• chevron_right

      "Uber Files": La majorité minimise les révélations

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 11 July, 2022 - 09:37 · 3 minutes

    La présidente du groupe LREM Aurore Bergé, le 5 novembre 2021. La présidente du groupe LREM Aurore Bergé, le 5 novembre 2021.

    UBER FILES - Alors que l’opposition s’offusque des révélations publiées par Le Monde et plusieurs médias internationaux sur les liens étroits tissés entre la compagnie Uber et Emmanuel Macron , la majorité fait front pour défendre le président.

    Dans le cadre des “Uber Files”, le quotidien conclut à l’existence d’un “deal” secret entre Uber et Emmanuel Macron à l’époque où ce dernier était ministre de l’Economie (2014-2016). Le quotidien fait notamment état de réunions dans le bureau du ministre, de nombreux échanges entre les équipes d’Uber France et Emmanuel Macron ou ses conseillers, citant notamment des comptes-rendus de réunions rédigés par le lobbyiste Mark MacGann. Sont pointées du doigt certaines pratiques du ministre de l’Économie destinées à aider Uber à consolider ses positions en France , comme le fait de suggérer à l’entreprise de présenter des amendements “clés en main” à des députés.

    “Il n’y a pas de deal”

    Interrogés sur ces révélations, de nombreux membres de la majorité crient au faux scandale. “Il n’y a a pas de deal”, a martelé Aurore Bergé , présidente du groupe LREM à l’Assemblée nationale, sur CNews. “Il y a un ministre qui a reçu un grand chef d’entreprise”, balaie-t-elle.

    “On est en train de se dire qu’il y a un scandale du simple fait qu’il y a un ministre de l’Économie qui a reçu des acteurs économiques”, s’insurge, sur BFMTV, Prisca Thévenot, députée LREM des Hauts-de-Seine. “Si ça c’est un scandale, on va avoir des scandales à la pelle dans les semaines, les mois à venir.” Et de souligner que “Roland Lescure, ministre de l’Industrie, reçoit des industriels, Marlàne Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire (ESS), reçoit des acteurs de l’ESS”.

    “Une tempête dans un verre d’eau”

    Sur le sujet Uber, “on peine à voir ce qui est répréhensible”, a tweeté l’ancien secrétaire d’État chargé du numérique Cédric O, pour qui la véritable question est “de savoir si oui ou non son implantation en France a été une bonne chose socialement et économiquement”.

    ″Ça va être une nouvelle tempête dans un verre d’eau”, a commenté Emmanuel Capus, sénateur Horizons. “Ce sont des échanges assez anodins entre un ministre et un acteur économique. La démocratie fonctionne extrêmement bien, s’il y a des faits répréhensibles, on le saura.”

    De son côté, l’opposition s’apprête à demander des comptes à la majorité. Alors que Sébastien Chenu, porte-parole du groupe RN à l’Assemblée nationale évoque “le premier scandale du quinquennat”, le député Insoumis Alexis Corbière ne ferme pas la porte à l’ouverture d’une commission d’enquête pour faire la lumière sur cette affaire.

    À voir également sur le HuffPost : “Oui, il faudra travailler un peu plus longtemps...” Élisabeth Borne annonce la réforme des retraites à l’Assemblée

    • chevron_right

      LREM, RN, LR, PS, EELV... Ces partis n'en ont pas fini avec les élections

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 9 July, 2022 - 08:02 · 7 minutes

    Qui pour prendre la succession de Christian Jacob, Marine Le Pen et Stanislas Guérini? Qui pour prendre la succession de Christian Jacob, Marine Le Pen et Stanislas Guérini?

    POLITIQUE - Les échéances nationales derrière eux, la pression retombe au sein des différents partis politiques. Ou pas. Au Parti socialiste, au sein d’EELV, des Républicains ou encore à La République en Marche, bientôt rebaptisée Renaissance , l’automne va coïncider avec les élections internes pour désigner un nouveau chef. À pas feutrés, les guéguerres se préparent.

    Le Républicain Christian Jacob est le premier à s’être retiré le 1er juillet et son remplaçant est attendu avant 2023. Le timing est sensiblement le même pour Julien Bayou, secrétaire national des Verts, le premier secrétaire du PS Olivier Faure, et le Rassemblement national de Marine Le Pen. Chez LREM, le remplacement de Stanislas Guérini est prévu dès la rentrée.

    Chez LR comme chez LREM, on est assuré de voir du changement. Au Rassemblement national aussi, Marine Le Pen préférant se consacrer à la présidence des députés. À gauche, la situation est moins claire. Candidats déclarés, intéressés et rivalités internes, Le HuffPost fait le point sur les guerres de succession à venir.

    • Au revoir LREM et Stanislas Guérini

    Au sein du parti fondé par Emmanuel Macron, une chose est actée: Stanislas Guérini, nommé ministre de la Fonction Publique dans le gouvernement Borne, ne reprendra pas les rênes de La République en Marche à la rentrée.

    Dans une interview au Figaro le 30 juin, il a confirmé que c’était “le bon moment de passer le relais”. À qui? Sans répondre directement, l’actuel délégué général vante le “sens politique” de l’eurodéputé Stéphane Séjourné qui “mène un travail très important pour constituer les bases du futur parti présidentiel”. Une semaine plus tard, l’intéressé confirme sa candidature. Il est à ce stade le seul postulant: sur BFMTV le 8 juillet le ministre des Transports Clément Beaune, dont le nom circulait, a écarté l’idée à ce stade.

