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      Incendies: Comment les feux en Gironde tournent à l'affrontement politique

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 19 July, 2022 - 10:29 · 6 minutes

    Un pompier luttant contre le feu à Louchats en Gironde, lundi 18 juin. Un pompier luttant contre le feu à Louchats en Gironde, lundi 18 juin.

    POLITIQUE - La maison brûle. Pour de vrai. Ce mardi 19 juillet, les “méga-feux” de La Teste-de-Buch et de Landiras continuent de ravager la Gironde , ayant déjà avalé 19.000 hectares sur leur passage. Au-delà du seul cas girondin, plusieurs départs de feu sont déplorés dans d’autres secteurs, comme dans le Vaucluse, le Finistère et la Manche . La faute -entre autres- à une météo écrasante propice aux incendies et à une importante sécheresse. Deux phénomènes de plus en plus courants avec le réchauffement climatique .

    Sans surprise, la question des moyens déployés pour y faire face a rapidement été posée. Notamment sur place. Président socialiste de la région Nouvelle Aquitaine, Alain Rousset a exprimé sa colère dans les colonnes de Libération , dimanche soir, déplorant “une absence d’anticipation de la crise climatique” de la part du gouvernement.

    “On a la plus grande flotte d’Europe”

    “C’est comme dans plein de domaines, nous constatons que la France a des difficultés à anticiper : sur les masques de protection, la crise des urgences, les travaux de recherche… Je ne comprends pas le fonctionnement de l’appareil d’Etat dans ce domaine. Je ne comprends pas le ministre de l’Intérieur qui dit, en venant à La Teste, ‘on a suffisamment de moyens’. C’est faux”, a-t-il grondé.

    “On réagit après coup et on gère crise après crise, au lieu d’anticiper. En tout cas, ce qui est certain, c’est que les impacts des événements extrêmes que l’on subit doivent nous ouvrir les yeux sur les transformations profondes à réaliser”, regrette de son côté Pierre Hurmic, maire EELV de Bordeaux.

    Une musique qui commence à s’entendre au niveau national. “Il manque de canadairs, il manque de commandants, il faut former des pilotes pour qu’il y ait assez de rotations...La France et l’Europe devraient commander des avions en nombre suffisant, car ce type de méga-feux vont continuer à cause du réchauffement climatique”, a déclaré ce mardi 19 juillet le député communiste du Nord Fabien Roussel sur France 2 .

    Des critiques auxquelles le gouvernement n’a pas tardé à répondre. “On a beaucoup augmenté les moyens de la sécurité civile”, a répliqué sur franceinfo le ministère du Budget Gabriel Attal, soulignant une rallonge de 200 millions d’euros “au cours des dernières années”. “On a la plus grande flotte d’Europe en matière d’avions, d’hélicoptères pour lutter contre les incendies, et on va continuer à la renforcer”, a-t-il ajouté, annonçant un investissement total de 850 millions d’euros sur les deux quinquennats d’Emmanuel Macron sur la lutte contre les feux de forêts.

    Des éléments de langage également martelés par Franck Riester, ministre chargé des relations avec le Parlement.Outre les moyens, le gouvernement est également attaqué, notamment à l’extrême droite, sur son refus de réintégrer les pompiers non vaccinés, malgré les incendies qui se multiplient. C’est notamment le cas du président par intérim du Rassemblement national Jordan Bardella, ou de la députée RN du Tarn-et-Garonne Marine Hamelet.

    En réalité, comme l’avait démontré franceinfo , la part des pompiers non vaccinés ne représentent qu’une infime partie des personnels mobilisables. “Les besoins sont sans commune mesure avec le nombre d’agents suspendus”, notait Sébastien Delavoux, porte-parole de la CGT SDIS, cité par la radio.

    Les écologistes pris pour cibles

    Mais spécificité du cas girondin, le gouvernement n’est pas le seul à se trouver sous le feu (si l’on ose dire) des critiques. C’est ainsi que des responsables écologistes sont également accusés d’avoir favorisé la catastrophe. Comment? En ayant participé à une mobilisation ayant conduit à l’abandon du plan de gestion de la forêt usagère de la Teste de Buch, où l’incendie fait rage.

