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      Fiasco au Stade de France: Les vidéos de la RATP ont été supprimées automatiquement

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 10 June, 2022 - 15:21 · 2 minutes

    Les images capturées par la SNCF et la RATP le jour du match Liverpool - Real Madrid auraient pu être d'une grande aide pour démêler le fiasco du Stade du Stade de France. Les images capturées par la SNCF et la RATP le jour du match Liverpool - Real Madrid auraient pu être d'une grande aide pour démêler le fiasco du Stade du Stade de France.

    STADE DE FRANCE - Alors qu’ils avaient été évoqués par Gérald Darmanin lors de son audition devant le Sénat , les enregistrements de vidéosurveillance du 28 mai appartenant à la RATP ont été supprimées automatiquement, comme les bandes de l’enceinte du Stade de France captées lors du match Liverpool-Real Madrid.

    Ce vendredi 10 juin, les deux compagnies de transport ont confirmé au Parisien-Aujourd’hui en France que leurs images de la journée et du soir de la finale de Ligue des champions le 28 mai ont été supprimées 72 heures après la rencontre, car la justice n’a pas fait de demande pour réquisitionner des copies des bandes dans le temps imparti.

    La SNCF a plus tard rectifié: elle est toujours en possession de ses images. “Les images de vidéoprotection sont normalement effacées automatiquement au bout de trois jours. Dans le cas des événements au Stade de France, l’effacement automatique des images a été bloqué et les images ont été conservées, comme l’autorise la législation pour une durée de 30 jours”, a exposé un porte-parole à l’AFP.

    De son côté, la RATP avance que “le délai de conservation des vidéos des caméras de vidéoprotection est de 72 heures pour des raisons de stockage”. Les images du soir de la finale de la Ligue des champions ont donc été écrasées.

    De nouvelles preuves détruites

    Moins de 24 heures après les révélations d’Erwan Le Prévost, directeur des relations institutionnelles de la FFF devant les sénateurs, concernant la destruction des images de vidéosurveillance du Stade de France , c’est une nouvelle déconvenue après le fiasco du 28 mai.

    D’autant que les images appartenant à la RATP auraient pu permettre d’éclaircir certaines zones d’ombre concernant les flux de supporters qui se sont rendus et qui ont quitté le Stade de France le jour de cette finale de coupe d’Europe à Paris. En effet, le réseau de caméras dont dispose l’entreprise permet de filmer l’intérieur des stations, mais aussi les quais et les abords des gares et stations de Saint-Denis.

    Contacté par Le Parisien , le parquet de Bobigny n’a pas encore répondu à cette absence de réquisition judiciaire auprès de la SNCF et de la RATP pour récupérer ces images pourtant cruciales.

    À voir également sur Le HuffPost: Ligue des champions: le préfet Lallement reconnaît un ”échec” qu’il assume (en partie)

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      Pour démêler le fiasco du Stade de France, d'autres preuves existent

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 10 June, 2022 - 10:56 · 4 minutes

    Des policiers gardent l'entrée du Stade de France côté supporters de Liverpool avant la finale de la Ligue des champions, à Saint-Denis, samedi 28 mai 2022. Des policiers gardent l'entrée du Stade de France côté supporters de Liverpool avant la finale de la Ligue des champions, à Saint-Denis, samedi 28 mai 2022.

    FIASCO DU STADE DE FRANCE - Les images de vidéosurveillance du Stade de France n’existent plus. Après l’annonce de la suppression de ces preuves, qui a provoqué une vague d’indignation , que reste-t-il aux enquêteurs pour élucider le mystère de la pagaille à Saint-Denis le soir du match Liverpool-Real Madrid ?

    Si l’incompréhension demeure ce vendredi 10 juin autour des circonstances qui ont conduit à la destruction de l’intégralité des images du Stade de France le soir de la finale de Ligue des champions, il existe encore un grand nombre d’éléments permettant la constitution d’un dossier solide.

    Comme le souligne Aurore Bergé, présidente déléguée du groupe LREM à l’Assemblée, “on a suffisamment d’éléments qui permettent [...] une enquête”. “Les images, vous les avez, elles existent. Et on a énormément de témoignages et d’images qui devraient permettre quand même d’éclairer” les enquêteurs, a-t-elle estimé sur RMC.

    Beaucoup d’autres images à disposition

    Amputées des images des 220 caméras de l’enceinte dionysienne, pour lesquelles la justice vient d’adresser une réquisition dans l’éventualité où une copie pourrait être récupérée , les différentes enquêtes diligentées vont tout de même pouvoir s’appuyer sur de nombreuses sources. Qu’il s’agisse des vidéos de supporters de Liverpool choqués par la gestion à l’entrée du stade ou des images tournées par les médias français et étrangers, les preuves vidéos ne vont pas manquer. D’autant plus qu’une grande majorité d’entre elles se sont retrouvées sur les réseaux sociaux dès le soir de la rencontre et les jours suivants.

    À cela, s’ajoutent d’autres bandes de vidéosurveillance. Celles de la Préfecture de police, qui a d’ailleurs rappelé ce jeudi dans un tweet qu’elles “sont évidemment toujours à la disposition de la justice, dans le cadre de réquisitions dressées dans une enquête pénale”.

    Des images, qui, selon franceinfo permettent déjà de constater “des bagarres entre des supporters et des stadiers, à l’entrée immédiate du Stade de France, aux tourniquets et aux consignes”.

    Enfin, les images appartenant à la SNCF et la RATP pourront aussi être étudiées, concernant les lignes empruntées par les supporters se rendant à Saint-Denis (RER B, D et ligne 13 du métro) pour assister à cette finale de coupe d’Europe. Selon Public Sénat , la Haute Assemblée est actuellement en train de programmer des auditions de responsables de ces deux entreprises publiques. Des auditions qui pourraient avoir lieu dès le 14 juin.

