close
    • chevron_right

      La variole du singe est renommée mpox : pourquoi ce choix de l’OMS ?

      news.movim.eu / Numerama · Tuesday, 29 November, 2022 - 10:25

    variole du singe monkeypox

    Le variole du singe s'appelle désormais mpox, après plusieurs consultations de l'Organisation mondiale de la Santé pour changer le terme initial -- qui posait plusieurs problèmes. [Lire la suite]

    Abonnez-vous aux newsletters Numerama pour recevoir l’essentiel de l’actualité https://www.numerama.com/newsletter/

    • chevron_right

      Comment attrape-t-on un rhume ?

      news.movim.eu / Numerama · Thursday, 6 October, 2022 - 15:25

    Avec l'automne, c'est le retour des reniflements et nez coulants. Pourquoi semble-t-on attraper un rhume, ou « attraper froid », à cette période de l'année ? Vos éternuements ne viennent pas des températures plus basses : il y a d'autres explications. [Lire la suite]

    Abonnez-vous aux newsletters Numerama pour recevoir l’essentiel de l’actualité https://www.numerama.com/newsletter/

    • chevron_right

      Contre la variole du singe, la piste prometteuse d’un « vieux » vaccin antivariolique

      news.movim.eu / Numerama · Saturday, 13 August, 2022 - 13:58

    variole du singe monkeypox

    Pour faire face à la variole du singe, qui se diffuse dans le monde, un vaccin antivariolique bien connu, le MVA-Imvanex, offre des perspectives encourageantes. [Lire la suite]

    Abonnez-vous aux newsletters Numerama pour recevoir l’essentiel de l’actualité https://www.numerama.com/newsletter/

    • chevron_right

      Face à la variole du singe, l'OMS conseille de réduire le nombre de vos partenaires sexuels

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 27 July, 2022 - 18:33 · 3 minutes

    Face à la variole du singe, l'OMS conseille de réduire le nombre de vos partenaires sexuels. Face à la variole du singe, l'OMS conseille de réduire le nombre de vos partenaires sexuels.

    SANTÉ - En attendant de pouvoir vacciner l’ensemble des personnes à risque face à la variole du singe , l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a clairement conseillé, ce mercredi 27 juillet, au groupe le plus touché par la maladie - les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes - de réduire le nombre de partenaires sexuels.

    La maladie n’est pas en l’état actuel des connaissances considérée comme une maladie sexuellement transmissible et tout le monde peut la contracter. Le contact peau à peau direct mais aussi les draps ou vêtements infectés sont des vecteurs de transmission de la maladie . Mais dans la vague actuelle, dont l’Europe est l’épicentre, une large majorité des malades sont des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, relativement jeunes, vivant essentiellement en ville, selon l’OMS.

    Plus de 18.000 cas de variole du singe détectés dans le monde

    “Pour les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes, cela veut aussi dire, pour le moment réduire le nombre de vos partenaires sexuels et échanger des informations avec tout nouveau partenaire pour être en mesure de les contacter” en cas d’apparition de symptômes, pour qu’ils puissent s’isoler, a expliqué le directeur général de l’OMS, le Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d’un point presse à Genève.

    Samedi, il a déclenché le plus haut niveau d’alerte de son organisation pour tenter de juguler la maladie. Plus de 18.000 cas de variole du singe ont été détectés dans le monde depuis le début du mois de mai en-dehors des zones endémiques en Afrique. La maladie a été signalée dans 78 pays jusque-là et 70% des cas sont concentrés en Europe et 25% dans les Amériques, a précisé, le patron de l’OMS.

    Cinq personnes sont mortes de la maladie -toutes en Afrique- et environ 10% des cas nécessitent une admission à l’hôpital pour tenter d’atténuer la douleur que connaissent les patients.

