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      Marina Ovsiannikova, la journaliste russe à la pancarte anti-guerre, a été interpellée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 17 July, 2022 - 21:49 · 3 minutes

    La journaliste russe Marina Ovsiannikova brandissant une pancarte anti-guerre en Ukraine, sur le plateau d’une chaîne de télévision pro-Kremlin pendant le JT, le 15 mars 2022. La journaliste russe Marina Ovsiannikova brandissant une pancarte anti-guerre en Ukraine, sur le plateau d’une chaîne de télévision pro-Kremlin pendant le JT, le 15 mars 2022.

    RUSSIE - La journaliste russe Marina Ovsiannikova, devenue célèbre après son irruption en direct à la télévision avec une pancarte critiquant l’offensive de Moscou en Ukraine , a été interpellée ce dimanche 17 juillet en Russie , ont indiqué son entourage et son avocat.

    Aucune déclaration officielle n’a été faite sur les raisons de son interpellation, mais celle-ci intervient quelques jours après que Marina Ovsiannikova a manifesté seule près du Kremlin en brandissant une pancarte critiquant l’intervention militaire en Ukraine et le président Vladimir Poutine .

    “Marina a été arrêtée. Il n’y a aucune information sur l’endroit où elle se trouve”, indique un message publié par son entourage sur le compte Telegram de la journaliste.

    Ce message est accompagné de trois photos sur lesquelles on voit Marina Ovsiannikova, 44 ans, être emmenée vers un fourgon blanc par deux policiers après avoir visiblement été stoppée alors qu’elle se déplaçait à vélo.

    Son avocat, Dmitri Zakhvatov, a confirmé l’interpellation à l’agence de presse Ria-Novosti, disant ignorer où sa cliente a été emmenée.

    “Je présume que cela est lié d’une manière ou d’une autre à son acte de protestation”, a-t-il ajouté.

    Vendredi, Marina Ovsiannikova a en effet publié sur Telegram des images d’elle brandissant près du Kremlin une pancarte évoquant la mort d’enfants ukrainiens et qualifiant Vladimir Poutine de “tueur”.

    Devenue mondialement célèbre à la mi-mars

    De telles déclarations pourraient en théorie l’exposer à des poursuites pénales pour publication de “fausses informations” et “dénigrement” de l’armée, des chefs d’accusation passibles de lourdes peines d’emprisonnement.

    Marina Ovsiannikova est devenue mondialement célèbre mi-mars après avoir surgi, en plein journal du soir, sur le plateau d’une chaîne de télévision pro-Kremlin pour laquelle elle travaillait alors avec une pancarte critiquant l’offensive en Ukraine et la “propagande” des médias contrôlés par le pouvoir.

    Brièvement détenue dans la foulée, elle avait été relâchée avec une amende à payer .

    Les images de son geste ont fait le tour du monde, de nombreuses personnes saluant le courage de la journaliste, dans un contexte de répression de toute voix critique en Russie.

    Exemple parmi d’autres du climat répressif, le célèbre opposant russe Ilia Iachine a été placé mercredi en détention provisoire dans l’attente de son procès pour avoir critiqué l’opération en Ukraine.

    Marina Ovsiannikova ne fait toutefois pas l’unanimité au sein de l’opposition russe, certains continuant de lui reprocher les années passées à travailler pour la chaîne Pervy Kanal, porte-voix du Kremlin.

    Après avoir travaillé pendant plusieurs mois à l’étranger, notamment pour le journal allemand Die Welt , la journaliste avait annoncé début juillet être rentrée en Russie pour régler un contentieux lié à la garde de ses deux enfants.

    À voir également sur Le HuffPost : Guerre en Ukraine: nouvelles frappes russes mortelles, Zelensky condamne “un acte terroriste”

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      Crash d'un avion ukrainien en Grèce: ce que l'on sait

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 17 July, 2022 - 07:02 · 2 minutes

    Que sait-on de ce mystérieux crash d'un avion ukrainien en Grèce? (Photo REUTERS/Alkis Konstantinidis) Que sait-on de ce mystérieux crash d'un avion ukrainien en Grèce? (Photo REUTERS/Alkis Konstantinidis)

    GRÈCE - Un drone devait s’approcher ce dimanche 17 juillet de l’épave du mystérieux avion-cargo Antonov qui s’est écrasé samedi soir près de la localité de Paleochori Kavalas, dans le nord de la Grèce, les secouristes ne pouvant s’approcher de crainte d’un chargement dangereux.

    Des experts de l’armée et de la Commission grecque de l’énergie atomique devraient utiliser le drone pour s’approcher de l’épave par crainte de la toxicité de sa cargaison inconnue. Voici ce que l’on sait de ce crash.

    Explosion et avion en feu

    L’avion-cargo Antonov An-12 s’est écrasé samedi soir près de la localité de Paleochori Kavalas. Des témoins ont vu l’avion en feu et entendu des explosions, a rapporté l’agence de presse Athens News.

    “À 22h45 j’ai été surpris par le bruit d’un moteur d’avion. Je suis sorti et j’ai vu un avion en feu”, a confié Giorgos Archontopoulos à la télévision publique ERT.

    Que sait-on de ce mystérieux crash d'un avion ukrainien en Grèce? (Photo REUTERS/Alkis Konstantinidis) Que sait-on de ce mystérieux crash d'un avion ukrainien en Grèce? (Photo REUTERS/Alkis Konstantinidis)

    Selon les autorités locales, sept véhicules de pompiers ont été déployés sur les lieux du crash, mais sans pouvoir approcher de l’appareil qui continuait d’être secoué par des explosions.

    Selon des informations de presse, l’avion assurait la liaison entre la Serbie et la Jordanie, et venait de demander une autorisation d’atterrissage d’urgence sur l’aéroport grec de Kavala, mais n’a pas réussi la manœuvre à temps.

