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      Vers une Europe de la défense ?

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Monday, 27 February, 2023 - 12:00 · 6 minutes

    Kiev serait-elle la nouvelle destination diplomatique à la mode ? En tout cas, les dignitaires occidentaux s’y relaient avec application et après Biden ou Von Der Leyen, c’est au tour du Premier ministre espagnol de s’y rendre . Apparemment, la capitale ukrainienne serait l’endroit indispensable où se montrer pour espérer avoir droit à une photo dans les médias grand public…

    De loin, on pourrait presque croire que tout ce qui est diplomatique, militaire et européen se passe en fonction de Kiev : en surface, l’économie de l’Union européenne paraît s’organiser pour l’effort de guerre contre la Russie. On voudrait nous faire croire que l’Union est en train de devenir un centre de défense militaire qu’on ne s’y prendrait pas autrement.

    Malheureusement, la réalité est un peu moins palpable.

    Ainsi, on force de façon un peu grossière l’image d’une Europe soudainement unie face à ce qu’on brosse maintenant comme un ennemi commun alors que, en cela comme dans tout le reste, l’Europe avance encore une fois en nuage dispersé, indiscipliné et dont les membres ne sont clairement pas tous intéressés par le même but ni les mêmes méthodes.

    D’une part, la dépendance de l’Europe vis-à-vis des ressources (notamment énergétiques) étrangères et notamment russes est très différente d’un État membre à un autre ; de ce point de vue, l’ambiguïté évidente est totale de la part de l’Allemagne et de ses jolis moulins à vent inefficaces, qui a continué à s’alimenter en gaz russe jusqu’à l’explosion des pipelines Nordstream. À présent, elle continue à consommer de grosses bouchées dodues de charbon russe sans que ni la presse, ni les politiciens ne s’en émeuvent (ou alors, c’est fort discret).

    D’autre part, les intérêts économiques tissés depuis des décennies des deux côtés de l’Oural sont si nombreux que couper net les ponts avec la Russie est bien plus facile à pérorer devant des parlementaires ou dans les médias qu’à réaliser effectivement (et la France est du reste assez mal placée pour donner des leçons ).

    Enfin, on a largement pu observer que la distribution musclée de sanctions particulièrement mal conçues a bien plus sûrement plongé l’Europe dans l’embarras que la Russie. Est-il utile de revenir sur les petits prouts stridents que le Bruno de Bercy émet à présent que l’économie russe ne s’est pas du tout effondrée, au contraire de l’économie française ?

    Autrement dit, à mesure que les mois de conflit s’additionnent, l’unité européenne n’est plus qu’une façade entretenue par la presse et les sourires crispés des politiciens. Dans les couloirs feutrés du Conseil de l’Union, les choses sont nettement moins roses.

    En effet, au-delà des dissensions entre États membres sur les sujets économiques et politiques, les dissensions sur les aspects militaires ne s’amoindrissent guère non plus, d’autant plus que la guerre en Ukraine est un devenu prétexte à lancer l’idée que « l’Europe de la défense » serait quelque chose de souhaitable voire possible et ce alors même que la simple coopération de deux ou trois membres européens sur le même programme militaire relève de la gageure qui a échoué plus d’une fois ; il n’est qu’à se rappeler des essais d’avions ou d’hélicoptères « européens » (ou maintenant de drones) pour comprendre que cette Europe militaire tient plus pour le moment d’un vœu pieu que d’une réalité ou d’une possibilité tangible, solide.

    En outre, l’Union européenne semble vouloir s’additionner à l’institution militaire déjà en place, à savoir l’OTAN.

    Cela ne peut pas se passer sans heurts : dans le meilleur des cas, on obtiendra un doublement des étages administratifs. On peine à voir l’intérêt. Dans le pire des cas, on aboutira à une concurrence bureaucratique difficilement saine pour un commandement militaire d’autant que les buts de l’OTAN ne recouvrent assurément pas ceux de l’Union en matière géostratégique.

    Pour illustrer ce dernier point, il n’est qu’à voir l’épisode récent et tragicomique de l’idée de livrer des chars d’assauts à l’Ukraine pour comprendre la mécanique d’enfumage actuellement à l’œuvre en Europe et l’absence de toute coordination européenne à ce sujet.

