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      Robert Ménard fâche (encore) son camp

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 12 July, 2022 - 11:14 · 2 minutes

    Robert Ménard photographié à la Convention de la droite à Paris en septembre 2019 Robert Ménard photographié à la Convention de la droite à Paris en septembre 2019

    POLITIQUE - Robert Ménard poursuit sa mue. Dans une tribune publiée dans Le Figaro ce mardi 12 juillet, le maire de Béziers s’éloigne encore plus de ce qu’il conviendrait désormais d’appeler son ancienne famille politique. Dans cet appel à la modération, ce qui était loin d’être sa marque de fabrique durant les premières années de son action politique , l’édile élu en 2014 et en 2020 avec le soutien du Front national puis du RN envoie quelques piques à l’extrême droite, avec laquelle il a jadis volontiers navigué.

    “En 2022, la nouvelle norme, c’est d’être figé, pétrifié dans sa pensée. D’avoir raison depuis toujours, de ne jamais se tromper, de ne jamais changer, de toujours retomber sur ses pattes. De se carapater dans un monde fermé à double tour”, écrit Robert Ménard , qui s’en prend aux “haineux de Twitter qui détestent autant la complexité que la modération”.

    “Rêver d’Europe”

    “Ils s’imaginent en rébellion contre le ‘système’, ce vilain mot inventé par les nazis pour parler de la démocratie de Weimar, alors qu’ils sont les nouveaux conservateurs, aigris, rances”, enfonce l’élu biterrois, avant de promouvoir une vision du monde qui ferait bondir autant les supporters de Marine Le Pen que ceux d’Éric Zemmour: ”Être punk, c’est rêver d’Europe, aimer la bannière bleue étoilée. Être punk, c’est préférer l’Otan à l’alliance des salles de tortures Moscou-Damas-Pékin. Être punk, c’est admettre ses erreurs. Être punk, c’est refuser de se vautrer dans la démagogie ou le complotisme”.

    Plus loin, Robert Ménard s’en prend aux “racailles de la pensée, d’extrême gauche ou d’extrême droite” et déplore que la “vie politique hexagonale” soit devenue “le terreau de la violence verbale qui gangrène les réseaux”. Dans son viseur, le “front des radicaux qui insultent leurs adversaires” et qui forme selon lui un ensemble homogène: “Ils sont généralement tous antivaccin, anti-passe sanitaire, antiaméricains viscéraux, poutinolâtres, tout en qualifiant Macron de… dictateur”.

    Sans surprise, et même si Robert Ménard s’interdit de citer nommément ceux qu’il vise, la tribune a manifestement touché sa cible. “Encore un petit effort et le ministère vous tend les bras”, a ironisé dans un tweet Damien Rieu, ex-candidat de Reconquête! dans les Alpes-Maritimes et acteur influent de la galaxie zemmouriste durant la campagne présidentielle.

    Également candidate pour Reconquête! lors des dernières législatives, Cécile Scheffen a quant à elle qualifié Robert Ménard de “boomer” , tout comme Garen Shnorhokian . Des réactions épidermiques qui devraient conforter l’auteur de la tribune dans son analyse.

    À voir également sur Le HuffPost: Les députés RN, des députés comme les autres? On a posé la questions à leurs collègues

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      Uber Files: Pour attaquer Emmanuel Macron, Jean-Philippe Tanguy évoque des "aspirations érotiques"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 11 July, 2022 - 15:53 · 2 minutes

    Jean-Philippe Tanguy député RN de la Somme, photographié à l'Assemblée (illustration) Jean-Philippe Tanguy député RN de la Somme, photographié à l'Assemblée (illustration)

    POLITIQUE - Les élus du Rassemblement national ont beau jouer à fond la carte de la normalisation pour se fondre dans le décor du Palais Bourbon, les dérapages dont est coutumier le parti de Marine Le Pen ne sont jamais loin. Illustration ce lundi 11 juillet dans une séquence impliquant le député RN de la Somme Jean-Philippe Tanguy et relayée par LCI .