    Une recommandation peu efficace sur une longue durée

    “Ce message de réduction du nombre de partenaires vient des communautés elles-mêmes”, a expliqué Andy Seale, qui à l’OMS est chargé de faire passer le message auprès de la population qui est aujourd’hui presque exclusivement touchée: celle des hommes plutôt jeunes qui ont des relations sexuelles avec des hommes, et en particulier ceux qui multiplient le nombre de partenaires.

    Andy Seale reconnaît que ce type de recommandation ne peut pas être efficace sur une longue durée et aussi qu’il doit s’accompagner d’informations précises sur les symptômes, de tests et d’un accès facile à un médecin en cas de doute pour s’isoler au plus vite.

    Pour l’instant, l’OMS souligne qu’il n’y a pas de vaccins pour tout le monde et recommande donc de donner la priorité à ceux qui sont le plus à risque, ceux qui sont malades et ceux qui les soignent ou font de la recherche. “Il est important de souligner que la vaccination ne protège pas instantanément contre l’infection ou la maladie et cela peut prendre plusieurs semaines ”, a mis en garde le Dr. Tedros. Une fois vacciné il faut donc continuer à prendre des précautions.

    Éviter les erreurs de gestion du Covid

    La vaccination s’effectue avec deux doses, espacées d’au moins 28 jours. Pour les personnes vaccinées contre la variole dans leur enfance, une dose suffit. Pour les immunodéprimés une troisième dose est conseillée.

    Quand à la disponibilité des doses du vaccin du laboratoire danois Bavarian Nordic, elle n’est pas immédiate, selon le chef de l’OMS. La plupart des 16 millions de doses sont en vrac et il faudra “plusieurs mois” pour qu’elles soient disponibles dans des fioles prêtes à l’usage. Deux autres vaccins LC16 et ACAM2000 sont aussi à l’étude.

    L’organisation souligne qu’il serait bon d’éviter les erreurs commises dans la gestion de la pandémie de Covid-19, quand les pays riches se sont accaparé quasiment tous les vaccins disponibles pendant de long mois, et de partager équitablement les doses disponibles.

    À voir également sur Le HuffPost: Variole du singe : pourquoi la communauté gay s’inquiète

    • chevron_right

      Variole du singe: après l'alerte de l'OMS, les erreurs du Covid vont-elles se répéter?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 27 July, 2022 - 08:43 · 7 minutes

    Emmanuel Macron et Agnès Buzyn, alors Ministre de la Santé, le 21 septembre 2019. Emmanuel Macron et Agnès Buzyn, alors Ministre de la Santé, le 21 septembre 2019.

    ÉPIDEMIE - La variole du singe est une “urgence de santé publique de portée internationale”: l e communiqué de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), samedi 23 juillet, a dû rappeler des mauvais souvenirs à plus d’un. Il y a deux ans et demi, à la fin du mois de janvier 2020, l’organisation établissait le même niveau d’alerte , le plus élevé à son baromètre, en face de la menace de 2019-ncov.

    Depuis devenu SARS-CoV-2, le virus a fait les ravages que l’on sait, sans que la tempête ne soit définitivement calmée. Si depuis l’irruption de la pandémie, des politiques de santé drastiques ont eu lieu, les critiques n’ont pas manqué, en particulier dans la gestion des premiers mois de la pandémie. La variole du singe , dont la menace prend de l’ampleur depuis plusieurs semaines, est forcément l’occasion de commettre - ou non - ces errements à nouveau.

    La variole n’est pas le Covid

    Si le niveau d’alerte est similaire selon la classification de l’OMS, les deux maladies ont bien peu en commun, ce qui limite d’emblée certains parallèles. “ Le monkeypox ne se présente pas comme le Covid-19″, résume ainsi l’épidémiologiste Antoine Flahault pour le HuffPost . À la différence de SARS-CoV-2, “le virus n’a pas émergé récemment, c’était une maladie tropicale certes négligée, mais connue chez l’homme depuis 1970”.