    “Quand j’étais petite il y avait des pare-feux énormes, et là il y a des écolos un peu dingos qui ont dit ’Non non, il faut qu’on laisse la forêt endémique prospérer toute seule’, et on voit bien que les pompiers ont un mal fou à aller jusqu’au feu. L’année dernière les écolos disaient qu’ils étaient contents d’avoir empêché les aménagements souhaités par les pompiers pour protéger la forêt”, a affirmé la porte-parole du RN Laure Lavalette sur CNews .

    Des accusations que réfutent les écologistes, notamment la sénatrice EELV de la Gironde Monique de Marco, qui avait posé une question au gouvernement à ce sujet l’an passé. “Il y a un an, à la suite de l’interpellation des usagers de la forêt usagère de La Teste de Buch, j’ai demandé au gouvernement de protéger cette forêt. Mme Sophie Panonacle, député LREM du bassin d’Arcachon a fait la même demande”, explique sur Twitter l’élue girondine, alors que l’initiative était également appuyée par le maire LR de La Teste-de-Buch.

    Afin de trancher, le gouvernement avait suspendu le plan simple de gestion de la forêt usagère de La Teste-de-Buch et commandé un rapport pour “objectiver le cadre juridique opposable aux propriétaires forestiers et aux bénéficiaires du droit d’usage”. Un document qui ne reniait pas le droit d’usage mais appelait à l’adapter aux impératifs de préservation de la biodiversité.

    Dans ce rapport, le gouvernement demandait à réaliser les travaux nécessaires à la lutte contre les incendies. Ce à quoi aucun écologiste ne s’est opposé. “La vérité, c’est que la gestion naturelle d’une forêt usagère n’empêche nullement la mise en place de toutes les voies d’accès incendie nécessaires. Pour la forêt usagère de La Teste-de-Buch, les travaux étaient prévus pour cet été”, rappelle sur Twitter le patron d’EELV Julien Bayou.

    En outre, en France ou ailleurs, les méga-feux n’ont pas attendu des batailles juridiques impliquant des élus (écologistes ou non) pour se manifester. Côté exécutif, la Première ministre assure suivre l’évolution des “très près” et, selon Politico , le chef de l’État pourrait se rendre sur les lieux ces prochains jours une fois la situation stabilisée, alors que cette question devient politiquement inflammable.

    À voir également sur Le HuffPost: Face à la canicule et aux feux de forêts, la mise en garde d’Emmanuel Macron

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      Des bisons réintroduits au Royaume-Uni pour sauver l'écosystème

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 18 July, 2022 - 13:04 · 2 minutes

    Le bison fait son grand retour au Royaume-Uni Le bison fait son grand retour au Royaume-Uni

    ANIMAUX - Le bison pourrait bien sauver un écosystème. À l’aube ce lundi 18 juillet, un groupe de bisons sauvages européens a été réintroduit dans une réserve naturelle des forêts de Blean dans la région du Kent au sud-ouest du Royaume-Uni.

    Depuis plus de deux ans, les organisations britanniques Kent Wildlife Trust et Wildwood Trust travaillent sur ce projet baptisé “ The Wilder Blean Project ”. Objectif, la reproduction d’une espèce en danger mais également sauver la faune et la flore dans la région.

    Le bison n’a pas été choisi par hasard

    Avec une longueur de 3 mètres et pesant près de 800 kg, le bison est l’animal le plus imposant du continent et joue un rôle crucial dans l’écosystème. “Les comportements naturels des bisons - prendre des bains de poussière, manger de l’écorce et abattre des arbres - permettent à d’autres espèces de prospérer”, explique ainsi le Kent Wildlife Trust .

    Le bison se nourrit d’écorce ou se gratte à celle-ci pour éliminer son pelage hivernal. Ce comportement génère une quantité de bois au sol qui sert de nourriture aux insectes, qui peuvent à leur tour nourrir les oiseaux de la réserve. La taille imposante du bovin crée également des couloirs à travers la forêt, des espaces où d’autres espèces peuvent prospérer.