    La télévision publique ERT a affirmé qu’il s’agissait d’un Antonov ukrainien, et qu’il était en flammes avant de s’écraser selon des habitants de la zone témoins de la scène.

    Que transportait l’avion?

    Aucune information officielle n’a filtré sur le nombre de personnes à bord de l’avion, qui brûlait toujours plusieurs heures après le crash. Selon la chaîne de télévision publique ERT, le cargo, qui était exploité par une compagnie aérienne ukrainienne , transportait huit personnes et ”était dangereux”. La police a demandé aux journalistes proches du crash de mettre des masques.

    Samedi soir, les personnes vivant dans un rayon de 2 kilomètres autour du site du crash ont été invitées à rester chez elles et à porter des masques. Tôt dimanche, deux pompiers ont été emmenés à l’hôpital en raison de difficultés respiratoires dues aux fumées toxiques.

    “Vous devez vous éloigner pour votre sécurité. Il y a une information selon laquelle l’avion transportait des munitions”, a déclaré un pompier aux journalistes présents sur les lieux.

    “L’avion s’est écrasé à environ deux kilomètres d’une zone habitée”, a déclaré à la chaîne télévisée Open TV Filippos Anastasiadis, maire de la ville voisine de Paggaio.

    À voir également sur Le HuffPost: Guerre en Ukraine: nouvelles frappes russes mortelles, Zelensky condamne “un acte terroriste”

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      Guerre en Ukraine: un "déluge de feu" russe depuis la centrale nucléaire de Zaporijjia

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 16 July, 2022 - 13:53 · 6 minutes

    Un Un "déluge de feu" russe depuis la centrale nucléaire de Zaporijjia
    (Véhicule militaire russe passant l'entrée de la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine en mai 2022. Par Andrey BORODULIN / AFP)

    RUSSIE - L’opérateur ukrainien de l’énergie nucléaire a accusé l’armée russe d’avoir déployé des lanceurs de missiles sur le site de la centrale nucléaire de Zaporijjia , dans le sud de l’Ukraine, pour tirer notamment sur les régions de Dnipro et Nikopol, où des frappes meurtrières ont été signalées dans la nuit et ce samedi 16 juillet au matin.

    “Les occupants russes ont installé des systèmes de tirs de missiles sur le territoire de la centrale nucléaire de production électrique de Zaporijjia ”, a indiqué Petro Kotin, président d’Energoatom, sur Telegram, après un entretien télévisé sur la chaîne ukrainienne United News.

    La situation (à la centrale) est extrêmement tendue et la tension s’accroît de jour en jour. Les occupants y amènent leur machinerie, y compris des systèmes de missiles avec lesquels ils ont déjà frappé de l’autre côté” du Dniepr “et sur le territoire de Nikopol”, à 80 kilomètres au sud-ouest de Zaporijjia, a-t-il indiqué.

    Tirs de missiles “sur des quartiers résidentiels”

    Jusqu’à 500 soldats russes se trouvent toujours sur le site de la centrale et ils le “contrôlent”, selon lui. La plus importante centrale d’Ukraine est tombée aux mains des forces russes début mars, peu après l’invasion de l’Ukraine le 24 février.

    Le gouverneur de la région de Dnipro, Valentyn Reznichenko, a dénoncé samedi “un déluge de feu dans la matinée” sur le territoire de Nikopol, avec des tirs “de missiles Grad sur des quartiers résidentiels”, et 12 bâtiments, une école et une université endommagés. À Nikopol, “les sauveteurs ont trouvé deux personnes mortes dans les ruines”, a-t-il annoncé.

    Vendredi soir, l’armée de l’air ukrainienne avait indiqué que des missiles russes Kh-101 avaient été tirés vers 22h de la mer Caspienne sur Dnipro, dont quatre ont été détruits.

    Intensification des frappes de missiles et aériennes

    Le centre de commandement de la région sud a indiqué samedi à l’aube que la situation était “tendue mais sous contrôle”. “L’ennemi continue de mener des offensives sur d’anciens territoires occupés mais, faute de succès sur le terrain, il intensifie les frappes de missiles et aériennes”, a-t-il relaté sur Facebook, citant des actions russes dans les régions de Kherson (sud) et d’Odessa (sud) en particulier.

    Plus au nord, près de Kharkiv, la deuxième ville du pays, la ville de Tchouguiv a été touchée vendredi soir par des missiles russes qui ont fait trois morts, a annoncé Oleg Sinegoubov, le gouverneur de la région. Il s’agit de “deux hommes de 60 et 68 ans, et une femme de 70 ans”, a-t-il précisé.

    Le commandement militaire ukrainien pour la région de Soumy, à quelque 200 km au nord-ouest de là, avait rapporté dans la soirée des tirs de mortier et des bombardements tout au long de la journée, qui ont fait au total un mort et sept blessés.

    La Russie accuse l’Ukraine de ses propres frappes

    Vendredi soir, Kramatorsk, la principale ville du bassin du Donbass encore sous contrôle ukrainien, dans la région de Donetsk, a également subi plusieurs bombardements.

    Une frappe sur sa place centrale, nommée Place de la Paix, a laissé un cratère de deux mètres et brisé les vitres des immeubles alentours mais n’a pas fait de victime car elle est intervenue après le couvre-feu, selon un responsable de la défense antiaérienne de la 81e brigade ukrainienne, sous couvert d’anonymat.

    Auparavant, au moins trois frappes avaient touché le sud de Kramatorsk, vers l’aéroport, où des reporters de l’AFP ont vu un important panache de fumée. Depuis une hauteur, ils en ont aperçu un autre au-dessus de Sloviansk, ville proche également convoitée par les Russes.