    À l’issue d’une conférence de presse au sujet du dossier “Uber files” , l’ex-candidat RN à la présidence de la Commission des finances s’est lancé dans des commentaires surprenants à l’égard du chef de l’État. Accusant Emmanuel Macron de “corruption passive”, Jean-Philippe Tanguy a affirmé que son passage au sein de la banque Rothschild ( qui fait l’objet de nombreux fantasmes ) était celui d’un “bon à rien” et qu’il s’expliquait uniquement par ses talents de séducteur.

    “Les turpitudes du petit milieu français”

    En reprenant plusieurs poncifs prisés des conspirationnistes et versant dans la psychologisation dont raffole l’extrême droite à l’endroit d’Emmanuel Macron, Jean-Philippe Tanguy affirme: “monsieur Rothschild a dit lui-même dans plusieurs témoignages qu’il avait pris monsieur Macron parce qu’il était sympa et qu’il savait solliciter les aspirations homo-érotiques d’un certains nombre de cadres”.

    Pour ce député RN, Emmanuel Macron va même jusqu’à incarner “toutes les turpitudes du petit milieu français, toutes les pratiques moralement condamnables de trafic d’influences que l’on peut imaginer quand on est haut fonctionnaire français”. Relancé sur ce qu’il entend par “aspirations homo-érotiques”, Jean-Philippe Tanguy persiste et signe.

    “Vous avez un témoignage intéressant de Rothschild sur pourquoi il a recruté Emmanuel Macron, il dit qu’il a une capacité de séduction de certaines personnes, de les envoûter, sur les hommes en particulier”, a-t-il insisté, toujours sur la base de ces obscurs témoignages.

    “J’aurais dû dire ‘un grand nombre de portraits faits par ceux qui ont travaillé ou employé Macron ont dressé le portrait d’un manipulateur et d’un séducteur’”, a ensuite rétropédalé le député, cité par l’AFP. “Je n’ai jamais dit qu’il y avait une source précise”, s’est-il défendu, alors qu’il a bien cité le banquier français comme source. “La banque d’affaires est un milieu d’homme d’un certain âge, qui projettent sur les hommes plus jeunes les choses complexes de l’âme humaine (...) Macron sait très bien comment fonctionne”, a-t-il encore expliqué.

    À voir également sur Le HuffPost: Les députés RN, des députés comme les autres? On a posé la questions à leurs collègues

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      LREM, RN, LR, PS, EELV... Ces partis n'en ont pas fini avec les élections

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 9 July, 2022 - 08:02 · 7 minutes

    Qui pour prendre la succession de Christian Jacob, Marine Le Pen et Stanislas Guérini? Qui pour prendre la succession de Christian Jacob, Marine Le Pen et Stanislas Guérini?

    POLITIQUE - Les échéances nationales derrière eux, la pression retombe au sein des différents partis politiques. Ou pas. Au Parti socialiste, au sein d’EELV, des Républicains ou encore à La République en Marche, bientôt rebaptisée Renaissance , l’automne va coïncider avec les élections internes pour désigner un nouveau chef. À pas feutrés, les guéguerres se préparent.

    Le Républicain Christian Jacob est le premier à s’être retiré le 1er juillet et son remplaçant est attendu avant 2023. Le timing est sensiblement le même pour Julien Bayou, secrétaire national des Verts, le premier secrétaire du PS Olivier Faure, et le Rassemblement national de Marine Le Pen. Chez LREM, le remplacement de Stanislas Guérini est prévu dès la rentrée.

    Chez LR comme chez LREM, on est assuré de voir du changement. Au Rassemblement national aussi, Marine Le Pen préférant se consacrer à la présidence des députés. À gauche, la situation est moins claire. Candidats déclarés, intéressés et rivalités internes, Le HuffPost fait le point sur les guerres de succession à venir.

    • Au revoir LREM et Stanislas Guérini

    Au sein du parti fondé par Emmanuel Macron, une chose est actée: Stanislas Guérini, nommé ministre de la Fonction Publique dans le gouvernement Borne, ne reprendra pas les rênes de La République en Marche à la rentrée.

    Dans une interview au Figaro le 30 juin, il a confirmé que c’était “le bon moment de passer le relais”. À qui? Sans répondre directement, l’actuel délégué général vante le “sens politique” de l’eurodéputé Stéphane Séjourné qui “mène un travail très important pour constituer les bases du futur parti présidentiel”. Une semaine plus tard, l’intéressé confirme sa candidature. Il est à ce stade le seul postulant: sur BFMTV le 8 juillet le ministre des Transports Clément Beaune, dont le nom circulait, a écarté l’idée à ce stade.