    Le mode de transmission , là encore, n’a rien à voir avec le coronavirus: ” Il ne se transmet pas ou peu par aérosol mais essentiellement par contact avec la peau malade et peut-être par voie sexuelle”, indique le spécialiste, et cela fait une sacrée différence dans la menace qu’il représente pour l’ensemble de la population.

    Enfin, n’oublions pas que la gravité de la maladie n’a rien à voir avec le Covid. Le taux de létalité de la variole simienne se situe entre 0 et 10% selon les cas périodes épidémiques... Et en l’absence de tout traitement antiviral. Un médicament existe, tout comme un vaccin. Pourquoi alors s’inquiéter d’un bis repetita des pouvoirs publics? Parce que le suivi d’une épidémie, même très différente, peut échouer sur les mêmes points.

    Communiquer mieux...mais discrètement

    La première des erreurs serait un retard à l’allumage. Les cafouillages du gouvernement durant l’hiver 2020 ont laissé de mauvais souvenirs à certains, une impression qui a largement dépassé les frontières nationales. “L es gouvernements européens mais aussi américains, dans leur ensemble, ont perdu presque un mois dans le cas du Covid-19″, après l’alerte lancée par l’OMS fin janvier, explique ainsi Antoine Flahault.

    Pendant longtemps, l’espoir que l’épidémie ne sortirait pas des frontières chinoises, puis asiatiques, a maintenu les autorités hexagonales dans un silence rapidement intenable. Face à la variole du singe, pas question de commettre le même impair: depuis la fin du mois de mai et les premiers cas avérés en France, le ministère de la Santé a précisé quels symptômes devaient alerter, et que faire en cas de suspicion de maladie. Sans pour autant montrer du doigt les populations à risque.

    Extrait d'une affiche de prévention contre le monkeypox Extrait d'une affiche de prévention contre le monkeypox

    “Il est important de faire attention”, explique Christophe Batéjat, responsable adjoint de la Cellule d’Intervention Biologique d’Urgence (CIBU) à l’Institut Pasteur. “Il y a une volonté de ne pas stigmatiser” une communauté en particulier. Depuis le début de l’épidémie, les homosexuels sont en effet touchés de manière disproportionnée par la maladie.

    Sur près de 400 malades en Île-de-France début juillet, moins d’une dizaine étaient des personnes hétérosexuelles. Parler de la maladie est donc un exercice subtil, où sensibiliser sans stigmatiser est tout l’enjeu. En clair, communiquer à bas bruit, mais montrer que l’on est prêt au pire. Le pire? Une explosion du nombre de cas, face à des stocks de vaccins (très) limités.

    Les stocks toujours en flux tendus

    On l’a dit, la réaction face à la montée du nombre de cas n’a pas souffert de retard dans le cas de la variole du singe. La France a augmenté, depuis le mois de mai, le nombre de vaccins disponibles, qui dépasse aujourd’hui les 30.000 doses, administrables dans plus d’une centaine de centres de vaccination. Sachant qu’il faut deux injections, cela correspond à 15.000 personnes protégées.

    Au regard des chiffres du Covid, c’est bien sûr très peu. Mais si l’on parle ici de vacciner une partie de la population à risque, c’est-à-dire les individus ayant eu un contact physique avec un malade, ou à moins de 2 mètres et pendant 3 heures cumulées sur une période de 24 heures .

    Depuis le mois de juillet, les personnes éligibles à la vaccination sont également tous les profils ”à risque”, c’est-à-dire les personnes les plus exposées: les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les personnes trans qui sont multipartenaires, les personnes en situation de prostitution, les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle.

    Les stocks sont-ils alors “largement” suffisants, comme l’annonce le Ministre de la Santé, François Braun? Avec cette extension, le tableau n’est plus le même. Les associations dénoncent des créneaux de vaccinations insuffisants , les professionnels de Santé réclament plus de bras pour vacciner, et des élus estiment le nombre de vaccins disponibles tout à fait insuffisant.