    Le ministère russe de la Défense a accusé les forces ukrainiennes de bombarder Sloviansk en faisant croire à des frappes russes “afin d’instiller des sentiments antirusses parmi la population civile”.

    24 morts à Vinnytsia

    Mais l’Ukraine et la communauté internationale restent sous le choc des frappes avec des missiles de croisière qui ont dévasté jeudi le centre de Vinnytsia, à des centaines de kilomètres à l’ouest.

    Le bilan de cette attaque s’élevait samedi à 24 morts. “Malheureusement, une femme est morte à l’hôpital aujourd’hui, elle était brûlée à 85%”, a annoncé le gouverneur de la région de Vinnytsia, Serguiï Borzov, précisant que 68 personnes continuaient de recevoir des soins, dont quatre enfants.

    “L’identification de toutes les personnes coupables” de cette attaque “a déjà commencé”, a prévenu vendredi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky. “La société russe, avec autant de meurtriers et de bourreaux, restera anéantie sur des générations, et ceci par sa propre faute”, a-t-il lancé.

    Face aux condamnations internationales, le ministère russe de la Défense a affirmé avoir visé à Vinnytsia une réunion du “commandement des forces aériennes ukrainiennes avec des représentants de fournisseurs étrangers d’armements”. Un haut responsable américain de la Défense a cependant observé, sous couvert d’anonymat, n’avoir “pas d’indication sur la présence d’une cible militaire à proximité”.

    La Russie n’a jamais reconnu de bavure ou de crime de ses forces armées en Ukraine et assure systématiquement ne frapper que des cibles militaires.

    Progression des Russes à l’ouest

    Dans le Donbass, les forces séparatistes ont affirmé continuer à progresser et être en train de prendre le contrôle complet de la ville de Siversk, attaquée après la prise de Lyssytchansk, plus à l’est, au début du mois. Le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, a assuré lors d’un point de presse que la “115eme brigade mécanisée de l’armée ukrainienne, qui opérait à Siversk, a été détruite”.

    Selon le ministère britannique de la Défense, “les forces russes progressent lentement vers l’ouest après des bombardements et des assauts en direction de Siversk depuis Lyssytchansk, pour ouvrir une voie vers Sloviansk et Kramatorsk”.

    Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, s’est rendu auprès des soldats impliqués dans l’offensive en Ukraine, a annoncé samedi le ministère, sans préciser la date de cette visite, la deuxième après une première en juin -, ni si elle avait eu lieu en Ukraine ou en Russie.

    Il a “donné les instructions nécessaires pour accroître encore” les mesures afin “d’exclure la possibilité que le régime de Kiev ne lance des frappes massives (...) sur les infrastructures civiles et habitations dans le Donbass et d’autres régions”, a ajouté le ministère.

    Alors que les répercutions de cette guerre suscitent de vives inquiétudes quant à la sécurité alimentaire d’une partie de la planète, le président américain Joe Biden a annoncé samedi une aide d’un milliard de dollars pour le Moyen-Orient et l’Afrique du nord.

    À voir également sur Le HuffPost: Guerre en Ukraine: nouvelles frappes russes mortelles, Zelensky condamne “un acte terroriste”

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      La Nasa va reprendre les vols avec les Russes en septembre

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 15 July, 2022 - 15:02 · 2 minutes

    Une photo de l'ISS prise le 4 octobre 2018 Une photo de l'ISS prise le 4 octobre 2018

    ESPACE - Malgré la volonté de l’Occident d’isoler Moscou depuis l’invasion de l’Ukraine , la Nasa a annoncé ce vendredi 15 juillet qu’elle allait reprendre les vols conjoints avec les Russes vers la Station spatiale internationale (ISS), afin d’assurer “la sécurité des opérations” de la station.

    Deux astronautes américains voleront à bord d’une fusée russe Soyouz lors de deux missions distinctes, dont la première prévue pour septembre. Deux cosmonautes russes voleront également à bord de fusées SpaceX , une première.

    Un tel échange était prévu de longue date, mais attendait encore la validation finale de la Russie. Il avait semblé compromis après le déclenchement de la guerre en Ukraine, mais des responsables de la Nasa avaient répété ces dernières semaines espérer qu’il ait bien lieu.

    Le patron de l’agence spatiale russe démis de ses fonctions

    L’annonce est intervenue quelques heures après que le président russe Vladimir Poutine a démis le patron de l’agence spatiale russe Roscosmos, Dmitri Rogozine. Depuis l’offensive russe contre l’Ukraine, celui-ci s’est illustré par ses déclarations très belliqueuses à l’égard de l’Occident.

    “Afin d’assurer la sécurité des opération de la Station spatiale internationale, de protéger la vie des astronautes, et d’assurer la présence continue des Américains dans l’espace, la Nasa va reprendre les vols intégrés sur des vaisseaux spatiaux américains et russes Soyouz”, a déclaré la Nasa dans un communiqué.

    L’astronaute américain Frank Rubio volera à bord d’une fusée Soyouz dont le décollage est prévu le 21 septembre en compagnie de deux cosmonautes russes. L’astronaute américaine Loral O’Hara volera également à bord d’un vaisseau russe lors d’une mission suivante au printemps 2023.

    De plus, Anna Kikina, la seule femme cosmonaute en activité, fera partie de l’équipage Crew-5 qui doit décoller en septembre à bord d’une fusée SpaceX. Et le cosmonaute Andrei Fedyaev volera lui avec Crew-6, également au printemps 2023.

    Après l’arrêt des navettes spatiales américaines en 2011, et jusqu’au premier vol de SpaceX vers l’ISS en 2020, les Etats-Unis étaient contraints d’envoyer les astronautes américains vers l’ISS en achetant à l’agence spatiale russe des sièges à bord des fusées Soyouz.

