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      La vaccination des enfants dans le monde en forte baisse, déplore l'OMS

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 15 July, 2022 - 10:42 · 2 minutes

    81% des enfants ont reçu les trois doses de vaccins DTP (polio, tétanos et diphtérie). Contre 86% en 2019. 81% des enfants ont reçu les trois doses de vaccins DTP (polio, tétanos et diphtérie). Contre 86% en 2019.

    SANTÉ - La vaccination infantile est en baisse continue pour la première fois depuis trois décennies. Selon un rapport de l’OMS et de l’Unicef publié jeudi 14 juillet, seulement 81% des enfants ont reçu les trois doses de vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP) en 2021. Contre 86% en 2019.

    Ce vaccin est utilisé comme indicateur clé de la couverture vaccinale à travers le monde. La directrice de l’Unicef Catherine Russell averti sur ce qu’elle considère comme une “alerte rouge.” “Nous sommes témoins de la plus forte baisse continue de l’immunisation infantile depuis une génération.(...) Les conséquences se mesurent en nombre de vies.”

    Quelque 25 millions d’enfants ont ainsi raté une ou plusieurs doses de ce vaccin DTP en 2021. C’est 2 millions de plus qu’en 2020, et 6 millions de plus qu’en 2019, selon l’AFP.

    Des épidémies de polio et de rougeole

    2021 devait être l’année du rattrapage du taux de vaccination après les confinements à travers le monde. Mais ce taux a continué de baisser. En cause? Les conflits, la désinformation accrue et les problèmes d’approvisionnement ou de continuité des soins liés à la pandémie de Covid-19 .

    Cette trop faible couverture a entraîné l’apparition d’épidémies évitables de polio, mais aussi de rougeole. Environ 24,7 millions d’enfants ont raté leur première dose contre cette maladie en 2021, soit 5 millions de plus qu’en 2019. Et 14,7 millions supplémentaires n’ont pas reçu leur deuxième dose. La couverture vaccinale pour la première dose contre la rougeole était ainsi de 81% en 2021, au plus bas depuis 2008.

    Et comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, le taux de malnutrition est, lui, en hausse, selon l’AFP. Un enfant malnutri a des défenses immunitaires faibles, il est plus susceptible de développer des cas graves de ces maladies.

    “Nous devons opérer un rattrapage de l’immunisation pour les millions (d’enfants) manquants, ou nous allons inévitablement voir davantage d’épidémies, d’enfants malades et une grande pression sur des systèmes de santé”, a plaidé Catherine Russell.

    À voir également sur Le HuffPost: Vaccin obligatoire pour tous? Élus de gauche comme de droite ont des arguments contre

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      À ma fille porteuse de trisomie, qui va bientôt rentrer en CP - BLOG

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 15 July, 2022 - 07:00 · 5 minutes

    Tu ne m’en voudras pas, mais je crois que je vais avoir du mal à abandonner l’appellation Tu ne m’en voudras pas, mais je crois que je vais avoir du mal à abandonner l’appellation "ma petite" ou "mon bébé".

    HANDICAP - Ma petite Louise, ma fille,

    Aujourd’hui devrait être le jour où je cesse de t’appeler “ma petite Louise”. Tu as fait tes dernières heures dans la cour de l’école maternelle . Et dans deux mois, te voilà propulsée “chez les grands”. En CP .

    Tu ne m’en voudras pas, mais je crois que je vais avoir du mal à abandonner l’appellation “ma petite” ou “mon bébé”. J’ai déjà du mal, avec ton grand frère qui va faire ses premiers pas au collège, alors toi... Toi qui prends ton temps et alignes les années de plus que les autres dans l’univers des “petits”, ne m’en demande pas trop.

    Du rab’ de maternelle

    Quatre années de maternelle. Tu as fait du rab’, et ce n’était pas de trop. Difficile d’échapper aux bilans lors des fins d’années et de cycles scolaires. Et même si je peste souvent intérieurement contre la lenteur de tes progrès, c’est justement l’occasion pour moi de poser noir sur blanc les pas de géants que tu as accomplis, car il y en a.

    Le petit chromosome en plus qui ralentit le temps a tendance à nous les faire oublier. Mais pour toi plus tard, quand je te lirai ceci dans quelques années, pour moi, pour toutes les personnes qui t’ont accompagnée avec bienveillance cette année passée, je vais faire la liste des petits et grands bonheurs que tu as accomplis de ton pas joyeux.

    Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide !

    Une année de surprises

    Louise, ce fut l’année où, à la maison, tu as surpris ton monde en mangeant pour la première fois des morceaux (de choucroute, plus jamais je ne verrai une choucroute de la même façon). L’année, au centre de loisirs où j’ai fini par te « lâcher », tu as commencé à boire, certes à la cuillère mais à boire, des jus de pomme et d’orange dont tu te régales maintenant. Ce fut l’année où, à l’école, grâce à la patience de l’artiste peintre venu en résidence décorer avec vous les murs trop tristounes de fresques colorées, tu as accepté de prendre un crayon et de « laisser ta trace ». Quel joli symbole. Ce fut l’année où, en classe, tu as appris ces choses qui paraissent si simples aux autres mais sont si complexes pour toi : enfiler ton manteau seule, t’attribuer les rituels du matin : accrocher le manteau, prendre ton cahier, entrer en classe, poser ton cahier, devenir la responsable de la collecte des cartes de cantine auprès de tes petits camarades.

    L’année où tu as enfin accepté de prendre sur le bout de tes doigts des gommettes et de les coller.

    L’année où tu as exploré les capacités de ton corps à escalader, glisser, s’enfuir à toutes jambes (petite pensée pour les sueurs froides des enseignant.e.s et animateurs/trices).

    L’année où, en attendant ces fichus mots qui ne te viennent pas, tu t’es emparée de ton petit classeur de communication pour demander ce que tu veux en désignant des photos et des pictos.

    L’année où tu as accepté de plus en plus de tenir un pinceau ou un feutre pour dessiner – même si ça ne te fait clairement pas plaisir, mais pour en finir avec les adultes qui ont l’air d’y tenir tellement.

    L’année où tu t’es mise à maîtriser comme une ado le fonctionnement de la tablette (merci Lady Gaga et les vidéos de danse, le scrolling n’a plus aucun secret pour toi).

