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      Pour Pap Ndiaye, la France Insoumise est à la limite de "l'arc démocratique"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 7 July, 2022 - 07:54 · 2 minutes

    Pour Pap Ndiaye les Insoumis sont à la limite de Pour Pap Ndiaye les Insoumis sont à la limite de "l'arc républicain"

    POLITIQUE - Jean-Luc Mélenchon avait salué son arrivée rue de Grenelle, mais le ministre de l’Éducation n’a pas forcément que des éloges à faire aux Insoumis. Ce jeudi 7 juillet, invité de France Inter, Pap Ndiaye a critiqué certaines attitudes de La France Insoumise , renvoyant le mouvement “d’extrême gauche” dos à dos avec celui du Rassemblement national de Marine Le Pen .

    “Les insoumis par certaines de leurs expressions et certaines de leurs véhémences me paraissent en situation limite du point de vue de cet arc démocratique et républicain”, a déclaré notamment le ministre de l’Éducation nationale.

    Citant par exemple les discours de Mathilde Panot, cheffe du groupe LFI et de Marine Le Pen, cheffe du groupe RN, à l’issue de la déclaration de politique générale d’Élisabeth Borne , le ministre a souligné “la véhémence de leurs propos”. “On voit que se dessine un arc démocratique qui ne comprend que très difficilement ses ailes d’extrême droite et d’extrême gauche” juge Pap Ndiaye.

    Une déclaration rapidement commentée par plusieurs députés LFI dans la matinée. “Au coin les mains sur la tête”, a notamment réagi Adrien Quatennens avec ironie, alors que Bastien Lachaud a lui renvoyé Pap Ndiaye à de précédentes déclarations d’Emmanuel Macron.

    Au Palais Bourbon, mardi, Mathilde Panot avait délivré un discours virulent contre le gouvernement d’Élisabeth Borne et la politique d’Emmanuel Macron. “Comme toujours en Macronie, l’essentiel est de simuler la démocratie pour mieux la bafouer”, avait-elle lancé, fustigeant entre autres le maintien en poste de Damien Abad (finalement limogé) en dépit des accusations de tentatives de viol ou encore un gouvernement “darmanisé” où la parité est mise à mal.

    À voir également sur Le HuffPost: De LREM au RN, le soutien quasi unanime de la classe politique à Eric Coquerel

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      Ni Marine Le Pen ni Mathilde Panot n'ont été citées par Élisabeth Borne

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 6 July, 2022 - 18:24 · 3 minutes

    POLITIQUE - Devant les députés ce mercredi 6 juillet, Élisabeth Borne a voulu la jouer collective. En guise de clin d’œil à ses alliés, mais aussi adversaire, la Première ministre a cité presque tous les présidents de groupe de l’Assemblée nationale . Tous, sauf deux: Marine Le Pen, du Rassemblement national et Mathilde Panot de La France Insoumise .

    Chargée par Emmanuel Macron de consulter les oppositions pour tenter d’arriver à un accord de gouvernement, Élisabeth Borne a reçu les différents représentants de l’opposition - sept groupes sur les dix de l’Assemblée - au cours des deux semaines post-législatives.

    Aucun accord n’a pu être trouvé, et c’est donc un retour à la case départ pour le gouvernement dans sa recherche de majorité . Mais pour afficher sa bonne volonté et tendre la main aux oppositions qui lui seront indispensables pour faire adopter ses textes , la cheffe du gouvernement a pris soin de montrer pendant son discours de politique générale que - presque - tout le monde avait été écouté.

    Comme le montre notre vidéo en tête d’article , Élisabeth Borne a cité tous les présidents de groupe de l’opposition d’Olivier Marleix des Républicains à André Chassaigne, (Gauche démocrate et républicaine, ralliée à la NUPES).

    RN et LFI exclus des partis de gouvernement

    Personne ne manque à l’appel? Si, deux noms. Ni Mathilde Panot, cheffe des députés LFI ni Marine Le Pen pour le Rassemblement national n’ont été nommées à la tribune. Pourtant, la finaliste de la présidentielle a bel et bien été reçue à Matignon. Côté insoumis, c’est Adrien Quatennens -numéro 2 du parti- qui avait été choisi comme représentant.