    Les militants LREM seront appelés à voter en septembre, en même temps que sur la modification des statuts . Le bureau exécutif actuel de LREM souhaite que la refondation du parti concrétise son élargissement, en absorbant le micro parti de Franck Riester Agir et, celui d’Olivier Dussopt Territoires de progrès. Selon Le Parisien, ce n’est pas gagné, en particulier du côté du ministre du Travail.

    Si LREM arrive à ses fins, l’alliance ainsi créée s’appellera officiellement “Renaissance”. Le défi de cette coalition sera immense: il lui faudra assurer sa survie dans le paysage politique, sachant qu’elle sera privée d’Emmanuel Macron à l’Élysée à partir de 2027.

    • Au RN, la fin de l’ère Le Pen

    Une page se tourne au Rassemblement national. Occupée par ses 88 députés à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen a renoncé à la présidence et pour la première fois de son histoire, le parti ne sera plus dirigé par un membre de la famille Le Pen.

    Qui reprendra la flamme? Jordan Bardella, président par intérim, s’est positionné tout de suite. “Je proposerai aux adhérents de poursuivre le chemin qui a été tracé depuis maintenant un an et qui, je crois, d’après les résultats a plutôt bien fonctionné”, a-t-il déclaré une semaine après les législatives. Mais il pourrait bien ne pas être le seul candidat.

    Le maire de Perpignan Louis Aliot est lui aussi cité. Le 10 juin, il n’avait pris “aucune décision”. Mais, ajoutait-il sur RMC, “s’il le faut, en fonction des lignes politiques qui seront choisies, oui, je pourrais me porter éventuellement candidat.” Face à cette éventualité, Jordan Bardella se montre serein: “S’il y a plusieurs candidats, je trouverai ça sain pour la démocratie au sein du mouvement”, affirme-t-il.

    • Les Républicains, en attendant Wauquiez

    Rue de Vaugirard, un nom est dans toutes les têtes: Laurent Wauquiez. Christian Jacob l’a presque adoubé avant son départ. Selon lui, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a “toutes les qualités pour reprendre la présidence” des Républicains, après avoir déjà exercé la fonction entre 2017 et 2019: “L’expérience de gestion d’une grande collectivité, une expérience ministérielle...” Une rampe de lancement idéale avant 2027?

    Les choses ne seront pas si simples. Silencieux, pour l’instant, Laurent Wauquiez n’est pas le seul à penser à la chose. Parmi les possibles candidats, les noms du secrétaire général du parti Aurélien Pradié, de Michel Barnier ou Éric Ciotti sont régulièrement cités. Le premier donnera sa décision “durant l’été”, le second se tient “prêt à être utile” quand le dernier ne dit “pas non”. À l’heure actuelle, seul un homme s’est officiellement lancé: le maire d’Orléans, ancien député du Loiret, Serge Grouard.

    Les autres ont encore quelques semaines pour réfléchir. L’élection est prévue ”à l’automne, avant la fin de l’année”, selon les mots d’Annie Genevard, la présidente par intérim des Républicains. Invitée de Radio J, mercredi 6 juillet, la députée du Doubs a dressé le portrait du chef idéal. À savoir, “un champion pour 2027 susceptible de rassembler, entraîner, et faire cette espèce de synthèse” entre les différentes lignes chiraquienne, sarkozyste ou plus à droite. Une perle rare.

    • “Suspense” au Parti socialiste

    Olivier Faure a retrouvé le sourire. Réconcilié avec Jean-Luc Mélenchon , réélu député en Seine-et-Marne, le patron du Parti socialiste respire. Est-il assez solide parmi les siens pour être candidat à sa succession? Sur le plateau des “Quatre vérités” ce vendredi 8 juillet, il répond “suspense” avec un sourire en coin. “Nous verrons bien à ce moment-là. Mais j’ai à cœur de prolonger ce que j’ai engagé depuis quatre ans”, lâche-t-il.

    Gabrielle Siry-Houari, porte-parole du parti, confirme qu’il n’y a pas à ce stade de candidat déclaré. “On sent des velléités, mais tout le monde reste prudent pour l’instant”, nous raconte-t-elle. S’il n’y a pas de noms, “il y a des lignes” divergentes autour d’un point précis: l’alliance avec la NUPES.

    Le courant minoritaire, emmené par Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin et opposée à la NUPES, pourrait tenter sa chance. Le nom de Carole Delga est aussi dans les esprits, même si l’intéressée ne dit rien de ses ambitions. Il y a aussi ceux qui, sans être contre l’alliance avec LFI, s’interrogent sur les modalités de l’accord. “Un certain nombre de personnes veulent se faire entendre sur ce point, et sur la question cruciale du ‘comment exister’ pour le PS au sein de la NUPES”, estime Gabrielle Siry-Houari. “C’est la première fois qu’il y a un tel enjeu sur le Congrès depuis 2018”, nous souffle-t-elle, espérant voir monter une nouvelle génération, de préférence plus paritaire.

    • Chez les Verts, le grand flou

    Les Verts doivent aussi changer de tête. C’est en tout cas ce que disent leurs règles. Sur le papier, un Congrès doit être organisé à la fin de l’année 2022 pour élire la nouvelle équipe dirigeante et leur confier les rênes pour trois ans. Sur le papier toujours, Julien Bayou, le secrétaire national, député et chef des écolos à l’Assemblée, est censé démissionner. Les statuts d’EELV n’acceptent pas le cumul des mandats. Mais pour l’instant, le flou règne... au risque de créer quelques crispations en interne.