    L’année où dans notre piscinette familiale, tu as ôté de toi-même tes brassards pour nous montrer que tu as pied, merci, tu peux te débrouiller sans.

    L’année où malgré la foule impressionnante de la fête de fin d’année scolaire, tu as exécuté presque en entier la danse de la classe avec l’aide de ta maîtresse.

    L’année où tu as eu tes deux premières dents de grande, et où tu as assuré comme une chef chez la dentiste, pour la torture de l’arrachage des dents de lait qui ne tombaient pas.

    L’année où tu as continué de danser, danser, en toutes occasions, et où ta prof m’a écrit que tu commençais à investir vraiment les interactions, créant ainsi « de vrais moments de bonheur ».

    L’année où tu nous as fait tourner bourriques, ton papa et moi, mais aussi tous les adultes de ton quotidien, en nous montrant que ce n’est pas un chromosome en plus qui empêche de savoir ce que l’on veut – et surtout ce que l’on ne veut pas.

    Une grande fille

    J’en oublie, c’est évident Mais c’est suffisant pour me démontrer que oui, il se passe toujours des choses avec toi, même dans les moments où, avec nos lunettes d’adulte, on a l’impression d’une stagnation. Tu as bien avancé, ma grande fille.

    Et même si je suis trop pressée, même si des choses me manquent, je suis fière de toi. Et reconnaissante envers tous ceux qui t’ont permis de continuer ton long chemin à petits pas décidés : les maîtresses AESH animateurs animatrices kiné orthophoniste psychomotricienne agents de restauration scolaire copains et copines de classe et leurs parents... Tous ceux qui ont fait de toi une petite élève à part entière.

    Tu nous as fait tourner bourriques, ton papa et moi, mais aussi tous les adultes de ton quotidien, en nous montrant que ce n’est pas un chromosome en plus qui empêche de savoir ce que l’on veut – et surtout ce que l’on ne veut pas.

    Et maintenant, finis les bilans, ma grande fille.

    On regarde devant. Un beau chemin t’attend.

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    Ce témoignage, initialement publié sur la page Facebook de Caroline Boudet, a été reproduit sur Le HuffPost avec son accord.

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    À voir également sur Le HuffPost: Cette Espagnole atteinte de trisomie 21 a réalisé son rêve en défilant à la Fashion Week

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      Les crèches People & Baby visées pas des accusations de maltraitance

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 12 July, 2022 - 08:44 · 4 minutes

    Selon une enquête de franceinfo, une femme a porté plainte le mercredi 6 juillet pour “violence aggravée par deux circonstances suivie d’incapacité n’excédant pas huit jours” et pour “faux : altération frauduleuse de la vérité dans un écrit”. Selon une enquête de franceinfo, une femme a porté plainte le mercredi 6 juillet pour “violence aggravée par deux circonstances suivie d’incapacité n’excédant pas huit jours” et pour “faux : altération frauduleuse de la vérité dans un écrit”.

    PETITE ENFANCE - Après le drame le mois dernier dans une crèche People & Baby à Lyon, c’est au tour d’un second établissement du groupe d’être mis en cause. Interrogée par franceinfo , une mère accuse une employée d’une crèche des Mureaux , dans les Yvelines, d’avoir violemment secoué son fils.

    Cette femme a porté plainte mercredi 6 juillet pour “violence aggravée, par deux circonstances, suivie d’incapacité n’excédant pas huit jours” et pour “faux: altération frauduleuse de la vérité dans un écrit”, selon la plainte que franceinfo a pu consulter.

    Les faits qu’elle décrit dans sa plainte dateraient du 10 juin dernier. Alors que son fils de deux ans et quatre mois se plaint et pleure en refusant de se rendre à la crèche , sa mère décide de consulter sa pédiatre, qui lui conseille de venir chercher l’enfant plus tôt, avant l’horaire habituel.

    Altercation et police municipale

    Ce qu’Ignestra Traverso, la maman âgée de 39 ans, décide de faire ce jour-là. “Quand je descends l’escalier pour faire le tour, j’entends ‘Ilyan tu arrêtes!’ d’une manière très méchante et en hurlant, témoigne-t-elle. Donc là je me précipite et là je vois une autre professionnelle les deux mains sur les épaules de mon fils en train de le secouer et mon fils en pleurs, tétanisé.”

    Une altercation entre la mère et la professionnelle de la petite enfance éclate et se terminera avec l’intervention de la police municipale des Mureaux. Une intervention sollicitée par la directrice de la crèche, selon elle à cause du comportement d’Ignestra Traverso, qui aurait “par deux fois perturbé le fonctionnement de la structure, contraignant l’équipe encadrante à faire intervenir les forces de police afin d’apaiser la situation” .

    L’Igas saisie après la mort d’une fillette

    Ce n’est pas la première fois que le groupe People & Baby est mis en cause. Le 22 juin dernier, une fillette avait trouvé la mort dans un établissement de Lyon, probablement tuée par une employée lui ayant fait ingérer un produit caustique.

    Le ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe, a annoncé lundi avoir saisi l’inspection générale des affaires sociales (Igas) pour enquêter sur cette affaire. La mission est chargée d’apporter “rapidement des éclaircissements quant aux facteurs qui, dans cette crèche, dans ce réseau, ou dans le cadre général des modes d’accueil, auraient pu concourir à l’installation de situations de danger ou de maltraitance”, indique-t-on au ministère.

    Le nouveau ministre a fait cette annonce en rencontrant lundi les membres du Comité Filière petite enfance, installé en novembre dernier, qui rassemble des représentants des modes d’accueil du jeune enfant (assistants maternels, gardes d’enfants à domicile, crèches...) et les acteurs publics concernés.

    Pénurie de personnels

    Outre une prise en compte de l’émotion suscitée par ce drame à Lyon, il s’agissait de répondre dans l’immédiat aux préoccupations exprimées par les professionnels sur la pénurie de personnels dans les dispositifs d’accueil de la petite enfance.

    L’élargissement de l’exercice des métiers de la petite enfance en crèche à de “nouveaux profils” fera l’objet d’un arrêté qui devrait paraître d’ici fin juillet. Il devrait permettre notamment la reconnaissance de diplômes étrangers, en particulier européens, indique-t-on dans l’entourage du ministre. Le ministre a débloqué deux millions d’euros pour financer une campagne de promotion et de valorisation des métiers de la petite enfance.