    À noter que la Première ministre n’a pas non plus évoqué Aurore Bergé, cheffe du groupe des députés Renaissance. Mais il s’agit là d’un détail sans importance, Élisabeth Borne étant justement la cheffe de la majorité, même relative.

    Cette omission de la Première ministre est donc tout sauf involontaire. Le 26 juin dernier, Emmanuel Macron avait fait savoir qu’il ne considérait pas les formations de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen comme des “partis de gouvernement” avec qui il pouvait passer un accord. En excluant de fait les deux présidentes de ces groupes de son discours, Élisabeth Borne confirme cette ligne.

    Prenant la parole après le discours Marine Le Pen a fustigé le maintien d’Élisabeth Borne à son poste, en dépit des résultats des législatives qui n’offrent qu’une majorité relative au camp présidentiel. “Cette confirmation dans vos fonctions ne relève pas du réalisme politique (...), mais presque d’une incongruité institutionnelle et d’une provocation politique”, a taclé la cheffe du parti d’extrême droite, raillant la décision d’Élisabeth Borne de ne pas se soumettre à un vote de confiance. “Vous avez bien fait. Car nous n’avons aucune confiance dans votre gouvernement”, a lancé Marine Le Pen, sous les applaudissements de ses députés.

    Une motion de censure a malgré tout été déposée par les députés NUPES et sera soumise au vote entre vendredi après-midi et le début de semaine prochaine. Toutefois, sauf retournement de situation, les députés lepénistes ont prévu de ne pas la voter.

    À voir également sur Le HuffPost: Élisabeth Borne annonce la réforme des retraites à l’Assemblée

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      Après la déclaration de Borne, la NUPES dépose une motion de censure qui n'a aucune chance d'aboutir

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 6 July, 2022 - 11:28 · 4 minutes

    Pourquoi la NUPES dépose une motion de censure qui n'a aucune chance d'aboutir Pourquoi la NUPES dépose une motion de censure qui n'a aucune chance d'aboutir

    POLITIQUE - Un coup d’épée dans l’eau? L’alliance des partis de gauche à l’Assemblée nationale va déposer une motion de censure contre le gouvernement d’ Élisabeth Borne . Le but: “Les virer tous”, selon les mots de Jean-Luc Mélenchon, mardi, lors d’une conférence de presse.

    Les Insoumis, rejoints par l’ensemble des sensibilités qui composent la NUPES , présentent leur initiative comme une “motion de défiance” à l’égard de la Première ministre, laquelle n’a pas prévu de demander la confiance des députés ce mercredi 6 juillet au Palais Bourbon. Avec quel résultat?

    Pour réussir, et faire tomber le gouvernement, les signataires du texte doivent désormais réunir une majorité absolue dans l’hémicycle. Un pari plus que difficile face au refus de la droite et du Rassemblement national de se joindre à la partie. Mais l’important est sans doute ailleurs pour la Nouvelle Union populaire.

    Cela mettra chacune et chacun face à ses responsabilités." Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée

    Les premiers intéressés ne font d’ailleurs guère de mystère sur les chances très fines de voir leur motion aboutir. “Probablement oui, elle ne sera pas adoptée”, a ainsi reconnu Mathilde Panot, la cheffe de file des députés insoumis, ce mercredi sur BFMTV. Qu’importe, c’est une “question de principe”, explique-t-elle, face à une cheffe du gouvernement qui “se voile les yeux”.

    Pour l’élue du Val-de-Marne, il est “important de marquer des actes” pour montrer que “la démocratie ce n’est pas accessoire dans notre pays”, à l’heure où Élisabeth Borne ne se risque pas à demander un vote de confiance au Parlement. Une première depuis 1993. Mais au-delà de cet aspect symbolique, les gauches espèrent une sorte de grande opération de clarification.

    Récupérer la palme de l’opposition

    Plusieurs leaders de la NUPES expliquent que la motion de censure va forcer tous les partis, et les députés, à se positionner sur la politique promise par le gouvernement. “Cela mettra chacune et chacun face à ses responsabilités”, faisait encore valoir Mathilde Panot sur BFMTV, à l’unisson d’Adrien Quatennens par exemple.