    Rappelons que Zelensky, le président ukrainien, a récemment réclamé de nouveaux bataillons de tanks, les siens ayant été plus ou moins éparpillés lors de l’année écoulée. Il fut donc – assez mollement – décidé que les pays européens lui en fourniraient quelques-uns (on évoque une centaine de différents types puisque les Allemands, les Français et les Britanniques semblaient prêts à fournir ces véhicules).

    Sans même s’appesantir sur les aspects purement logistiques – autant d’engins différents imposent pièces détachées et main-d’œuvre formée en nombre suffisant, ce qui n’est ni simple ni rapide à obtenir pour le dire gentiment – rappelons que l’Allemagne avait subordonné sa livraison de chars Leopard à la livraison de chars Abrams par les États-Unis. Manque (commode) de chance pour les Américains : il s’avère que ces derniers chars ne seront pas livrés avant plusieurs mois au mieux ; non seulement l’armée américaine ne veut pas se départir de ceux dont elle dispose pour elle-même, mais en plus il apparaît aussi que ceux qui seront livrés (un jour peut-être) devront être « adaptés » pour le terrain ukrainien, c’est-à-dire rétrofittés pour éviter toute récupération technologique par l’ennemi russe.

    Autrement dit, ces chars américains pourraient bien arriver comme la cavalerie des Tuniques Bleues, c’est-à-dire après la guerre. Les Allemands, dont quelques-uns de leurs Leopard sont apparemment déjà en chemin vers l’Ukraine, pourraient l’avoir saumâtre, passant une fois encore comme les dindons d’une tragique farce américaine qui démontre assez bien les objectifs de l’OTAN assez peu Europe-compatibles.

    En fait de créer une force armée unifiée, comme à son habitude l’Europe s’enlise mollement dans ses petites gesticulations habituelles et ses manigances de politique politiciennes. Profitant de l’occasion, la Pologne semble décidée à largement renforcer sa propre armée, pensant même pouvoir prétendre rapidement à devenir la première puissance militaire européenne . On lui souhaite bien du courage (notons néanmoins qu’étant en dehors de la zone euro, les Polonais pourraient s’en sortir mieux que les autres puissances militaires européennes).

    En définitive, c’est probablement le seul point saillant de l’aspect militaire en Europe, provoqué par cette invasion russe en Ukraine : elle a clairement montré l’état sous-optimal des armées européennes actuelles, qui se sont beaucoup trop reposées sur le parapluie américain au point d’en être devenues les vassaux plus ou moins volontaires. L’explosion actuelle des budgets militaires européens chez les principaux États membres montre cette prise de conscience et l’absence criante de toute organisation européenne au-delà de l’OTAN démontre s’il le fallait encore que « l’Europe de la Défense » n’est encore qu’un rêve même pas humide.

    Du reste, peut-on s’en étonner ? Une armée unique suppose une unification bien plus forte, bien plus profonde des États européens et notamment une harmonisation fiscale qu’aucun État membre ne désire vraiment. Et d’ailleurs, du point de vue du citoyen lambda, un super-État européen, avec armée et fiscalité européenne, est-ce vraiment souhaitable ?

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      Ben Stiller rencontre Volodymyr Zelensky à Kiev

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 20 June, 2022 - 23:15 · 2 minutes

    GUERRE EN UKRAINE - Sean Penn ou Angelina Jolie se sont rendus en Ukraine depuis le début de la guerre. C’est désormais au tour de l’acteur américain Ben Stiller , qui a rencontré ce lundi 20 juin à Kiev le président ukrainien Volodymyr Zelensky , à qui il a exprimé son admiration pour son action depuis l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février.

    “C’est un grand honneur pour moi (...) Vous êtes mon héros”, a déclaré Ben Stiller, ambassadeur de bonne volonté pour les Nations unies, lors de sa rencontre avec Volodymyr Zelensky, lui-même un ancien acteur , à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, selon des images diffusées par la présidence ukrainienne, que vous pouvez retrouver dans la vidéo en tête d’article.

    “Ce que vous avez fait, la façon dont vous avez mobilisé le pays, le monde, c’est vraiment une source d’inspiration”, a ajouté l’Américain de 56 ans, en référence aux innombrables discours de Volodymyr Zelensky destinés à des auditoires à travers le monde pour obtenir de l’aide pour son pays.

    Plus tôt dans la journée, Ben Stiller avait visité Irpin, en banlieue de Kiev, où ont eu lieu de féroces combats au début de l’invasion. C’est aussi le point le plus proche de la capitale jamais atteint par l’armée russe.