    Les militants LREM seront appelés à voter en septembre, en même temps que sur la modification des statuts . Le bureau exécutif actuel de LREM souhaite que la refondation du parti concrétise son élargissement, en absorbant le micro parti de Franck Riester Agir et, celui d’Olivier Dussopt Territoires de progrès. Selon Le Parisien, ce n’est pas gagné, en particulier du côté du ministre du Travail.

    Si LREM arrive à ses fins, l’alliance ainsi créée s’appellera officiellement “Renaissance”. Le défi de cette coalition sera immense: il lui faudra assurer sa survie dans le paysage politique, sachant qu’elle sera privée d’Emmanuel Macron à l’Élysée à partir de 2027.

    • Au RN, la fin de l’ère Le Pen

    Une page se tourne au Rassemblement national. Occupée par ses 88 députés à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen a renoncé à la présidence et pour la première fois de son histoire, le parti ne sera plus dirigé par un membre de la famille Le Pen.

    Qui reprendra la flamme? Jordan Bardella, président par intérim, s’est positionné tout de suite. “Je proposerai aux adhérents de poursuivre le chemin qui a été tracé depuis maintenant un an et qui, je crois, d’après les résultats a plutôt bien fonctionné”, a-t-il déclaré une semaine après les législatives. Mais il pourrait bien ne pas être le seul candidat.

    Le maire de Perpignan Louis Aliot est lui aussi cité. Le 10 juin, il n’avait pris “aucune décision”. Mais, ajoutait-il sur RMC, “s’il le faut, en fonction des lignes politiques qui seront choisies, oui, je pourrais me porter éventuellement candidat.” Face à cette éventualité, Jordan Bardella se montre serein: “S’il y a plusieurs candidats, je trouverai ça sain pour la démocratie au sein du mouvement”, affirme-t-il.

    • Les Républicains, en attendant Wauquiez

    Rue de Vaugirard, un nom est dans toutes les têtes: Laurent Wauquiez. Christian Jacob l’a presque adoubé avant son départ. Selon lui, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a “toutes les qualités pour reprendre la présidence” des Républicains, après avoir déjà exercé la fonction entre 2017 et 2019: “L’expérience de gestion d’une grande collectivité, une expérience ministérielle...” Une rampe de lancement idéale avant 2027?

    Les choses ne seront pas si simples. Silencieux, pour l’instant, Laurent Wauquiez n’est pas le seul à penser à la chose. Parmi les possibles candidats, les noms du secrétaire général du parti Aurélien Pradié, de Michel Barnier ou Éric Ciotti sont régulièrement cités. Le premier donnera sa décision “durant l’été”, le second se tient “prêt à être utile” quand le dernier ne dit “pas non”. À l’heure actuelle, seul un homme s’est officiellement lancé: le maire d’Orléans, ancien député du Loiret, Serge Grouard.

    Les autres ont encore quelques semaines pour réfléchir. L’élection est prévue ”à l’automne, avant la fin de l’année”, selon les mots d’Annie Genevard, la présidente par intérim des Républicains. Invitée de Radio J, mercredi 6 juillet, la députée du Doubs a dressé le portrait du chef idéal. À savoir, “un champion pour 2027 susceptible de rassembler, entraîner, et faire cette espèce de synthèse” entre les différentes lignes chiraquienne, sarkozyste ou plus à droite. Une perle rare.

    • “Suspense” au Parti socialiste

    Olivier Faure a retrouvé le sourire. Réconcilié avec Jean-Luc Mélenchon , réélu député en Seine-et-Marne, le patron du Parti socialiste respire. Est-il assez solide parmi les siens pour être candidat à sa succession? Sur le plateau des “Quatre vérités” ce vendredi 8 juillet, il répond “suspense” avec un sourire en coin. “Nous verrons bien à ce moment-là. Mais j’ai à cœur de prolonger ce que j’ai engagé depuis quatre ans”, lâche-t-il.