    “Il faut que le Parlement puisse voter, y compris parce que ce vote situe les Parlementaires. Quand il y a le vote de confiance, vous votez contre, vous êtes dans l’opposition, quand vous votez pour, vous êtes dans la majorité”, expliquait ainsi le coordinateur de la France insoumise au même moment sur France 2. Le but, là encore, “que chacun soit devant ses responsabilités.” Comprendre: Que tous les élus soient obligés de trancher, entre soutenir l’action de la majorité présidentielle ou la dénoncer.

    Une façon de récupérer la palme de la première opposition à Emmanuel Macron, alors que le Rassemblement national et Les Républicains ont d’ores et déjà dénoncé l’initiative de la NUPES. Soucieux d’entretenir une image d’opposition “constructive”, ils ne voteront pas la censure. Une démarche “puérile” et “totalement inutile” selon les mots d’Olivier Marleix le chef de file des LR au Palais Bourbon, quand Sébastien Chenu, le porte-parole du RN, estime qu’il n’est pas là pour “tout casser, tout bloquer”.

    De quoi permettre à certains de crier à “l’alliance tacite” entre l’extrême droite et la Macronie , comme les Insoumis l’avaient fait au moment de la distribution des postes à l’Assemblée . Jean-Luc Mélenchon, lui, accuse ces élus d’avoir “menti” à leurs électeurs pendant la campagne des législatives.

    “Nous on va voter la censure. Et vous?”, a-t-il ainsi clamé lors de sa conférence de presse mardi soir, en faisant mine de s’adresser aux députés Les Républicains et Rassemblement national. “Pourquoi vous n’avez pas dit pendant l’élection que vous pourriez vous accommoder de monsieur Macron? Pourquoi vous ne l’avez pas dit? Parce que c’est ce que vous allez faire”, a-t-il poursuivi, sans toutefois les enjoindre clairement à voter avec ses troupes.

    Difficile effectivement d’imaginer les Insoumis compter sur le soutien de l’extrême droite pour faire tomber le gouvernement. “Je n’appelle personne à voter”, a ainsi pris soin de marteler Mathilde Panot au moment de présenter la motion de la NUPES. Comme si l’issue, finalement, arrangeait tout le monde.

    À voir également sur Le HuffPost : Départs, retours et nouveaux visages... Découvrez le nouveau gouvernement Borne

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      Mélenchon propose “une grande marche contre la vie chère” en septembre

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 5 July, 2022 - 22:04 · 3 minutes

    Jean-Luc Mélenchon, ici lors d'une conférence de presse à Paris, le 5 juillet 2022. Jean-Luc Mélenchon, ici lors d'une conférence de presse à Paris, le 5 juillet 2022.

    POLITIQUE - Jean-Luc Mélenchon a estimé ce mardi 5 juillet que la crise née des élections législatives, et qui pourrait perdurer à travers un “blocage” au Parlement, “se dénouera par des élections” législatives, que la gauche unie peut à ses yeux remporter.

    Pour préparer ces nouvelles élections législatives, le leader insoumis a proposé à ses partenaires de la NUPES de lancer “une grande initiative politique”, par exemple “une grande marche contre la vie chère” en septembre, lors d’une conférence au siège du Parti ouvrier indépendant (POI) à Paris.

    Le chef de file des Insoumis a présenté un graphique selon lequel la Nouvelle union populaire écologique et sociale, qu’il a menée, “est passée très près de la victoire” aux législatives de juin.

    Ce qui a validé à ses yeux sa stratégie: “Quand on vous a dit ‘on peut gagner, élisez-moi Premier ministre’, ça voulait dire que c’était tout à fait possible”.

    Motion de censure contre le gouvernement d’Élisabeth Borne

    Raillant les commentateurs politiques qui affirmaient qu’il ne croyait “pas lui-même” à la victoire, l’ancien candidat à la présidentielle a déclaré: “M. Mélenchon croit qu’on peut gagner les élections, croit que la crise doit se dénouer politiquement, et qu’elle se dénouera par des élections”.