    Résultat, de nombreux microhabitats et écosystèmes pourraient voir le jour sans l’aide de l’homme. Pour certaines espèces d’arbres présentes dans ces bois depuis des milliers d’années, c’est le retour de vieux colocataires. Les bovins sauvages ont en effet longtemps sillonné les bois de la région avant de disparaître.

    Pendant longtemps, les forêts de Blean étaient exploitées pour leur bois avant d’être rachetée par le Kent Wildlife Trust. Dans de nombreuses zones du site, la nature a perdu son état naturel, et la biodiversité y est très appauvrie.

    Outre les bisons et la faune qu’ils pourraient contribuer à générer, le Kent Wildlife Trust a fait venir des bovins longhorn, des poneys Exmoor et des porcs qui joueront tous un rôle différent dans ce paysage. L’objectif reste le même: recréer un écosystème où les animaux jouent à la fois le rôle de prédateurs, de proies et de protecteurs du paysage.

    Signe de l’urgence du problème, les bisons ont été relâchés alors que cette journée devrait être la chaude jamais enregistrée dans la région. Le Met Office a émis une alerte météorologique orange avec des températures pouvant atteindre 35 degrés, soulignant à quel point les vagues de chaleur deviennent plus fréquentes et plus intenses à mesure que la crise climatique s’aggrave. Avec elle, la menace d’incendies, mais aussi de nouvelles disparitions d’espèces.

    À voir également sur Le HuffPost: Les bisons de Yellowstone n’aiment pas que les touristes les caressent

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      "La carte aux trésors": pourquoi vous verrez moins les hélico cette année

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 6 July, 2022 - 18:20 · 4 minutes

    L'animateur Cyril Féraud, qui présente L'animateur Cyril Féraud, qui présente "La carte aux trésors" depuis 2018.

    TÉLÉVISION - La carte aux trésors est de retour ce mercredi 6 juillet sur France 3 (dès 21h10). Les candidats rouge et bleu s’affronteront en plein cœur du massif de l’Esterel dans une zone de jeu qui comprend entre autres Roquebrune-sur-Argens et Saint-Raphaël (Var).

    Mais cette année, vous ne verrez plus autant les hélicoptères des candidats à l’écran. La production a décidé de mettre en place de nouvelles règles pour pousser les candidats à trouver les indices sans multiplier les voyages superflus dans les airs.

    Une énigme sans hélicoptère a été imaginée afin de pousser les candidats à se débrouiller par leurs propres moyens ou en utilisant des moyens de transport alternatifs comme un bateau ou un vélo. Une seconde épreuve intitulée “l’énigme à un seul vol” les obligera à être stratégiques et à tenter des coups de poker, car ils ne pourront utiliser leur hélicoptère qu’une seule fois dans l’énigme entière.

    “L’objectif de ces nouvelles règles est de pimenter le jeu et de surprendre les candidats, explique le producteur Pierre-Antoine Boucly au HuffPost . Cela nous permet aussi d’explorer des zones différentes, de jouer par exemple dans des univers complètement urbains, comme à Saint-Raphaël dans l’émission de ce mercredi soir. Et, cerise sur le gâteau, cela nous permet de réduire nos émissions carbone.”

    Une économie de carburant de 14%

    De nouvelles règles étonnantes qui traduisent la volonté de l’émission de faire des efforts, alors que le sujet du réchauffement climatique est une des préoccupations majeures aujourd’hui.

    L’émission s’est ainsi engagée à réduire d’une saison sur l’autre ses émissions carbone en optimisant l’utilisation des hélicoptères et en réduisant les temps de vol. Une promesse qui se traduit très concrètement au cours du tournage.

    “Une fois dans les airs, les concurrents ont désormais peu de temps de réflexion, car nous demandons aux pilotes d’adopter des trajectoires efficaces pour réduire les temps de vol et donc la consommation, poursuit celui qui est à la tête de 99% Médias, producteur délégué du programme. Nous réduisons la vitesse des hélicoptères et adoptons des manœuvres moins énergivores.”