    “Éva Sas et Jérémie Iordanoff ont annoncé leur démission (de la direction NDLR) mais ce n’est pas le cas de Sandra Regol et de Julien Bayou”, explique Alain Coulombel, un des porte-parole des Verts auprès du site spécialisé Reporterre . Pour lui, cela pose “problème vis-à-vis des règles statutaires” et entrave le fonctionnement du parti, dit-il dans cet article publié mercredi, le secrétaire national actuel étant “très occupé”.

    Signe de cette gêne? Rares sont ceux, chez EELV à souhaiter s’épancher sur la succession et les élections internes. De son côté, Julien Bayou explique simplement à Reporterre qu’un “groupe de travail” a ”été mis en place” sur la question et qu’il communiquera une fois “ses conclusions” rendues.

    Dans ce contexte, le meilleur résumé de la situation est sans doute offert par Sandrine Rousseau, la seule cadre du mouvement disponible pour nous répondre sur ces questions en cette fin de semaine: “Rien n’est décidé, pas de date modalité, on ne sait rien. Les Verts dans toute leur splendeur.”

    À voir également sur Le HuffPost: Les députés RN, des députés comme les autres? On a posé la question à leurs collègues

    • chevron_right

      Macron sans majorité? Les Français confiants et plutôt satisfaits - EXCLUSIF

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 30 June, 2022 - 04:15 · 2 minutes

    Macron sans majorité? Les Français confiants et plutôt satisfaits - SONDAGE EXCLUSIF Macron sans majorité? Les Français confiants et plutôt satisfaits - SONDAGE EXCLUSIF

    POLITIQUE - Pas de panique. Les Français ne sont pas inquiets de la recomposition du paysage politique à l’Assemblée nationale . Emmanuel Macron n’a pas le nombre de députés nécessaires pour appliquer son projet? Tant mieux, répondent-ils, en substance, confiants dans la capacité des responsables politiques à agir malgré tout.

    C’est en tout cas l’enseignement de l’enquête menée par YouGov pour Le HuffPost les lundi 27 et mardi 28 juin dernier, au moment où Elisabeth Borne ouvrait un nouveau cycle de négociations à Matignon avec les groupe représentés dans l’hémicycle du Palais-Bourbon. Selon cette étude, 46% des Françaises et des Français se disent “satisfaits” de voir le président de la République contraint de composer avec ses adversaires de la veille, quand ils sont 36% à affirmer l’inverse.

    Dans le détail, ce sont les personnes proches des idées du Rassemblement national (58%) et de la France insoumise (57%) qui sont les plus enthousiastes quant à cette nouvelle configuration. Pas de hasard, ce sont aussi ces formations politiques qui enregistrent la plus belle progression, en terme de nombre de députés, après ces législatives. Sans surprise non plus, les électeurs d’Emmanuel Macron sont les plus rétifs à la nouvelle donne politique (61% d’insatisfaits)... même si 3 sur 10, tout de même, y trouvent leur compte.

    Les Français font davantage confiance à l’opposition

    Cette tendance, au relativisme ou à l’optimisme, se confirme à travers d’autres indicateurs. Les sondés interrogés au début de la semaine ont beau être divisés sur la question de savoir si la France est gouvernable, ils sont plus nombreux à répondre par l’affirmative (49% contre 34).

    Une relative bonne nouvelle pour Elisabeth Borne, confirmée à son poste et chargée par le président de la République de négocier avec les chefs de file des groupes de l’opposition. Le but: former un gouvernement “d’action” à même de composer des majorités pour chaque nouvelle loi. Selon la répartition officielle des troupes au Palais-Bourbon, il manque 39 élus à la coalition Ensemble pour obtenir la majorité absolue , fixée à 289 députés.

    En revanche, et c’est plus délicat pour la Première ministre, les Français ne lui accordent pas un grand crédit pour nouer ces alliances. A la question ”à qui faites-vous confiance pour trouver des majorités pour les textes de lois à l’Assemblée”, 30% des Français répondent “les oppositions”, quand ils ne sont que 15% à opter pour la Première ministre.

    Le signe que le procès en “blocage” intenté aux responsables de gauche ou de droite ne prend pas? Le chiffre mesuré par YouGov tend effectivement à montrer que les Français jugent les oppositions plus responsables ou enclines à trouver des compromis, dans ce contexte, que la locataire de Matignon. François Bayrou n’est peut être pas le seul à considérer Elisabeth Borne comme trop “techno”.

    Enquête réalisée du 27 au 28 juin 2022 auprès de 1018 personnes représentatives de la population nationale âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. En partenariat avec:

    À voir également aussi sur le Huffpost: Élisabeth Borne face au défi d’une “planification écologique” encore floue

    • chevron_right

      A l'Assemblée nationale, la NUPES estime que "la digue a rompu"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 29 June, 2022 - 16:33 · 3 minutes

    Des membres de la Nupes, à l'Assemblée nationale, le 29 juin 2022 Des membres de la Nupes, à l'Assemblée nationale, le 29 juin 2022

    POLITIQUE - Après la présidence pour Yaël Braun-Pivet , les vice-présidences de l’Assemblée nationale ont été attribuées ce mercredi 29 juin. Contre toute attente , il n’a fallu qu’un seul tour pour attribuer les six postes, alors que huit candidats étaient en lice. Le fruit, selon la NUPES, de la “compromission” du camp présidentiel et de la droite avec l’extrême droite.