    Améliorer le service de la petite enfance?

    Il a suggéré plusieurs mesures pour améliorer le service de la petite enfance: obligation de créer un conseil des parents dans toute crèche, mise en place d’un système de signalement et de suivi national des incidents, obligation périodique d’évaluation externe sur la base d’un référentiel national comprenant la satisfaction des parents, limitation dans le temps de la durée d’autorisation des établissements.

    Selon une enquête publiée lundi, menée par la Cnaf à la demande du Comité, et portant sur quelque 16.000 crèches, 48,6% d’entre elles déclarent un manque de personnel auprès d’enfants. 8.908 équivalents temps pleins, soit entre 6,5% et 8,6% de l’effectif, sont déclarés durablement vacants.

    À voir également sur Le HuffPost : “Stop bébé secoué”, la campagne du gouvernement qui alerte sur ce syndrome qui tue chaque année

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      Herta relaxé après la mort d'un enfant étouffé avec une saucisse

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 11 July, 2022 - 15:05 · 2 minutes

    “Aucun élément constitutif de l’homicide involontaire ne peut être caractérisé”, a justifié le tribunal dans ses motivations lues à l’audience. “Aucun élément constitutif de l’homicide involontaire ne peut être caractérisé”, a justifié le tribunal dans ses motivations lues à l’audience.

    PROCÈS - Huit ans après la mort de Lilian, petit garçon de presque 3 ans étouffé avec un bout de saucisse , la société Herta a été relaxée. C’est le verdict qu’a rendu lundi 11 juillet le tribunal correctionnel de Dax: l’entreprise Herta, qui commercialise notamment les “Knacki”, a été relaxée conformément aux réquisitions du parquet le 20 juin dernier.

    En l’“absence d’enquête pénale” au moment du drame, et donc de l’“absence de constatation matérielle” et d”autopsie”, “aucun élément constitutif de l’homicide involontaire ne peut être caractérisé”, a justifié le tribunal dans ses motivations lues à l’audience.

    “Aucun manquement à une règle de sécurité ni faute d’imprudence”, “ni lien de causalité” avec la mort du petit Lilian “ne peut donc être reproché à la société”, a poursuivi le tribunal.

    Le bénéfice du “doute”

    Le groupe Herta était poursuivi pour “homicide involontaire par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence”, des faits contestés. La société a toujours réfuté la dangerosité de ses saucisses knacks, tout en faisant valoir que subsistait un doute sur la marque de saucisse ingérée ce jour-là par le petit Lilian. L’avocat de la société n’a pas souhaité réagir.

    Le garconnet alors âgé de 2 ans et 11 mois, est mort le 11 août 2014 dans un camping des Landes, à Messanges, sur la côte landaise, où sa famille bordelaise séjournait en mobil-home.

    Après quelques bouchées d’un repas composé de haricots verts et saucisses knacks coupées en rondelles, Lilian s’était étouffé et n’avait pu être ranimé par les secours malgré l’intervention immédiate d’une amie infirmière anesthésiste et de nombreuses manœuvres : méthode de Heimlich, tapes dans le dos, suspension par les pieds...

    L’euro symbolique refusé

    Contacté par l’AFP, Me Philippe Courtois, l’avocat des parents du garçonnet, Florence et Vincent Lerbey, absents au délibéré, a regretté une relaxe fondée plus “sur la forme” que sur le fond.

    “Le tribunal n’a pas pu se prononcer sur l’absence d’informations données au consommateur sur les risques d’étouffement des jeunes enfants”, a-t-il notamment déploré.

    Pour l’avocat, “le tribunal justifie sa relaxe non par l’absence de preuve de la dangerosité du produit, mais par la non-réalisation d’une enquête préliminaire”. Les parents de Lilian qui avaient porté plainte en 2017 contre Herta pour éviter que le drame ne se reproduise ont vu leur demande d’un euro symbolique rejetée.

    À voir également sur Le HuffPost : La guerre en Ukraine et ses terribles conséquences sur la santé des enfants

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      Qu'est ce que le "blackout challenge" sur TikTok, le défi à l'origine du décès de deux fillettes?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 8 July, 2022 - 10:29 · 3 minutes

    Le réseau social est poursuivi en justice par deux familles pour la mort de deux filles de 8 et 9 ans. Le réseau social est poursuivi en justice par deux familles pour la mort de deux filles de 8 et 9 ans.

    TIKTOK - Il est de plus en plus populaire sur TikTok mais ne date pas d’hier: c’est le blackout challenge - le jeu de l’évanouissement, mieux connu sous le nom du “jeu du foulard” ou “rêve indien”. Le principe? Retenir le plus longtemps sa respiration, en bloquant l’afflux de sang vers le cerveau, jusqu’à l’évanouissement. Mais les dégâts peuvent être beaucoup plus graves, allant de la destruction des cellules cérébrales entraînant un handicap mental à vie, à la mort.

    Le défi n’est pas né sur TikTok, loin de là. Depuis plus d’une dizaine d’années, il pollue les cours de récréation, causant le décès d’au moins 82 enfants et adolescents à travers le monde, selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies américains. Tout en provoquant des dommages cérébraux sur des centaines d’autres.

    Deux filles, Lalani Erika Renee Walton et Arriani Jaileen Arroyo, 8 et 9 ans, sont décédées en 2021 à cause de ce blackout challenge. Alors qu’elles ont repéré le défi sur TikTok, les parents ont décidé fin juin de porter plainte contre le réseau social, qui, on le rappelle, est extrêmement populaire chez les moins de 18 ans . Ils accusent l’algorithme de mettre en avant du contenu dangereux.

    Lalani avait été retrouvée “pendue à son lit avec une corde autour du cou” par sa belle-mère. “Elle pensait que si elle postait une vidéo d’elle-même en train de relever le ‘blackout challenge’, elle deviendrait célèbre. Elle avait donc décidé d’essayer”, détaille la plainte. Arriani, elle, avait utilisé la laisse du chien pour tenter de s’asphyxier.

    La plainte liste notamment d’autres défis, tous plus idiots les uns que les autres, qui se retrouvent régulièrement dans le fil d’actualité: le “défi du miroir en feu” -qui consiste à enflammer un miroir avec du déodorant et un briquet- au “défi de l’eau bouillante” -jeter de l’eau bouillante sur ses amis ou l’ingérer.