    Gabrielle Siry-Houari, porte-parole du parti, confirme qu’il n’y a pas à ce stade de candidat déclaré. “On sent des velléités, mais tout le monde reste prudent pour l’instant”, nous raconte-t-elle. S’il n’y a pas de noms, “il y a des lignes” divergentes autour d’un point précis: l’alliance avec la NUPES.

    Le courant minoritaire, emmené par Hélène Geoffroy, maire de Vaulx-en-Velin et opposée à la NUPES, pourrait tenter sa chance. Le nom de Carole Delga est aussi dans les esprits, même si l’intéressée ne dit rien de ses ambitions. Il y a aussi ceux qui, sans être contre l’alliance avec LFI, s’interrogent sur les modalités de l’accord. “Un certain nombre de personnes veulent se faire entendre sur ce point, et sur la question cruciale du ‘comment exister’ pour le PS au sein de la NUPES”, estime Gabrielle Siry-Houari. “C’est la première fois qu’il y a un tel enjeu sur le Congrès depuis 2018”, nous souffle-t-elle, espérant voir monter une nouvelle génération, de préférence plus paritaire.

    • Chez les Verts, le grand flou

    Les Verts doivent aussi changer de tête. C’est en tout cas ce que disent leurs règles. Sur le papier, un Congrès doit être organisé à la fin de l’année 2022 pour élire la nouvelle équipe dirigeante et leur confier les rênes pour trois ans. Sur le papier toujours, Julien Bayou, le secrétaire national, député et chef des écolos à l’Assemblée, est censé démissionner. Les statuts d’EELV n’acceptent pas le cumul des mandats. Mais pour l’instant, le flou règne... au risque de créer quelques crispations en interne.

    “Éva Sas et Jérémie Iordanoff ont annoncé leur démission (de la direction NDLR) mais ce n’est pas le cas de Sandra Regol et de Julien Bayou”, explique Alain Coulombel, un des porte-parole des Verts auprès du site spécialisé Reporterre . Pour lui, cela pose “problème vis-à-vis des règles statutaires” et entrave le fonctionnement du parti, dit-il dans cet article publié mercredi, le secrétaire national actuel étant “très occupé”.

    Signe de cette gêne? Rares sont ceux, chez EELV à souhaiter s’épancher sur la succession et les élections internes. De son côté, Julien Bayou explique simplement à Reporterre qu’un “groupe de travail” a ”été mis en place” sur la question et qu’il communiquera une fois “ses conclusions” rendues.

    Dans ce contexte, le meilleur résumé de la situation est sans doute offert par Sandrine Rousseau, la seule cadre du mouvement disponible pour nous répondre sur ces questions en cette fin de semaine: “Rien n’est décidé, pas de date modalité, on ne sait rien. Les Verts dans toute leur splendeur.”

    À voir également sur Le HuffPost: Les députés RN, des députés comme les autres? On a posé la question à leurs collègues

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      Ni Marine Le Pen ni Mathilde Panot n'ont été citées par Élisabeth Borne

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 6 July, 2022 - 18:24 · 3 minutes

    POLITIQUE - Devant les députés ce mercredi 6 juillet, Élisabeth Borne a voulu la jouer collective. En guise de clin d’œil à ses alliés, mais aussi adversaire, la Première ministre a cité presque tous les présidents de groupe de l’Assemblée nationale . Tous, sauf deux: Marine Le Pen, du Rassemblement national et Mathilde Panot de La France Insoumise .

    Chargée par Emmanuel Macron de consulter les oppositions pour tenter d’arriver à un accord de gouvernement, Élisabeth Borne a reçu les différents représentants de l’opposition - sept groupes sur les dix de l’Assemblée - au cours des deux semaines post-législatives.

    Aucun accord n’a pu être trouvé, et c’est donc un retour à la case départ pour le gouvernement dans sa recherche de majorité . Mais pour afficher sa bonne volonté et tendre la main aux oppositions qui lui seront indispensables pour faire adopter ses textes , la cheffe du gouvernement a pris soin de montrer pendant son discours de politique générale que - presque - tout le monde avait été écouté.

    Comme le montre notre vidéo en tête d’article , Élisabeth Borne a cité tous les présidents de groupe de l’opposition d’Olivier Marleix des Républicains à André Chassaigne, (Gauche démocrate et républicaine, ralliée à la NUPES).