    “Si LR ne fait pas de majorité (avec le camp présidentiel) pour verrouiller le Parlement, il y aura une dissolution, et nous affronterons la situation avec un objectif simple et clair, le même que le jour où nous allons déposer une motion de censure: les virer tous autant qu’ils sont”.

    La NUPES a annoncé ce mardi que les quatre groupes de députés qui la composent -LFI, PS, EELV, PCF- déposeraient mercredi une motion de censure contre le gouvernement d’Élisabeth Borne après son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale.

    Le tribun insoumis estime que les syndicats et les associations ne sont pas pour l’heure en mesure d’organiser une “initiative politique fédératrice”, une “grande marche” qui donnerait “le la de la rentrée”.

    “Si c’est la NUPES, le mur politique va cristalliser les capacités d’organisation populaire, et alors la politique prend le poste de commande, et la question du pouvoir sera posée”, a ajouté Jean-Luc Mélenchon.

    “Dans ce pays, la lutte des classes connaît un accélérateur vertigineux, qui s’appelle l’inflation”, a-t-il scandé. L’ancien chef de groupe au Palais Bourbon a prévenu que “les députés insoumis doivent être les premiers à courir devant”, en organisant durant l’été des “assemblées de circonscription” et des “caravanes” militantes dans les quartiers populaires.

    Pendant ce temps, lui voyagera en Amérique latine, à partir du 12 juillet. Il se rendra au Mexique, au Honduras et en Colombie, des pays où la gauche de rupture est au pouvoir, et d’où il ramènera des “leçons”.

    À voir également sur Le HuffPost : Mélenchon demande un vote de confiance pour Borne

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      Taha Bouhafs sort du silence deux mois après sa désinvestiture: "Où est la justice?"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 5 July, 2022 - 11:40 · 2 minutes

    Taha Bouhafs à Créteil, en juin 2019 (Photo by Samuel Boivin/NurPhoto via Getty Images) Taha Bouhafs à Créteil, en juin 2019  (Photo by Samuel Boivin/NurPhoto via Getty Images)

    POLITIQUE - Après la période électorale, “l’heure de la clarification et de la vérité” est venue, assure-t-il. Près de deux mois après la perte de son investiture par la Nupes aux élections législatives en raison d’accusations de violences sexuelles , le militant et journaliste Taha Bouhafs sort du silence et réclame à la France insoumise une occasion de se défendre.

    “Je ne veux pas que l’affaire soit étouffée, oubliée, je vous demande simplement une procédure juste et équitable où le fondamental principe du contradictoire sera respecté”, demande l’ex-candidat sur Twitter.

    Le 9 mai dernier, la France insoumise avait annoncé dans un communiqué une saisie de son “comité de suivi contre les violences sexistes et sexuelles”, en raison d’un “témoignage relatant des faits supposés de violences sexuelles reprochées à Taha Bouhafs”, précisait le parti.

    À Mediapart , Clémentine Autain évoquait un signalement “d’une gravité que nous n’avons jamais rencontrée”. “On est bouleversés par ce qu’on a lu et entendu”, ajoutait la députée LFI de Seine-Saint-Denis et militante féministe de longue date.

    “Où est la justice dans tout ça?”

    Après plusieurs semaines de silence, Taha Bouhafs raconte longuement sa version des faits dans une lettre. Contrairement au communiqué de la France insoumise , le jeune homme de 25 ans assure n’avoir “jamais été confronté aux dites accusations”. Et ce, malgré des demandes de ses avocats notamment.

    “J’apprends donc qu’il n’y aura pas d’enquête, pas de vérifications, pas de confrontation. Taha éliminé. L’affaire est réglée, circuler il n’y a rien à voir”, s’insurge le militant, avant d’ajouter: “Où est la justice dans tout ça? Si les faits sont graves, (...) pourquoi ne pas signaler ces éléments au procureur?”.

    Dans sa lettre, Taha Bouhafs met aussi personnellement en cause Clémentine Autain, qui lui aurait demandé de publier un communiqué justifiant le retrait de sa candidature par une campagne d’“attaques racistes” le visant particulièrement durant cette période électorale. “Pourquoi devrions-nous mentir sur la véritable raison de mon départ?”, demande l’ex-candidat de la Nupes

    Dans la foulée de ce retrait, le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon avait alors dénoncé “une meute (qui) s’est acharnée contre lui” avec “menaces de mort et mises en cause publiques quotidiennes”. “Je m’en veux de ne pas avoir su le réconforter autant que nécessaire”, avait-il ajouté.