    @allguyane973

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    ♬ Stranger - Official Sound Studio

    “TikTok doit être tenu responsable”

    L’avocat Matthew Bergman, spécialisé dans la défense des victimes d’abus liés au fonctionnement des réseaux sociaux, a asséné mardi 5 juillet dans un communiqué: “TikTok doit être tenu responsable pour avoir ciblé ces deux jeunes filles avec des contenus mortels (...) Il a investi des milliards de dollars dans la création de produits conçus pour diffuser des contenus dangereux, en sachant que ces contenus sont dangereux et peuvent conduire à la mort de ses utilisateurs.”

    Pour l’instant, la plateforme n’a pas réagi à cette plainte. Mais en mai dernier, alors que TikTok était poursuivi en justice par la famille de Nylah Anderson, 10 ans, décédé même défi, un porte-parole du réseau social avait réagi dans les colonnes du magazine People : “Ce défi inquiétant, que les gens semblent connaître de sources autres que TikTok, est bien antérieur à notre plateforme et n’a jamais été une tendance TikTok (...) Nous restons vigilants quant à notre engagement pour la sécurité des utilisateurs et nous supprimerions immédiatement tout contenu lié à ce défi si son lien avec la plateforme était établi. Nous adressons nos plus sincères condoléances à la famille pour cette perte tragique.”

    À voir également sur Le HuffPost : Avec le “Mogu Mogu”, cette boisson qui fait fureur, vous allez boire et manger en même temps

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      Dans les fournitures scolaires, attention aux produits chimiques, alerte l'Anses

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 6 July, 2022 - 22:05 · 3 minutes

    Les crayons, correcteurs ou encore les colles contiennent des substances nocives si elles sont inhalées ou ingérées. Les crayons, correcteurs ou encore les colles contiennent des substances nocives si elles sont inhalées ou ingérées.

    SANTÉ - Des produits toxiques dans nos stylos, colles et cahiers? Dans une expertise publiée ce jeudi 7 juillet, l’Anses (Agence nationale de sécurité Sanitaire) révèle la présence de plusieurs familles de substances chimiques dans les fournitures utilisées à l’école, à la maison ou au bureau. Des substances qui peuvent être néfastes pour la santé, en particulier quand elles sont inhalées, ingérées ou en contact avec la peau.

    Ce qui était un secret de polichinelle -oui, on se doutait qu’ingérer du blanco serait dangereux pour la santé- est désormais officiel. Les enfants, qui ont la mauvaise habitude de mettre les objets dans leurs bouches, sont les premiers concernés.

    Pour en arriver à cette conclusion, l’agence s’est basée sur la littérature scientifique existante et des études menées par l’agence de protection de l’environnement danoise (EPA), l’Ademe, l’UFC-Que Choisir ou encore 60 Millions de consommateurs. Elle a ensuite échangé avec les associations de consommateurs et les fédérations professionnelles des fabricants et distributeurs pour lister une grosse dizaine de produits nocifs.

    Phtalates, bisphénol A, plomb...

    Les substances le plus souvent identifiées sont:

    • les phtalates,

    • les composés organiques volatiles (COV) dont le formaldéhyde, le chloroforme, le toluène,

    • des nitrosamines,

    • le benzène,

    • les métaux lourds comme le chrome hexavalent, le cadmium, le nickel ou le plomb,

    • les perfluorés ( PFAS ),

    • les colorants,

    • le bisphénol A ,

    • les isothiazolinones et autres conservateurs,

    • les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)

    • les substances parfum

    Appliquer aux fournitures la même réglementation qu’aux jouets

    Ces découvertes posent de gros problèmes en termes de santé publique. Les colles, cahiers, stylos, crayons et autres correcteurs sont des objets du quotidien. L’agence précise que les peintures, feutres et les crayons de couleurs ne sont pas concernés car ils sont considérés comme des jouets selon les normes européennes. Par conséquent, les substances cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction sont interdites lors de la fabrication.

    C’est pourquoi l’Anses appelle à appliquer à l’ensemble des fournitures scolaires la réglementation européenne relative à la sécurité des jouets.

    En attendant la mise en place de cette évolution réglementaire, Céline Dubois, coordinatrice de cette expertise à l’Anses, demande aux consommateurs de “privilégier les fournitures ne contenant ni substances parfumantes, ni paillettes ou autre artifice pouvant induire des comportements détournés par les enfants, tels que le ‘machouillage’, voire l’ingestion.”

    Quant aux fabricants, l’agence leur demande clairement de prendre les mesures nécessaires afin de retirer les substances toxiques de leurs fournitures indépendamment de toute réglementation. Mais aussi de prendre en compte les comportements et usages prévisibles (encore le fameux “machouillage”) pour s’assurer de l’innocuité de ces produits.

    Des tests plus poussés vont être réalisés sur les fournitures les plus fréquemment utilisées afin d’évaluer les risques réels pour la santé. Rendez-vous fin août pour les traditionnels et très plaisants achats de fournitures scolaires .

    À voir également sur Le HuffPost: Une machine à écrire en guise en pinceau pour cet artiste londonien

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      Comment le dépistage prénatal de la trisomie 21 peut être une épreuve pour les parents

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 3 July, 2022 - 06:30 · 10 minutes

    La confirmation du diagnostic de trisomie 21 est souvent La confirmation du diagnostic de trisomie 21 est souvent "un choc immense" pour les futurs parents, souligne Alice Drisch.

    GROSSESSE - Lorsqu’Emilie confie au HuffPost son expérience du dépistage prénatal de la trisomie 21 , cela passe d’abord par des détails, comme ce “point rouge” sur la porte de sa chambre à la maternité. À l’été 2019, Emilie apprend à cinq mois de grossesse que la petite fille qu’elle attend est porteuse de trisomie 21. Face à elle, “un choix qui n’en est pas un”: celui de poursuivre ou d’interrompre sa grossesse.

    C’est aussi à ce choix qu’ont été confrontés les influenceurs Shanna Kress et Jonathan Matijas au mois de juin 2022. Sur Youtube , le couple a expliqué avoir appris que l’un des jumeaux qu’ils attendaient était porteur de trisomie 21. Ils ont raconté leur parcours en vidéo, avant d’annoncer avoir choisi de réaliser une interruption médicale de grossesse (IMG). Si leur transparence quant à ce sujet a été décriée, elle a aussi été saluée par plusieurs internautes, dont Emilie.