    À l’opposé du discours rassurant, le système mis en place semble en effet déjà toucher à ses limites. L’association Act Up estime ainsi que le nombre de personnes à risque atteint les 300.000 personnes, bien au-delà des capacités de vaccination. Malgré un activisme affiché, la réponse apportée serait alors largement sous-dimensionnée. Et les mauvais souvenirs de la gestion du Covid ne sont tout d’un coup guère loin.

    L’exigence d’une politique de tests ambitieuse

    La capacité à contenir la crise reste ce qui fera, ou non, une différence dans la comparaison avec la pandémie de coronavirus. Car le Covid, c’est aussi -au moins début- l’échec patent des tests, puis du contact tracing mis en place pour pister les premiers malades en France mais devenu vite obsolète pour empêcher efficacement la propagation de la maladie.

    Dans le cas de la variole, la politique est celle, encore plus aléatoire, du contact warning: les malades doivent informer eux-mêmes les personnes contacts. Ensuite, il leur revient d’aller se faire tester gratuitement.

    Ici, les autorités sanitaires semblent avoir appris de leurs erreurs: en 2020, les premiers tests diagnostics étaient ainsi tous effectués par l’Institut Pasteur, provoquant un goulot d’étranglement. Ici, note Christophe Batéjat, on constate un net mieux: “il s ont tout de suite mis des laboratoires hospitaliers dans la boucle”, ce qui a permis d’éviter l’engorgement.

    Mais il faudra faire plus pour contrôler l’évolution d’une maladie qui pour l’instant ne fait que s’étendre. Au 21 juillet, on comptait 1567 cas confirmés en France, et plus de 16.000 cas recensés dans le monde. Garder la trace des personnes infectées et des cas contacts est primordial, avant que trop de malades ne provoquent une pénurie de tests ou de vaccins.

    La solution pour ne pas laisser filer l’infection? “Se concentrer sur les populations à risque et faire des tests à grande échelle”, décrypte Patrick Pintus, Directeur scientifique au CNRS-INSHS. À la différence du Covid, où la maladie s’est rapidement étendue au-delà de groupes identifiables, la variole reste pour l’instant largement contenue à des profils d’âges et de sexualités.

    C’est une opportunité à saisir avec une politique de tests ambitieuse, allant au-delà de l’auto-diagnostic pour l’instant conseillé par les autorités sanitaires. “ Si on pense avoir cerné des populations à risque, ça veut dire qu’il faut concentrer ses efforts de tests sur ces populations. “Mais ça n’est pas évident”, conclut le spécialiste: “On sait bien qu’il y a des questions, notamment éthiques, associées à ça”.

    À voir également sur Le HuffPost: Variole du singe : pourquoi la communauté gay s’inquiète

    • chevron_right

      Variole du singe: l'OMS déclenche le niveau d'alerte maximal

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 23 July, 2022 - 14:21

    Face à la variole du singe, l'OMS déclenche le niveau d'alerte maximal Face à la variole du singe, l'OMS déclenche le niveau d'alerte maximal

    SANTÉ - L’Organisation mondiale de la santé a déclenché ce samedi 23 juillet son plus haut niveau d’ alerte pour tenter de juguler la flambée de variole du singe , qui a frappé près de 17.000 personnes dans 74 pays, a annoncé son directeur général.

    “J’ai décidé de déclarer une Urgence de santé publique de portée internationale”, a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d’un point de presse, précisant que le risque dans le monde était relativement modéré à part l’Europe où il est élevé.

    >Plus d’informations à suivre...

    À voir également aussi sur le Huffpost: Variole du singe : pourquoi la communauté gay s’inquiète

    • chevron_right

      Qui sont les Français touchés par le Covid-long ? Une première étude lève le voile

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 22 July, 2022 - 18:14 · 2 minutes

    Une première étude de Santé publique France donne des détails sur les personnes atteintes d'un Covid long. Une première étude de Santé publique France donne des détails sur les personnes atteintes d'un Covid long.