    Intérêt commun pour la comédie

    “J’ai l’impression que c’est difficile de comprendre ce qui se passe vraiment ici sans y venir”, a-t-il dit au président. “J’étais à Irpin ce matin (...) et le niveau réel de destruction, vous le voyez à la télé, vous le voyez sur les réseaux sociaux, mais c’est autre chose de le voir vraiment, de le ressentir et puis de parler aux gens”.

    S’exprimant en anglais, Volodymyr Zelensky a remercié Ben Stiller de sa visite et lui a dit qu’il était “très important” pour lui de rappeler au monde ce qui se déroule en Ukraine.

    “Il est essentiel pour nous que les gens n’oublient pas. Ce n’est pas intéressant de parler de la guerre tous les jours (...) mais pour nous c’est très important”, a expliqué le leader ukrainien.

    Les deux hommes ont également discuté de leur intérêt commun pour la comédie en riant.

    “Vous avez abandonné une grande carrière d’acteur”, a lancé Ben Stiller, célèbre pour des films humoristiques comme La nuit au musée ou Mon beau-père et moi . “Pas autant que la vôtre”, a rétorqué Volodymyr Zelensky, qui, avant d’être élu en 2019, a joué dans Serviteur du peuple , une série satirique sur un professeur de lycée devenant par accident président de l’Ukraine.

    À voir également sur Le HuffPost : Guerre en Ukraine: Macron explique pourquoi il est à Kiev

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      Cette photo de Macron et Zelensky à Kiev vaut le détour(nement)

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 17 June, 2022 - 13:27 · 2 minutes

    Cette photo de Macron et Zelensky à Kiev vaut le détour(nement) Cette photo de Macron et Zelensky à Kiev vaut le détour(nement)

    POLITIQUE - En allant à Kiev, Emmanuel Macron voulait envoyer plusieurs messages mais sans doute pas ceux imaginés par les internautes. Ce jeudi 16 juin, le président français s’est rendu en Ukraine, en compagnie du Premier ministre italien et du chancelier allemand, pour rencontrer Volodymir Zelensky.

    Après une conférence de presse conjointe, au cours de laquelle les trois dirigeants se sont dits prêts à accorder “immédiatement” le statut de candidat à l’UE au pays victime de l’invasion russe, Emmanuel Macron et son homologue ukrainien ont passé plusieurs secondes à se serrer la main. Une façon de mettre en scène le soutien de la France à l’Ukraine . Et de permettre aux journalistes présents sur place de faire les images d’usage.

    L’une d’entre-elles, capturée par le photographe Ludovic Marin de l’AFP, fait la une de L’Est Républicain , mais aussi le bonheur de l’imagination de certains sur les réseaux sociaux.

    Comme vous pouvez le voir ci-dessous, plusieurs habitués de Twitter rapprochent cette scène d’un mème bien connu des internautes, lequel met en scène deux jeunes en boîte de nuit.

    D’autres imaginent des tableaux moins diplomatiques mais tout aussi taquins.

    À voir également sur Le HuffPost: Emmanuel Macron à Kiev pour délivrer un message “d’unité européenne”

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      Rencontre Macron-Zelensky: Suivez en direct la conférence de presse

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 16 June, 2022 - 14:24 · 1 minute

    GUERRE EN UKRAINE - Pour la première fois depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, le président français Emmanuel Macron s’est rendu sur place ce jeudi 16 juin. Le chef de l’Etat est notamment accompagné pour cette visite du chancelier allemand Olaf Sholz et du chef du gouvernement italien, Mario Draghi.

    Après être arrivé par le train dans la matinée,le président a entamé une visite de la ville d’Irpin, dévastée dans les premières semaines de l’invasion russe. Cette visite intervient alors que Kiev réclame plus d’armes à la communauté internationale et que la Commission européenne dira demain si elle accord le statut officiel de candidat à une adhésion, à l’Ukraine.

    La délégation européenne a également rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky au cours d’un long entretien. Suivez en direct leur conférence de presse dans notre vidéo en tête d’article.

    À voir également sur Le HuffPost: À Odessa en Ukraine, des plages minées et interdites aux touristes

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      Macron à Kiev: L'opposition n'apprécie pas le timing

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 16 June, 2022 - 11:19 · 4 minutes

    Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky à Kiev, le 16 juin. Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky à Kiev, le 16 juin.