    Au départ, ils étaient huit sur la ligne de départ: deux membres du Rassemblement national, Sébastien Chenu et Hélène Laporte; quatre représentants de la NUPES, Caroline Fiat (LFI), Valérie Rabault (PS) et les écologistes Benjamin Lucas et Sandrine Rousseau; sans oublier, pour le groupe Renaissance, Élodie Jacquier-Laforge (MoDem), Naïma Moutchou (Horizons). Il n’y avait en revanche aucun candidat des Républicains pour faciliter l’élection d’Éric Ciotti à un autre poste clé, celui de questeur.

    À la sortie des urnes, les deux candidats écologistes ont été éliminés et Valérie Rabault est devenue première vice-présidente, suivie des cinq autres candidats restants.

    “Sordides combines”

    L’élection d’Hélène Laporte et de Sébastien Chenu du RN a sans surprise provoqué la colère de la gauche . Du premier secrétaire du PS Olivier Faure à la cheffe du groupe LFI Mathilde Panot, ils ont dénoncé de “sordides combines” qui entre l’extrême droite et la majorité, accusant les élus de Renaissance d’avoir voté pour les candidats d’extrême droite.

    “Alerte! Les macronistes ont voté pour les candidats RN à la vice-présidence de l’Assemblée. Voilà où mène leur “tout sauf la NUPES”: à la compromission avec l’extrême droite. Scandaleux et indigne”, dénonce Mathilde Panot. Dans un tweet, Olivier Faure sous-entend également que le retrait surprise la veille du candidat RN pour le perchoir ferait partie d’une stratégie visant à faire barrage à la NUPES.

    A ces difficultés entre majorité et oppositions s’ajoutent des embrouillaminis au sein de la NUPES: “les Verts ont annoncé deux candidats sans prévenir les autres dans la NUPES. On ne comprend pas trop”, confesse un socialiste.

    Eric Ciotti garde son poste de questeur

    Les candidatures des écologistes Sandrine Rousseau et Benjamin Lucas à la vice-présidence de l’Assemblée se sont ajoutées in extremis, “pour faire barrage à l’extrême droite”, ont-ils justifié. Il y avait ainsi un accord sur les vice-présidences “jusqu’à 14h29 et 30-40 secondes”, a pointé Aurore Bergé, cheffe de file des députés LREM.

    Les deux candidats écolos n’ont finalement récolté qu’une trentaine de suffrages.

    Les six vice-présidents de l’Assemblée assurent à tour de rôle, avec le président de l’Assemblée, la présidence des séances. Les trois questeurs, traditionnellement deux de la majorité et un de l’opposition (en l’occurrence Marie Guevenoux, Eric Woerth et Eric Ciotti) tiennent les cordons de la bourse de l’institution. Douze secrétaires -dont l’élection est prévue ce mercredi en fin de journée- complètent le bureau.

    À voir également sur Le HuffPost: Qui présidera la commission des finances ? Le suspense est entier

    • chevron_right

      À l'Assemblée nationale, le camp d'Emmanuel Macron va devoir trouver au moins 39 voix pour chaque texte

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 29 June, 2022 - 08:20 · 3 minutes

    L'Assemblée nationale le mardi 28 juin, lors de l'élection de Yael Braun-Pivet au Perchoir. L'Assemblée nationale le mardi 28 juin, lors de l'élection de Yael Braun-Pivet au Perchoir.

    POLITIQUE - La XVIe législature est officiellement ouverte et le camp d’ Emmanuel Macron compte finalement à l’Assemblée nationale un total de 250 députés répartis au sein de trois groupes LREM, MoDem et Horizons. Ce qui le laisse à 39 voix de la majorité absolue, selon les listes officielles que l’AFP a consultées mardi 28 juin.

    Pour chaque texte, le gouvernement devra donc aller chercher des voix supplémentaires dans l’hémicycle , ce chiffre pouvant varier: l’abstention peut faire évoluer la majorité absolue, sans oublier que chaque député reste libre de son vote et peut donc décider de voter ou non un texte proposé, indépendamment de la consigne de vote donnée par son groupe.

    “Nous sommes obligés de composer, de discuter pour pouvoir produire des textes et exercer notre mission”, a reconnu Yaël Braun-Pivet, nouvellement élue présidente de l’Assemblée nationale , ce mercredi 29 juin sur RTL. Refusant de miser sur les abstentionnistes pour avoir une majorité plus faible, elle préfère “compter sur la responsabilité, l’élan que cette Assemblée peut avoir dans la construction de compromis.”

    Dans le détail, la nouvelle Assemblée nationale compte 10 groupes politiques, égalant le record de la précédente mandature. Les sept groupes hors majorité sont tous inscrits comme étant d’opposition, selon leurs déclarations politiques qui doivent être publiées mercredi au Journal officiel, avec la liste de leurs membres.

    Le projet de loi “Pouvoir d’achat”, premier test de l’Assemblée

    Le groupe LREM rebaptisé Renaissance est le plus important, fort de 168 membres et 4 apparentés. Pivot des macronistes, il prend “l’engagement de l’efficacité” et revendique de “porter un projet clair pour le pays”. Parmi la liste de ses membres, on retrouve plusieurs figures du gouvernement - à commencer par la Première ministre Élisabeth Borne -, qui ont vocation à être remplacés par leurs suppléants.

    Les députés apparentés sont le ministre des Solidarités Damien Abad , Stéphane Vojetta, le tombeur de Manuel Valls, ainsi que deux membres du Parti radical. Ce groupe affirme un “soutien sans faille à l’action du gouvernement, conduite dans la lignée du projet porté par le président de la République”. Ses alliés MoDem et Horizons comptent 48 membres pour le premier, et 28 membres et deux apparentés pour le second.