    MAJ: Plus tard ce vendredi, la SNCF et la RATP ont révélé au Parisien-Aujourd’hui en France que les enregistrements de vidéosurveillance de la journée et de la soirée du 28 mai ont été supprimées 72 heures après selon un délai “légal” et en l’absence d’une demande de réquisition judiciaire.

    Les témoignages, l’autre élément-clé

    Si les preuves vidéos ne suffisent pas, la très grande présence de supporters étrangers pour ce match va permettre l’accumulation d’une quantité non-négligeable de récits des différents témoins des incidents.

    À ce titre, le club de football de Liverpool a déjà fait savoir qu’il avait accumulé des milliers de témoignages des événements. En tout, plus de 6.500 témoignages ont été enregistrés par le club anglais, alors que dans le même temps, des policiers français ont été envoyés à Liverpool depuis le dimanche 5 juin pour recueillir les plaintes des supporters des Reds.

    Et même si des ratés ont déjà été observés sur la mise en place de ce dispositif de la police française en Angleterre pour recueillir les plaintes, il devrait lui aussi permettre d’accumuler des preuves et des faits en toute transparence.

    Par ailleurs, les auditions du ministre de l’Intérieur, de la ministre des Sports et du préfet de Paris devant le Sénat auront également un rôle à jouer. Durant son audition, le 1er juin , Gérald Darmanin n’a eu de cesse de répéter qu’un grand nombre de preuves concernant les faux billets ont été transmises aux sénateurs. Il avait aussi évoqué des preuves matérielles de “ gestes inappropriés et disproportionnés de la part de policiers ou de gendarmes mobiles”.

    D’ailleurs, le Sénat compte déjà reconduire des auditions avec Gérald Darmanin et Didier Lallement, comme il l’a fait savoir à Public Sénat: “Chaque jour qui passe révèle une nouvelle négligence autour d’un événement majeur qui a été regardé par 400 millions de téléspectateurs dans le monde.” Les deux hommes devraient être entendus ensemble, pour confronter leurs déclarations parfois contradictoires.

    À voir également sur Le HuffPost: Ligue des champions: le préfet Lallement reconnaît un ”échec” qu’il assume (en partie)

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      Stade de France: la destruction des images de vidéosurveillance suscite un tollé

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 9 June, 2022 - 16:00 · 5 minutes

    Après le fiasco du stade de France, les représentants de la Fédération française de football ont révélé que les images de vidéosurveillances avaient été supprimées Après le fiasco du stade de France, les représentants de la Fédération française de football ont révélé que les images de vidéosurveillances avaient été supprimées "automatiquement" car non réclamées par les autorités ou la justice. Ce qui a provoqué un tollé.

    FIASCO DU STADE DE FRANCE - Un moment de stupéfaction générale. Ce jeudi 9 juin, après l’audition du préfet de police Didier Lallement , ce sont les dirigeants de la Fédération française de football qui étaient entendus par les élus sur la finale de la Ligue des champions , le 28 mai dernier au Stade de France . Une audition au cours de laquelle des révélations déroutantes ont été faites.

    En effet, au cours d’une énième prise de parole visant à expliquer les dysfonctionnements ayant entouré le match entre le Real Madrid et Liverpool , Erwan Le Prévost, directeur des relations institutionnelles de la FFF , a fait savoir que les images de vidéosurveillance du Stade de France avaient été détruites. Et cela alors que la gestion des supporters par l’organisation et les forces de l’ordre fait débat des deux côtés de la Manche .

    C’est le sénateur socialiste Jean-Jacques Lozach qui a demandé si la Fédération était “propriétaire” des images captées par la vidéosurveillance à l’intérieur du stade et si celles-ci avaient été réclamées par les services du ministère de l’Intérieur ou d’autres autorités pour les besoins d’une enquête.

    Et Erwan Le Prévost de répondre: “Les images sont disponibles pendant sept jours, et après ce délai, elles sont automatiquement détruites.” Il a ajouté que pour les conserver, “on aurait dû avoir une réquisition pour les fournir aux différentes populations”, c’est-à-dire qu’il aurait fallu que la justice les réclame dans le cadre d’une enquête par exemple. Avant de terminer: “Ce que je peux vous dire, c’est que pour avoir passé la journée au PC de sécurité, les images sont extrêmement violentes.”

    “Il y a des preuves qui ont été détruites”

    Des explications qui ont fait bondir le sénateur socialiste de Paris David Assouline , censé prendre la parole à son tour. “J’avais prévu des questions précises, mais d’un coup, je veux relever que ce qui vient d’être dit est très important, voire grave”, a-t-il déploré, regrettant que “des images que vous jugez très violentes existaient et qu’il n’y a pas eu de la part des autorités, et notamment de la préfecture de police, de réquisitions qui ont été faites”.

    Ce qui fait dire à l’élu qu’il “y a des preuves qui ont été détruites au moins par incompétence, parce que je n’ai pas envie de penser que ça a été fait exprès. C’est très grave de la part de l’autorité publique.”

    Tollé sur les réseaux sociaux

    Et les sénateurs participant à l’audition de ce jeudi ne sont pas les seuls à avoir été estomaqués par cette information. Sur les réseaux sociaux, alors qu’étaient diffusés les échanges au Sénat, de nombreuses personnalités publiques ont exprimé leur stupéfaction et leur dépit. Parmi elles, le maire de Cannes et président de l’association des maires de France David Lisnard, le président du Rassemblement national Jordan Bardella ou l’ancienne ministre sarkozyste Nadine Morano ont notamment réagi.

    Dans la même veine, le député LR des Alpes-Maritimes Éric Pauget, candidat à sa réélection dans la circonscription d’Antibes, s’est insurgé, tweetant que “tout est possible pour éviter la vérité”.