    POLITIQUE - C’est une demi-surprise. Après avoir laissé planer le doute quant à l’opportunité d’une telle visite, Emmanuel Macron est arrivé à Kiev , ce jeudi 16 juin, en compagnie de ses homologues italien et allemand.

    Arrivé en gare après dix heures de train depuis le sud-est de la Pologne, le chef de l’Etat français, qui assume jusqu’au 30 juin la présidence tournante de l’Union européenne, a déclaré apporter “un message d’unité européenne” et de “soutien” au peuple ukrainien ”à la fois pour le présent et pour l’avenir”.

    C’est une visite historique. C’est la première fois que le président de la République se rend à Kiev depuis le début de l’invasion russe, lui qui a longtemps hésité à faire le déplacement pour ne pas “humilier” le Kremlin.

    Mais à trois jours du second tour des élections législatives, qui restent incertaines pour son camp, cette initiative diplomatique fait jaser en France.

    Diplomatie opportuniste?

    L’opposition trouve effectivement un angle d’attaque dans son absence du sol français, un “mépris” fustigé par le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon, qui enchaîne les passes d’armes à distance avec lui, doublé d’une forme d’opportunisme.

    Dans cet esprit, son fidèle lieutenant, le député LFI Alexis Corbière ne manque pas de saluer le “soutien” d’Emmanuel Macron au peuple ukrainien... tout en agitant le spectre de la mise en scène. “Je ne voudrais pas que le martyr du peuple ukrainien serve à Monsieur Macron pour des opérations de politiques intérieures”, a-t-il ainsi lancé sur l’antenne de Cnews, quelques heures après l’arrivée du chef de l’Etat à Kiev, comme vous pouvez le voir ci-dessous.

    Pour le député (NUPES) de Seine-Saint-Denis, réélu dès le premier tour des législatives, “personne n’est dupe sur le fait que ce déplacement, dont on parlait beaucoup, se déroule à trois jours du second tour qui va être déterminant pour la vie politique française.” ”Ça permet (à Emmanuel Macron) de se remettre en scène avec des images de dirigeants internationaux”, a-t-il ajouté, en laissant planer une “interrogation” sur les réelles intentions du chef de l’Etat.

    “Stratégie d’évitement” et “posture”

    Même discours pour Marine Le Pen. Invitée de France Inter ce mercredi, la patronne du Rassemblement national, candidate dans le Pas-de-Calais, estime  “parfaitement légitime” que le locataire de l’Elysée “aille à Kiev et qu’il continue à avoir des discussions avec Vladimir Poutine”. Mais pas forcément dans ces conditions.

    Selon elle, “Emmanuel Macron se sert de cette posture de chef de guerre”, à trois jours d’un scrutin périlleux, pour tenter d’avoir une influence sur les élections législatives”. “On n’ira pas perturber la voix de la France”, ajoute de son côté Sébastien Chenu, le porte-parole du parti d’extrême droite, sur France 2, “mais on voit bien qu’il est spectateur, il a joué les choses de façon un peu perso, il n’a pas pris de grandes initiatives.”

    Des critiques que l’on retrouve en creux dans la bouche de Christian Jacob, le patron des Républicains. S’il ne s’attarde pas sur le timing de cette visite, le député sortant de Seine-et-Marne, qui ne se représente pas, craint une “mise en scène” un peu “caricaturale” de la part du chef de l’Etat.

    “Si on veut vraiment aboutir à un accord, à une médiation, ce n’est pas en se mettant en scène à grand renfort de publicité et de communication”, a ainsi pesté, le président des Républicains sur Europe 1.

    Jean-François Copé, le maire de Meaux, évoque quant à lui la “folie” de la “stratégie d’évitement” du président de la République qui, par son absence du débat, “laisse monter extrême droite et extrême gauche”.

    “Un peu de dignité”, demande Clément Beaune

    Autant d’attaques que le ministre chargé de l’Europe, Clément Beaune, estime infondées. Ce proche d’Emmanuel Macron, lui-même candidat à Paris où il est en difficulté face à la cheffe de file insoumise Caroline Mécary, appelle les oppositions à avoir de la “hauteur de vue et de la dignité”.

    “Le président de la République n’est pas candidat aux législatives”, a-t-il insisté ce jeudi sur franceinfo , avant d’expliquer que ce déplacement s’inscrit dans “une semaine de sommet européen”.