    “J’ai vécu la même chose que vous et tant qu’on n’est pas dans la situation on ne peut pas comprendre [...]. C’est votre histoire, elle vous appartient, personne n’a le droit de juger, je vous soutiens”, a-t-elle écrit en commentaire d’un de leurs posts Instagram. L’association M21, qui accompagne les parents qui font face à ce diagnostic, a quant à elle “souhaité entrer en lien avec eux”, sans recevoir de réponses.

    En France, la Haute Autorité de Santé rappelle que la loi prévoit que “toutes les femmes soient informées de la possibilité de réaliser un dépistage de la trisomie 21 au cours de leur grossesse”, bien que celui-ci ne soit pas obligatoire.

    Dans un article publié en 2014 et s’appuyant sur les recherches de l’Institut de veille sanitaire (INVS), Libération soulignait qu’il y avait 2370 fœtus porteurs de trisomie par an, mais “seulement 530 nouveau-nés vivants porteurs de ce handicap, cela en raison d’un dépistage prénatal”. Pour autant, les récits de parents confrontés à cette décision et choisissant d’interrompre la grossesse restent rares.

    “J’ai pris une claque quand on me l’a annoncé”

    “Ma première grossesse s’était déroulée parfaitement, alors j’ai pris une claque quand on m’a annoncé qu’elle était porteuse de trisomie 21 et qu’elle avait une cardiomyopathie ”, débute Emilie. “Mais j’ai donné ma décision tout de suite, c’était un sujet sur lequel on était d’accord avec mon mari”, éclaire-t-elle, expliquant avoir choisi de mettre fin à sa grossesse pour diverses raisons.

    “Dans la majorité des cas, le couple s’est déjà posé la question et peut demander une IMG lors de l’annonce du diagnostic de trisomie 21”, souligne en ce sens Lucie Guilbaud, gynécologue-obstétricienne spécialisée en diagnostic prénatal, au HuffPost . En 2012, l’Agence de la biomédecine évaluait à 85% le nombre de femmes ayant réalisé le test de dépistage de la trisomie 21.

    La gynécologue-obstétricienne détaille le dépistage: “Une prise de sang a lieu au même moment que l’échographie du premier trimestre. On évalue la probabilité que le fœtus soit porteur d’une trisomie 21 à partir de l’âge de la femme, de la mesure de la clarté nucale du fœtus et du taux des marqueurs sériques présents dans le sang”.

    Si on propose ces examens, c’est parce qu’on sait qu’il y a un risque de trisomie 21 mais aussi d’autres anomalies Lucie Guilbaud, gynécologue-obstétricienne

    Après cette prise de sang, le résultat est rendu sous forme de risque. Si celui-ci est élevé, un prélèvement invasif est proposé pour observer les chromosomes du fœtus (via une amniocentèse ou une choriocentèse). “Si on propose ces examens, c’est parce qu’on sait qu’il y a un risque de trisomie 21 mais aussi d’autres anomalies”, relève Lucie Guilbaud. Si le risque de trisomie 21 est intermédiaire, un test de l’ADN libre circulant est proposé à la patiente. Si celui-ci est en faveur d’une trisomie 21, un prélèvement invasif est aussi proposé.

    Comme l’explique Shanna Kress et Jonathan Matijas en vidéo, “le plus dur a été d’être dans l’inconnu” pour le couple, qui a attendu près d’un mois le résultat de l’amniocentèse dans “la peur, l’angoisse”. “C’est triste, mais il y en a un sur deux qui va très bien”, a ensuite rebondi le couple.

    Après l’annonce du diagnostic, un temps de réflexion est proposé au couple sans délai, rappelle la gynécologue-obstétricienne, l’IMG étant autorisé jusqu’à terme en France. “Le seul contretemps, c’est que le Centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal doit confirmer la recevabilité du diagnostic prénatal avant l’IMG et nos réunions n’ont lieu qu’une fois par semaine”, éclaire Lucie Guilbaud.

    Colère, tristesse et culpabilité

    Malgré la certitude de son choix, Emilie en a vécu difficilement les conséquences. “C’est un choc immense, traumatique de l’apprendre”, appuie Alice Drisch, fondatrice de l’ association M21 . Elle-même confrontée à cette annonce, mais lors de l’accouchement, elle a en effet créé M21 pour accompagner les parents qui font face à ce diagnostic.

    “Notre mission, c’est l’écoute, si la personne souhaite avoir des informations sur la vie avec un enfant porteur de trisomie 21, là on peut parler de notre vécu”, explique-t-elle au HuffPost . En plus d’une psychologue, l’association est en effet composée de plusieurs parents d’enfants porteurs de trisomie 21. “Après cette écoute, il y a environ la moitié des femmes qui ont appelé qui gardent l’enfant, l’autre moitié qui choisissent d’avorter”, précise-t-elle.

    “Après l’annonce du diagnostic, il peut être proposé aux couples qui le souhaitent de rencontrer des spécialistes de la trisomie 21, des associations de patients et un psychologue”, met en avant Lucie Guilbaud. “Si le Centre ne le propose pas, les parents peuvent en faire la demande”, complète-t-elle.

    Ce qui est difficile aussi c’est la culpabilité, même si on a fait ce choix, on se sent coupable Emilie

    “Jusqu’au moment de l’IMG, j’ai eu un espoir que quelqu’un arrive et m’annonce qu’ils s’étaient trompés”, poursuit Emilie, soulignant être passée par des émotions très diverses, de la colère à la tristesse, suite à l’annonce. “J’attendais cette petite fille - Théa - depuis très longtemps”, appuie-t-elle.

    “Ce qui a été compliqué, c’est la colère qu’on peut ressentir. Je me rappelle que mes parents étaient peinés et je n’arrivais pas à comprendre leur peine. Pour moi, le plus dur, c’était moi qui le vivais”, illustre Emilie. “Ce qui est difficile aussi c’est la culpabilité, même si on a fait ce choix, on se sent coupable”, ajoute-t-elle.