    Au total, la production estime avoir économisé 14% de carburant par rapport aux années précédentes grâce à ces nouvelles règles et aux consignes données aux pilotes. Ce qui représente entre 3000 et 5000 litres de carburant sur le tournage de saison de huit épisodes, si on se fie aux données de consommation transmises par la production à nos confrères de Checknews en août 2020 (entre 2500 et 4000 litres de carburant par émission).

    En parallèle, La carte aux trésors compense depuis 2019 les émissions carbone de ses hélicoptères avec Reforest’Action et participe à un programme de replantation d’arbres en France et dans le monde, dans des zones qui souffrent de la déforestation. Cette démarche était une première réponse aux détracteurs de l’émission qui dénonçaient un programme trop énergivore.

    Huile de friture et drone pour consommer mieux

    D’autres actions sont également mises en œuvre pour tendre vers la neutralité carbone. Parmi elles, le fait de faire voyager les équipes en train plutôt qu’en avion ou encore consommer local. Mais Pierre-Antoine Boucly espère que l’émission pourra aller plus loin les prochaines années. L’une des idées est de tester les fameux Evtol (electric vertical take off and landing), sorte de voiture volante électrique qui doit être opérationnelle pour les JO de 2024, comme nous l’évoquions sur Le HuffPost en janvier 2021 dans la vidéo ci-dessous.

    “Nous nous intéressons de très près au EVTOL et nous voudrions être les premiers à utiliser”, annonce la production. D’ici là, La carte aux trésors attend les préconisations d’Airbus pour l’utilisation de biocarburant issu du recyclage d’huiles de cuisson usagées. Et espère plus de souplesse pour l’usage des drones, déjà intégré au dispositif de l’émission pour filmer certaines séquences.

    “Aujourd’hui nous ne pouvons pas survoler une ville en drone, sans au préalable avoir fait évacuer les rues et autres zones publiques. Alors qu’en hélicoptère le problème ne se pose pas. Nous militons pour que des autorisations soient données à des drones plus performants, pilotés par des pilotes professionnels. Le gain serait énorme”, conclut Pierre-Antoine Boucly, qui espère une évolution de la législation sur ce sujet.

    À voir également sur Le HuffPost: Sans “La carte aux trésors”, “Fort Boyard” n’aurait jamais vu le jour

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      Un glacier s'effondre dans les Alpes italiennes, au moins 6 morts

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 3 July, 2022 - 20:54 · 4 minutes

    Une photo des services de secours alpins montrant où le glacier italien de la Marmolada s'est effondré, le 3 juillet 2022. Une photo des services de secours alpins montrant où le glacier italien de la Marmolada s'est effondré, le 3 juillet 2022.

    ITALIE - Un énorme bloc s’est détaché ce dimanche 3 juillet dans l’après-midi du glacier de la Marmolada, le plus grand des Alpes italiennes , provoquant une avalanche qui a fait au moins six morts et huit blessés.

    La porte-parole des secours, Michela Canova, a indiqué à l’AFP en début de soirée que le bilan, initialement de cinq morts, était monté à “six victimes confirmées”.

    Huit blessés sont également à déplorer, a-t-elle annoncé, sans donner de précisions sur la nationalité des victimes. Selon les médias italiens, des ressortissants étrangers faisaient partie des cordées emportées par l’avalanche.

    Une photo des services de secours alpins montrant où le glacier italien de la Marmolada s'est effondré, le 3 juillet 2022. Une photo des services de secours alpins montrant où le glacier italien de la Marmolada s'est effondré, le 3 juillet 2022.

    Le responsable de la protection civile dans la province de Vénétie, Gianpaolo Bottacin, a également évoqué “des disparus” sur son compte Facebook.

    Le chef du gouvernement italien Mario Draghi a adressé dans un message sur Twitter “ses plus sincères condoléances” aux victimes et à leurs familles.

    Plusieurs hélicoptères ont été déployés pour participer aux opérations de secours et surveiller l’évolution de la situation. Cet effondrement ( voir les images ci-dessous ) est survenu au lendemain d’un record de température au sommet du glacier, dix degrés.