    De quoi calmer les esprits? Sans doute pas à l’heure où le flot d’invectives ne se tarif pas entre mélenchonistes et macronistes. Gauche, droite et extrême droite ont, avant cela, dénoncé la déclaration du président mardi sur le tarmac d’Orly. Juste avant son départ, avion vrombissant derrière lui, il avait appelé les Français à lui donner une majorité “solide” et à opérer un “sursaut républicain” pour éviter le “désordre”.

    A voir également sur Le HuffPost: Macron explique sa visite à Kiev avant les législatives

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      Guerre en Ukraine: Macron explique pourquoi il est à Kiev

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 16 June, 2022 - 07:49 · 2 minutes

    Macron, ici le 16 juin, explique pourquoi il est à Kiev Macron, ici le 16 juin, explique pourquoi il est à Kiev

    POLITIQUE - “Un message d’unité européenne”. Le président français Emmanuel Macron est arrivé à Kiev en train, ce jeudi 16 juin au matin, aux côtés du chancelier allemand Olaf Scholz et du chef du gouvernement italien Mario Draghi. C’est la première visite en Ukraine de ces trois dirigeants européens depuis le début de l’invasion russe.

    Le chef de l’Etat français, qui assume jusqu’au 30 juin la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne, a déclaré sur le quai être venu adresser “un message d’unité européenne et de soutien au peuple ukrainien pour parler à la fois du présent de l’avenir, on sait que les semaines qui viennent vont être très difficiles”.

    “On est présents, concentrés. On va retrouver le président Zelensky pour nous rendre sur un site de guerre où des massacres ont été commis”, a-t-il lancé aux caméras avant d’adresser “un message d’ unité européenne , et de soutien, aux Ukrainiennes et aux Ukrainiens”, comme vous pouvez le voir ci-dessous.

    Cette visite longtemps attendue par Kiev intervient à la veille d’une recommandation très attendue de la Commission européenne sur l’opportunité d’accorder ou non à l’Ukraine le statut de pays candidat à l’adhésion à l’UE. Macron, Scholz et Draghi, avaient pris place ensemble dans la nuit de mercredi à jeudi à bord d’un train spécial pour Kiev, depuis le sud-est de la Pologne, selon une équipe de l’AFP.

    Sur le quai de départ dans la ville de Rzeszow, du personnel de bord attendait les délégations, avec des petits panneaux aux couleurs de la France, de l’Allemagne et de l’Italie. Tout respirait la tranquillité et l’anonymat, exception faite des policiers présents sur le quai. Le train est ensuite parti d’un quai anonyme, au bout d’un chemin de terre.

    Les trois dirigeants se sont retrouvés peu après le départ dans le coin salon du wagon de Macron pour caler leurs échanges avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Selon plusieurs médias, une conférence de presse conjointe sera organisée en début d’après-midi, à 14 heures.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Macron à Kiev? Le président confirme seulement de nouvelles discussions

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      Macron en route pour Kiev avec les premiers ministres allemand et italien

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 16 June, 2022 - 05:31 · 2 minutes

    Emmanuel Macron, ici le 15 juin 2022, serait en route pour Kiev pour sa première visite en Ukraine depuis le début de la guerre. Emmanuel Macron, ici le 15 juin 2022, serait en route pour Kiev pour sa première visite en Ukraine depuis le début de la guerre.

    UKRAINE - Il a gardé le sercret (presque) jusqu’au bout. Le président français Emmanuel Macron se rend ce jeudi 16 juin à Kiev, une première depuis le début de la guerre en Ukraine . Il est accompagné du chancelier allemand Olaf Scholz et le chef du gouvernement italien Mario Draghi, indiquent ce jeudi 16 juin des médias italien et allemand.

    L’annonce n’est pas officiellement confirmée par l’Élysée, mais selon ZDF en Allemagne et le quotidien italien La Repubblica , qui publie une photo des trois dirigeants à bord du train, les trois dirigeants ont embarqué à bord d’un train spécial en Pologne et sont attendus ce jeudi matin à Kiev en Ukraine.

    Emmanuel Macron était en visite officielle en Roumanie et en Moldavie et la rumeur enflait depuis plusieurs jours sur une possible venue dans la capitale ukrainienne. Le chef de l’État et ses services ont toujours refusé de confirmer l’information.