    Ces ressentis, Alice Drisch les constate également: “On a écouté une dizaine de femmes qui ont accouché d’un enfant porteur de trisomie 21 et qui trois, quatre mois après cet événement, ont eu besoin de se confier à nous”. Aujourd’hui encore, Emilie n’a pas réussi à expliquer la raison de son interruption de grossesse à ses enfants. “J’ai peur d’être jugée”, confie-t-elle.

    Une interruption médicale de grossesse vécue comme un deuil

    Cette interruption médicale de grossesse, Emilie l’a d’ailleurs vécu comme un deuil . “Ce n’est pas la même perte que si j’apprenais la mort d’un de mes enfants, mais je l’ai porté, je l’ai senti”, rappelle-t-elle. “J’ai ressenti une profonde tristesse. Après l’avortement, je ne pouvais pas être sans mon mari, c’était mon pilier”, livre-t-elle.

    Son mari, lui, a vécu “un deuil différent”. “Il n’en parle pas”, résume Emilie qui estime que “c’est sa façon de se protéger”. “C’est à la maternité où j’ai avorté que pour la première fois je l’ai vu aussi démuni. Je me rappellerais toujours de cette phrase qu’il m’a dit à propos de la salle d’attente: ‘ je n’avais même pas d’endroit , autour de moi il n’y avait que des futurs papas’”, raconte-t-elle, toujours touchée.

    Dans leur couple cependant, chacun a respecté le deuil de l’autre. “Il a été d’un soutien sans faille”, affirme Emilie. Ce qu’ont aussi montré Shanna Kress et Jonathan Matijas sur leurs réseaux sociaux. Mais ce n’est pas toujours le cas, met en avant Alice Drisch: “Il y a des femmes qui nous appellent et qui nous disent ‘Je ne vais pas le garder parce que mon compagnon va partir’”.

    “Pour le moment, il y a sept hommes qui nous ont contactés sur les réseaux sociaux, mais aucun n’a osé nous appeler”, éclaire la fondatrice de M21, qui souligne qu’on “ne prépare pas assez les couples” alors que la décision à prendre peut “jouer” sur celui-ci.

    Un accompagnement médical parfois questionné

    À l’inverse du soutien qu’elle a reçu de ses amies, Emilie ne s’est pas toujours sentie comprise par le corps médical . “Pour la prise de l’anti-progestatif, on a été reçus dans une salle où on stocke les médicaments et l’infirmière s’est étonné qu’on ne nous avait rien expliqué avant de nous dire: ‘je vais vous donner un prospectus’”, se rappelle-t-elle.

    “J’avais eu des suspicions à 5 mois de grossesse de trisomie 21 et la relation de la sage-femme a changé avec moi lors de cette échographie, on m’a fait mal, on m’a dit: “on va chercher les anomalies, il est où le truc”, se souvient également Alice Drisch. Néanmoins, toutes deux ont aussi été accueillies par des sages-femmes “superbes”. Le couple d’influenceurs a, lui, remercié son équipe médicale, qui a été “top”.

    “Il y a 48 Centres de diagnostic prénatal en France avec des gynécologues-obstétriciens, des pédiatres, des généticiens etc. Ces centres sont spécialisés dans le diagnostic prénatal des anomalies fœtales et notamment dans le diagnostic prénatal de la trisomie 21”, nuance Lucie Guibaud. Reste que pour l’association M21, “quand on annonce la trisomie 21, c’est un drame, c’est compliqué. Sans la désinformation de certains personnels du corps médical, on pourrait éviter le traumatisme de l’annonce”.

    “Aujourd’hui, je l’ai accepté”, reprend Emilie, même si elle sait qu’elle en souffrira “toute sa vie”. “Je suis une maman terriblement angoissée à présent”, illustre-t-elle. Un an après cette interruption médicale de grossesse, Emilie a néanmoins donné la vie à nouveau. “Je ne pouvais pas me dire que c’était ma dernière grossesse, que c’était la mise au monde d’un enfant mort”, souligne-t-elle.

    De leur côté, Shanna Kress et Jonathan Matijas ont donné le nom de Christopher au fœtus dont la grossesse a été interrompue, soulignant que ”ça fera partie de nous, de notre histoire”. Pour Emilie, il est tout aussi essentiel de pouvoir continuer de parler de Théa. “Elle n’a pas vécu, mais elle a existé”, rappelle-t-elle. Ne pas pouvoir échanger sur cette interruption de grossesse serait, pour elle, faire “comme si ça n’était jamais arrivé”.

    À voir également sur Le HuffPost: “Après une fausse couche, comment cette maman s’est réconciliée avec son corps”

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      Changer de nom de famille devient possible, ces témoignages en montrent toute l'importance

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 1 July, 2022 - 05:00 · 7 minutes

    À compter du 1er juillet, ce changement devrait être facilité. Porté par le collectif “Porte mon nom” et le député de l’Hérault Patrick Vignal (LREM), une loi permettra à chacun de changer son nom de famille une fois dans sa vie. À compter du 1er juillet, ce changement devrait être facilité. Porté par le collectif “Porte mon nom” et le député de l’Hérault Patrick Vignal (LREM), une loi permettra à chacun de changer son nom de famille une fois dans sa vie.

    FAMILLE - Ce changement de nom, cela fait des années que Melody* en rêve. “Depuis la maternelle, je souhaite porter le nom de ma mère et pas celui de mon père, qui ne s’est jamais occupé de moi”, témoigne-t-elle. Comme elle, ils sont nombreux à avoir déjà tenté sans succès une demande de changement de nom . Le HuffPost a recueilli leurs témoignages.

    À compter du 1er juillet, ce changement devrait être facilité. Porté par le collectif “Porte mon nom” et le député de l’Hérault Patrick Vignal (LREM), une loi permettra à chacun de changer son nom de famille une fois dans sa vie.

    Une personne majeure pourra ainsi choisir de porter le nom de sa mère, de son père ou les deux. Un parent pourra aussi ajouter son nom, à titre d’usage, à celui de son enfant, en informant l’autre parent -auparavant, il fallait son autorisation. Si l’enfant a plus de 13 ans, son accord sera nécessaire.

    “Le nom de mon père était lié à l’abandon et à la violence”

    Le dossier de Melody, auxiliaire parentale 26 ans qui vit en Île-de-France, est prêt depuis des mois. Depuis qu’elle est toute petite, elle n’écrivait que le nom de sa mère lorsqu’on le lui demandait. “Le nom de mon père était lié à l’abandon et à la violence, confie-t-elle. À l’école, la plupart des gens ne connaissaient pas le nom de mon père.

