Thursday, 27 October, 2022 - 05:22

    Un document de 115 pages commandé par le gouvernement français s'interroge sur la pertinence d'investir dans « le métavers ». Sa lecture confirme que la vision de Mark Zuckerberg, le patron de Meta (Facebook), est loin de faire l'unanimité. [Lire la suite]

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      Comment réveiller la démocratie ?

      news.movim.eu / LeVentSeLeve · Wednesday, 26 October, 2022 - 11:18 · 18 minutes

    Alors que le gouvernement tente de passer en force son budget à l’aide de l’article 49-3, l’opposition parlementaire a répondu par plusieurs motions de censure, qui « n’avaient a priori aucune chance d’être adoptées » . Face à une telle asymétrie, comment réveiller la démocratie ? C’est notamment le titre d’un ouvrage dirigé par Nicolas Dufrêne, Matthieu Caron et Benjamin Morel, qui donne la parole à des économistes, politologues et journalistes afin de réfléchir, proposer, et étudier les possibilités d’un renouveau démocratique. Entretien réalisé par Aitana Pérez et Albane Le Cabec.

    LVSL – Le contexte actuel est marqué par certaines tensions démocratiques : les Français sont de plus en plus nombreux à bouder les urnes mais ils sont aussi de plus en plus nombreux à réinventer les formes de mobilisations – les gilets jaunes ayant constitué une mobilisation exemplaire de ce point de vue – et réclamer plus de démocratie – avec la proposition du RIC par exemple. Avec ce livre, souhaitiez-vous éclairer le débat, nourrir les aspirations des Français de revendications concrètes ?

    Nicolas Dufrêne – La démocratie est fragilisée par l’abstention et la montée des vieux démons – l’extrême droite et ce que Léon Poliakov appelait la causalité diabolique, c’est-à-dire le fait de désigner des boucs émissaires. Elle est fragilisée également par l’absence de tuyaux qui permettraient un contrôle citoyen de la politique ou une participation directe. En conséquence, les citoyens perdent le contact démocratique et l’envie de s’intéresser à la démocratie. Or il n’y a pas de République sans républicains. Lorsque ceux-ci s’en détournent, elle ne peut qu’être dégradée. Avec cet ouvrage, nous voulions proposer aux citoyens des débouchés concrets à cette crise démocratique sans verser dans une prise de position excessive car nous ne vivons pas en dictature.

    Matthieu Caron – Le débat public est extrêmement dégradé. D’une part, ce qu’on appelle la démocratie juridique va très bien : nous vivons dans un grand État de droit, même si certaines libertés publiques ont pu être fragilisées ces dernières années. Mais d’autre part, la démocratie politique est très fatiguée à cause de l’arrivée des chaines d’information en continue et des réseaux sociaux, qui ont participé à appauvrir le débat public. Au contraire, ces technologies favorisent les fake news , l’ère du complotisme et le tout-émotionnel. Nous avons voulu sortir du tout-émotionnel pour prendre de la hauteur. En formulant des solutions concrètes, nous espérons revenir à des postures saines et sortir des clivages idéologiques stériles.

    Benjamin Morel – Je rajouterais que la crise de la démocratie est à la fois structurelle et conjoncturelle. Malgré des différences sociales et des systèmes politiques distincts, toutes les grandes démocraties occidentales vont mal ; les dernières élections en Suède nous montrent que même le modèle scandinave – sur lequel on s’est extasié pendant longtemps – est lui aussi entré en crise.