    UE et armes au cœur des préoccupations ukrainiennes

    Encore interrogé à ce sujet mercredi lors d’une conférence de presse sur une base militaire de l’Otan en Roumaine, Emmanuel Macron avait évité la question. Il avait seulement confirmé de nouvelles discussions avec l’Ukraine et avait souligné l’importance d’envoyer des “signaux politiques forts et clairs”.

    Les trois hommes devraient rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour évoquer la demande de l’Ukraine de rejoindre l’Union européenne. La France, l’Allemagne et l’Italie y sont favorables, mais dans une perspective plus ou moins lointaine. L’Ukraine n’en attend pas moins du sommet européen des 23-24 juin la décision des Vingt-Sept sur sa demande officielle d’adhésion, début d’un processus de négociations qui peut durer plusieurs années.

    La visite des trois dirigeants européens intervient également alors que l’Ukraine manque d’armes et demande du matériel supplémentaire à ses alliés. D’ailleurs, les États-Unis viennent de débloquer un milliard de dollars , une aide comprenant 18 obusiers Howitzers avec leurs véhicules de transport, 36.000 obus, ainsi que deux lanceurs de missiles anti-navires Harpoon, destinés à la défense côtière de l’Ukraine sur la mer Noire.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Macron à Kiev? Le président confirme seulement de nouvelles discussions

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      Guerre en Ukraine: l'UE répondra à la candidature de Kiev la semaine prochaine

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 11 June, 2022 - 18:04 · 6 minutes

    La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'est rendue à Kiev, en Ukraine, ce 11 juin 2022. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'est rendue à Kiev, en Ukraine, ce 11 juin 2022.

    UKRAINE - Au 108e jour de la guerre en Ukraine , les combats se poursuivent dans l’est du pays, en particulier dans la ville de Severodonetsk. Ce samedi 11 juin, Ursula von der Leyen en visite surprise à Kiev a promis à Volodymyr Zelensky une réponse rapide à l’Ukraine, qui se porte candidate à entrer dans l’UE.

    • Visite surprise d’Ursula von der Leyen à Kiev

    La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, en visite surprise à Kiev ce samedi, a promis une réponse “la semaine prochaine” aux ambitions de l’Ukraine de se porter candidate à l’adhésion à l’UE.

    “Nous voulons soutenir l’Ukraine dans son parcours européen”, a déclaré Mme von der Leyen lors d’une courte conférence de presse suivant son entretien avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Les autorités ukrainiennes ont “fait beaucoup” en vue d’une candidature, mais il y a “encore beaucoup à faire”, notamment dans la lutte anticorruption, a-t-elle souligné.

    “Nous voulons d’orienter les investissements et faire des réformes: pour améliorer la vie des Ukrainiens, rendre l’Ukraine plus attractive pour les investisseurs, et soutenir l’Ukraine dans la poursuite de sa voie européenne.”

    L’Ukraine réclame un “engagement juridique” concret d’ici fin juin de la part des Européens pour obtenir un statut de candidat officiel à l’entrée dans l’UE, mais les 27 restent à ce stade très divisés sur la question.

    Si de nombreux pays, principalement en Europe de l’Est, soutiennent une adhésion de l’Ukraine, certains comme les Pays-Bas ou le Danemark, mais aussi l’Allemagne et la France, qui préside l’UE jusqu’à fin juin, sont plus réservés.

    Et même si l’Ukraine obtient le “statut de candidat”, cela lancera un processus de négociations et de réformes potentielles qui pourrait prendre des années, voire des décennies, avant qu’elle ne soit sur le point d’entrer dans l’UE. Plusieurs Etats de l’UE ont ainsi douché les espoirs de Kiev d’un processus “accéléré”.

    Lors de sa précédente visite le 8 avril, Ursula von der Leyen avait assuré que l’Ukraine avait un “avenir européen”.

    • Premiers passeports russes à Kherson

    La Russie est déterminée à mettre la main sur ce qu’elle considère comme des terres russes. Pour cela, elle a remis ce samedi ses premiers passeports à 23 habitants de Kherson, grande ville du sud de l’Ukraine occupée et gérée administrativement par des autorités prorusses, selon l’agence officielle russe TASS.

    “Tous nos habitants de Kherson veulent obtenir un passeport et la citoyenneté [russe] le plus rapidement possible”, en bénéficiant d’une procédure simplifiée instaurée fin mai par un décret du président russe Vladimir Poutine, écrit TASS en citant Vladimir Saldo, le chef de cette administration.