    Parmi les oppositions, le groupe LR a 61 députés, le groupe RN 90 (89 membres et une apparentée, Marie-France Lorho). À gauche, les LFI sont 75, les socialistes 31, les écologistes 23 et le groupe réunissant communistes et ultramarins a 22 députés. Enfin, le groupe “Libertés, indépendants, outre-mer, territoires” recense 16 membres. Il s’inscrit dans une “opposition républicaine, libre, indépendante et responsable”. Une poignée de députés non-membres d’un groupe, comme le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, sont non-inscrits.

    Le premier test grandeur nature du Palais Bourbon recomposé aura lieu le 6 juillet, avec la présentation du texte sur le pouvoir d’achat. À ce stade, les groupes d’opposition réservent leurs consignes de vote au contenu précis du projet de loi.

    À voir également sur Le HuffPost: Qui présidera la commission des finances? Le suspense est entier

    • chevron_right

      Commission des finances: du RN à LREM, tout sauf Coquerel

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 28 June, 2022 - 17:31 · 2 minutes

    ASSEMBLÉE NATIONALE - C’est assez rare pour être souligné. De la République en Marche jusqu’au Rassemblement national, en passant par Les Républicains, les députés semblent s’être fait la même opinion du député insoumis Éric Coquerel , candidat à la présidence de la commission des Finances.


    “C’est un pirate”

    Le terme, utilisé par Jean-Philippe Tanguy, député du Rassemblement national pour définir son adversaire à la commission des finances, est suffisamment imagé. Pour l’élu frontiste, la seule ambition d’Éric Coquerel est de grimper à bord du navire de la commission pour le détourner de son objectif initial - contrôler et suivre l’exécution du budget de l’État - et en faire un instrument politique.

    Autre argument avancé par le Rassemblement national , le règlement indique que le siège de président de cette commission revient à l’opposition, généralement le groupe le plus important. À ce titre, il revient selon le RN à un député de son groupe, fort de 90 élus.

    Chez les LR, on en appelle à la majorité

    Difficile chez les Républicains d’obtenir une réponse claire entre Éric Coquerel et Jean-Philippe Tanguy. Le groupe LR a désigné une candidate pour le poste: Véronique Louwagie, députée de la 2e circonscription de l’Orne, mais Philippe Gosselin le reconnaît volontiers: “Il ne nous a pas échappé que nous sommes un groupe minoritaire, tout dépend de ce que souhaite la majorité.” Jusqu’à la question de l’évasion fiscale, mesure portée par les Insoumis notamment: “En réalité, ça peut paraître anecdotique. La réalité, c’est que le président a un rôle très important et qu’on ne peut pas laisser ça à un candidat antisystème qui ne souhaite pas la Ve République.”

    Le député de la Manche fait ici référence au projet de la France Insoumise de soumettre la Ve République à un référendum et d’aboutir in fine à la VIe République.

    LREM hésite entre “la peste et le choléra”

    “Pas vraiment de préférence” précise François Cormier-Bouligeon, député de la 1re circonscription du Cher. Pas vraiment, mais un peu quand même: l’élu de la majorité présidentielle précise avoir souhaité la candidature de Valérie Rabault, issue du Parti socialiste, avant qu’elle ne se retire au profit d’Éric Coquerel et tire ensuite à boulets rouges sur l’insoumis: “un candidat qui n’y connait rien et qui sera dans l’outrance pendant cinq ans.”

    Éric Coquerel, lui, compte sur les Républicains pour lui assurer l’élection et indique que s’il luttera bien contre l’évasion fiscale, il ne lèvera pas “le secret fiscal au nom de je ne sais quelle vendetta politique, ce n’est pas le genre de la maison”.

    À voir également sur Le HuffPost:  À l’ouverture de la nouvelle assemblée, le discours d’un élu RN applaudi au perchoir

    • chevron_right

      A l'Assemblée, l'effervescence d'une rentrée pas comme les autres

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 28 June, 2022 - 17:20 · 5 minutes

    "C'est du grand n'importe quoi", la rentrée agitée des députés, entre inquiétude et effervescence

    POLITIQUE - “Comme je vais peut-être entrer à Beauvau...” Ugo Bernalicis a une blague toute prête pour expliquer son absence de la photo de groupe des députés de la NUPES . Le député du Nord, qui visait l’Intérieur si Mélenchon accédait à Matignon -clip de rap à l’appui - est arrivé un poil trop tard pour poser devant l’objectif aux côtés de ses nouveaux collègues. Mais il s’en moque, sourire aux lèvres et boutade de rigueur, à la façon d’un vieux routier de la politique, lui qui vit, ce mardi 28 juin, sa deuxième rentrée à l’Assemblée nationale.

    Comme la semaine dernière, l’arrivée des troupes d’ Olivier Faure , Julien Bayou et Mathilde Panot ne passe pas inaperçue dans l’ambiance feutrée du Palais Bourbon. Il est un peu moins de 15 heures, quand les journalistes s’entassent sur les escaliers du jardin qui donne sur la salle des quatre colonnes. Le rendez-vous était donné.

    “C’est bon, on peut rentrer, on ne vous dérange pas?” Un député LREM aux journalistes

    A l’intérieur, plusieurs députés du Rassemblement national font les cents pas derrière un Julien Odoul soucieux de répondre à toutes les sollicitations médiatiques. Elles sont innombrables en cette première journée. A l’extérieur, l’heure est à la NUPES. La centaine de députés socialistes, écolos ou insoumis déboulent en grappe pour un effet de masse réussi... au grand dam de certains élus, troublés par une telle agitation.