    À voir également sur Le HuffPost: La guerre en Ukraine a aussi lieu en orbite, mais pas avec les armes qu’on imagine

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      Guerre en Ukraine: nouvelles frappes russes mortelles, un "acte de terrorisme" pour Zelensky

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 14 July, 2022 - 14:12 · 7 minutes

    Un bâtiment de la ville de Vinnytsia endommagé par une frappe russe, ce jeudi 14 juillet. Un bâtiment de la ville de Vinnytsia endommagé par une frappe russe, ce jeudi 14 juillet.

    GUERRE EN UKRAINE - Au moment où se préparait à La Haye une conférence sur les crimes commis en Ukraine , Vinnytsia, une ville du centre du pays, a été la cible de frappes russes, ce jeudi 14 juillet. Le bilan provisoire fait état d’au moins 20 morts. “Un acte ouvertement terroriste”, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky .

    Dans le même temps, les principaux combats restent concentrés sur l’est de l’Ukraine et le Donbass, bassin industriel et minier que Moscou a promis de conquérir entièrement. Au 141e jour de la guerre en Ukraine , Le HuffPost fait le point sur la situation.

    • Au moins 20 morts après des bombardements sur le centre de l’Ukraine

    Ces frappes, qui ont fait au moins 20 morts à Vinnytsia, en fin de matinée sur une région du pays jusqu’alors relativement épargnée par la guerre, à plusieurs centaines de kilomètres des lignes de front, sont intervenues au moment où se préparait à La Haye une conférence sur les crimes commis en Ukraine.

    Dans une intervention en visioconférence lors de cet événement organisé par la Cour pénale internationale (CPI), la Commission européenne et les Pays-Bas, Volodymyr Zelensky a appelé à la création d’un “tribunal spécial” chargé de juger “les crimes de l’agression russe contre l’Ukraine”.

    À Vinnytsia, les images publiées par le service ukrainien des Situations d’urgence montraient des dizaines de carcasses de voitures calcinées et un immeuble d’une dizaine d’étages ravagé par l’explosion et l’incendie ayant suivi.

    Selon l’armée ukrainienne, “trois missiles” ont touché le parking et cet immeuble commercial du centre de la ville, abritant des bureaux et des petits commerces. Ils avaient été tirés depuis des sous-marins en mer Noire, a précisé le porte-parole de l’armée de l’air ukrainienne Iouri Ignat.

    “Chaque jour, la Russie tue des civils, tue des enfants ukrainiens, tire des missiles sur des cibles civiles où il n’y a rien de militaire. Qu’est-ce que c’est, si ce n’est un acte ouvertement terroriste?”, a dit Volodymyr Zelensky immédiatement après les frappes, précisant que trois mineurs figurent parmi les victimes. Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, présent à La Haye, a dénoncé un nouveau “crime de guerre russe”.

    • Des frappes sur le sud de l’Ukraine

    Depuis plusieurs semaines, les frappes russes loin des lignes de front étaient relativement rares. Mais la guerre fait désormais rage autour de villes comme le port stratégique de Mykolaïv, proche de la mer Noire, qui a été touché tôt jeudi matin par une “frappe massive de missiles” pour le deuxième jour consécutif. “Deux écoles, des infrastructures de transport et un hôtel ont été endommagés”, a déclaré la présidence dans son briefing matinal quotidien.

    Les images diffusées par les autorités locales montrent les restes d’un bâtiment détruit par un bombardement, les travailleurs municipaux ramassant les débris éparpillés par l’attaque.

    L’Ukraine a de son côté lancé depuis plusieurs semaines une contre-offensive pour reprendre Kherson, unique capitale régionale capturée par Moscou depuis le 24 février. Si la ligne de front reste relativement stable, ces attaques sont de plus en plus puissantes, avec de nouveaux systèmes de roquettes américains et européens, ciblant les dépôts d’armes.

    • Le Donbass, principale cible de la Russie

    Les principaux combats restent toutefois concentrés sur l’est de l’Ukraine et le Donbass, bassin industriel et minier que Moscou a promis de conquérir entièrement.

    Selon le gouverneur de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï, “les attaques massives d’artillerie et de mortier se poursuivent (et) les Russes tentent de percer vers Siversk et d’ouvrir la voie vers Bakhmout”, où un civil est mort dans des bombardements dans la nuit de mercredi à jeudi. Les séparatistes prorusses soutenus par Moscou affirment de leur côté être proche d’y remporter une nouvelle victoire, quelques jours après avoir pris plusieurs villes d’importance.

    Les combats en Ukraine, au 13 juillet Les combats en Ukraine, au 13 juillet

    “Siversk est sous notre contrôle opérationnel, ce qui signifie que l’ennemi peut être touché par nos tirs dans toute la zone”, a déclaré un responsable séparatiste, Daniïl Bezsonov, cité par l’agence de presse russe TASS. L’AFP n’était pas en mesure de confirmer de façon indépendante cette information.

    Un peu plus au nord, dans la région d’Izioum, “on creuse quand c’est calme, on se cache quand ça tire”, confiait à l’AFP un soldat ukrainien dans des tranchées labyrinthiques de plusieurs dizaines de mètres de long construites par l’armée ukrainienne, au son des tirs d’artillerie.

    Un des officiers déclarait toutefois que “la situation est sous contrôle”, affirmant que l’armée russe n’avançait plus dans cette zone et que l’objectif pour l’Ukraine était désormais “la victoire totale”.

    • Des “progrès” sur la question du blocage des exportations de céréales

    Mercredi, au cours d’une réunion d’experts militaires à Istanbul, la Russie et l’Ukraine ont par ailleurs progressé sur l’épineuse question du blocage des exportations de céréales à partir des ports ukrainiens.