    Des supporters britanniques furieux

    Et que dire de la réaction du maire de Liverpool, Steve Rotheram, qui témoignait lui aussi devant le Sénat, après les représentants de la FFF... “C’est la première fois que j’entends que les images de vidéosurveillance autour du stade ont été détruites, c’est vraiment inquiétant”, a-t-il déclaré aux sénateurs. “Alors qu’il est important de savoir ce qu’il s’est passé, de réunir toutes les preuves, cela montre très clairement qu’il y a un problème. Je suis véritablement choqué.”

    De leur côté, de nombreux observateurs britanniques, journalistes et suiveurs du club de Liverpool, saluaient au moins l’existence d’images tournées par les supporters présents sur place, sans lesquelles les autorités françaises auraient pu ”étouffer l’affaire”, jugent-ils.

    Un vocabulaire tout sauf anodin dès lors que l’on parle d’un club qui a perdu près d’une centaine de supporters à Sheffield, dans le stade d’Hillsborough en 1987, dans un scandale sécuritaire dissimulé par les autorités britanniques et pour lequel les fans avaient été accusés.

    À voir également sur le HuffPost : Ligue des champions: le préfet Lallement reconnaît un ”échec” qu’il assume (en partie)

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      Ligue des champions: le préfet Lallement reconnaît un "échec" qu'il assume (en partie)

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 9 June, 2022 - 10:02 · 8 minutes

    Au cours de son audition au Sénat, le préfet de police Didier Lallement a reconnu un Au cours de son audition au Sénat, le préfet de police Didier Lallement a reconnu un "échec" dans l'organisation de la finale de la Ligue des champions. Mais il a toutefois assumé les décisions prises, en particulier celle d'avoir eu recours à des gaz lacrymogènes.

    LIGUE DES CHAMPIONS - C’était l’heure des explications. Ce jeudi 9 juin, près de deux semaines après la finale de Ligue des champions entre Liverpool et le Real Madrid, le préfet de police Didier Lallement était auditionné au Sénat pour donner des éléments de compréhension sur la manière dont a été gérée la soirée par les forces de l’ordre.

    Un exercice auquel le haut fonctionnaire s’est livré en faisant acte de contrition, du moins en façade. Ainsi, Didier Lallement a commencé son intervention face aux commissions de la Culture et des Lois en le reconnaissant d’emblée: “Je suis le seul décisionnaire et le seul responsable en matière de sécurité publique à Paris et en petite couronne. Et ce qu’il s’est passé ce soir-là est à l’évidence un échec.” Avant d’ajouter déplorer que la situation ait ”ébranlé l’image de la France” à l’international.

    Voilà pour le propos liminaire, et pour le ton de l’intervention du préfet de police qui a répété à plusieurs reprises “assumer” ce qu’il s’est passé le soir du 28 mai aux abords du stade de France.

    Le gaz lacrymogène comme seul recours

    C’est notamment le cas sur le sujet brûlant des gaz lacrymogènes employés contre les supporters, parmi lesquels des familles, massés à l’entrée de l’enceinte dans l’attente de pouvoir enfin y pénétrer. “J’assume complètement avoir fait usage de gaz lacrymogène , qui est, je le répète, le seul moyen au plan policier de faire reculer une foule, sauf à la charger”, a-t-il notamment déclaré. “Et je pense que ça aurait été une erreur grave de charger une foule.”

    En effet, Didier Lallement assure que du fait d’une présence massive de supporters de Liverpool munis de faux billets, c’est une foule bien trop nombreuse qui s’est pressée avant la finale dans le dispositif policier et de vérification des billets. “Les personnes rejetées essayaient soit de passer à tout prix, soit de reculer et elles n’y arrivaient pas”, décrit-il. Ce qui lui a “fait craindre un drame par écrasement” au sein de cette foule massive, le poussant à lever certains dispositifs de préfiltrage, situés plus loin du stade, pour se concentrer sur l’enceinte en soi et éviter des intrusions massives.

    Avec pour conséquence directe la formation d’une masse de gens trop nombreuse aux abords du stade, et donc l’emploi de gaz lacrymogène pour la faire reculer. “Je ne nie pas qu’il y ait eu des gestes inappropriés”, a-t-il toutefois nuancé, reconnaissant que certains fonctionnaires avaient pu faire un usage inapproprié de gaz lacrymogène “après avoir repoussé des gens qui s’étaient introduits” dans l’enceinte du stade.

    Le chiffre des 30 à 40.000 faux billets n’est pas un sujet, pour Didier Lallement

    Autant d’éléments qui ont fait dire au préfet de police, comme à Gérald Darmanin lorsqu’il avait lui aussi été entendu par le Sénat, que “le comportement des policiers et gendarmes a évité un drame”. “Nous avons fait en sorte que personne ne soit blessé gravement ou mort, et que le match puisse se tenir”, s’est-il ainsi félicité, assurant qu’en cas d’annulation de la rencontre de football, le gestion d’un public de 70.000 personnes agacées aurait été encore plus délicate en matière de sécurité publique.

    Un argumentaire que l’on a retrouvé au moment d’évoquer le nombre remarquable de supporters de Liverpool qui se seraient présentés au stade de France, contribuant à rendre inopérant le dispositif de sécurisation des lieux. En effet, s’il a là encore déclaré qu’il “assumait” avoir donné le chiffre de 30 à 40.000 personnes, martelé depuis par les responsables politiques du pays , Didier Lallement a rapidement cherché à créer un contre-feu. “On peut discuter de ce chiffre, il n’est pas essentiel”, a-t-il ainsi clamé, assurant que l’afflux de quelques milliers de personnes sur une file d’attente n’attendant aucunement une telle foule aurait déjà été un risque.