    “C’est du grand n’importe quoi”, souffle la députée LREM Anne Brugnera, devant le Palais, en essayant de grimper les marches pour se frayer un passage entre les micros et caméras. Un de ses collègues s’agace en s’adressant aux journalistes: “C’est bon, on peut rentrer, on ne vous dérange pas?”

    Cette configuration va faire du bien à la politique française. Joël Giraud, ancien ministre, député LREM

    Une effervescence qui ne semble pas perturber Joël Giraud, du haut de ses quatre mandats. Il entame son cinquième. “J’ai chaud”, répète l’ancien ministre de la Ruralité pour entamer la conversation avec ses interlocuteurs qui se pressent dans le jardin. Décontracté derrière ses lunettes de soleil, celui qui n’a pas réussi à obtenir le soutien de la majorité pour briguer le perchoir, enchaîne les boutades. “Non, on m’appelle Gigi”, réplique-t-il en éclatant de rire quand un député s’avance vers lui, les bras grands ouverts, pour saluer “Joël.”

    “Tout le monde joue à se faire peur”, regrette l’élu de 62 ans, gourmand d’évoluer dans une “Assemblée nationale à l’Allemande”. Pour lui, l’arrivée en masse d’élus du Rassemblement national ou de la France insoumise n’est en rien source d’inquiétude. “C’est peut-être l’âge qui fait ça”, ou sa “foi protestante”, prévient, dans un sourire, celui qui pense “que cette configuration va faire du bien à la politique française.”

    Je vois l’inquiétude des fonctionnaires, je les connais depuis des décennies, ils se demandent comment tout cela va se passer. David Habib, député socialiste (non-NUPES)

    “Il y aura peut-être une déflagration dans quelques jours...”, conclut-il simplement avant de filer dans les couloirs du Palais. Un ton ironique et enjoué qui laisse peu de place à cette éventualité.

    Un peu plus loin, David Habib n’a pas la même légèreté. Au contraire, l’élu socialiste parle volontiers de son “inquiétude” face aux “groupes extrêmes” qui s’installent au Palais Bourbon. “On est gênés”, nous dit-il, la mine grave, en parlant de l’arrivée massive des députés du Rassemblement national dans les arcanes du Palais Bourbon, “on respecte leur élection, bien sûr, mais a titre personnel je n’ai aucune envie de leur parler ou de leur tenir la porte”.

    Surtout, selon lui, les personnels de l’Assemblée, administrateurs ou huissiers, sont dans la même expectative teintée de crainte. “Je vois l’inquiétude des fonctionnaires, je les connais depuis des décennies, ils se demandent comment tout cela va se passer.”

    Premières tensions au Bourbon

    A l’intérieur, les députés du Rassemblement national donnent quelques éléments de réponse. Pendant que Mickaël Taverne, nouvel élu RN du Nord, se prête au jeu des questions, entre “opposition responsable” ou “fierté immense” de siéger en ces lieux, son collègue José Gonzalez, le doyen de l’Assemblée, livre un discours aux contours étonnants.

    C'est un jour sombre pour l'histoire de ce Parlement. Benjamin Lucas, député NUPES

    Installé au perchoir pour la séance de l’élection de la nouvelle présidente, le septuagénaire frontiste ne peut s’empêcher d’évoquer, avec émotions et regrets , l’Algérie, sa terre natale à laquelle il a dit avoir été “arraché”. Une façon bien singulière de débuter cette XVIe législature, propice à favoriser les premières escarmouches dans l’hémicycle.

    Alors que Louis Boyard, le jeune député insoumis refuse ostensiblement de serrer la main aux élus d’extrême droite quand ils passent à la tribune, sa collègue Sophia Chikirou fait tout ce qu’elle peut pour éviter d’adresser la parole à Sébastien Chenu, le cadre du RN, installé juste à ses côtés en vertu du placement par ordre alphabétique. Pendant ce temps là, Benjamin Lucas, lui, ne décolère pas.

    Encore choqué par le plaidoyer de José Gonzalez, le député Génération.s, proche de Benoît Hamon, évoque même “un jour sombre pour l’histoire de ce Parlement”. “Je ne comprends pas que des collègues aient pu applaudir ainsi le représentant du courant politique qui a combattu avec rage la République et ses valeurs depuis deux siècles”, peste-t-il en référence à certains députés de la majorité. La séance est ouverte.

    A voir également sur Le HuffPost: Marie-Charlotte Garin porte la robe de Cécile Duflot, huée il y a 10 ans à l’Assemblée

    • chevron_right

      Yaël Braun-Pivet bientôt première présidente de l'Assemblée: 5 choses à savoir

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 28 June, 2022 - 08:55 · 4 minutes

    Yaël Braun-Pivet, devant Matignon le 21 juin 2022. REUTERS/Benoit Tessier Yaël Braun-Pivet, devant Matignon le 21 juin 2022. REUTERS/Benoit Tessier

    POLITIQUE - Novice en politique il y a cinq ans, Yaël Braun-Pivet, 51 ans, est la grande favorite pour devenir la première femme présidente de l ’Assemblée nationale , ce mardi 28 juin. Désignée par le groupe Renaissance (ex-LREM) pour être candidate au perchoir, l’éphémère ministre des Outre-mer succédera à Richard Ferrand, battu aux législatives le 19 juin dernier , lors d’un vote organisé dans l’hémicycle.