    L’effondrement de la Marmolada “est la conséquence des conditions météorologiques actuelles, c’est-à-dire un épisode de chaleur précoce qui coïncide avec la problématique du réchauffement climatique ”, a expliqué à l’AFP le professeur Massimo Frezzotti, du département des sciences de l’université Rome 3.

    “La reine des Dolomites”

    “D’après ce que l’on peut voir sur les images, l’effondrement a été significatif. On voit qu’il y a une grande quantité d’eau parce que la fonte s’est accélérée dans les Alpes. Nous avons connu un hiver extrêmement aride, avec un déficit de précipitations de 40 à 50%. Les conditions actuelles du glacier correspondent à la mi-août, pas à début juillet”, selon le chercheur.

    La porte-parole des secours a décrit “une avalanche de neige , de glace et de roche qui sur son passage a touché la voie d’accès au moment où s’y trouvaient plusieurs cordées, dont certaines ont été emportées”. “Le nombre définitif d’alpinistes impliqués n’est pas encore connu”, a-t-elle ajouté.

    Selon le département de protection civile de la région Vénétie, toute proche, “toutes les équipes de secours alpin de la zone ont été mobilisées”, y compris des unités cynophiles.

    Le glacier s’est effondré près du lieu-dit Punta Rocca, le long de l’itinéraire normalement emprunté pour atteindre son sommet.

    Des images filmées depuis un refuge voisin de la catastrophe montrent la neige mêlée de roche dévaler les pentes de la montagne dans un bruit fracassant. D’autres images reprises par des touristes sur leur portable montrent de loin la langue grisâtre de l’avalanche emporter tout sur son passage, ne laissant aucune chance aux alpinistes se trouvant sur sa trajectoire.

    Sur des images transmises par les secours alpins, on peut voir les secouristes s’activer près du lieu du sinistre survolé par des hélicoptères pour acheminer les victimes dans la vallée au village de Canazei, non loin de l’endroit d’où part le téléphérique qui conduit au sommet du glacier.

    Le travail des secouristes a été particulièrement difficile car ils ont dû extraire les corps de la gangue de glace mêlée de roche où ils se trouvaient.

    Une cellule de psychologues a également été activée pour venir en aide aux proches des victimes.

    Le glacier de la Marmolada, surnommé “la reine des Dolomites”, est le plus grand glacier de ce massif montagneux du nord de l’Italie faisant partie des Alpes. Situé dans le Trentin, il donne naissance à la rivière Avisio et surplombe le lac de Fedaia.

    À voir également sur Le HuffPost : D’après la Nasa, l’eau des océans fait fondre les glaciers au moins autant que l’air chaud

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      À cause du réchauffement climatique, le glacier d'été à Tignes ferme déjà

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 2 July, 2022 - 09:34 · 1 minute

    Le glacier de la Grande Motte, à Tignes, ne peut pas accueillir les skieurs jusqu'à fin juillet comme c'était prévu. Le glacier de la Grande Motte, à Tignes, ne peut pas accueillir les skieurs jusqu'à fin juillet comme c'était prévu.

    CLIMAT - La fin d’une saison qui venait à peine de débuter. Le glacier de la Grande Motte de Tignes, en Savoie , a fermé vendredi 1er juillet après seulement deux semaines d’ouverture, rapporte France Bleu . La faute à la dégradation plus rapide qu’anticipée en raison du réchauffement climatique .

    Le glacier avait ouvert le 18 juin dernier et devait accueillir les skieurs jusqu’au 31 juillet. “On a eu un enneigement cet hiver qui était assez limité et des conditions relativement clémentes avec du beau temps, du coup ça se traduit cet été par une limitation de l’exploitation”, a expliqué à la radio Frédéric Bonnevie, directeur de la régie des pistes de Tignes.

    Une situation “atypique”

    “La fonte s’accentue, on l’a vue durant tout cet hiver, on a eu deux fois moins de neige que d’habitude, les parties de glaces sont apparentes dès aujourd’hui, généralement ce sont des conditions qu’on retrouve trois ou quatre semaines plus tard en saison”, constate-t-il.