    Des “progrès réellement substantiels” ont été réalisés, a commenté le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui a dit espérer qu’un “accord formel” pourrait être prochainement conclu et évoqué “une lueur d’espoir pour soulager la souffrance humaine et la faim dans le monde”.

    La négociation lancée il y a plus de deux mois vise à exporter par la mer Noire quelque 20 millions de tonnes de céréales bloquées dans des silos ukrainiens, en particulier à Odessa, tout en facilitant les exportations russes de grains et d’engrais.

    L’Ukraine est l’un des principaux exportateurs mondiaux de blé et d’autres céréales et le temps presse, face à la hausse mondiale des prix des denrées alimentaires qui fait peser des risques de famine, notamment sur l’Afrique.

    Évolution du prix de la tonne de blé, en euros Évolution du prix de la tonne de blé, en euros

    La guerre en Ukraine est le “plus grand défi” pour l’économie mondiale, a estimé jeudi la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, avant une réunion du G20 en Indonésie. Le président Emmanuel Macron a lui averti que le conflit en Ukraine allait “durer” et que les Français devaient se préparer à se passer du gaz russe, dont Moscou se sert comme “arme de guerre”.

    • Bilan humain

    Il n’existe aucun bilan global des victimes civiles du conflit. L’ONU a recensé près de 5000 morts confirmés, dont plus de 300 enfants, mais reconnaît que leur nombre véritable est sans doute largement supérieur. Pour la seule ville de Marioupol , tombée en mai au terme d’un terrible siège, les autorités ukrainiennes évoquaient quelque 20.000 morts, sans fournir de preuves.

    Sur le plan militaire, des sources de sécurité occidentales évoquent désormais de 15.000 à 20.000 soldats russes tués. Les forces ukrainiennes perdent chaque jour une centaine de soldats, selon Kiev. Aucune statistique indépendante n’est disponible.

    En outre, plus de six millions d’Ukrainiens sont déplacés à l’intérieur de leur pays, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR). Ils s’ajoutent aux quelque 5,5 millions d’Ukrainiens enregistrés en tant que réfugiés dans d’autres États européens depuis le début de l’invasion.

    Par ailleurs, l’OSCE se montre “gravement préoccupée” par le traitement infligé par Moscou aux civils ukrainiens dans des “camps de filtrations”, destinés à identifier ceux soupçonnés de liens avec les autorités de Kiev, selon un rapport qui doit être publié jeudi. “Selon des témoins”, cela “implique des interrogatoires brutaux et des fouilles corporelles humiliantes”, écrivent les trois auteurs de ce document de 115 pages consulté par l’AFP, évoquant un développement “alarmant”.

    À voir également sur Le HuffPost: Face à un risque de crise alimentaire mondiale, Zelensky demande la fin du blocus russe des ports ukrainiens

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      Interview du 14- juillet: Macron se sait attendu sur ces sujets

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 14 July, 2022 - 05:30 · 6 minutes

    Les six dossiers chauds sur lesquels Macron est attendu pour son interview du 14 juillet (photo prise le 14 juillet 2020) Les six dossiers chauds sur lesquels Macron est attendu pour son interview du 14 juillet (photo prise le 14 juillet 2020)

    POLITIQUE - Sur le grill. Emmanuel Macron renoue avec la (presque) traditionnelle interview du 14 juillet après l’avoir boudée pendant son premier quinquennat, à l’exception de l’été 2020 . Le chef de l’État va répondre aux questions des journalistes Caroline Roux et Anne-Claire Coudray à partir de 13h10 ce jeudi sur TF1 et France 2.

    Un rendez-vous attendu, après le défilé militaire, puisqu’il s’agit du premier entretien du chef de l’État depuis sa réélection en avril. Et les dossiers chauds sont nombreux à l’heure où débute une nouvelle ère politique aussi incertaine qu’inédite.

    Outre ses difficultés actuelles, entre la perte de la majorité absolue à l’Assemblée nationale, les premiers pas difficiles de son gouvernement ou les révélations autour des Uberfiles , Emmanuel Macron devrait être interrogé sur les sujets qui préoccupent les Français, du pouvoir d’achat au rebond épidémique. Le HuffPost fait un tour d’horizon des questions auxquelles le président de la République va devoir répondre.

    • Le pouvoir d’achat des Français

    À ce sujet, Emmanuel Macron va devoir se livrer à une sorte de service après-vente des mesures récemment annoncées par son gouvernement pour protéger le pouvoir d’achat des Français.

    Après déjà plus de 25 milliards d’euros mis sur la table depuis l’automne 2021, pour atténuer en particulier la hausse des prix de l’énergie, l’exécutif a présenté dans deux textes (un projet de budget rectificatif et une loi pouvoir d’achat) une nouvelle salve d’aides, chiffrée à “une vingtaine de milliards d’euros” selon le ministre de l’Économie Bruno Le Maire. De nouvelles enveloppes - un chèque alimentaire de 100 euros ou les revalorisations anticipées de 4% des pensions de retraite et des prestations sociales - censées contrer les effets de l’inflation sur les ménages.

    Le locataire de l’Élysée va ainsi s’attacher à défendre les contours de ce texte phare dont l’examen a déjà commencé en commission. Une opération pédagogie bienvenue avant les débats dans l’hémicycle le 18 juillet, tant l’issue apparaît incertaine, surtout après le camouflet subi par la majorité sur sa loi sanitaire. Peut-être en profitera-t-il aussi pour glisser de nouvelles annonces?