    Le sentiment général de beaucoup de gens est qu’ils n’ont pas la capacité d’agir sur les grandes décisions et, qu’en retour, le politique ne peut rien non plus. Devant cette situation sans issue, les citoyens ont généralement deux réactions. D’abord le repli sur soi et l’abstention ; les citoyens pensent que si le politique ne peut rien pour eux, alors la seule solution est de protéger sa petite tribu. Cette réaction est amplifiée par la croyance selon laquelle les problèmes économiques et sociaux d’aujourd’hui seraient trop complexes et que seul un régime technocratique est de taille face aux enjeux de nos sociétés. La deuxième réaction possible est le désir de « faire péter le système ». Mais sans désir de changer les institutions politiques, ces citoyens désœuvrés se tournent vers celui ou celle qui se présente comme un Bonaparte, promettant de faire tomber à lui seul le système. Carl Schmidt, en bon critique de la démocratie, expliquait très bien ce mécanisme : un homme qui incarnerait cette capacité à agir sur le réel aurait toujours un avantage en cas de crise du politique.

    Proposer des solutions concrètes permet justement d’éviter cette disjonction funeste. Mais ne soyons pas dupes, si les institutions sont un outil pour sortir de la crise, elles ne font pas de bonnes thématiques de campagne. Ces thématiques ne convainquent pas encore dans le champ électoral. C’est pourquoi nous cherchons davantage à réengager les citoyens avec ces propositions .

    LVSL – Depuis 2017, et l’élection d’Emmanuel Macron, la volonté de l’exécutif de légiférer toujours plus efficacement et rapidement, notamment par un recours accru aux ordonnances, a accentué les craintes relatives à un affaiblissement du Parlement, qui serait dessaisi de sa fonction législative. Comment revaloriser le rôle du Parlement et des parlementaires ?

    B. M. – La soumission politique du Parlement français est son principal problème. Son mode de scrutin, mais aussi sa faible autonomie d’expertise est en cause. Le manque de moyen du Parlement est criant : le coût d’un collaborateur en France est trois fois moins élevé en France qu’en Allemagne ; de sept par rapport aux États-Unis – ce qui les empêche de construire un contre-projet.

    Toutefois les ressources ne sont pas seulement en jeu concernant le travail parlementaire. On donne aux parlementaires une tâche impossible : palier par l’abondance de lois, des problèmes qui ne relèvent justement pas de la rédaction de la loi. Pour comprendre l’enjeu des ressources, il suffit de considérer le problème de la sécurité publique : celui-ci ne peut être réglé qu’avec plus d’argent, de policiers, de juges, de coûts de force diplomatique avec les pays exportateurs de drogue, mais non en passant de nouvelles lois. Le problème de la sécurité publique n’est pas législatif, les lois qui sont passées pour le résoudre servent essentiellement à satisfaire un électorat.

    C’est de cette façon qu’on alimente le phénomène communément appelé « inflation législative ». Or cela participe à délégitimer l’action du Parlement et favorise l’arbitraire, car ces lois ambiguës sont ensuite interprétées par des juges dont le pouvoir est de fait étendu, alors qu’ils ne sont pas élus par le peuple.

    M. C. – Guy Carcassonne disait que « ce qu’il manque au Parlement, ce ne sont pas des droits mais des parlementaires pour les exercer ». Le Parlement a de nombreux pouvoirs, mais les parlementaires ne les exercent pas de crainte notamment de la dissolution. Et il faut dire que le Président porte peu d’estime au travail des parlementaires. Si l’on peut légiférer à coups de 49-3 pour résoudre une crise, il n’est pas acceptable ni légitime d’utiliser cet instrument pour réformer le marché du travail ou les retraites.

    Il faudrait que le Président entre dans une logique de co-construction avec le Parlement en évitant d’avoir recours à ce type d’instrument lorsqu’il rencontre une opposition ou en acceptant les propositions du Parlement.  Renforcer les rôles du Parlement ne nécessite pas de réformer la constitution comme on l’entend souvent. Commençons par respecter et valoriser le Parlement par une autre pratique politique de la Constitution.

    LVSL – Les événements politiques de ces dernières années ont montré que les Français aspirent à plus de démocratie participative et directe. Vous alertez également sur les risques de « consultation washing », sorte d’ersatz de la démocratie participative. Qu’est-ce que la démocratie participative et directe et qu’est-ce qu’elle n’est pas ?