    Selon les autorités prorusses de Kherson, la date de la délivrance de ces premiers passeports russes a été choisie pour coïncider avec la fête du Jour de la Russie, le 12 juin, un jour férié célébrant l’indépendance du pays.

    La région de a été presque entièrement conquise par l’armée russe au début de son offensive lancée le 24 février. Le décret signé par le Kremlin fin mai, autorisant les autorités locales pro-russes à remettre des passeports aux habitants, concernait également la région de Zaporijjia en partie contrôlée par Moscou.

    • La bataille clé de Severodonetsk s’intensifie

    La bataille pour la ville-clé de Severodonetsk et sa jumelle Lyssytchansk apparaît de plus en plus violente. Sur le front, un duel d’artillerie opposait les deux camps samedi, selon un photographe de l’AFP présent à Lyssytchansk. “L’ennemi continue de mener des assauts dans la ville de Severodonetsk”, a indiqué le chef d’état-major des armées ukrainiennes.

    La situation à Severodonetsk, le 9 juin 2022. La situation à Severodonetsk, le 9 juin 2022.

    Il a fait état de 14 attaques repoussées en 24 heures dans les régions de Donetsk et Lougansk, qui constituent le Donbass, mais reconnu  un “succès partiel” russe aux abords du village d’Orikhovo.

    Prendre Severodonetsk ouvrirait à Moscou la route d’une autre grande ville, Kramatorsk, étape importante pour conquérir l’intégralité du bassin du Donbass (Lougansk et Donetsk), région essentiellement russophone en partie tenue par des séparatistes prorusses depuis 2014.

    “Etant donnée l’actuelle prédominance de batailles de position, en particulier dans la zone de Severodonetsk-Lyssytchansk, les forces ukrainiennes ont d’urgence besoin de nouvelles fournitures de systèmes d’artillerie”, a ajouté l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW).

    • L’Ukraine manque de munitions

    Outre Severodonetsk, les combats sont également intenses dans la région de Mykolaïv, voisine de la ville portuaire d’Odessa, dans le sud de l’Ukraine. “Les Russes nous visent à l’artillerie lourde, que ce soit en ville ou dans les villages”, a déclaré vendredi à l’AFP Vitali Kim, gouverneur de cette région.

    “L’armée russe est plus puissante, ils ont beaucoup d’artillerie et de munitions. En ce moment, c’est une guerre d’artillerie... et nous sommes à court de munitions”, a-t-il ajouté. “L’aide de l’Europe et des États-Unis est très, très importante parce que nous avons besoin de munitions pour défendre notre pays”.

    Les Ukrainiens ne cessent de réclamer à leurs alliés occidentaux de nouvelles armes plus puissantes. La livraison de systèmes de lance-roquettes multiples, notamment des Himars d’une portée d’environ 80 km, soit légèrement supérieure aux systèmes russes, a été annoncée par Washington et Londres.

    • La France prête à aider à débloquer le port d’Odessa

    La France a dit être prête à aider pour lever le blocus du port d’Odessa , afin de faire sortir d’Ukraine les céréales dont le blocage provoque une crise alimentaire mondiale . L’annonce a été faite par un conseiller du président français Emmanuel Macron, qui a reçu vendredi le président sénégalais Macky Sall, également président de l’Union africaine.

    “La navigation est bloquée dans la mer Noire et les navires ennemis tiennent presque la totalité du territoire ukrainien sous la menace de frappes de missiles”, a précisé le commandement opérationnel ukrainien de la région Sud, dans la nuit de vendredi à samedi.

    L’invasion russe lancée le 24 février a paralysé les exportations de céréales de l’Ukraine -acteur majeur de ce secteur- et provoqué une flambée des prix des céréales et des engrais, menaçant de crise alimentaire de nombreux pays, surtout africains et moyen-orientaux.