    Contactés par nos soins, les cadres de la France insoumise et Clémentine Autain n’ont pour le moment pas répondu à ces allégations.

    À voir également sur Le HuffPost : Abad, Darmanin... La colère féministe contre le “gouvernement de la honte”

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      Sophie Tissier dit avoir saisi LFI au sujet d'Éric Coquerel

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 3 July, 2022 - 15:50 · 5 minutes

    Sophie Tissier, membre de la manifestation des gilets jaunes, lors d'une prise de parole lors de la 20e semaine de manifestations des gilets jaunes à Paris, le 30 mars 2019. Sophie Tissier, membre de la manifestation des gilets jaunes, lors d'une prise de parole lors de la 20e semaine de manifestations des gilets jaunes à Paris, le 30 mars 2019.

    POLITIQUE - Alors que le nouveau président de la commission des finances à l’Assemblée nationale se défend des accusations sur son comportement envers les femmes dans une tribune dans le JDD , la militante Sophie Tissier a saisi le comité contre les violences sexistes et sexuelles de la France insoumise (LFI) au sujet d’ Éric Coquerel .

    Cette figure du mouvement des gilets jaune s a annoncé sa démarche sur BFMTV ce dimanche 3 juillet au sujet de “comportements déplacés et offensants d’Éric Coquerel en 2014”, alors que LFI se contentait d’évoquer jusqu’alors des “rumeurs” , fondées sur aucune plainte ou signalement au sujet de son élu.

    Dans un tweet publié ce dimanche, elle ajoute avoir été motivée à s’exprimer suite à la prise de parole de Rokhaya Diallo jeudi 30 juin sur RTL, dont elle “salue le courage”.

    Dans sa tribune, Éric Coquerel évoque pour sa part des “rumeurs infondées” et pour lesquelles il s’est senti contraint de réagir après la prise de parole de l’auteure et militante Rokhaya Diallo qui évoquait, sans donner plus de précisions, des “sources au sein de LFI” mettant en cause le comportement du député de Seine-Saint-Denis.

    Dans les colonnes du JDD puis sur BFMTV, il affirme également n’avoir “jamais exercé une violence ou une contrainte physique ou psychique pour obtenir un rapport, ce qui caractérise la porte d’entrée d’un comportement délictuel dans le domaine des violences sexistes et sexuelles”.

    • Le tweet accusateur de Sophie Tissier

    La veille de ce signalement au comité chargé de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles du parti de Jean-Luc Mélenchon , Sophie Tissier avait déjà débuté ses révélations sur les réseaux sociaux plusieurs années après que cet épisode a été évoqué de manière anonyme dans le magazine Causette .

    Dans un tweet publié samedi, l’ancienne proche du Parti de gauche déclare: “Moi je sais car j’ai subi. J’atteste. Coquerel harceleur aux mains baladeuses collantes et assauts déplacés en 2014 lors des universités d’été du PG”.

    Et ajoute: “J’ai ressenti un profond malaise je ne savais pas où il s’arrêterait. Je lui avait clairement exprimé mon refus. Il s’en foutait”.

    • Quand Sophie Tissier estimait que “ce n’était pas une agression”

    La militante s’est confiée à la chaîne d’information BFMTV et à Médiapart en livrant certains détails sur les “assauts déplacés” dont elle accuse d’Éric Coquerel d’être l’auteur.

    Dans un premier temps, Sophie Tissier s’est exprimée pour Médiapart , dans un article publié samedi, au sujet des faits reprochés à l’élu insoumis en 2014. Selon elle, les agissements d’Éric Coquerel “n’étaient pas une agression”, raison pour laquelle elle ne s’était pas donné la peine de saisir la cellule de LFI. Pour Sophie Tissier, les faits n’étaient “pas suffisamment graves”.