    RN et LFI exclus des partis de gouvernement

    Personne ne manque à l’appel? Si, deux noms. Ni Mathilde Panot, cheffe des députés LFI ni Marine Le Pen pour le Rassemblement national n’ont été nommées à la tribune. Pourtant, la finaliste de la présidentielle a bel et bien été reçue à Matignon. Côté insoumis, c’est Adrien Quatennens -numéro 2 du parti- qui avait été choisi comme représentant.

    À noter que la Première ministre n’a pas non plus évoqué Aurore Bergé, cheffe du groupe des députés Renaissance. Mais il s’agit là d’un détail sans importance, Élisabeth Borne étant justement la cheffe de la majorité, même relative.

    Cette omission de la Première ministre est donc tout sauf involontaire. Le 26 juin dernier, Emmanuel Macron avait fait savoir qu’il ne considérait pas les formations de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen comme des “partis de gouvernement” avec qui il pouvait passer un accord. En excluant de fait les deux présidentes de ces groupes de son discours, Élisabeth Borne confirme cette ligne.

    Prenant la parole après le discours Marine Le Pen a fustigé le maintien d’Élisabeth Borne à son poste, en dépit des résultats des législatives qui n’offrent qu’une majorité relative au camp présidentiel. “Cette confirmation dans vos fonctions ne relève pas du réalisme politique (...), mais presque d’une incongruité institutionnelle et d’une provocation politique”, a taclé la cheffe du parti d’extrême droite, raillant la décision d’Élisabeth Borne de ne pas se soumettre à un vote de confiance. “Vous avez bien fait. Car nous n’avons aucune confiance dans votre gouvernement”, a lancé Marine Le Pen, sous les applaudissements de ses députés.

    Une motion de censure a malgré tout été déposée par les députés NUPES et sera soumise au vote entre vendredi après-midi et le début de semaine prochaine. Toutefois, sauf retournement de situation, les députés lepénistes ont prévu de ne pas la voter.

    À voir également sur Le HuffPost: Élisabeth Borne annonce la réforme des retraites à l’Assemblée

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      Devant l'Assemblée nationale, les députés NUPES dénoncent l'enterrement du "front républicain"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 6 July, 2022 - 13:16 · 3 minutes

    La mise en scène de la NUPES pour dénoncer l'enterrement du La mise en scène de la NUPES pour dénoncer l'enterrement du "front républicain"

    POLITIQUE - Avec la bénédiction ironique de la NUPES, Emmanuel Macron et Marine Le Pen se sont dit oui, fictivement ce mercredi 6 juillet. À quelques heures de la déclaration de politique générale d’Élisabeth Borne , les députés de l’opposition de gauche ont organisé un simulacre de mariage entre la présidente de Rassemblement national (RN) et le président de la République pour dénoncer l’enterrement du “front républicain”.

    Sur la place du Palais Bourbon, une dizaine de sièges rouges ont été installés. Des invités au visage couvert par des masques en papier à l’effigie de Jean-Marine Le Pen et Gérald Darmanin, entre autres figures des deux partis, ont pris place devant une table sur laquelle trônaient quelques bougies, un cercueil et une épitaphe: “Ci-gît le Front Républicain”.

    C’est dans ce décorum qu’une Marine Le Pen et un Emmanuel Macron affublés de masques caricaturaux ont été mariés lors d’une opération de communication bien rodée.

    Cette mise en scène ne doit rien au hasard. Depuis l’élection de deux vices-présidents du Rassemblement national au bureau de l’Assemblée nationale, les élus NUPES accusent le camp présidentiel de “pactiser” avec l’extrême droite . “Ce qui s’est passé la semaine dernière à l’Assemblée nationale, c’est ce qui est montré là de manière allégorique. Le groupe du Rassemblement National main dans la main avec les macronistes pour obtenir les postes qu’ils voulaient”, a expliqué Maxime Laisney, député LFI de Seine-et-Marne.

    Une demi-heure plus tard, les députés LFI, PS, EELV et PCF ont déposé une motion de censure, en réponse au refus de la Première ministre de se soumettre à un vote de confiance.

    La situation voulue par les Français “offre une opportunité inédite à l’expression d’un véritable parlementarisme”, écrivent les députés. Selon eux, “le choix est fait de rompre l’équilibre institutionnel actuel du Premier ministre, évidemment choisi par le président de la République, mais dont la légitimité procède aussi du Parlement”.