    S’il a assuré être “le seul responsable de ce chiffre ”, qu’il a d’ailleurs précisé en évoquant “34.000 personnes munies de faux billets”, le préfet de police a d’ailleurs tenté de l’expliquer. Étant également responsable de la police des transports à Paris et en petite couronne, “j’avais à la fois des chiffres remontant des opérateurs et des constats de la part des effectifs de terrain, qui évaluaient par rapport à ce qu’ils connaissent”, a-t-il déclaré.

    Avant d’en revenir à son argument principal: le chiffre n’était de toute façon pas important. “C’est un chiffre qui n’avait pas de valeur scientifique, mais qui permettait de dresser un constat: il y avait beaucoup plus de personnes que de contenance dans le stade.” Et de poursuivre: “Peut-être me suis-je trompé. Mais jamais je n’ai prétendu que ce chiffre était à quelques milliers parfaitement juste. Il n’a jamais été dit que la présence de ces 30 à 40.000 personnes étaient aux abords immédiats du stade, devant les portes du stade. Mais nous non plus. On les subodorait sur les abords du stade.”

    Des faux billets, mais pas d’interpellations?

    Tout cela avant de tenter d’éteindre une dernière fois le débat, qui a pourtant tant fait parler et alimenté les accusations de “mensonge” des autorités françaises venues notamment d’Angleterre: “Bien évidemment, y’avait pas 30 à 40.000 personnes devant les portillons du stade. C’est évident, je ne sais pas d’où vient ce débat.”

    D’ailleurs, au passage, sur le sujet des faux billets, Didier Lallement en a profité pour démonter un autre chiffre beaucoup revenu ces derniers jours pour justifier l’argument des propriétaires de faux billet comme responsables des dysfonctionnements: celui des “ 70% de faux billets ” aux points de précontrôle avant l’accès au stade. “Personne n’a dit qu’il y avait 70% de faux billets, il y avait un problème de contrôle sur les précontrôles”, a assuré Didier Lallement ce jeudi, précisant que les organisateurs de la rencontre avaient des difficultés avec les “stylos chimiques” servant à vérifier la validité des billets, qui produisaient selon lui “jusqu’à 70% d’erreurs”.

    D’ailleurs, autre point sur lequel le préfet de police a “assumé” les décisions prises samedi 28 mai: le bilan relativement maigre en ce qui concerne les interpellations de possesseurs de “faux billets”, en nombre pourtant massif à en croire la communication de l’exécutif, Gérald Darmanin ayant dénoncé une “fraude massive, industrielle de faux billets”. Ce à quoi Didier Lallement a répondu ce jeudi: “J’assume de ne pas avoir interpellé des supporters qui avaient des faux billets. Au moment où se passaient les choses, nous ne pouvions pas savoir s’il s’agissait d’une infraction ou d’un délit.” En clair, les forces de l’ordre auraient manqué d’éléments légaux et judiciaires pour pouvoir procéder à des interpellations.

    Malgré tout cela, Didier Lallement a toutefois refusé de se prononcer sur les conséquences que le fiasco du stade de France pourrait avoir sur son avenir. “Je ne suis pas sûr que ma situation personnelle soit le sujet, mais je vous y répondrai en privé si vous le souhaitez”, a-t-il répondu à la sénatrice socialiste Marie-Pierre de la Gontrie. Et de s’agacer même, une fois relancé sur le sujet “Quelle importance? Je suis un haut fonctionnaire, je suis révocable tous les mercredis... Quel est votre problème?” Ambiance.

    À voir également sur le HuffPost : “On a évité des morts”, Gérald Darmanin félicite la gestion de Didier Lallement

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      Nouvelles auditions cruciales au Sénat après le fiasco de la Ligue des champions

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 9 June, 2022 - 05:35 · 4 minutes

    Des supporters grimpent sur la clôture devant le Stade de France avant le match de football de la finale de la Ligue des champions entre Liverpool et le Real Madrid, à Saint-Denis près de Paris, le samedi 28 mai 2022. Des supporters grimpent sur la clôture devant le Stade de France avant le match de football de la finale de la Ligue des champions entre Liverpool et le Real Madrid, à Saint-Denis près de Paris, le samedi 28 mai 2022.

    LIGUE DES CHAMPIONS - Après Gérald Darmanin, c’est au tour du préfet de police de Paris Didier Lallement et des responsables de la FFF d’être auditionnés ce jeudi 9 juin au Sénat sur l’organisation calamiteuse de la finale de la Ligue des Champions . Le ministre de l’Intérieur avait esquissé le 1er juin un début de mea culpa.

    Le préfet de police sera auditionné devant la commission de la Culture et des Lois du Sénat à 10h00, puis suivront, à partir de 14h30, plusieurs responsables de la Fédération Française de Football (FFF): Philippe Diallo, vice-président, Florence Hardouin, directrice générale, Erwan Le Prévost, directeur des relations institutionnelles, et Didier Pinteaux, responsable sécurité.

    Le maire de Liverpool , Steve Rotheram, sera également auditionné à 16h00. Il était lui-même présent au Stade de France et a été victime de pickpockets. Ils seront questionnés sur les scènes de chaos et les incidents ayant éclaté en marge de cette rencontre remportée par le Real Madrid contre Liverpool (1-0).

    “Plusieurs billets ont été dupliqués des centaines de fois”

    Spectateurs sans billets qui escaladent les grilles, supporters et familles aspergés de gaz lacrymogènes, d’autres victimes de vols ou d’agressions: le dispositif de maintien de l’ordre lors du match le plus important de la saison en Europe fait depuis l’objet d’une vive polémique en France et en Angleterre.

    L’audition du préfet et des responsables intervient après celle, le 1er juin, des ministres des Sports Amélie Oudéa-Castéra et de l’Intérieur Gérald Darmanin . Ce dernier qui incrimine depuis le début de la controverse les supporters britanniques, estimant qu’ils sont en grande partie responsables des incidents, avait, devant les sénateurs, présenté ses excuses aux supporters de Liverpool pour “les grands dégâts, notamment sur des enfants” causés par les gaz lacrymogènes.