    D’après Frédéric Bonnevie, “on a à peu près un mois d’avance au niveau de la fonte, et au niveau de la nature en général, les espèces florales qui apparaissaient fin juillet, on les a vues dès fin juin.” Il reconnaît une situation “atypique”, mais se résigne: “La transition climatique est bel et bien en place, on doit s’adapter”.

    Pour les skieurs qui veulent absolument profiter de l’été sur les pistes, seul le glacier des Deux Alpes, en Isère , reste ouvert pour le moment dans la région. Le glacier de Pisaillas à Val d’Isère n’a pas pu accueillir les touristes en raison du manque de neige.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Greenpeace interpelle les dirigeants du G7 depuis les montagnes en Allemagne

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      Dans le Verdon, le lac de Castillon, victime de la sécheresse, ne ressemble plus à ça

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 30 June, 2022 - 16:22 · 5 minutes

    Le lac de Castillon, dans le parc naturel régional du Verdon. Le lac de Castillon, dans le parc naturel régional du Verdon.

    SÉCHERESSE - Célèbres pour leurs eaux émeraude, les gorges du Verdon et les lacs alentours font déjà face à la sécheresse en cette fin du mois de juin, causée notamment par le manque de précipitations. Par conséquent, les touristes européens ne pourront pas faire de rafting cet été dans le plus grand canyon d’Europe , situé entre le Var et les Alpes-de-Haute-Provence.

    Au bord de la plage du lac de Castillon, enserré entre les montagnes à 900 mètres d’altitude, il ne reste même pas 40 cm de fond. L’eau a reculé comme sous l’effet d’une grande marée. “Quand on voit ce spectacle, ça donne pas envie”, admet tristement Serge Prato, le maire de Saint-André-les-Alpes, un village de quelque 980 habitants qui vit en partie du tourisme. L’édile s’est dit “inquiet par rapport aux activités estivales sur la plage, mais aussi par rapport aux commerces locaux”, auprès de Franceinfo .

    Fermeture du parc aquatique

    La mort dans l’âme, le maire s’apprête à interdire la baignade, qui devrait ouvrir ce vendredi 1er juillet, car le niveau d’eau du lac est cinq mètres au-dessous de la cote habituelle. Le parc aquatique n’ouvrira pas. Et le ponton où se louent les bateaux électriques et autres pédalos a les pieds à sec.

    Interrogé par BFMTV d’ici le 17 juin, le maire de Castellane, Bernard Liperin, a indiqué qu’il a été contraint, “pour des raisons de sécurité”, d’entreprendre des travaux pour recouvrir la boue en raison du recul de l’eau. ”Ça fait 35 ans que j’habite la Castellane, je n’ai jamais connu cette situation, a-t-il déclaré. Le réchauffement climatique , c’est très soudain, ça se traduit par une absence de neige [...] et une absence d’eau au niveau des sources.”

    Du côté du secteur des loisirs et du tourisme, on redoute une saison estivale gâchée. “On va même pas faire le quart de notre chiffre d’affaires”, se désespère Inès Flores, responsable de la base nautique Bike Beach, selon qui “les touristes sont déjà énervés”. “Quand il y aura beaucoup de monde, qu’est-ce qu’on va pouvoir leur proposer?”, s’interroge-telle.

    Avec leurs eaux émeraude, les cinq lacs et les gorges du Verdon ―le plus grand canyon d’Europe― sont devenus de hauts lieux des loisirs nautiques avec un million de touristes par an dont beaucoup de Néerlandais, Belges ou Allemands. Mais cette année, les activités y seront réduites.

    Vers des épisodes de sécheresse plus intenses et plus fréquents

    “En quelques décennies, on est passé d’une sécheresse tous les cinq ans, à trois sécheresses tous les cinq ans”, explique Claude Roustan, président de la fédération de la pêche des Alpes-de-Haute-Provence.

    Avec le réchauffement climatique, l’intensité et la fréquence des épisodes de sécheresse risquent encore d’augmenter même si le monde parvient à limiter la hausse des températures à +1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle, selon les experts de l’ONU pour le climat.