    B. M. – Tout d’abord j’aimerais définir ces deux concepts, souvent utilisés de manière interchangeable alors qu’ils ne renvoient pas exactement aux mêmes revendications. La démocratie participative c’est chercher à consulter les citoyens, à les intégrer dans le processus de décision, en soit en consultant les citoyens qui veulent entrer en dialogue, grâce à des consultations citoyennes ou le droit d’amendement, soit en recourant au tirage au sort par exemple.

    La démocratie directe consiste plutôt à ne pas déléguer la formulation de la volonté générale aux représentants et s’ancre dans les traditions rousseauistes et celles des Montagnards. Elle repose sur l’idée que les représentants ne peuvent pas connaître la volonté générale, ils peuvent seulement la deviner ; c’est pourquoi il faut des outils d’expression directe pour que les citoyens puissent corriger leurs représentants lorsqu’ils ont mal interprété leur volonté.

    Notre ouvrage étudie les façons de faire de la démocratie participative et directe, en étudiant les avantages et les inconvénients de chacune d’entre elles et en formulant des propositions concrètes qui permettent d’éviter leurs écueils. Par exemple, les consultations citoyennes ne permettent d’inclure qu’un échantillon restreint de la population, peu représentatif de son ensemble, puisqu’y participeront ceux qui sont déjà politisés. C’est pourquoi le modèle a ses limites et peut être caricaturé à la façon des conventions citoyennes organisées par Macron pendant son premier mandat. De l’autre côté, le tirage au sort permet un meilleur brassage de la population mais il faut bien avoir en tête que les citoyens non-politisés se politiseront auprès d’experts, ce qui suppose qu’un cadre de formation des citoyens et de délibération soit pensé pour favoriser l’expression citoyenne la plus éclairée possible.

    Mais je tiens à dissiper d’entrée de jeu des peurs infondées. Nous craignons souvent que le peuple choisisse mal, qu’il soit populiste. Or les nombreuses expérimentations de démocratie directe dans certains États américains, ou certains de nos voisins européens, montrent que non seulement ces initiatives sont techniquement et juridiquement possibles à mettre en place, mais aussi que l’avortement n’a jamais été interdit ni la peine de mort rétablie par référendum. La raison en est que les citoyens s’informent et se politisent lorsqu’ils sont consultés. L’exemple du référendum de 2005 est assez significatif, il n’aurait pas constitué un aussi grand traumatisme démocratique si les citoyens ne s’étaient pas instruits dans le but de formuler un choix éclairé : les gens ont lu et écouté les politiques et les universitaires pour préparer leur vote. Il faut se souvenir que l’école forme à la politique mais que la politique forme le citoyen, faisons donc confiance aux citoyens.

    N. D. – Il faut des instruments plus fréquents de consultation des citoyens par l’usage des référendums d’initiative populaire, et assurer les conditions d’une expression populaire informée en communiquant suffisamment pour impliquer les citoyens autrement que de façon ponctuelle, et/ou sous l’initiative des politiques.

    La proposition d’amendement citoyen de Beverley Toudic va dans ce sens, car ce droit permettrait à des citoyens de proposer un amendement et, s’ils obtiennent plus de 100 000 soutiens, ils verraient leur texte étudié par l’Assemblée nationale et participeraient de fait au processus législatif.

    Cette proposition aurait une vertu démocratique majeure : il serait difficile pour la majorité de traiter sous la jambe un amendement issu directement de l’expression populaire.

    Pour revenir à la question du « consultation washing », il n’y a rien de pire pour la démocratie que de faire semblant d’associer des citoyens à une décision sans que cela ne se reflète dans les faits, comme nous l’avons vu avec la Convention citoyenne pour le climat. Cela a pour effet de tenir la parole des citoyens – la seule légitime pourtant – comme suspecte, ou peu légitime tant qu’elle n’est pas corrigée par celle des experts. En 2005, le peuple a refusé un projet de traité par référendum et ce choix n’a pas été respecté. Les gouvernants peuvent penser que le peuple s’est trompé, mais ils ne peuvent pas bafouer son choix. Lorsque le peuple est consulté, les politiques doivent respecter leur expression, peu importe le choix des citoyens, au risque de dévaluer leur parole et de renforcer le sentiment que « ceux d’en haut » méprisent la parole populaire

    M. C. – Face à l’effondrement culturel que nos sociétés connaissent, le réengagement politique des citoyens est crucial. Pour cela, il ne suffit pas de légiférer et de changer les règles du jeu institutionnel, il faut aussi accompagner les citoyens tout au long de leur vie pour leur donner le bagage culturel nécessaire la participation.