    Les groupes RN et LR n’ont pas prévu de voter la motion. “On attend déjà que Mme Borne nous dise où elle veut emmener le pays”, explique un des porte-parole du groupe d’extrême droite, Sébastien Chenu. “On veut profiter de la situation pour obtenir des avancées”, abonde le patron des députés LR, Olivier Marleix. Pour Raquel Garrido (LFI), il est “regrettable que des partis élus pour ne pas faire la politique macroniste, au final viennent aider la macronie”.

    À voir également sur Le HuffPost: Mélenchon propose un groupe Nupes à l’Assemblée, PS, EELV et PCF disent non

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      Après la déclaration de Borne, la NUPES dépose une motion de censure qui n'a aucune chance d'aboutir

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 6 July, 2022 - 11:28 · 4 minutes

    Pourquoi la NUPES dépose une motion de censure qui n'a aucune chance d'aboutir Pourquoi la NUPES dépose une motion de censure qui n'a aucune chance d'aboutir

    POLITIQUE - Un coup d’épée dans l’eau? L’alliance des partis de gauche à l’Assemblée nationale va déposer une motion de censure contre le gouvernement d’ Élisabeth Borne . Le but: “Les virer tous”, selon les mots de Jean-Luc Mélenchon, mardi, lors d’une conférence de presse.

    Les Insoumis, rejoints par l’ensemble des sensibilités qui composent la NUPES , présentent leur initiative comme une “motion de défiance” à l’égard de la Première ministre, laquelle n’a pas prévu de demander la confiance des députés ce mercredi 6 juillet au Palais Bourbon. Avec quel résultat?

    Pour réussir, et faire tomber le gouvernement, les signataires du texte doivent désormais réunir une majorité absolue dans l’hémicycle. Un pari plus que difficile face au refus de la droite et du Rassemblement national de se joindre à la partie. Mais l’important est sans doute ailleurs pour la Nouvelle Union populaire.

    Cela mettra chacune et chacun face à ses responsabilités." Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée

    Les premiers intéressés ne font d’ailleurs guère de mystère sur les chances très fines de voir leur motion aboutir. “Probablement oui, elle ne sera pas adoptée”, a ainsi reconnu Mathilde Panot, la cheffe de file des députés insoumis, ce mercredi sur BFMTV. Qu’importe, c’est une “question de principe”, explique-t-elle, face à une cheffe du gouvernement qui “se voile les yeux”.

    Pour l’élue du Val-de-Marne, il est “important de marquer des actes” pour montrer que “la démocratie ce n’est pas accessoire dans notre pays”, à l’heure où Élisabeth Borne ne se risque pas à demander un vote de confiance au Parlement. Une première depuis 1993. Mais au-delà de cet aspect symbolique, les gauches espèrent une sorte de grande opération de clarification.

    Récupérer la palme de l’opposition

    Plusieurs leaders de la NUPES expliquent que la motion de censure va forcer tous les partis, et les députés, à se positionner sur la politique promise par le gouvernement. “Cela mettra chacune et chacun face à ses responsabilités”, faisait encore valoir Mathilde Panot sur BFMTV, à l’unisson d’Adrien Quatennens par exemple.

    “Il faut que le Parlement puisse voter, y compris parce que ce vote situe les Parlementaires. Quand il y a le vote de confiance, vous votez contre, vous êtes dans l’opposition, quand vous votez pour, vous êtes dans la majorité”, expliquait ainsi le coordinateur de la France insoumise au même moment sur France 2. Le but, là encore, “que chacun soit devant ses responsabilités.” Comprendre: Que tous les élus soient obligés de trancher, entre soutenir l’action de la majorité présidentielle ou la dénoncer.

    Une façon de récupérer la palme de la première opposition à Emmanuel Macron, alors que le Rassemblement national et Les Républicains ont d’ores et déjà dénoncé l’initiative de la NUPES. Soucieux d’entretenir une image d’opposition “constructive”, ils ne voteront pas la censure. Une démarche “puérile” et “totalement inutile” selon les mots d’Olivier Marleix le chef de file des LR au Palais Bourbon, quand Sébastien Chenu, le porte-parole du RN, estime qu’il n’est pas là pour “tout casser, tout bloquer”.