    Lors d’une soirée organisée à l’issue d’une journée de conférences politiques à Grenoble (dans le cadre des universités d’été du Parti de gauche) celui qui était alors coordinateur du PG se serait montré particulièrement insistant. “La main baladeuse toute la soirée”, Éric Coquerel aurait invité Sophie Tissier à danser: ”Il n’arrêtait pas de me faire danser, il me prenait par la taille” décrit-elle à Médiapart , tout en précisant qu’elle aurait à plusieurs repris signifié au député une danse “un peu trop au corps” à son goût.

    Le député récemment réélu lui aurait aussi envoyé plusieurs SMS pour l’inviter à rentrer ensemble. Sophie Tissier précise cependant qu’elle ne détient plus ces messages aujourd’hui. Auprès de BFMTV , elle évoque “un côté prédateur” après que ce dernier ait eu “le regard fixé sur [elle] toute la journée et toute la soirée”. Elle ajoute s’être “sentie comme son jouet toute la soirée”.

    Y a-t-il des témoins? Deux personnes ont témoigné en sa faveur ce dimanche mais deux autres que Sophie Tissier avait conseillé au JDD de contacter contredisent sa version.

    • Ce que dit Éric Coquerel de cette soirée

    Au sujet de cette soirée, Éric Coquerel tient à nuancer les faits, comme le rapport Médiapart : “Je me suis reconnu parce que cela parle d’une soirée en boîte que j’ai effectivement passée. Sauf qu’il y a des éléments dans cette description que je ne reconnais pas, et qui font passer une soirée en boîte, avec des flirts, pour quelque chose qui serait à la limite du harcèlement ou en tout cas à la limite d’une drague lourde. Ça, je ne le reconnais pas ″.

    Sur BFMTV ce dimanche , il a ajouté quelques précisions. “On est arrivé ensemble à cette soirée, où il y avait plein de monde. Je ne nie pas avoir dansé avec elle mais je nie tout ce qui pourrait s’apparenter à des gestes de drague agressifs”.

    Il assure avoir des témoins qui “confirmeront qu’il n’y a eu aucun geste déplacé”. D’ailleurs, Éric Coquerel “n’exclut pas de porter plainte en diffamation” mais n’envisage aucune démission, tant qu’une plainte “avec des faits étayés” n’a pas été déposée.

    À voir également aussi sur le Huffpost: #MeTooPolitique: pourquoi la parole peine à se libérer

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      Éric Coquerel dénonce des "rumeurs infondées" sur son comportement envers les femmes

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 2 July, 2022 - 22:51 · 2 minutes

    Éric Coquerel, ici arrivant à l'Assemblée nationale, le 21 juin 2022. Éric Coquerel, ici arrivant à l'Assemblée nationale, le 21 juin 2022.

    POLITIQUE - Il avait annoncé qu’il ferait une mise au point dans le week-end. Le député LFI Éric Coquerel , élu jeudi 30 juin président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale , dénonce dans une tribune au JDD ce dimanche 3 juillet des “rumeurs infondées” concernant son comportement envers les femmes .

    “Je fais cette tribune pour affirmer que je n’ai jamais exercé une violence ou une contrainte physique ou psychique pour obtenir un rapport, ce qui caractérise la porte d’entrée d’un comportement délictuel dans le domaine des violences sexistes et sexuelles”, écrit Éric Coquerel dans le Journal du Dimanche , en se disant “obligé de prendre la parole pour la première fois”.

    Le comité contre les violences sexuelles de La France insoumise avait défendu jeudi Éric Coquerel contre des “rumeurs sur son comportement avec les femmes”, assurant n’avoir jamais reçu de signalement à son sujet.

    “Plusieurs rédactions ont mené des enquêtes journalistiques”, souligne le député, un très proche du dirigeant de LFI Jean-Luc Mélenchon : “Rien n’est jamais sorti faute d’avoir trouvé un témoignage pouvant s’apparenter à un comportement délictuel, a fortiori criminel.

    Une rumeur relancée par une enquête dans le journal Causette en 2018

    Cette rumeur a été pourtant relancée par une enquête sur le sexisme à LFI dans le journal Causette en septembre 2018. La journaliste évoque deux brefs témoignages anonymes à propos d’un député lui aussi anonyme coupable de ‘dérapages, à la limite du harcèlement’. Je ne me suis pas inquiété outre-mesure sur le moment de cet article dont on disait qu’il me concernait, car il était visiblement bâclé”.