    Aux oppositions, l’élue disait, après la perte de la majorité absolue aux législatives : “Il va falloir qu’on travaille ensemble, il va falloir chercher des majorités d’idées [...]. On est tous comptables de cette action collectivement.”

    Cette descendante de “l’immigration slave, juive polonaise et juive allemande, avec des grands-parents entrés en France avec des visas touristes” dans les années 1930, préfère les débats internes aux bras de fer publics. Si ses qualités humaines - “chaleureuse”, “pas tordue” - sont saluées, elle se voit parfois reprocher d’être trop “sympa”. “C’est pas mon truc d’être chiante et autoritaire”, réplique Yaël Braun-Pivet.

    • Issue de la société civile

    Yaël Braun-Pivet est avocate pénaliste de formation. Mais cette native de Nancy a mis sa “vocation” entre parenthèses pour suivre son mari, cadre chez L’Oréal, sept ans à Taïwan et au Japon, et élever leurs cinq enfants. De retour, elle s’investira aux Restos du cœur, créant des consultations gratuites d’avocats et un centre d’accueil dans les Yvelines.

    En 2017, elle adhère à En Marche, après avoir “toujours voté PS”. C’est un “prolongement”, explique-t-elle aujourd’hui, qui lui permet d’être “dans l’action sans rester sur des postures”.

    • Présidente de la commission des Lois

    Élue députée des Yvelines, elle est choisie pour présider de la commission des Lois. Ce poste, qu’elle occupera pendant cinq ans, fait d’elle une figure incontournable du Palais Bourbon. “J’ai tenu la barre face aux crises, du terrorisme à la pandémie”, les sujets de sa commission, fait-elle valoir. Et aussi aux critiques sur son “amateurisme”, venues des oppositions mais aussi d’élus de la majorité.

    Elle vante aujourd’hui sa “nouvelle méthode de travail, faite d’écoute” et de “co-construction”, y compris avec les oppositions, dont elle a su se faire apprécier. Les femmes “doivent réussir en politique sans imiter ou s’adapter à un modèle masculin”, juge Yaël Braun-Pivet. Désormais face aux élus RN et LFI en force, “il faut quelqu’un de stable et expérimenté, avec un sens de la répartie”, relève un ministre qui la soutient.

    • Dans la tourmente de l’affaire Benalla

    Yaël Braun-Pivet n’a pas été épargnée par l’affaire Benalla. À l’été 2018, la commission d’enquête sur l’ex-collaborateur du président, dont elle est co-rapporteuse, explose après le retrait de l’opposition. Plusieurs députés accusent Yaël Braun-Pivet de “protéger” l’Élysée, l’insoumis Alexis Corbière la qualifiant de “Benalla de l’Assemblée nationale”. Cible de menaces antisémites et d’injures sexistes sur les réseaux sociaux, Yaël Braun-Pivet dira quelques mois après que sa “position était intenable dès le départ”.

    Ces critiques ne l’empêchent pas de briguer quelques mois plus tard le perchoir. Elle envisage de se présenter contre Richard Ferrand qui “n’incarne pas le renouvellement”, selon elle. Avant de changer d’avis et de retirer sa candidature . Quatre ans plus tard, “elle prend sa revanche”, glisse une source gouvernementale.

    • Éphémère ministre des Outre-mer

    Habituée de l’hémicycle, Yaël Braun-Pivet l’a brièvement quitté pour entrer au gouvernement Borne. Nommée ministre des Outre-mer fin mai, elle n’aura passé qu’un mois et cinq jours rue Oudinot. Juste le temps d’un déplacement en Guadeloupe pour appeler à “regarder en face” l’histoire de l’esclavage. Elle a quitté samedi le gouvernement, s’attirant la colère de plusieurs élus de ces territoires .

    • Pour l’euthanasie mais contre l’IVG dans la Constitution (en 2018)

    Yaël Braun-Pivet s’est fortement engagée l’année dernière en faveur de la proposition de loi d’Olivier Falorni autorisant l’euthanasie . Elle a aussi cherché à avancer dans la rénovation de la vie démocratique.

    Son rejet, en 2018, de l’inscription du droit à l’avortement dans le préambule de la Constitution l’a rattrapée durant le week-end, après l’annonce d’une proposition de loi par la majorité en écho à la remise en cause du droit à l’IVG aux États-Unis. “Il n’est nul besoin de brandir des peurs” en France, assurait-elle alors. Ses propos ont été abondamment relayés par LFI ces derniers jours, dénonçant un revirement de la majorité... Première escarmouche avant même son accession à un poste par nature exposé.

    À voir également sur Le HuffPost: Les formations climat ont-elles eu autant de succès à gauche qu’à droite ?

    • chevron_right

      Ces votes à l'Assemblée nationale promettent une semaine de haute lutte politique

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 27 June, 2022 - 04:00 · 5 minutes

    Les enjeux d'une semaine explosive de distribution de postes à l'Assemblée Les enjeux d'une semaine explosive de distribution de postes à l'Assemblée

    POLITIQUE - Un autre coup de Bourbon? Moins de dix jours après le résultat des élections législatives et la rentrée des classes dans l’hémicycle, les députés se répartissent les postes clefs au sein de l’Assemblée nationale , avec la gauche et le Rassemblement national en embuscade.