    COVID-19 - Santé publique France tente de percer les mystères du Covid long . Dans les premiers résultats d’une étude parue jeudi 21 juillet, l’agence nationale estime à 4% le nombre de Français souffrant d’un Covid long, soit 2,06 millions d’adultes. La proportion monte à 30% pour les personnes infectées plus de trois mois auparavant.

    Le but de cette étude est d’évaluer la prévalence de la maladie dans la population et d’en mesurer les impacts sur la vie quotidienne. Pour la réaliser, SpF a interrogé 27 537 personnes de 18 ans et plus représentative de la population française. L’institution précise avoir utilisé la définition de Covid long utilisée par l’ Organisation mondiale de la Santé .

    Pour cette dernière, le Covid long “apparaît généralement dans les 3 mois suivant l’infection initiale au SARS-COV-2 et se caractérise par des symptômes persistant au moins 2 mois”. Ces symptômes, tels que la toux, la fatigue, la perte du goût ou de l’odorat, ou encore la dépression, “ne peuvent pas être expliqués par d’autres diagnostics” et “ont un impact sur la vie quotidienne”.

    Les femmes et les actifs plus sujets au Covid long

    33,9% des répondants ont indiqué avoir été malades du Covid-19 (infection probable ou confirmée). Parmi eux, 39,3% (soit 3.668 personnes) l’ont eu au moins trois mois avant l’enquête, soit 13% de la population totale interrogée. 30% de ces derniers souffrent d’un Covid long, c’est-à-dire qu’ils ont des symptômes précédemment cités trois mois après leur infection. Sur la population totale de l’étude, le taux est de 4%.

    Santé publique France Santé publique France

    Les résultats montrent que le Covid long, ou “affection post-Covid-19” touche plus les femmes , les actifs et les personnes ayant été hospitalisées. Par ailleurs, les signes de la maladie diminuent au fil du temps, bien que “20% des personnes ayant eu une infection par le SARS-CoV-2” avaient encore des symptômes “18 mois après l’infection”, détaille SpF.

    Autre enseignement, le professionnel de santé le plus sollicité en cas de Covid long est le médecin généraliste (87% des cas). C’est pourquoi SpF conclut qu’“une bonne information des médecins généralistes sur l’affection post-Covid-19’ et les dispositifs complémentaires de prise en charge apparaît nécessaire”.

    “Les résultats de l’étude doivent toutefois être interprétés avec prudence. Bien que la méthode permette d’assurer la représentativité de l’échantillon, les résultats reposent sur un échantillon constitué de volontaires recrutés à partir d’un panel”, pointe Santé publique France. Une seconde étude sur le sujet doit être réalisée, cette fois sur un échantillon aléatoire “afin de produire des estimations plus robustes”.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Variole du singe: pourquoi la communauté gay s’inquiète

    • chevron_right

      La variole du singe nécessite 21 jours d'isolement, une durée "interminable"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 21 July, 2022 - 04:45 · 7 minutes

    L'Assurance Maladie signale que les personnes atteintes de variole du singe doivent s'isoler pour une durée de 3 semaines à partir de la date de début des symptômes. L'Assurance Maladie signale que les personnes atteintes de variole du singe doivent s'isoler pour une durée de 3 semaines à partir de la date de début des symptômes.

    VARIOLE DU SINGE - À côté des sept jours pour les personnes positives au Covid-19 , les 21 jours d’isolement imposés par la variole du singe apparaissent bien plus “interminables”. C’est en tout cas ce qu’a ressenti Sébastien, 32 ans, qui l’affirme: “Trois semaines d’isolement, ce n’est pas rien”.

    En France, 1453 personnes ont officiellement contracté la variole du singe (chiffres de Santé publique France au 20 juillet), et la barre des 10.000 cas a été franchie dans le monde. Le Comité d’urgence de l’OMS sur la variole du singe se réunit ce jeudi 21 juillet afin de déterminer les mesures à prendre contre la flambée de la maladie, et statuer sur la qualification “d’urgence de santé publique de portée internationale”, plus haut niveau d’alerte de l’organisation.