    De quoi permettre à certains de crier à “l’alliance tacite” entre l’extrême droite et la Macronie , comme les Insoumis l’avaient fait au moment de la distribution des postes à l’Assemblée . Jean-Luc Mélenchon, lui, accuse ces élus d’avoir “menti” à leurs électeurs pendant la campagne des législatives.

    “Nous on va voter la censure. Et vous?”, a-t-il ainsi clamé lors de sa conférence de presse mardi soir, en faisant mine de s’adresser aux députés Les Républicains et Rassemblement national. “Pourquoi vous n’avez pas dit pendant l’élection que vous pourriez vous accommoder de monsieur Macron? Pourquoi vous ne l’avez pas dit? Parce que c’est ce que vous allez faire”, a-t-il poursuivi, sans toutefois les enjoindre clairement à voter avec ses troupes.

    Difficile effectivement d’imaginer les Insoumis compter sur le soutien de l’extrême droite pour faire tomber le gouvernement. “Je n’appelle personne à voter”, a ainsi pris soin de marteler Mathilde Panot au moment de présenter la motion de la NUPES. Comme si l’issue, finalement, arrangeait tout le monde.

    À voir également sur Le HuffPost : Départs, retours et nouveaux visages... Découvrez le nouveau gouvernement Borne

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      Après le remaniement, l'opposition critique un gouvernement entre le "Titanic" et la "fin de règne"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 12:40 · 4 minutes

    "Chaises musicales, fin de règne", l'opposition critique le nouveau gouvernement

    POLITIQUE - Les marcheurs en force, des alliés promus, Damien Abad exfiltré , quelques petits nouveaux : le gouvernement a enfin été remanié ce lundi 4 juillet au matin, deux semaines après les législatives , avec l’objectif de lancer un quinquennat plein d’embûches.

    Cette nouvelle équipe, sans grande surprise, reflète un subtil dosage des représentants des différentes forces politiques qui composent le camp macroniste. De quoi contenter les partenaires du chef de l’État, Edouard Philippe pour Horizons et François Bayrou pour le MoDem... au risque de rater l’occasion d’élargir une base désormais fragile.

    Dans ce contexte, l’opposition n’est pas tendre avec l’exécutif. À droite comme à gauche, on dénonce un “jeu de chaises musicales” dans une ambiance “fin de règne”, par un pouvoir qui n’a pas encore accepté son échec aux derniers scrutins.

    Pour Le Pen, Macron “ignore le verdict des urnes”

    Au Rassemblement national , la députée et ex-candidate à la présidentielle Marine Le Pen a déploré sur Twitter que “ceux qui ont échoué sont tous reconduits” et le fait qu’Emmanuel Macron “ignore ainsi une nouvelle fois le verdict des urnes et la volonté des Français d’une autre politique”. Un des porte-parole du parti, Julien Odoul, a dénoncé “une petite et médiocre opération de recyclage et de recasage”.

    Son collègue, et également porte-parole du RN, Laurent Jacobelli a particulièrement ciblé Gérald Darmanin, reconduit à l’Intérieur avec un portefeuille désormais élargi à l’Outre-Mer. “Après le fiasco du Stade de France, les mensonges à répétition, l’incapacité à gérer la submersion migratoire et l’ensauvagement, Gérald Darmanin est.... promu!?! La Macronie se fiche du résultat des élections et des Français”, a-t-il accusé, toujours sur les réseaux sociaux.

    Chez les Républicains, discrets avant l’annonce elle-même, le député Pierre-Henri Dumont juge que cette nouvelle équipe s’inscrit davantage dans “une fin de règne qu’à un début de quinquennat”. Dans ce même esprit, son collègue des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti estime que le gouvernement “ressemble plus à l’armée mexicaine qu’à un commando pour combattre la triple crise économique, sécuritaire et identitaire qui frappe notre pays.”

    Du côté de la NUPES, on ironise sur “la galère de recrutement” en Macronie, c’est-à-dire le “signe d’un pouvoir en voie de décomposition”, selon les mots de la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale Mathilde Panot.