    Dès lors, écrit Éric Coquerel, “comment réagir à une rumeur qui n’est basée sur aucune plainte, aucun signalement à la cellule interne de LFI, malgré de fréquents appels et communiqués de LFI à pouvoir le faire, aucun témoignage public, aucun résultat d’enquête journalistique sérieuse en plus de cinq ans mais dont on explique que seul le silence de LFI et son refus de mener une enquête l’expliquerait?”

    Le député explique par ailleurs s’être senti contraint à s’exprimer, pour la première fois publiquement, par une intervention sur RTL cette semaine de l’auteure et militante Rokhaya Diallo. Cette dernière avait évoqué, sans plus de précisions, des “sources au sein de LFI” mettant en cause le comportement d’Éric Coquerel.

    À voir également sur Le HuffPost : Les députés RN, des députés comme les autres? On a posé la questions à leurs collègues

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      Qui est Éric Coquerel, le nouveau président de la commission des Finances?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 30 June, 2022 - 10:22 · 3 minutes

    Eric Coquerel (ici le 10 avril 2022) le nouvel homme fort des insoumis au Palais Bourbon Eric Coquerel (ici le 10 avril 2022) le nouvel homme fort des insoumis au Palais Bourbon

    POLITIQUE - Il a même mis une cravate pour l’occasion. Éric Coquerel a été élu, ce jeudi 30 juin, président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, un des postes les plus prisés du Palais Bourbon , au terme d’un scrutin interne à suspense marqué par trois suspensions de séance.

    Le député insoumis de la Seine-Saint-Denis, candidat unique de la NUPES et favori pour prendre la succession d’Éric Woerth à la tête de cette instance, récolte 21 voix, contre 11 pour Jean-Philippe Tanguy, son adversaire du Rassemblement national, et 9 pour Véronique Louwagie, la candidate LR.

    Une victoire teintée de soulagement pour LFI, formation aux 75 députés, tant la course à ce rôle clef fut semée d’embûches pour Éric Coquerel. Critiqué par le Rassemblement national et Les Républicains pour son profil ”à l’extrême gauche de l’extrême gauche”, selon les mots de Marine Le Pen, l’insoumis, proche de Mélenchon, a craint une alliance de circonstances jusqu’au bout. Elle n’a finalement pas eu lieu.

    De la voile à Mélenchon

    Il faut dire que l’élu de 63 ans, qui a du écarter la candidature de Valérie Rabault au sein même de la NUPES, n’a pas le profil attendu pour mener les travaux de la commission la plus prestigieuse de la chambre basse, celle qui touche aux finances publiques.

    Loin du parcours académique de son prédécesseur Éric Woerth, diplômé de Science Po et de HEC, Eric Coquerel débute son engagement politique et militant à la fin des années 1980, au sein de sein de la Ligue communiste révolutionnaire, après avoir passé son bac en candidat libre. Avant ses responsabilités politiques, celui qui est devenu, au fil des années, l’un des plus proches de Jean-Luc Mélenchon, se fait davantage connaître pour son goût du large et des lettres que celui des chiffres.

    Navigateur amateur, il s’occupe, un temps, de la communication du Vendée Globe ou de Michel Desjoyeaux, l’un des marins les plus titrés de l’histoire en solitaire. Eric Coquerel va même cosigner chez Gallimard un récit de ses aventures, en 2001, baptisé L’enfant de la vallée des fous .

    C’est quelques années plus tard que le fondateur de l’agence de communication Effet mer se rapproche de Jean-Luc Mélenchon, pour être de tous ses combats politiques et électoraux. Après avoir pleinement participé au lancement du Parti de gauche, en 2008, Éric Coquerel devient conseiller régional d’Île-de-France en 2010. Un poste qu’il quitte en 2017 pour entrer à l’Assemblée nationale avec 16 de ses camarades.

    Un profil qui inquiète?

    Membre de la commission des Finances depuis, le voilà qui en prend donc la tête. Au grand dam des partis opposés à la NUPES... inquiets de voir un Insoumis s’emparer de cette fonction qui permet, entre autres, d’examiner tous les projets de budget avant leur examen dans l’hémicycle.