    S’adressant, par vidéo, au Shangri-La Dialogue, forum sur la sécurité en Asie-Pacifique, Volodymyr Zelensky a appelé une nouvelle fois la communauté internationale à faire pression pour obtenir que la Russie mette fin au blocus des ports ukrainiens de la mer Noire, faute de quoi, a-t-il dit, “la pénurie de produits alimentaires mènera inexorablement au chaos politique, ce qui risque de provoquer le renversement de nombreux gouvernements”.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Face à un risque de crise alimentaire mondiale, Zelensky demande la fin du blocus russe des ports ukrainiens

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      Guerre en Ukraine: À Kiev, plusieurs "explosions" ressenties

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 5 June, 2022 - 07:08 · 3 minutes

    Le maire de Kiev Vitali Klitschko a fait savoir que plusieurs explosions avaient été ressenties ce dimanche 5 juin au matin dans la capitale de l'Ukraine (photo d'archive prise en mars à Kiev). Le maire de Kiev Vitali Klitschko a fait savoir que plusieurs explosions avaient été ressenties ce dimanche 5 juin au matin dans la capitale de l'Ukraine (photo d'archive prise en mars à Kiev).

    GUERRE EN UKRAINE - Un nouveau coup de pression russe. Ce dimanche 5 juin au matin, des “explosions” ont secoué Kiev , a affirmé le maire de la capitale de l’Ukraine et ancien champion de boxe Vitali Klitschko dans un message publié sur la messagerie en ligne Telegram.

    “Plusieurs explosions dans les quartiers de Darnytsky et Dniprovsky de la ville. Les services sont en train d’éteindre” le feu, a écrit l’édile de la capitale ukrainienne. Il précise que ces “explosions” ont fait au moins un blessé après une nuit au cours de laquelle un journaliste de l’AFP explique que les sirènes d’alerte ont retenti vers 2 heures du matin.

    “L’agresseur (la Russie, ndlr ) continue de lancer des missiles et de mener des frappes aériennes sur les infrastructures militaires et civiles de notre pays, en particulier à Kiev”, a écrit de son côté l’état-major de l’armée ukrainienne sur sa page Facebook.

    Une ville-clé au cœur des combats dans le Donbass

    La capitale, autour de laquelle l’étau russe s’est desserré fin mars début avril, avait été notamment frappée le 28 avril , le jour de la visite du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, “cinq missiles” s’étaient alors abattus sur Kiev.

    Dans la nuit de samedi à dimanche, des alertes aux raids aériens ont résonné dans de nombreuses autres villes du pays. Dans le même temps, des combats de rue se déroulent dans la ville de Severodonetsk, ville au cœur de l’offensive russe dans le bassin minier du Donbass. Cette région orientale est sous le contrôle partiel de séparatistes prorusses depuis 2014 et Moscou espère la conquérir en intégralité.

    “La situation à Severodonetsk, où les combats de rue continuent, reste extrêmement difficile”, a affirmé le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une vidéo diffusée dans la nuit de samedi à dimanche, déplorant des “raids aériens, tirs d’artilleries et de missiles constants”.

    La Russie a affirmé samedi que des soldats ukrainiens se retiraient de la ville. “Des unités de l’armée ukrainienne, ayant subi des pertes critiques au cours des combats pour Severodonetsk (jusqu’à 90% dans plusieurs unités), se replient vers Lyssytchansk”, une localité voisine, a assuré le ministère russe de la Défense.

    Des craintes humanitaires dans les zones occupées

    Mais Kiev affirme combattre pour reconquérir la ville. Les troupes russes “ont réussi à entrer dans la ville et à s’emparer d’une bonne partie de celle-ci, en la divisant en deux. Mais nos militaires sont parvenus à se redéployer, à construire une ligne de défense. Actuellement, nous faisons le nécessaire pour rétablir le contrôle total” de Severodonetsk, a déclaré Olexandre Striouk, maire de la ville, évoquant des “combats de rue”.

    Un peu plus tôt, le gouverneur de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï assurait également que “de premières informations indiquent qu’ils (les Russes) ont réussi à prendre le contrôle de la majeure partie de la ville. Mais nos forces les repoussent maintenant”. Et d’ajouter ce dimanche matin que les troupes du Kremlin ont “perdu du terrain”. Les Russes “font sauter les ponts afin que nous ne puissions pas envoyer de renforts à nos gars, qui sont à Severodonetsk”, a précisé le gouverneur.

    Par ailleurs, sur le front méridional, dans la région de Kherson, Moscou “continue de bombarder les territoires occupés et les positions de l’armée ukrainienne”, a annoncé la présidence ukrainienne, qui craint une crise humanitaire dans les zones aux mains des Russes.

    Crimée, Donbass, sud de l’Ukraine: au total, la Russie a triplé, depuis le début de l’invasion, la superficie de territoire ukrainien sous son contrôle atteignant 125.000 km², soit 20% du pays, selon Volodymyr Zelensky.

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