    Notre ouvrage formule plusieurs propositions parmi lesquelles la formation citoyenne tout au long de la vie afin de sensibiliser à l’écologie, l’entrée de la philosophie beaucoup plus tôt dans la formation scolaire, ou encore l’enseignement de l’économie à l’école pour que les citoyens comprennent les mécanismes de base de ce domaine.

    LVSL – L’éveil de la démocratie suppose non seulement de renouveler les structures démocratiques existantes mais aussi d’étendre la démocratie à des domaines qui ne sont aujourd’hui régulés par aucun principe démocratique – l’entreprise, le marché de l’emploi, la politique monétaire… Sans cette dimension de démocratisation de l’économie, le réveil démocratique est-il compromis ?

    M. C. – Plus j’avance, plus je pense que les grandes réponses démocratiques sont du côté de l’économique, du social et de l’environnemental. L’entreprise est par exemple un impensé démocratique. En France, nous sommes enfermés dans une vision caricaturale de l’entreprise entre ceux qui la résument à un lieu du profit, et ceux qui la réduisent à un lieu d’antagonisme de classes. L’entreprise mérite plus que cela : elle est un lieu de création des richesses humaines, de socialisation et d’innovation. La transformation économique et sociale n’adviendra pas sans elle. Or il faut construire les conditions pour qu’elle favorise l’« altercroissance », imaginer les conditions de l’avènement d’une « écolo-démocratie ».

    N. D. – On a tendance à penser les questions du pouvoir et de la démocratie en termes d’institutions politiques. En réalité, ces questions dépassent ce cadre institutionnel. Les questions relatives aux médias, à la finance ou à la monnaie sont également cruciales pour la vie démocratique et pour l’expression de la population. On ne peut pas avoir une démocratie qui s’arrête aux portes de l’entreprise et du fonctionnement du marché. Cela résulte d’un choix idéologique qui n’a rien de naturel ou d’inaltérable, même si un certain nombre de pratiques ultralibérales, comme le dogme de la libre concurrence, ont été constitutionnalisés par les traités européens. De la même manière, les autorités administratives indépendantes ou les institutions indépendantes comme la BCE posent un problème démocratique majeur : leur indépendance du pouvoir politique est un moyen de soustraire leur action au jugement collectif et démocratique. Il y a ainsi une série d’institutions et de pouvoirs qui pourraient être élus. À titre d’exemple, on peut penser à l’ancien fonctionnement de la Sécurité sociale. Si on ne démocratise pas ces institutions, on court le risque qu’elles deviennent impuissantes. En effet, ces institutions indépendantes n’ont par définition pas la « légitimité » d’opérer par elles-mêmes des changements majeurs, car ces derniers ne peuvent venir que d’une décision politique. Par conséquent, leur indépendance conduit à une forme d’immobilisme. En outre, ceci génère un jeu malsain entre les différents pouvoirs : le gouvernement se déresponsabilise en affirmant que telle ou tell politique (par exemple la politique monétaire de la BCE) ne relève pas de son domaine tandis que les institutions indépendantes se déresponsabilisent également en disant qu’elles se limitent à respecter son mandat.