    “Le dernier carré des macrono-macronistes”

    Avant même l’annonce officielle du nouveau casting gouvernemental, de nombreux cadres insoumis ont décoché des flèches acérées sur les réseaux sociaux, comparant l’exécutif à un “Titanic” dans lequel “peu de volontaires” ont voulu embarquer, selon l’expression du député Manuel Bompard.

    Sa collègue de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain voit dans le remaniement le reflet d’une “macronie au point mort”. “Rien de nouveau sous le ciel gris du gouvernement (...) Un petit jeu de chaises musicales, de rares nouveaux profils évidemment acquis aux vieilles recettes neolibérales”, a-t-elle tweeté, attribuant par ailleurs l’éviction de Damien Abad, visé par une enquête pour tentative de viols, à la “pression féministe”.

    Au sein des autres formations de la Nupes, le ton est un peu plus mesuré. Côté EELV, Sandrine Rousseau s’étonne de “n’avoir jamais croisé (...) sur la moindre lutte écologiste” le nouveau ministre de la Transition écologique Christophe Béchu.

    Le porte-parole du PCF Ian Brossat critique de son côté un “nouveau jeu de chaises musicales”, une expression très en vogue par temps de remaniement, quand son collègue le patron des députés socialistes Boris Vallaud estime, sur BFMTV, que le nouveau gouvernement, “centré sur lui-même”, représente “le dernier carré des macrono-macronistes.”

    À voir également sur le HuffPost: Quand Christophe Béchu, nouveau ministre de la Transition écologique s’opposait au mariage pour tous

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      Les députés RN, des députés comme les autres? On a posé la question à leurs collègues de l'Assemblée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 1 July, 2022 - 16:53 · 1 minute

    POLITIQUE - C’est le fait majeur de ces élections législatives. Dimanche 19 juin, 89 députés du Rassemblement national ont été élus pour siéger au sein de la prochaine législature , du jamais vu depuis la fondation du parti (anciennement dénommé Front national) en 1972 par Jean-Marie Le Pen.

    Face à cette nouvelle donne politique, les autres députés ne savent pas sur quel pied danser. Doit-on lorgner les votes de l’extrême droite pour défendre son projet de loi ou obtenir un poste-clé à l’Assemblée? Peut-on refuser de serrer la main d’un élu RN, comme l’a fait le député Louis Boyard (Nupes), lors de la première séance publique ?

    Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article , nous avons posé aux députés de la majorité et de la gauche une question qui semble en filigrane de cette nouvelle législature: les députés du Rassemblement national sont-ils des députés comme les autres? Au micro du HuffPost , certains s’engagent à préserver un “cordon sanitaire” avec intransigeance, alors que d’autres vantent aussi l’arrivée d’un “pluralisme” démocratique au Palais Bourbon.

    À voir également sur Le HuffPost : Entre émotion et inexpérience, l’entrée des députés RN à l’Assemblée

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      Assemblée nationale: Les 3 images historiques d'une première semaine sous tension

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 30 June, 2022 - 16:31 · 1 minute

    POLITIQUE - “House of Bourbon”? L’Assemblée nationale a vécu sa première semaine, et ses premières intrigues , dans une ambiance digne des meilleures séries politiques pour élire son bureau et distribuer les postes clefs aux députés. Rarement les luttes pour les commissions, la questure ou le secrétariat n’ont suscité un tel engouement doublé de crispations.

    C’est ainsi que Yaël Braun-Pivet, élue dans les Yvelines dès 2017, est devenue la toute première présidente de l’Assemblée nationale , au sein d’un hémicycle bien moins paritaire qu’auparavant . C’est également dans ce contexte, marqué par la recomposition du spectre politique que des députés de la majorité ont voté pour des élus du Rassemblement national afin de leur réserver deux postes de vice-présidents (sur six au total).

    Au rayon des scènes marquantes, on pourrait aussi ajouter l’élection controversée de l’insoumis Eric Coquerel à la tête de la prestigieuse commission des finances. Un profil venu de la gauche radicale, qui tranche avec ceux qui ont occupé le poste avant lui.

    Autant d’événements, riches en enseignements, que Le HuffPost vous propose de retrouver dans la vidéo en tête de l’article.

    À voir également sur le HuffPost : Pourquoi, malgré la dédiabolisation, Marine Le Pen et le RN restent d’extrême droite