    “C’est en 2018, lorsqu’elle décide de se marier avec son conjoint, qu’elle entame des démarches officielles pour changer de nom. “Je ne me voyais pas dire ‘oui’ à la mairie sous un nom qui pour moi n’était pas le mien, estime-t-elle. Et transmettre ce nom à mes éventuels futurs enfants, qu’il figure dans le livret de famille .

    “Elle initie alors une procédure de changement de nom. Les démarches sont longues et coûteuses: constitution du dossier, publication au Journal Officiel , envoi de la demande au garde des Sceaux... Elle réunit tous les documents dont elle dispose. Elle n’aura la réponse que deux ans plus tard.

    Celle-ci s’avère négative. Le courrier qu’elle reçoit indique que les documents fournis sont “insuffisants” pour établir que son père aurait “gravement et durablement manqué à ses devoirs parentaux”. Les attestations produites, selon l’administration, “ne permettent pas d’établir un réel préjudice et suffisamment grave en lien avec le port de (son) nom.

    “Melody vit très mal ce refus. “Je n’avais pas assez de justificatifs pour prouver son absence, le fait qu’il ne payait pas la pension alimentaire, reconnaît-elle. Mais pour moi, c’était un motif légitime: je n’avais pas de père, pourquoi je porterais son nom?”

    “Un vrai parcours du combattant”

    C’est également l’absence et la violence de son père qui ont conduit Thierry*, 32 ans, à vouloir prendre le nom de sa mère. “Les seuls moments où il a été présent, ça a été pour donner des coups, raconte au HuffPost ce salarié qui vit à Clermont-Ferrant. C’est une personne raciste, homophobe, tout l’opposé de ma mère, en fait.”

    “Mes parents étaient mariés, on vivait ensemble, raconte-t-il. Mais pour tout ce qui était devoirs, repas, suivi scolaire, vie quotidienne, c’était ma mère. Il ne s’est jamais occupé de rien. Pour lui, les enfants étaient là quand il fallait mettre des coups de poing, des coups de pied, de bâton ou de martinet. Mais il n’y avait que ça.”

    Cela fait une petite dizaine d’années qu’il souhaite prendre le nom de sa mère. Mais après s’être renseigné, il a été découragé par les démarches à effectuer. “C’était impossible, estime-t-il. La réponse, vous pouvez mettre jusqu’à 4 ans pour l’obtenir et dans 90% des cas elle est négative. C’est un vrai parcours du combattant.”

    Lorsqu’en 2021, son envie de changement de nom devient une nécessité dans son esprit, il tombe sur le collectif “Porte mon nom”. “Cette loi est arrivée au bon moment”, se réjouit-il. Si son choix ne fait pas l’unanimité dans sa famille, en particulier du côté paternel, il va lui permettre de “passer à autre chose”.

    “Celui qui a été un géniteur n’est pas pour moi un père, puisqu’un père c’est quelqu’un à qui on porte de l’amour et surtout pas de la colère”, ajoute-t-il. Sa mère vient tout juste de divorcer de ce dernier, encouragée par ses trois enfants. Elle a également repris son nom de jeune fille.

    “Remettre l’Église au milieu du village”

    À l’origine du collectif “Porte mon nom”, Marine Gatineau Dupré s’est battue au départ pour ses enfants. Car comme plus de 80% des enfants nés en France (selon les chiffres de l’INSEE pour 2019), ils ont pris uniquement le nom de leur père à la naissance. Auquel elle souhaite ajouter le sien, chose impossible avant la loi sans l’autorisation de l’autre parent.

    Alexandra, 45 ans, assistante RH à Epinal, vit une situation similaire. À la naissance de sa fille, il y a 18 ans, la question du nom se pose mais est évacuée rapidement avec son ex-conjoint. “On n’était ni mariés ni pacsés, raconte-t-elle. On s’est dit: ’Bof, on ne va pas mettre les deux noms, à quoi ça sert? On venait de faire un enfant, on ne pensait pas du tout qu’un jour on se séparerait.” Ce qui se produira pourtant finalement 3 ans et demi plus tard.

    Le fait qu’elle ne porte pas le même nom que sa fille devient rapidement une source de frustration. ”À l’aéroport, j’étais sans cesse obligée de me justifier, j’étais sans cesse confrontée à des questions de type ‘Mais vous êtes la maman? Vous avez votre livret de famille pour le prouver?’, raconte-t-elle. L’école avait tendance à appeler le parent qui porte le même nom....”

    À son désir d’être “reconnue comme maman” s’ajoute un élément qui provoque chez elle un “déclic”: le jour où son ex se marie avec une autre femme, qui décide de prendre le nom de son mari. “Elle s’appelle donc aujourd’hui comme ma fille, résume Alexandra. Elle n’a jamais à justifier qu’elle n’est pas la mère ou non. Elle peut partir avec ma fille sans qu’on lui demande quoi que ce soit. Ça a été vraiment dur.

    “Comme sa fille vient d’avoir 18 ans, elle va faire la démarche de changement de nom elle-même. Elle va ajouter le nom de sa mère après celui de son père. ”Ça va remettre l’Église au milieu du village, remettre les choses carrées, souligne sa mère. Elle est née d’un père et d’une mère et elle aura le nom de son père et de sa mère.”

    “Je n’arrivais pas à lui dire comment il s’appelait”

    Sonia, dans les Hauts-de-France, ne s’est pas non plus posé la question du nom à la naissance de son fils. En cours de divorce, cette assistante maternelle de 42 ans a “vécu un enfer pendant cinq ans” de vie commune avec son futur ex-mari.

    “Il m’a fait subir toutes les violences qui puissent exister: physiques, sexuelles, financières, économiques, expose-t-elle. En 2018, un drame déclenche leur séparation. “La reconstruction est très lente et difficile. “Jusqu’à l’âge de 3 ans et son entrée à l’école, je n’arrivais pas à lui dire comment il s’appelait, raconte-t-elle. Je ne l’appelais que par son prénom.”