    Sauf improbable retournement de situation, une femme va s’installer, pour la toute première fois, au Perchoir tandis que les oppositions promettent une rude bataille pour les présidences de commission ou la questure. En résumé, la semaine qui s’ouvre promet d’être ”épique”, selon une source parlementaire

    Alors que les macronistes ont perdu la majorité absolue il y a une semaine, la Première ministre Élisabeth Borne va poursuivre en parallèle ses échanges avec les groupes parlementaires afin de former un “gouvernement d’action” pour “début juillet”, comme voulu par Emmanuel Macron.

    Mardi: Braun-Pivet, une femme au Perchoir

    Pour la première fois en France, une femme devrait accéder au perchoir, Yaël Braun-Pivet, qui était ministre des Outre-Mer depuis un mois et est sortie du gouvernement ce week-end. Encore novice en politique en 2017, l’ex-présidente de la commission des Lois de l’Assemblée réélue députée des Yvelines a été investie mercredi par la majorité présidentielle et devrait ainsi succéder à Richard Ferrand (LREM), un proche d’Emmanuel Macron défait au second tour des législatives.

    L’ensemble des députés, réunis par ordre alphabétique à partir de 15 heures pour la première fois dans l’hémicycle, afin de lancer la XVIe législature, vont se prononcer lors d’un vote à bulletin secret à la tribune.

    Se présentent également Annie Genevard, une ex-vice-présidente LR de l’Assemblée, et le porte-parole du Rassemblement national Sébastien Chenu. Un candidat de l’union de la gauche devrait également concourir. Si la majorité absolue des suffrages exprimés n’a pas été obtenue aux deux premiers tours de scrutin, la majorité relative suffit au troisième tour, ce qui devrait garantir sauf accident l’élection de Yaël Braun-Pivet.

    Autre singularité: Cette séance inaugurale sera présidée par le doyen des députés, José Gonzalez membre du Rassemblement national, 79 ans -un nouvel élu, ce qui n’était jamais arrivé jusqu’alors.

    Mardi: Combien de députés manquants pour la majorité?

    Les groupes doivent remettre à la présidence de l’Assemblée leurs déclarations politiques avant mardi 18 heures, accompagnées de la liste de leurs membres et des députés apparentés. Les groupes politiques peuvent le cas échéant se déclarer d’opposition. La liste sera publiée le lendemain mercredi au Journal officiel.

    L’échéance est importante car elle va permettre d’établir quel est le rapport de force dans la nouvelle Assemblée. La majorité compte 252 députés, a indiqué jeudi la cheffe de gouvernement: il lui manque donc 37 élus pour la majorité absolue. Les téléphones chauffent chez les députés de la droite et de la gauche dites “modérées”, et les “pressions” sont fortes, témoigne un député à l’AFP.

    À ce stade, on s’achemine vers 10 groupes politiques au total, soit le record déjà atteint en 2020: trois groupes de la majorité (LREM rebaptisé Renaissance, MoDem et Horizons), quatre à gauche (LFI, PS, PCF, écolo), les groupes LR et RN, et sans doute les UTiles. Ce dernier groupe, composé notamment de députés d’Outre-mer, entend être “indépendant” et plutôt dans “l’opposition propositionnelle”.

    Mercredi: Questeurs et vice-présidents

    Nouvelle séance mercredi à 15h: seront nommés, éventuellement par scrutin s’il y a pluralité de candidats, les membres du bureau de l’Assemblée nationale, sorte de conseil d’administration de l’institution.

    Il s’agit en premier lieu des six vice-présidents de l’Assemblée, qui assurent à tour de rôle, avec le président de l’Assemblée, la présidence des séances. Les trois questeurs, deux de la majorité, un de l’opposition, seront également désignés. Directement inspirés des questeurs romains, ils tiennent les cordons de la bourse de l’institution. En jeu également, douze postes de secrétaires.

    Le bureau régit le fonctionnement de l’Assemblée nationale et peut aussi décider de lever l’immunité d’un député. Il doit refléter la composition de l’Assemblée.

    Après un psychodrame en 2017 sur le questeur d’opposition, la majorité a revu les règles, établissant un système par points en fonction du poste à pourvoir, en vue de la répartition entre les groupes. Comptage dès mercredi matin lors d’une réunion au sommet de leurs présidents.

    Jeudi: Projecteur sur la Commission des Finances

    Jeudi sera sans doute le jour le plus scruté au Palais Bourbon. À partir de 10 heures 30, la lutte se déploiera dans les huit commissions permanentes de l’Assemblée (Lois, Affaires économiques, Affaires sociales...) pour l’élection de leurs directions.

    Le groupe LREM s’y prépare dès lundi par une série de votes internes, notamment sur les fonctions stratégiques de rapporteurs généraux des budgets. Jean-René Cazeneuve et Alexandre Holroyd notamment sont en lice pour celui de l’État, Marc Ferracci et Stéphanie Rist pour celui de la Sécu.

    Les projecteurs seront braqués sur la commission des Finances, dont le président doit être membre de l’opposition. La majorité traditionnellement ne participe pas au vote pour cette commission, laissant les oppositions s’organiser.

    Certains macronistes se réservent cependant la possibilité de départager RN et gauche, qui prétendent au poste de président, avec respectivement Jean-Philippe Tanguy, ancien directeur adjoint de la campagne présidentielle de Marine Le Pen, et l’insoumis Eric Coquerel (LFI) ou la socialiste Valérie Rabault. Pour éviter les fractures au sein de la Nupes, cette dernière a suggéré une présidence tournante... à gauche.

    À voir également sur Le HuffPost : “Il doit changer de méthode”: après l’appel de Macron, l’opposition riposte