    “L’impact de l’isolement sur la santé mentale, c’est quelque chose qui est parfois laissé de côté”, déplore Sébastien. Comme Yohann et Romain*, il raconte au HuffPost la difficulté de cette période. Car même s’ils ont tenu et qu’ils ont vu ce moment comme nécessaire, ils soulignent les conséquences sur leur santé mentale et leurs finances.

    Plus d’appréhension que pour les boutons

    “Ce que j’appréhendais le plus, c’était l’isolement. Les boutons, j’avais lu que ça faisait mal, mais qu’ils allaient partir. Les courbatures, la fièvre, les médecins m’avaient dit que ça ne durerait pas très longtemps, ce n’était pas ça qui m’inquiétait le plus”, débute Sébastien, qui vit en région parisienne.

    “Mais c’est le fait qu’on soit en plein été, qu’on soit après les périodes de Covid... On a envie de profiter un peu de la vie, et se dire qu’on va devoir s’isoler pendant trois semaines, ça me paraissait interminable”, poursuit-il. Pour Yohann aussi, originaire de Lyon, le “pire” a été cet isolement. “Ma deuxième réaction, après de me demander ce qu’était le monkeypox, c’était ‘purée on va rester isolé trois semaines’”. Quant à Romain, l’annonce a fait l’effet d’un “coup de massue”.

    Sébastien et Yohann ont en effet en commun d’avoir connu une forme plutôt supportable de la maladie . “Par rapport aux symptômes, c ’était assez soft. C’était surtout compliqué la première semaine”, se rappelle Yohann, dont l’isolement s’est terminé le 14 juillet. “La fièvre, les courbatures, la fatigue ont duré une semaine. À partir de la deuxième semaine, j’avais encore les boutons qui cicatrisaient, mais ce n’était plus douloureux”, souligne Sébastien.

    Etre enfermé dans un petit appartement à Paris sous cette chaleur, c’est un peu un enfer Sébastien

    Pour Yohann, le plus difficile avec cet isolement a été de “ne plus avoir de contact en physique”. “Au bout de deux, trois semaines, ça commence à être long. J’en avais clairement marre. Restez chez soi c’est bien une semaine, si encore on peut voir des gens ça va, mais là on ne voit personne”, raconte-t-il. “C’est très pesant”, approuve Romain.

    A cet isolement, s’est également superposé des épisodes de fortes chaleurs pour les malades de la variole du singe. “Etre enfermé dans un petit appartement à Paris sous cette chaleur, c’est un peu enfer”, témoigne Sébastien, qui rappelle par la même occasion qu’ “il y a de nombreux cas en Ile-de-France”. Le Parisien vit ses derniers jours d’isolement (il se termine le 22 juillet), alors que la France fait face à des températures caniculaires .

    “Pour le Covid ça allait car j’étais avec ma famille et j’avais un jardin, alors que là j’ai 43m², en plein centre-ville, sans jardin, sans terrasse ce n’est pas le même ambiance”, ajoute Yohann.

    “Ma communauté LGBT m’a aidé”

    Pour y faire face, le Lyonnais a apprécié de pouvoir télétravailler. “Les deux premières semaines, ça allait pour moi. Je télétravaillais donc ça m’aidait aussi à avoir des contacts avec mes collègues, et ne pas juste regarder la télé ou dormir, même si la première semaine j’étais très fatigué”, explique-t-il. “Avec mes amis je faisais aussi des Facetime, ou des apéros-vidéos”, ajoute-t-il.

    “Mais la troisième semaine, ça a commencé à être assez compliqué. J’avoue que je ne suis pas resté trois semaines non-stop enfermé. Je suis sorti deux soirs, en plein milieu de la nuit, pour me poser sur les quais mais j’étais avec personne”, confie ensuite Yohann.