    • Le rebond épidémique

    Le premier texte de la mandature porte effectivement sur la crise du Covid-19, à l’heure où la France connaît sa septième vague épidémique . “Il semblerait que nous atteignions très probablement le pic” des contaminations, a expliqué le ministre de la Santé François Braun mercredi sur RTL. La veille, la Direction générale de la Santé recensait 182.006 nouveaux cas par jours, contre 206.554 une semaine plus tôt.

    Emmanuel Macron fera sans doute le point lui aussi sur la situation, même si le retour des restrictions, comme le port du masque dans les transports, n’est pas sur la table. Il devrait également être interrogé sur le projet de loi de son gouvernement dit de “sécurité sanitaire”, adopté mercredi à l’Assemblée nationale, mais amputé d’un article clé sur un possible retour du pass sanitaire aux frontières, auquel se sont opposés le RN, LFI et LR.

    • La vague de chaleur

    Alors que la France est plongée dans une deuxième vague de chaleur en à peine un mois, avec son corollaire, des feux de forêt dans le sud du pays, Emmanuel Macron ne manquera pas de s’attarder sur l’une de ses priorités affichées: la lutte contre le dérèglement climatique.

    “L’été sera chaud. Qu’avez-vous prévu?”, a lancé l’écologiste Sandrine Rousseau au nouveau ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, mardi lors des premières questions au gouvernement. De quoi donner le ton, mettre la pression sur l’exécutif. Et inspirer le chef de l’État ou les journalistes qui vont l’interroger?

    • Le blocage à l’Assemblée nationale

    D’autres questions vont se poser à Emmanuel Macron. Par exemple: Comment compte-t-il gouverner et faire voter ses textes avec une majorité relative à l’Assemblée nationale?

    Le président de la République aura, pour la première fois, l’occasion d’expliciter la stratégie du compromis esquissée par Élisabeth Borne lors de son discours de politique générale. Avec Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, ils plaident, depuis le remaniement pour des majorités de projet au cas par cas en comptant sur la bonne volonté des forces politiques de “l’arc républicain”.

    Reste que les premières heures dans l’hémicycle montrent toute l’étendue de la difficulté pour les marcheurs et leurs alliés à manœuvrer au Palais Bourbon face à une opposition coalisée. Le locataire de l’Élysée, qui parlait, fin juin, d’une situation “affreusement banale” pour qualifier le nouveau rapport de force à l’Assemblée, est attendu sur la question et sa capacité à agir.

    • Les Uberfiles

    On peut imaginer qu’Emmanuel Macron sera interrogé sur la polémique du début de semaine: les “Uber FIles”, une enquête reposant sur des milliers de documents internes à l’entreprise Uber. Le Monde , qui participe aux investigations, a conclu à l’existence d’un “deal” secret entre Uber et l’actuel président de la République quand il était ministre de l’Économie sous François Hollande. Le quotidien montre aussi que l’ancien lobbyiste en Europe de l’entreprise, à l’époque “conseiller senior du conseil d’administration”, avait contribué en 2016 à lever des fonds pour sa future campagne.

    Aux dernières nouvelles, il “assume à fond” et est “hyper-fier”. Emmanuel Macron a vertement répliqué mardi aux critiques de l’opposition sur ses échanges privilégiés avec la firme américaine, insistant sur “les milliers d’emplois” créés.

    Il aura l’occasion de s’épancher sur la question ce jeudi, près avoir expliqué aux journalistes que la polémique ne l’atteint pas en invoquant une phrase attribuée à Jacques Chirac: “Cela m’en touche une sans faire bouger l’autre.” Il lui reste encore le mot “abracadabrantesque” s’il souhaite continuer à puiser dans le registre de son prédécesseur.

    • La guerre en Ukraine et ses conséquences

    Le traditionnel défilé militaire à Paris va mettre à l’honneur les pays d’Europe de l’Est et les troupes françaises qui y sont déployées dans le cadre de l’Otan. Le chef de l’État sera, lui, immanquablement interrogé sur le contexte international éruptif, la guerre en Ukraine et ses conséquences.

    Compte tenu de l’offensive russe, mais aussi de l’inflation, Emmanuel Macron a déjà annoncé une “réévaluation” de la loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025 pour “ajuster les moyens aux menaces”. Il aura sans doute l’occasion d’en dire davantage sur sa vision des enjeux alors que le budget des Armées va encore croître en 2022 avant de franchir une marche de 3 milliards en 2023, pour atteindre 44 milliards d’euros.

    Cinq mois après le début du conflit en Ukraine, le locataire de l’Élysée va également redire son plein soutien à son homologue Volodymir Zelensky, lequel ne cesse de demander aux Européens et aux États-Unis l’envoi d’armement. Question conséquences, le chef de l’État est également attendu sur les perspectives moroses de l’économie française et européenne, avec, entre autres, le spectre d’un arrêt des approvisionnements de gaz russe.

    À voir également sur Le HuffPost: La grande interview de la nouvelle ministre de l’Égalité femmes-hommes

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      Le "McDo russe" vire au fiasco, entre pénurie de frites et moisissure dans les sandwichs

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 11 July, 2022 - 16:13 · 3 minutes

    Le McDo russe vire au fiasco après pénurie de frites et pourritures (Ouverture du Vkousno i Totchka à Moscou le 12 juin 2022. Par Contributor/Getty Images) Le McDo russe vire au fiasco après pénurie de frites et pourritures  (Ouverture du Vkousno i Totchka à Moscou le 12 juin 2022. Par Contributor/Getty Images)

    RUSSIE - “Savoureux et c’est tout.” Mais avec un soupçon de moisissure en supplément. Moins d’un mois après son ouverture , rien ne va plus pour “Vkousno i Totchka”, la chaîne qui a repris les restaurants McDonald’s en Russie en juin, après le départ de l’enseigne américaine.