    Mais il avait dans le même temps maintenu sa version, très critiquée, sur le nombre de faux billets, en réaffirmant que “35.000” supporters munis de billets falsifiés ou sans billet s’étaient présentés au Stade de France. “Plusieurs billets ont été dupliqués des centaines de fois”, avait-il aussi déclaré. Selon les derniers chiffres communiqués, la FFF et l’UEFA ont pour l’heure évalué à “2800″ le nombre “de faux billets scannés”.

    Interrogé par Franceinfo, le sénateur LR Michel Savin attend des explications sur les chiffres avancés par le ministre de l’Intérieur. “J’espère que [Didier Lallemant] donnera [...] des réponses de vérité”, a-t-il déclaré, avançant que “l’objectif étant d’éviter que ce genre de chaos se reproduise lors d’événements sportifs en France”.

    Gérald Darmanin avait assuré avoir “demandé des sanctions” au préfet de police pour deux membres des forces de l’ordre, coupables selon lui d’une utilisation du gaz lacrymogène “contraire aux règles d’emploi”.

    Les deux enquêtes administratives qui permettront de décider de ces sanctions sont “en cours”, a indiqué mercredi à l’AFP l’entourage du ministre. Deux signalements avaient été adressés à l’IGPN, la “police des polices” française, avait également indiqué le ministre, sans plus de précisions.

    Le Real Madrid attend des “réponses” sur le fiasco

    Les supporters britanniques victimes d’infractions peuvent de leur côté déposer plainte auprès de la justice française via un formulaire dédié disponible depuis lundi sur le site de l’ambassade de France au Royaume-Uni. Ce formulaire doit ensuite être envoyé par voie postale au procureur de la République de Bobigny, dont dépend le Stade de France.

    Les autorités françaises n’ont pour l’instant pas communiqué de chiffres sur le nombre de signalements reçus via ce formulaire.

    Le club de Liverpool avait demandé à ses supporters présents sur place de partager leur expérience de la rencontre, recueillant très rapidement des milliers de réponses sur sa plateforme de collecte des témoignages.

    Le Real Madrid a de son côté demandé le 3 juin des “réponses” sur le traitement infligé à ses supporters durant la finale et appelé à “déterminer qui sont les responsables” des scènes chaotiques du Stade de France.

    À voir également sur le HuffPost : Ces supporters de Liverpool dégoûtés par le “désastre” au Stade de France

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      L'UEFA s'excuse auprès des supporters de Liverpool après le fiasco du Stade de France

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 3 June, 2022 - 20:07 · 3 minutes

    L'UEFA s'excuse auprès des supporters de Liverpool après le fiasco du Stade de France (photo prise le 28 mai 2022). L'UEFA s'excuse auprès des supporters de Liverpool après le fiasco du Stade de France (photo prise le 28 mai 2022).

    Une semaine après le “chaos” qui a entouré la finale de la Ligue des champions au Stade de France , l’ UEFA a présenté ce vendredi 3 juin, ses excuses aux supporters qui ont “dû subir” les ”événements pénibles”, ou “y assister”.

    “Aucun fan de football ne devrait être mis dans cette situation, et cela ne doit pas se reproduire”, insiste l’instance européenne, qui précise au passage les objectifs de l’enquête ordonnée ce lundi sur les circonstances de la rencontre remportée par le Real Madrid (1-0) face à Liverpool , samedi dernier.

    Confié à l’ancien ministre portugais de l’Éducation, de la Jeunesse et des Sports Tiago Brandão Rodrigues, ce rapport devra “identifier les lacunes et les responsabilités de toutes les entités impliquées dans l’organisation de la finale”.

    Dans le détail, il lui faudra évaluer “tous les plans opérationnels pertinents liés à la sécurité, à la mobilité, à la billetterie”, ainsi que la “planification et préparation” des différents acteurs en cause, “y compris sur des sites” distincts du stade tels que les points de rencontre des supporters.

    Tiago Brandão Rodrigues contactera pour cela les représentants des supporters, les deux clubs, “les spectateurs en général, la Fédération française de football (FFF), la police, les autorités nationales et locales et l’exploitant du stade”, énumère l’UEFA.

    Le match retardé de 36 minutes

    Il s’agit pour l’heure de “la seule enquête à laquelle sont associés les supporters”, a souligné auprès de l’AFP Ronan Evain, directeur exécutif de l’association Football Supporters Europe.

    Si la communication de l’UEFA “n’avait pas été idéale samedi soir”, attribuant laconiquement les incidents aux “milliers de faux billets” , “l’essentiel est qu’elle soit là, et mette la pression” sur le ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin , la FFF et la préfecture de police de Paris, “pour qu’ils reconnaissent que les supporters ont été victimes des événements”, a ajouté Ronan Evain.

    Samedi soir, l’impossibilité d’acheminer dans les temps les spectateurs munis de billets a non seulement retardé de 36 minutes le coup d’envoi du match, mais les scènes de chaos aux abords du stade ont en outre fait le tour du monde.

    “J’ai une pensée pour les familles qui ont été bousculées”

    Bousculades, tentatives d’intrusion d’individus sans billet, supporters - dont des enfants - traités avec brutalité par les forces de l’ordre ou victimes de vols: six jours après, les deux clubs ne décolèrent pas sur leur accueil à Paris pour le plus grand match de la saison en Europe.

    Certains supporters n’ont pu entrer dans l’enceinte que bien après le coup d’envoi, tandis que d’autres n’ont jamais pu franchir les portes du stade de 79.000 places.