    Sébastien, de son côté, a également eu dû mal à rester seul, et s’est d’abord tourné vers les réseaux sociaux. “Ce qui m’a fait du bien, ça a été d’utiliser les réseaux sociaux pour discuter entre malades. Plein de personnes ont aussi pris de mes nouvelles, j’ai de la chance d’être bien entouré”, développe-t-il.

    “J’ai de la chance même d’appartenir à une communauté LGBT qui s’auto-organise pour faire de la prévention, sur plein de supports. C’est grâce à cela que des liens et des connexions se font et permettent de rompre cet isolement”, tient-il par ailleurs à souligner.

    Mais la troisième semaine, ça a commencé à être assez compliqué. Je suis sorti deux soirs, en plein milieu de la nuit, pour me poser sur les quais mais j’étais avec personne." Yohann

    Mais cet isolement, il a finalement préféré l’adapter à sa façon. “L’idée m’est venue de demander à un copain qui a contracté le monkeypox à la même date que moi de faire une colocation, et d’après les médecins qu’on a contactés, il  n’y avait pas de risques de surcontamination si on prenait des précautions. Depuis quelques jours, on est donc en colocation et c’est bien plus sympa”, raconte-t-il.

    “La santé mentale est aussi importante que les autres symptômes. Trois semaines d’isolement ce n’est pas rien, ça se fait, mais autant essayer d’en sortir dans les meilleures conditions, explique le Parisien. Rajouter une dépression, une déprime par-dessus ça aurait pu repousser mon rétablissement, mon bien-être en tous cas.”

    À présent, il n’appréhende “plus du tout” sa dernière semaine d’isolement. “Le fait d’être à deux, c’est beaucoup plus simple. On fait des jeux de société, on essaie de faire un peu de sport tout en gardant des gestes barrières”, illustre-t-il. L’Assurance maladie rappelle en effet que les personnes malades vivant sous le même toit ne doivent ni partager leur linge de maison ni leur vaisselle.

    Quand l’isolement finit par précariser

    En plus de cette problématique qu’est la santé mentale, Romain met en avant la question de la précarité que peut engendrer cet isolement. “Je suis sorti de l’isolement vendredi dernier et j’ai reçu mes premières indemnités journalières, j’attends maintenant avec appréhension mon salaire le mois prochain”, livre-t-il.

    “Déjà, il faut compter les trois jours de carence. Et ensuite, je travaille dans l’hôtellerie, souvent de nuit. Je suis beaucoup payé avec les heures supplémentaires que je perds, idem pour les primes de nuit. Je suis payé net 120 euros une nuit en moyenne, et pour le moment la CPAM m’a remboursé 39 euros par nuit, ça ne correspond pas au 60% de l’indemnité maladie”, détaille Romain, qui calcule avoir perdu près de 700 euros de salaire.

    “Je mets régulièrement de côté donc j’ai un petit matelas, mais ce n’est pas le cas pour tous [...]. On m’a déjà rapporté le cas d’un étudiant qui va au travail malgré tout parce que, financièrement, il ne peut pas s’en sortir. D’autres, comme les travailleurs du sexe, ne sont pas couverts”, poursuit-il. Pour Romain, le financement à 100% de l’arrêt de travail, comme cela est le cas pour le Covid-19 , est une nécessité “ne serait-ce que pour encourager les isolements” et ”éviter les mises en danger”.

    En attendant que cette question soit posée au niveau national, l’isolement de Romain a, lui, pris fin, comme celui de Yohann. Sébastien, lui, a encore quelques nuits à patienter, mais plus les jours passent, plus il se rapproche du concert de Lady Gaga. “Je suis trop content de pouvoir y aller et de sortir de mon isolement pour ça, ça va être incroyable”, sourit-il au téléphone. Vivement dimanche.

    *le prénom a été modifié

    À voir également sur Le HuffPost: “Atteint de la maladie de Charcot, William se filme pour ‘laisser une trace’”