    Il semblerait que le nom de l’enseigne -que l’on pourrait donc traduire par “Savoureux et c’est tout” ou “Délicieux, point”- soit finalement assez mal choisi. D’une part, le restaurant russe fait face à une pénurie croissante de frites à cause des sanctions occidentales contre Moscou, a rapporté vendredi 8 juillet le site d’information économique RBK . D’autre part, des clients ont rapporté, photos à l’appui, avoir trouvé de la moisissure dans leurs burgers ... et même des morceaux d’insectes.

    L’opposante politique Ksenia Sobtchak à souligné sur sa chaîne Telegram que Vkousno i totchka “ne respecte pas tout à fait les normes de McDonald’s, du moins en termes de contrôle de la qualité des produits”. “Aujourd’hui seulement, au moins trois cas ont été enregistrés de hamburgers avec des pains moisis qui ont été vendus à des clients de l’enseigne”, a-t-elle relaté, indiquant plus tard que les clients avaient également reçu des sauces qui avaient dépassé leur date limite de consommation.

    En réponse aux allégations, une porte-parole de la chaîne a déclaré au média Newsweek que “la qualité et la sécurité des produits sont notre priorité absolue. Lors du stockage et de la préparation des produits, toutes les procédures nécessaires sont suivies”. Elle a également assuré avoir “déjà contacté le fabricant [de pains] pour plus de précisions. Et l’ensemble du lot, dans lequel le produit de qualité insuffisante a été trouvé, a été jeté.”

    Pénurie de frites au moins jusqu’à cet automne

    Quant à la pénurie de frites, le service de presse du groupe russe a annoncé que “dans certains restaurants Vkousno i totchka, il n’y aura plus de frites”. Selon le groupe, la récolte de patates destinées à la fabrication de frites a été mauvaise en 2021 en Russie, conduisant à une pénurie. “l’importation en provenance de marchés étrangers (...) est devenue impossible” en raison des sanctions occidentales mises en place contre Moscou du fait de l’offensive russe contre l’Ukraine, a-t-il précisé.

    Le porte-parole a indiqué que le groupe espérait un retour des frites au menu de tous les restaurants Vkousno i Totchka en automne, avec le début de la nouvelle récolte en Russie.

    Outre ce problème de frites, les McDo russes seront privés, une fois leurs stocks épuisés, de toutes les boissons du géant américain Coca Cola, qui s’est aussi retiré du marché russe du fait de l’assaut contre l’Ukraine.

    Les premiers restaurants de l’enseigne ont ouvert leurs portes en Russie le 12 juin, en attirant foules de visiteurs nostalgiques du McDonald’s, qui avait suspendu le travail de ses 850 restaurants en mars avant de quitter définitivement le pays en mai.

    À voir également sur Le HuffPost: McDonald’s est parti de Russie, découvrez par quoi ça a été remplacé

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      Zelensky limoge cinq ambassadeurs ukrainiens à l'étranger

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 10 July, 2022 - 13:24 · 1 minute

    Zelensky limoge cinq ambassadeurs ukrainiens à l'étranger (Volodymyr Zelensky le 6 juillet à Kiev. Par Alexey Furman/Getty Images) Zelensky limoge cinq ambassadeurs ukrainiens à l'étranger (Volodymyr Zelensky le 6 juillet à Kiev. Par Alexey Furman/Getty Images)

    UKRAINE - Une “simple rotation”? Volodymyr Zelensky a limogé samedi 9 juillet l’ambassadeur ukrainien en Allemagne, ainsi que d’autres envoyés à l’étranger, a annoncé la présidence sur son site internet.

    Il s’agit des ambassadeurs ukrainiens en Allemagne, en Inde, en République tchèque, en Norvège et en Hongrie, selon un décret. Les raisons de cette décision ne sont pas mentionnées. Toutefois, Il s’agit d’une “simple rotation comme le veut l’usage”, a assuré le président Zelensky, cité par RFI . On ne sait pas encore si ces diplomates se verront confier de nouveaux emplois.

    Andriï Melnik, en poste à Berlin, avait jugé ouvertement et à plusieurs reprises que le soutien de l’Allemagne à son pays était timide et hésitant à envoyer des armes à Kiev.

    Selon RFI, le président ukrainien a appelé les diplomates ukrainiens à redoubler d’effort pour obtenir pour le pays un soutien international et une aide militaire .

    Relations tendues entre l’Allemagne et l’Ukraine

    L’Ukraine et l’Allemagne ont des relations délicates, alors que Berlin est très dépendant de l’énergie russe . Samedi 9 juillet, le Canada a décidé, malgré les sanctions frappant la Russie, de restituer à l’Allemagne des turbines destinées au gazoduc russe Nord Stream, actuellement dans des ateliers de Siemens près de Montréal.

    L’Ukraine avait instamment prié le Canada de ne pas rendre les turbines qui se trouvent actuellement dans des ateliers du groupe Siemens près de Montréal, au Québec.

    Le groupe gazier russe Gazprom avait invoqué ces travaux pour justifier mi-juin une réduction de ses livraisons à l’Allemagne via le gazoduc Nord Stream.

    À voir également sur Le HuffPost: Face à un risque de crise alimentaire mondiale, Zelensky demande la fin du blocus russe des ports ukrainiens

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      L'Allemagne inquiète face à la pénurie de gaz russe

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 9 July, 2022 - 13:05 · 5 minutes

    Face aux craintes de pénurie de gaz, l'Allemagne se prépare à devoir prendre des mesures de restrictions très sévères (photo d'illustration montrant la station de Lubmin, au nord-est de l'Allemagne, à l'arrivée du gazoduc Nord Stream II). Face aux craintes de pénurie de gaz, l'Allemagne se prépare à devoir prendre des mesures de restrictions très sévères (photo d'illustration montrant la station de Lubmin, au nord-est de l'Allemagne, à l'arrivée du gazoduc Nord Stream II).