    Nous sommes donc face à une déresponsabilisation croissante du pouvoir, que nous souhaitons combattre par le récit des biens communs, qui supposent une gouvernance commune entre l’Etat et le corps social de toute une série de fonctions fondamentales : la sécurité sociale, la politique monétaire (nos ancêtres du CNR voulaient ainsi établir un « parlement du crédit et de la monnaie »), les règles relatives au chômage ou à la retraite. Il n’y a aucune raison pour que ces biens communs échappent au regard de la collectivité. Au lieu de fossiliser l’État social par un recours excessif à des normes et à des institutions indépendantes, nous devons réintroduire la pratique et l’idée du dialogue permanent.

    B. M. – La démocratie est confrontée à trois crises distinctes. D’abord, la crise de la représentativité, qui est ressentie en France et dans le monde entier. Ensuite, nous connaissons une crise du débat public : la campagne présidentielle, tout comme les élections départementales, régionales et municipales, n’ont pas été couvertes, noyées dans les informations sur la guerre en Ukraine ou l’épidémie de Covid. Tout ceci est la conséquence d’une certaine façon de prioriser l’information. Les réseaux sociaux favorisent un système d’information en silos où prospèrent les fake news , par lequel les points de vue se confrontent et dont peut surgir une forme de vérité qui est entrainée par une dialectique du débat.

    Le troisième aspect de la crise de la démocratie est l’impuissance politique. L’élément central de l’action politique reste l’économie : reprendre le contrôle de la sphère économique est un impératif démocratique. En ce sens, la réimplication du peuple dans l’appareil économique est nécessaire. Mais il y a aussi le rôle de l’État. Au début de la crise des gilets jaunes, on ne parlait pas de RIC. Le sujet initial du mouvement concernait le fait de remplir son frigo pour nourrir ses enfants, et de faire en sorte que l’État en prenne sa part de responsabilité. Mais l’État s’est dit incapable de le faire. Le RIC n’est donc pas à l’origine des gilets jaunes, mais c’est le moyen que les gens ont trouvé pour forcer l’instrument de souveraineté qu’est l’État à mener une politique économique qui semble légitime car nécessaire. En pleine crise du Covid, les gens disaient que l’État était en incapacité d’agir. Or, les enquêtes montrent que les Français croient que le niveau d’intervention adéquat n’est pas international ou local mais national. L’État reste ainsi l’instrument dans lequel se projette le peuple pour agir sur lui-même et son destin. Si jamais on ne donne pas les moyens d’agir à l’État, les citoyens feront soit le choix du renversement du système en votant Le Pen, soit le choix de la désaffection et de l’abstention politique.

    LVSL – Certaines institutions françaises ont perdu les principes démocratiques qui guidaient leur organisation. Comme vous le rappelez, les assurés votaient pour élire les administrateurs de la Sécurité sociale jusqu’en 1962.  Alors que le gouvernement semble aujourd’hui prêt à mettre en œuvre une réforme des retraites largement rejetée par les Français, quel rapport de force permettrait le retour de ce modèle démocratique de la Sécurité sociale ?

    B. M. – Lors du premier quinquennat Macron, la question du pouvoir des partenaires sociaux s’est posée. Macron a pu recevoir les syndicats, mais uniquement pour faire de la pédagogie et les consulter de manière fictive puisque les projets de loi étaient déjà écrits et n’avaient pas vocation à évoluer. Il s’agit d’un Président totalement omnipotent en ce sens, avec une majorité pléthorique à ses ordres, qui est d’ailleurs peu représentative de la population. Les députés LREM-MODEM au premier tour représentaient 30% des votants, soient 17% des inscrits. Les contrepouvoirs au sein des institutions démocratiques sont ainsi totalement neutralisés. Macron peut faire la réforme des retraites grâce au 49-3 ; pourquoi dialoguerait-il alors ? Le peuple a perdu la possibilité de s’opposer à ses représentants : pour mettre en place le référendum d’initiative partagée, un nombre très élevé de signatures est nécessaire, et les deux chambres doivent refuser d’examiner le texte pour qu’il y ait référendum. Un changement de perspective est nécessaire pour intégrer les citoyens dans les institutions.