    De son côté, Emmanuel Macron s’est dit, dans un entretien accordé à la presse régionale ce vendredi, “indigné par le désordre sous toutes ses formes et par ce que nous avons vu”. “J’ai une pensée pour les familles qui ont été bousculées, qui n’ont pas pu accéder aux places qu’elles avaient payées, a-t-il ajouté. C’est pour cela que je souhaite qu’on puisse les indemniser le plus vite possible.” Il a également répété avoir “demandé au gouvernement de déterminer les responsabilités et de les expliquer dans les moindres détails à nos compatriotes, aux Britanniques et aux Espagnols”.

    À voir également sur Le HuffPost : Liverpool-Real Madrid: Chaos au Stade de France pour la finale de la Ligue des champions

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      France-Danemark: après le fiasco, le stade de France en configuration classique

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 2 June, 2022 - 14:50 · 5 minutes

    Six jours après le fiasco de Real Madrid-Liverpool, le stade de France accueille une nouvelle rencontre de football: France-Danemark. Un match qui sera scruté de près, mais pour lequel c'est un dispositif sécuritaire classique qui a été choisi (photo prise le 28 mai lors des incidents en marge de la finale de Ligue des champions). Six jours après le fiasco de Real Madrid-Liverpool, le stade de France accueille une nouvelle rencontre de football: France-Danemark. Un match qui sera scruté de près, mais pour lequel c'est un dispositif sécuritaire classique qui a été choisi (photo prise le 28 mai lors des incidents en marge de la finale de Ligue des champions).

    FOOTBALL - C’est le match d’après. Ce vendredi 3 juin, à 20h45, l’équipe de France de football de Kylian Mbappé et Karim Benzema accueille le Danemark dans la cadre de la Ligue des Nations, compétition dont elle est tenante du titre . Un match de fin de saison pourtant loin d’être anodin du fait de son organisation au stade de France moins d’une semaine après le fiasco de la finale de Ligue des champions entre le Real Madrid et Liverpool .

    Entre les retards de supporters provoqués par un système de filtrage déficient, le nombre important de faux billets qui auraient été présentés aux différents points de contrôle, les violences commises contre le public par des individus extérieurs à la rencontre et l’usage disproportionné de la force contre les fans anglais admis par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, nombreux sont les “dysfonctionnements” à faire oublier ce vendredi.

    Pour autant, aucun dispositif surdimensionné ne sera mis en place. La rencontre ne fait effectivement l’objet d’aucune vigilance particulière, seuls 1400 Danois étant attendus à Saint-Denis pour cette rencontre. Difficile, cela étant, d’imaginer que les autorités ouvrent la porte au moindre débordement, surtout que de nombreux supporters des Bleus ont déjà évoqué leur inquiétude quant au déroulé du match et à l’accès au stade.

    Moins de sécurité que pour la Ligue des champions

    Après une réunion qui avait lieu mercredi 1er juin entre la préfecture de police et la Fédération française de football pour fixer définitivement le système d’accueil des supporters, c’est ainsi un dispositif classique qui a été choisi. Le plan prévu avant la finale de Ligue des champions a ainsi été maintenu.

    Même si le stade de France affichera complet, avec quelque 78.000 spectateurs comme lors de Liverpool-Real, 1270 agents de sécurité seront mobilisés par les organisateurs de la rencontre pour vérifier les billets en “pré-filtrage”, un chiffre habituel pour ce genre d’événement. Lors de la finale de Ligue des champions, ils étaient quasiment 400 de plus, a précisé la Fédération française de football.

    “C’est un match extrêmement classique comme on en organise plusieurs fois par année depuis 20 ans”, a effectivement insisté auprès de l’AFP Mathieu Hanotin, le maire de Saint-Denis. Et d’ajouter que le dispositif serait “normal” et qu’il a “déjà fait ses preuves”. Du fait du Covid , les Bleus n’ont plus reçu de public au Stade de France depuis la fin 2019 face à la Turquie et à la Moldavie, mais cela fait près de 25 ans qu’ils disputent des matches à Saint-Denis.

    Les billets papier conservés

    Par ailleurs, alors que Gérald Darmanin et la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera tentent de faire porter la responsabilité de l’échec de la finale sur une quantité “industrielle” de faux billets qui auraient perturbé le dispositif, le tout numérique ne sera pas adopté pour France-Danemark. Selon la FFF, une certaine proportion des places (“moins de 10%”) seront en papier ce vendredi.

    Après les images de samedi, un autre aspect qui sera scruté de près est celui de l’accès au stade de France. Comme pour la finale de C1 , plusieurs syndicats de la RATP ont effectivement lancé un appel à la grève sur le RER B. Lors du match entre Liverpool et le Real Madrid, ce mouvement de grève à l’impact pourtant relatif est accusé d’avoir contribué au désordre, de nombreux supporters s’étant rabattus sur la ligne D, par conséquent très encombrée au moment d’arriver vers l’enceinte.

    “Le fiasco du 28 mai a engendré une médiatisation mondiale et la direction porte l’entière responsabilité des problèmes d’acheminements des supporteurs au Stade de France”, ont écrit les syndicats CGT, Unsa et “La Base” dans leur communiqué appelant à la grève pour dénoncer le sous-effectif et réclamer une prime de 1500 euros pour les conducteurs.

    Des efforts pour faciliter l’accès au stade

    Néanmoins, la RATP a garanti que le trafic serait “quasi normal” ce samedi sur le RER B, ligne dont seule la partie sud est gérée par la régie des transports, le nord étant exploitée par la SNCF, qui ne fait face à aucun mouvement de grève. À ce propos, la société qui gère les transports en commun en Île-de-France a d’ailleurs fait savoir que “l’interconnexion” serait préservée à Gare du Nord, ce qui signifie que les voyageurs arrivant sur sud n’auront pas besoin de changer de train pour se rendre jusqu’au stade de France.