    CRISE DE L’ÉNERGIE - L’inquiétude est palpable outre-Rhin. L’eau chaude de la douche, la température des bureaux et pourquoi pas l’éclairage des feux de circulation, face aux craintes de pénuries de gaz , l’Allemagne et l’ensemble du pays, des municipalités aux grandes entreprises, se préparent à toutes les restrictions.

    Le gouvernement est sur le qui-vive à l’approche d’une échéance cruciale: l’arrêt total à partir de ce lundi 11 juillet du gazoduc Nord Stream en raison d’une maintenance de routine. La pause doit durer dix jours mais l’Allemagne craint que la Russie , dans le contexte de la guerre en Ukraine , ne stoppe pour de bon les livraisons via ce pipeline qui fournit une part essentiel de son approvisionnement.

    Chômage partiel et télétravail envisagés

    “Aucun scénario ne peut être exclu”, a prévenu le ministre de l’Économie, Robert Habeck, selon lequel Moscou utilise “l’arme du gaz” contre l’Europe pour tenter de saper le soutien à l’Ukraine . Par conséquent, le secteur industriel, les collectivités et administrations cherchent tous les moyens de réduire leur consommation énergétique.

    “Il est possible que nous introduisions à nouveau plus de télétravail pour une durée limitée, comme lors de la pandémie. Mais cette fois-ci pour économiser de l’énergie dans l’intérêt national”, a expliqué dans la presse Carsten Knobel, le patron du groupe Henkel, l’un des poids lourds de la bourse de Francfort.

    Et le spécialiste des lessives et adhésifs n’est pas le seul à s’inquiéter. L’industrie chimique est particulièrement vulnérable, car dépendant fortement du gaz. L’organisation du secteur VCI dit se préparer “au scénario du pire”. Le géant BASF, dont le site de Ludwigshafen, dans l’ouest du Paris, est une véritable ville dans la ville, réfléchit à mettre une partie des salariés en chômage partiel, en cas d’arrêt des livraisons de gaz russe qui font tourner ses turbines.

    Problème technique réel ou excuse diplomatique russe?

    Moscou, arguant d’un problème technique, a déjà réduit ces dernières semaines de 60% les livraisons de gaz via Nord Stream, une décision dénoncée comme “politique” par Berlin. Les réserves de gaz se remplissent donc difficilement. À ce rythme, “nous courons à la pénurie de gaz”, a prévenu Robert Habeck qui a vanté les mérites de ses proches douches plus courtes et plus froides.

    “Si nous ne recevons plus de gaz russe (…) les quantités actuellement stockées ne suffiront que pour un ou deux mois”, alerte Klaus Müller, le président de l’Agence fédérale des réseaux.

    D’où l’appel à prendre les devants car les consommateurs “seront choqués lorsqu’ils recevront un courrier de leur fournisseur d’énergie” avec un “triplement” de la facture à la clé, selon le responsable.

    Au vénérable Bundestag, où siègent les députés, on a adopté jeudi un plan d’économie: plus de chauffage au-dessus de 20 degrés l’hiver et plus d’eau chaude dans les bureaux individuels.

    De nombreuses villes ont déjà diminué la température de l’eau des piscines ou l’éclairage urbain. La municipalité d’Augsbourg, en Bavière, envisage même d’arrêter certains feux de circulation. Une coopérative immobilière près de Dresde, en Saxe (est), a décidé de couper l’eau chaude la nuit dans ses 600 logements, provoquant une polémique nationale.

    Jeudi, c’est le premier groupe immobilier allemand, Vonovia, qui a annoncé son intention de limiter à 17 degrés la température du chauffage central la nuit dans son parc de 350.000 logements.

    Charbon polluant plutôt que nucléaire

    L’Allemagne dépendait début juin à 35% du gaz russe pour ses importations, contre 55% avant la guerre en Ukraine. Le chauffage des foyers est toujours assuré à plus de 50% avec du gaz. Reste de fait à savoir si ces mesures suffiront à passer l’hiver?

    Alors qu’elle aurait pu prolonger la durée de vie des dernières centrales nucléaires en activité et en fin de vie, Berlin prévoit finalement un recours accru aux centrales à charbon , bien plus émettrices de gaz à effet de serre. Le pays achète en outre des milliards d’euros de gaz naturel liquéfié auprès d’autres producteurs, comme le Qatar, ou les Etats-Unis. Mais si les livraisons de gaz russe s’arrêtent, l’Allemagne devra faire des “choix de société très difficiles”, a prévenu le ministre de l’Économie.

    Le pays n’évitera pas une récession, avec une chute estimée de 6,5% du PIB entre 2022 et 2023, selon les principaux instituts économiques. Avec des conséquences en chaîne pour l’économie européenne: BASF produit, par exemple, des substances chimiques indispensables aux secteurs pharmaceutique, alimentaire, automobile.

    L’État allemand s’apprête à débloquer des milliards pour renflouer le premier fournisseur de gaz du pays (et premier client de Gazprom). Le groupe Uniper, qui doit acheter les quantités manquantes aux prix exorbitants du marché, a effectivement déposé vendredi sa demande de sauvetage par les pouvoirs publics.

    Ces mesures s’accompagneront d’une “très, très grosse vague de hausse de prix pour les consommateurs allemands”, a prévenu le PDG Klaus-Dieter Maubach. Secousse symbolique du séisme qui menace: la flambée des prix de l’énergie a provoqué en juin le premier déficit commercial mensuel du pays depuis des années.

    À voir également sur le HuffPost : En 1973, les (gros) efforts des Français face à la crise de l’énergie et aux pénuries