    M. C. – Les gens ont compris qu’une réforme des retraites est nécessaire, mais ils ne veulent pas entendre qu’il n’y a qu’une seule solution possible : celle de travailler plus longtemps. Ils savent bien qu’un changement peut advenir en agissant sur bien d’autres facteurs – la durée des cotisations, la pénibilité, le travail à temps partiel ou le plafonnement des pensions notamment. L’enjeu aujourd’hui est de créer des nouveaux corps intermédiaires et de nouveaux contrepouvoirs pour penser ces réformes de manière sereine. Les syndicats sont de moins en moins légitimes aux yeux des Français car ils s’enferment trop souvent dans une logique de conflictualité. Les nouveaux corps intermédiaires pourraient ressembler à la Convention citoyenne pour le climat qu’on aurait dû respecter. Ce modèle mériterait d’ailleurs probablement d’être utilisé pour la réforme des retraites.

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      Le gouvernement veut investir dans les NFT alors que leurs ventes s’effondrent

      news.movim.eu / Numerama · Tuesday, 18 October, 2022 - 17:10

    Le ministre délégué à la Transition numérique a exprimé l'intérêt du gouvernement pour les NFT lors d'une visite. Il est même question d'un plan d'investissement. [Lire la suite]

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      Paul Biya ironise sur sa longévité au pouvoir mais ça n'a pas fait rire ces ministres français

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 27 July, 2022 - 15:11 · 2 minutes

    POLITIQUE - Ils ont sorti leur meilleur “poker face”. En pleine conférence de presse aux côtés d’ Emmanuel Macron en visite à Yaoundé , mardi 26 juillet, le président de la République du Cameroun, Paul Biya, n’a pas échappé à une question sur sa succession, après 40 années à la tête du pays.

    Répondant à une journaliste de Radio France International (RFI), le chef d’État âgé de 89 ans a tenté laborieusement de transformer l’événement en cours de mathématiques, non sans laisser une impression de malaise parmi la délégation de ministres français, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

    “Le mandat que je mène a une durée de sept ans. Alors, essayez de faire la soustraction. Sept... moins quatre ou trois. Et vous saurez combien de temps il me reste à diriger le pays”, a déclaré Paul Biya avec le sourire, avant de se laisser toutes les portes ouvertes pour la suite: “Quand ce mandat arrivera à expiration, vous serez informé si je reste ou si je m’en vais au village.”

    Au premier rang de l’assistance, les ministres Chrysoula Zacharopoulou (Francophonie), Sébastien Lecornu (Armées) et Catherine Colonna (Affaires étrangères) sont restés de marbre devant cette réponse au ton ironique, tranchant avec les quelques rires et applaudissements entendus dans la salle.

    Le président camerounais a aussi justifié sa présence par la constitution, qu’il a par ailleurs révisée en 2008 pour faire tomber la limite de deux mandats présidentiels successifs et s’octroyer une immunité judiciaire.

    “La France n’a pas à s’ingérer, à adouber qui que ce soit, à donner des leçons”, avait souligné l’Elysée avant l’entretien entre Emmanuel Macron et Paul Biya. Relevant que la France avait jusqu’à présent trop misé “sur le politique et le militaire”, Emmanuel Macron parie désormais sur la société civile et la jeunesse, avec lesquelles il entend parler culture, numérique, sports, environnement...

    L’ambition est aussi de régler les “non-dits” et les “incompréhensions” liés à la colonisation qui “nourrissent la défiance” avec la France. Il a annoncé qu’une commission d’historiens allait faire la lumière sur l’action de la France au Cameroun pendant la colonisation et après l’indépendance de ce pays en 1960.

    Sur cette séquence, on peut également voir rire Claude Leroy. L’ancien entraîneur de l’équipe nationale de football camerounaise est venu parmi la délégation présidentielle. ​“La France a un rôle énorme à jouer au Cameroun, mais sans en jouer aucun”, avait résumé à l’AFP celui qui est devenu très populaire dans ce pays d’Afrique.

    À voir également sur Le HuffPost : Avant Cameroun-Comores, plusieurs morts à Yaoundé dans une bousculade