    Dans ce coin des Alpes françaises, un hiver avec peu de pluie et de neige sur le Val d’Allos a créé une situation hydrologique “historique”, explique Olivier Savoye, délégué territorial pour la compagnie électrique EDF pour le Verdon. Barrages et lacs artificiels ont été aménagés sur cette rivière au XXe siècle afin d’assurer une production d’électricité mais aussi l’alimentation en eau de la Provence jusqu’à Marseille et son irrigation.

    EDF, qui a maintenu un débit minimum dans le Verdon pour préserver la faune, ne fera pas de lâchers d’eau dans les gorges, compromettant pour la première fois toute une saison de rafting.

    Le célèbre lac de Sainte-Croix est, pour sa part, à un niveau de fin d’été. Les activités nautiques sont pour l’instant maintenues mais qu’en sera-t-il en août? Plus au Nord, sur le lac de Serre-Ponçon, plus grand lac artificiel de France, les activités de nautisme (9 plages, 15 bases nautiques, 12 ports) tout comme l’agriculture sont menacées, s’inquiète la région Provence-Alpes-Côte d’Azur qui promet d’aider à adapter les structures à ces “nouveaux enjeux du dérèglement”.

    Des hameaux ravitaillés en eau potable

    Du côté du lac de Castillon, “il faut que les habitants comme les touristes aient conscience de cette situation exceptionnelle”, insiste la préfète des Alpes-de-Haute-Provence, Violaine Démaret. Il faudra aussi encourager les activités annexes (VTT, randonnée) dans ce pays de la lavande, même si l’incendie récent de 1800 hectares dans un camp militaire proche a rappelé que la sécheresse fragilise aussi la végétation.

    “Est-ce qu’on va réussir à la fois à faire de l’électricité, de l’agriculture, du raft et du kayak?”, s’interroge Jacques Espitalier, vice-président du Parc naturel régional du Verdon. “On est dans le pays de Manon des sources [le roman de Marcel Pagnol] mais ce n’est pas chacun sa source et son eau”, insiste Violaine Démaret au moment où certains hameaux aux sources taries doivent être ravitaillés en eau potable.

    Chaque acteur devra faire des concessions. EDF a notamment “sacrifié” sa production hydroélectrique depuis six mois pour préserver les autres usages, explique Violaine Démaret.

    Les touristes en manque de baignade pourront toutefois se rabattre sur la baie de Touron ou la plage de Cheiron, indique Le Figaro . Sur la baie de Touron, “il faudra simplement marcher plusieurs mètres pour atteindre l’eau”, explique au quotidien national Gilles Gravier de l’office de Tourisme des Gorges du Verdon.

    À voir également sur le HuffPost: Canicule en Asie: Passé ce seuil on meurt de chaud, voici pourquoi

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      Météo-France change ses "normales" de saison, et c'est loin d'être un détail

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 27 June, 2022 - 19:39 · 4 minutes

    Météo-France change ses Météo-France change ses "normales" de saison, et c'est loin d'être un détail

    MÉTÉO - La mise à jour des “normales climatiques”, dites saisonnières, par Météo-France, opérationnelles ce mardi 27 juin, dessine une France un peu plus chaude particulièrement dans l’est , où les gelées se font moins fréquentes, et où les sols deviennent parfois plus secs.

    Tous les dix ans, Météo-France met à jour la période de référence pour ses “ normales climatiques ”, plus couramment qualifiées de “saisonnières”, pour s’aligner sur les recommandations de l’Organisation météorologique mondiale (OMM).

    Sur la nouvelle période de référence 1991-2020, la nouvelle normale de température moyenne annuelle en France est de 12,97°C, en hausse d’un peu plus de 0,4°C par rapport à la période de référence précédente 1981-2010 (12,55°C), selon Météo-France.

    Une hausse marquée au printemps et en été

    Les normales climatiques, produits statistiques, permettent de “caractériser le climat” sur une période donnée, par convention une période de 30 ans, et “servent de référence pour analyser les événements climatiques en temps réel”, expliquent les services météo français.

    C’est au printemps et en été que la hausse de la nouvelle normale de température annuelle est la plus forte. Elle est par ailleurs légèrement plus marquée sur l’est continental (Grand-Est et Bourgogne-Franche-Comté) et un peu moindre sur les zones littorales (Bretagne et Corse).