    Par ailleurs, après les critiques quant à un défaut d’information dont se plaints les supporters anglais samedi, la RATP a déjà annoncé qu’elle prévoyait “un important plan d’information” à destination des voyageurs, en particulier pour leur rappeler que les lignes 12 et 13 du métro fonctionnent, en plus du RER. La FFF a de la même manière assuré que les forces de l’ordre mobilisées (la préfecture de police doit préciser leur nombre ce vendredi) participeraient à orienter le flux de spectateurs depuis les transports en commun.

    À noter enfin que ce mouvement social intervient alors que la situation sur les axes routiers devrait être rendue difficile par les départs en weekend à l’occasion de la Pentecôte.

    Malgré cela, les autorités s’attendent à ce que la polémique sur la finale de Ligue des champions s’éteigne d’elle-même, notamment grâce à un France-Danemark qui devrait se dérouler sans accroc. Fidèle à la rhétorique du gouvernement, un ministre glissait ainsi au Journal du Dimanche ce jeudi 2 juin: “Il n’y aura pas de problème (vendredi au stade de France), parce qu’il n’y aura pas de supporters de Liverpool.” Pas sûr que les intéressés, déjà très remontés, apprécient.

    À voir également sur le HuffPost : Ces supporters de Liverpool dégoûtés par le “désastre” au Stade de France

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      Gérald Darmanin rend les supporters de Liverpool fous de rage

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 2 June, 2022 - 08:27 · 3 minutes

    Gérald Darmanin fait l'objet de très nombreuses critiques de la part des supporters anglais de Liverpool, pour qui les chiffres du ministre n'ont aucun sens. Gérald Darmanin fait l'objet de très nombreuses critiques de la part des supporters anglais de Liverpool, pour qui les chiffres du ministre n'ont aucun sens.

    LIGUE DES CHAMPIONS - La colère ne retombe pas. Alors que les ministres français de l’Intérieur et des Sports étaient auditionnés par les sénateurs français pour répondre des nombreux dysfonctionnements observés durant la finale Liverpool-Real Madrid au Stade de France, outre-Manche Gérald Darmanin est plus que jamais dans le viseur des supporters.

    Ce mercredi 1er juin, ils étaient toujours plus nombreux à exprimer leur colère face à la manière dont le ministre de l’Intérieur gère l’après-fiasco du Stade de France. Gérald Darmanin n’a eu de cesse de stigmatiser les supporters anglais pour leur responsabilité dans les incidents du samedi 28 mai, ce qu’il a d’ailleurs continué de faire devant les sénateurs.

    De quoi chauffer à blanc les fans des Reds, tous ligués contre le locataire de la place Beauvau. Sur Twitter, plusieurs figures emblématiques des supporters de l’équipe de Jürgen Klopp ont clairement affiché leur ire contre l’homme politique français et sa ligne de défense concernant notamment les faux billets ou les accusations de violence.

    “Je suis sur cette Terre depuis 27 ans. J’ai vécu dans trois pays. J’ai travaillé dans la politique internationale autour des politiciens. Je n’ai jamais rencontré dans ma vie un seul être humain avec aussi peu d’intégrité, d’honnêteté, de dignité, de respectabilité ou de décence que Gérald Darmanin”, écrit par exemple Daniel Austin, journaliste anglais et par ailleurs fervent supporter de Liverpool .

    Même son de cloche pour le média The Redmen TV. Ce média indépendant consacré au club anglais ne mâche pas ses mots et c’est avec beaucoup moins de subtilité qu’ils qualifient le ministre français d’“ordure absolue”.

    Particulièrement attentif au suivi des enquêtes et des déclarations du ministre, le média The Anfield Wrap n’a pas hésité à suivre en direct l’audition au Sénat de Gérald Darmanin et Amélie Oudéa-Castéra , nouvelle ministre des Sports, non sans un esprit critique acéré.

    La version des faits du ministre ne passe pas

    Les fans anglais reprochent principalement aux membres du gouvernement français de pointer du doigt une masse anonyme et plurielle pour masquer le ratage du dispositif de sécurité, l’usage excessif de gaz lacrymogènes, mais surtout les chiffres “délirants” avancés par le ministre depuis la fin du match Liverpool-Real Madrid.

    Outre-Manche, les supporters du club n’ont eu de cesse de contester avec vigueur le chiffre selon lequel 40.000 personnes avec de faux billets ou sans billets auraient essayé d’entrer dans l’enceinte du stade.

    “Un sénateur se lève maintenant et dit qu’il n’y a absolument rien, pas d’image ou de vidéo correspondant au chiffre de 40.000 que Darmanin avance. Où sont-ils allés?, demande-t-il”, retranscrit le journaliste durant l’audition au Sénat de Gérald Darmanin.

    Une prise de parole d’un sénateur français encensée sur les réseaux sociaux et même partagée par Jamie Carragher, ancienne star de Liverpool, devenu aujourd’hui consultant sur la chaîne SkySports.

    À voir également sur Le HuffPost: Liverpool-Real Madrid: Chaos au Stade de France pour la finale de la Ligue des champions

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      Législatives: Mélenchon promet de renvoyer Lallement s'il gagne

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 1 June, 2022 - 20:03 · 5 minutes

    En meeting à Paris alors que Gérald Darmanin était entendu au Sénat sur le fiasco de la finale de la Ligue des champions au stade de France, Jean-Luc Mélenchon a promis de démettre de ses fonctions le préfet de police de Paris Didier Lallement. En meeting à Paris alors que Gérald Darmanin était entendu au Sénat sur le fiasco de la finale de la Ligue des champions au stade de France, Jean-Luc Mélenchon a promis de démettre de ses fonctions le préfet de police de Paris Didier Lallement.