    Alors que son fils vient d’avoir 4 ans, elle souhaite qu’il porte les deux noms, mais le père refuse de donner son accord. “Je veux lui donner l’opportunité de pouvoir adopter mon nom définitivement à sa majorité s’il le souhaite, sauf s’il préfère garder les deux”, explique-t-elle.

    Ce 1er juillet, elle va entamer la démarche de changement de nom pour son fils.

    *Les prénoms avec des astérisques ont été modifiés à la demande des personnes interviewées.

    À voir également sur Le HuffPost: Le double nom de famille à la naissance, le combat du collectif “Porte mon nom”

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      Pour son mariage, ce couple a choisi son nom de famille par hasard, en dépit de la tradition

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 25 June, 2022 - 06:30 · 5 minutes

    Au départ, Dimitri ne s’était jamais posé la question: pour lui, la femme prenait automatiquement le nom de son mari. “Il y avait une part d’ignorance et cette tradition est tellement ancrée que je n’avais pas cherché spécialement à la comprendre”, admet Dimitri. Au départ, Dimitri ne s’était jamais posé la question: pour lui, la femme prenait automatiquement le nom de son mari. “Il y avait une part d’ignorance et cette tradition est tellement ancrée que je n’avais pas cherché spécialement à la comprendre”, admet Dimitri.

    FAMILLE - Céline et Dimitri ont laissé “le destin” décider pour eux. Ils se sont marié ce samedi 25 juin en Vendée et Dimitri a pris le nom de famille de Céline. Une démarche encore rare aujourd’hui en France , où dans la majorité des cas, c’est la femme qui prend le nom de son mari .

    À 28 et 30 ans, ils se sont rencontrés il y a 7 ans et viennent de passer trois ans en camping-car, à enchaîner les saisons agricoles en maraîchage. Ils se sont installés depuis peu dans une maison en Vendée pour aller vers “d’autres projets”. Dont un mariage qui approche. Et qui dit mariage dit choix du nom de famille.

    Au départ, Dimitri ne s’était jamais posé la question: pour lui, la femme prenait automatiquement le nom de son mari. “Il y avait une part d’ignorance et cette tradition est tellement ancrée que je n’avais pas cherché spécialement à la comprendre”, admet Dimitri.

    On est en 2022, la femme n’a plus ce besoin de s’associer au nom de son mari pour pouvoir jouir de la société. Dimitri, 30 ans

    Le début de leur réflexion est venu “un peu par hasard”, en évoquant le futur mariage avec le père de Dimitri. “On parlait des noms de famille et pour rigoler, je lui ai dit que Dimitri prendrait mon nom et pas l’inverse, raconte-t-elle. Et ça nous faisait rire, parce que le papa de Dimitri n’est pas très ancré dans les traditions.”

    C’est à la suite de cette blague que le couple commence à faire des recherches et à s’interroger sur cette coutume . “On s’est rendu compte qu’il n’y a encore pas si longtemps, la femme tant qu’elle n’était pas mariée n’avait pas de droits et que pour accéder à certains droits, elle devait posséder le nom de son mari”, souligne-t-elle. Des considérations plus vraiment d’actualité. “On est en 2022, la femme n’a plus ce besoin de s’associer au nom de son mari pour pouvoir jouir de la société”, ajoute Dimitri.

    La possibilité de garder chacun leur nom ne leur convenait pas. “On aime quand même cette idée que dans le mariage il devrait y avoir une sorte de ‘sacrifice’, un dévouement à cet amour et le fait que l’un de nous substitue son nom pour celui de l’autre”, explique Dimitri. L’un ou l’autre, sans préférence.

    L’option du double nom a également été écartée. “Je trouvais cela imposant comme nom de famille et puis si on a des enfants, je ne voulais pas que, si un jour ils se marient, cela devienne un casse-tête pas possible”, ajoute Céline.

    Leur nom de famille au tirage au sort

    “On a fait un tirage au sort et il s’avère -et c’est une bonne chose- que c’est le nom de Céline qui est sorti!” se réjouit Dimitri. Une manière de laisser “le destin” trancher, qui permettait aussi au couple de moins “brusquer la famille”. “Même si j’ai une famille ouverte d’esprit, ça a été dur pour certains à entendre, souligne-t-il. Le poids des traditions est très lourd.”

    Leurs proches ont eu plusieurs types de réactions. “Mon beau-frère était aux anges, heureux, il voulait répandre la nouvelle au niveau national, s’amuse Dimitri. Beaucoup de femmes autour de nous étaient ravies.” Mais d’autres ont été plus hostiles. “Je pense que cela a fait peur à certains, interprète-t-il. Pour eux, la pilule a eu du mal à passer et elle n’est toujours pas passée.”

    L’un des arguments avancés par ceux qui s’y opposent, souvent plus âgés, est celui de la transmission. “Dans l’optique où nous aurions des enfants, le fait que le nom de Dimitri ne perdurerait pas à la génération suivante les dérangeait”, développe Céline.

    Un certain “anticonformisme”

    Pour autant, le couple estime que son choix n’est “pas politique”. “On voulait simplement construire notre union sur des valeurs communes, comme la parité, expose Céline. Et on commence notre mariage de la meilleure des façons en se laissant chacun la même chance de prendre le nom de l’autre.”

    À la question de savoir si cet acte, qu’ils ne revendiquent pas, est “féministe”, Céline admet: “Pour moi, oui, mais plus dans l’idée que ce n’est pas le genre qui doit déterminer qui prend le nom de l’autre.” Dimitri, s’il ne sait pas vraiment ce que signifie le féminisme pour lui, se dit tout de même “anticonformiste”.

    “Mais c’est un choix très personnel et qui n’avait pas du tout pour but de blesser qui que ce soit, insiste-t-il. On sait qu’on est dans une société où les traditions sont très ancrées, depuis des millénaires, et ce n’est pas évident de changer le monde du jour au lendemain.”

    Pour autant, Céline et Dimitri espèrent que les générations futures n’auront pas besoin de tirer au sort et pourront “assumer leur choix librement”, quel qu’il soit. “Si ça peut permettre aux gens de savoir que c’est possible, on sera contents”, concluent-ils. Aujourd’hui, il est musicien, elle est illustratrice. Le couple avait prévu un mariage “très intime et familial, simple et champêtre, dans la belle campagne vendéenne”.

    À voir également sur Le HuffPost : Le mariage pour tous adopté au Chili, ce couple gay est le premier à s’unir