    Face à lui, Jean-Philippe Tanguy, élu du Rassemblement national diplômé de l’Essec et de Sciences Po, a tenté jusqu’au bout de jouer la carte du sérieux afin de se distinguer de la FI.

    L’hypothèse d’une présidence de la commission des Finances tournante au sein de la Nupes avec la socialiste Valérie Rabault a d’ailleurs été écartée en interne parce qu’elle “renforcerait le mauvais procès sur le manque de sérieux de notre candidat”, a ainsi expliqué le député LFI Manuel Bompard, au cours de la semaine, conscient des crispations provoquées par cette candidature.

    Son prédécesseur, le président sortant de la commission des Finances, Éric Woerth, a d’ailleurs pris soin de ne pas lui lancer d’anathème avant sa victoire, estimant qu’il avait été “un commissaire tout à fait sérieux” pendant le premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Après L’Enfant de la vallée des fous , le député va désormais écrire sa propre historie parlementaire, celle de “l’insoumis de la commission des Finances”.

    À voir aussi sur Le HuffPost: Les formations climat ont-elles eu autant de succès à gauche qu’à droite ?

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      LFI n'apprécie pas l'argument de Macron pour l'exclure des négociations

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 26 June, 2022 - 11:23 · 3 minutes

    LFI n'apprécie pas le nouvel argument de Macron pour l'exclure des négociations LFI n'apprécie pas le nouvel argument de Macron pour l'exclure des négociations

    POLITIQUE - Vous, oui. Vous, non. Emmanuel Macron a annoncé, le samedi 25 juin, confier à Élisabeth Borne la tâche de discuter avec les dirigeants des partis représentés à l’Assemblée nationale pour former un gouvernement capable d’obtenir des majorités au Palais Bourbon .

    Les contours de cette nouvelle organisation restent flous, une semaine après les résultats des élections législatives , malgré deux clarifications: l’actuelle Première ministre reste aux manettes, et le Rassemblement national comme la France insoumise sont exclus des négociations.

    “Ce sera des communistes aux LR”, a ainsi expliqué le chef de l’État dans cet entretien à l’AFP. Pour lui, les partis de Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen “ne s’inscrivent pas comme des partis de gouvernement”, de “par leur expression, leur positionnement”. Et ce, même si “les Français ont accordé une légitimité” à leurs députés, reconnaît-il toutefois.

    “Une vision totalitaire du politique”

    Des mots, qui s’inscrivent dans la lignée des déclarations de figures de la Macronie, promptes ces derniers jours à mettre l’extrême droite et la France insoumise dans le même sac. Et à décrédibiliser de fait certains de leurs opposants . Un argumentaire qui, sans surprise, irrite les responsables Insoumis.

    “Nous ne sommes pas un parti de SON gouvernement de la maltraitance sociale et de l’inaction écologique qui veut faire la retraite à 65 ans”, a par exemple réagi la patronne de leur groupe à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot.

    Dans le même esprit, le député Alexis Corbière fustige la “mégalomanie autocentrée” d’Emmanuel Macron. L’analyse du locataire de l’Élysée “véhicule” même “une vision totalitaire du politique”, ajoute-t-il. À savoir, “quiconque est en désaccord avec lui ne veut pas gouverner ou n’est pas républicain.” “Pour Macron, un parti de gouvernement, c’est un parti qui a déjà gouverné”, ajoute sa collègue, l’élue de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain ce dimanche.

    Mathilde Panot estime également qu’Emmanuel Macron cherche à affaiblir la Nupes, l’alliance des gauches en accordant des brevets à telles ou telles formations mais pas à d’autres. “Le jeu de la division ne fonctionnera pas”, avance la présidente du groupe LFI au Palais Bourbon ce dimanche sur franceinfo.

    “Lors de notre réunion d’intergroupe cette semaine, les quatre groupes parlementaires étaient tous d’accord pour dire que nous voterions contre la confiance à ce gouvernement”, précise-t-elle. La députée le martèle: la France insoumise est “prête à gouverner”: “nous l’avons montré pendant cette campagne et nous avons un accord programmatique avec 650 mesures.”

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