    POLITIQUE - C’est devenu un combat personnel. Ce mercredi 1er juin, deux événements politiques coïncidaient à quelques kilomètres de distance à Paris: le meeting de Jean-Luc Mélenchon et de la Nupes en vue des législatives de la mi-juin, et l’audition au Sénat de Gérald Darmanin et Amélie Oudéa-Castera sur le fiasco de la finale de Ligue des champions, organisée quatre jours plus tôt au stade de France .

    Et c’est peu dire que le candidat insoumis à la dernière élection présidentielle a su rebondir sur cette actualité qui embarrasse l’exécutif jusqu’en-dehors des frontières.

    Après plus d’une demi-heure de prise de parole dans une salle du XIe arrondissement et après avoir succédé à Sophia Chikirou et Julien Bayou à la tribune, Jean-Luc Mélenchon a effectivement abordé la question de la sécurité dans le programme législatif de l’alliance à gauche. Et de lancer, au détour d’une phrase: “Darmanin devant le Sénat, vous n’avez pas suivi? Bah il a parlé de l’affaire du stade...”

    “Nous demandons des sanctions pour les chefs”

    Le point de départ d’un argumentaire où le leader insoumis à cité les mots du ministre de l’Intérieur : “Il y a eu des gestes inappropriés, disproportionnés d’un certain nombre de policiers et de gendarmes mobiles qui ont été documentés.” Et Jean-Luc Mélenchon de poursuivre sa citation: ”‘J’ai vu personnellement’, dit cet homme qui a aggravé la pagaille en étant sur le terrain, ‘deux faits où manifestement l’ordre public et l’usage de gaz lacrymogènes étaient contraires aux actes d’emploi.’”

    Une référence aux mots du ministre qui l’a fait ironiser, lui qui est régulièrement visé par les accusations et même les procès de la part de syndicats policiers, sur ce que serait la réaction de “la petite secte qui s’appelle Alliance” à telle déclaration. Et cette pique à l’endroit de l’une des principales organisations syndicales de la police a suscité l’hilarité et les applaudissements de la salle. D’autant que Jean-Luc Mélenchon a expliqué que par son aveu des dysfonctionnements au stade de France, “les propos de monsieur Darmanin devant le Sénat nous disculpent de toutes les accusations absurdes qui ont été faites contre nous”.

    Quant au fait que le ministre de l’Intérieur ait poursuivi devant le Sénat en déclarant qu’il avait “demandé des sanctions au préfet de police pour ces deux responsables des forces de l’ordre”, Jean-Luc Mélenchon a répondu que lui n’aurait pas agi de la sorte. “La différence, c’est que nous, nous demandons des sanctions pour les chefs, pas pour les troupiers.”

    La mort de Zineb Redouane dénoncée

    Ce qu’il a illustré dans la foulée, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous , à partir d’une heure et 26 minutes, déclarant: “Le préfet de police Lallement, dans trois semaines je suis élu et il s’en va.” Avec une nouvelle salve d’acclamations en guise de réponse du public.

    Car après avoir rapporté de la sorte l’audition de Gérald Darmanin devant le Sénat, Jean-Luc Mélenchon en est venu au cœur de son argumentaire, à savoir une dénonciation des violences policières et de la manière dont l’exécutif y a répondu depuis l’entrée en fonction d’Emmanuel Macron, en 2017.

    “Si vous êtes capables de demander des renseignements pour deux ‘gestes inappropriés’, l’élu de Marseille que je suis (une ville dans laquelle il y a cette rue qui descend, avec un immeuble qui fait cinq étages), vous dit qu’il y a eu un autre geste inapproprié qui a consisté à lancer une grenade offensive sur une femme de 83 ans.” Un rappel de la mort de Zineb Redouane , tuée après avoir été touchée par une grenade lacrymogène alors qu’elle fermait ses volets en marge d’une manifestation de gilets jaunes, fin 2018 à Marseille .

    Revoir totalement la doctrine du maintien de l’ordre

    Jean-Luc Mélenchon a d’ailleurs insisté sur cette époque du premier mandat Macron, marquée par une réponse violente et controversée des forces de l’ordre contre les manifestants: “J’ai aussi vu des gestes inappropriés qui ont conduit à éborgner des gens 32 fois! Je n’ai jamais fait autre chose que de protester contre un tel usage de la force.”

    Ainsi, Jean-Luc Mélenchon a tenu à marquer son opposition à Emmanuel Macron et Gérald Darmanin en ce qui concerne le maintien de l’ordre et l’emploi de la force par l’État. “Je demande, alors que nous allons avoir les Jeux olympiques, que la conception d’ensemble de l’usage des forces soit revue et repensée.”

    Et il s’est notamment adressé directement aux policiers qui manipulent des armes parfois mortelles, des “jeunes hommes qui sont capables de prendre une arme pour tirer dans la figure de quelqu’un” à qui il souhaitait “dire que c’est un geste immoral et que c’est un geste qui n’a rien à voir avec le respect que doit gagner celui qui a l’uniforme”.

    Car pour celui qui aspire à être ”élu” Premier ministre les 12 et 19 juin prochains grâce à une victoire de la Nupes aux législatives, les années Macron ont marqué une dérive inquiétante. “Assurer la tranquillité autour d’un match de foot? Terminé: tout ce qu’on sait faire, c’est tirer dans le tas et tabasser ceux qui bougent.” Une donne que lui veut faire évoluer: “Ce n’est pas l’idée que l’on se fait de la police et elle est capable de faire autre chose. Mais pour ça il faut changer les chefs, changer les normes et changer la surveillance. Moi je m’en prends à ceux qui dirigent.” Déjà décrié, le préfet de police de Paris est prévenu.

    À voir également sur le HuffPost : “On a évité des morts”: Gérald Darmanin félicite la gestion de Didier Lallement lors de finale au stade de France