    La température annuelle moyenne était de 11,82°C entre 1961 et 1990, période que l’OMM recommande de prendre comme référence pour la communication sur le changement climatique. En outre-mer, la hausse de cet indicateur est un peu moins forte, et elle baisse même à la station polaire de Dumont d’Urville (Antarctique) , de 0,2°C.

    Par rapport à la période précédente, le nombre de jours de forte chaleur (température maximale supérieure ou égale à 30°C) augmente notamment à Nîmes (+8 jours), Figari (+9) ou Marignane (+10).

    Baisse des jours de gelées

    Ces changements de normales climatiques ne remettent pas en cause les seuils de vigilance canicule, qui “sont calculés par rapport à des indice bio-météorologiques”, en collaboration avec Santé publique France et d’autres agences, explique Matthieu Sorel, climatologue à Météo-France.

    Le nombre de jours de gelées (température inférieure à 0°C) est quant à lui en baisse, de 8 jours à Troyes, Poitiers, Langres ou Chambéry, et jusqu’à 10 jours à Lyon.

    De son côté, le cumul moyen de précipitation évolue peu (une fourchette entre 911 et 935 mm au fil des actualisations), sauf dans le Nord-Est où ce cumul moyen diminue plus notablement.

    En PACA et Corse à l’inverse, les précipitations moyennes augmentent notamment pendant la période de recharge des nappes phréatiques (septembre à mars). Météo-France note en outre un assèchement des sols plus marqué du Massif Central au Grand Est, en particulier l’été et l’automne, mais des sols plus humides dans certaines zones comme la façade ouest, sauf le Poitou.

    Prendre des pincettes sur les causes de ces changements

    Les normales climatiques sont utilisées dans différents secteurs, comme l’agriculture ou l’énergie, et permettent également de comparer les conditions climatiques entre différents lieux. Ou encore, de faire des comparaisons sur les évolutions du climat à long terme.

    Toutefois, plusieurs paramètres peuvent causer des différences entre les périodes de référence: changements dans les conditions de mesures d’une station météo, évolution du parc de stations utilisées pour le calcul d’un indicateur agrégé, évolution des directives de l’OMM.

    “L’explication qu’on a tous envie d’avoir en tête, c’est bien sûr l’évolution du climat dans ce contexte de changement climatique, qui est quand même assez important. La difficulté qu’on a, c’est que tous ces effets sont combinés et, malheureusement, difficilement dissociables”, nuance Matthieu Sorel.

    “Il faut prendre beaucoup de pincettes en étudiant les différences avec les précédentes normales, on ne peut pas directement attribuer une différence à l’évolution du changement climatique, même si on aurait quand même bien envie de le faire, surtout que les résultats que l’on a, plaident quand même en cette faveur-là”, ajoute-t-il.

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      Marseille sera touché par un tsunami d'ici 30 ans, c'est quasi sûr selon l'Unesco

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 24 June, 2022 - 12:28 · 4 minutes

    Un équipement d'alerte aux tsunamis. Ce genre de dispositif devrait se développer sur les côtes méditerranéennes françaises. Cinq centres d'alerte sont placés en Grèce, Turquie, Italie, France et Portugal. Un équipement d'alerte aux tsunamis. Ce genre de dispositif devrait se développer sur les côtes méditerranéennes françaises. Cinq centres d'alerte sont placés en Grèce, Turquie, Italie, France et Portugal.

    DÉRÈGLEMENT CLIMATIQUE - Un tsunami pourrait bientôt frapper de grandes villes méditerranéennes , comme Marseille. Il s’agit même d’une quasi-certitude comme l’expliquait le 21 juin dernier lors d’une conférence de presse Vladimir Ryabinine, secrétaire exécutif de la Commission océanographique intergouvernementale de l’Unesco.

    Ce dernier a affirmé que les scientifiques estiment à plus de 95% la probabilité qu’un “tsunami ait lieu au cours des 30 prochaines années en mer Méditerranée”. Dès lors, de nombreuses villes se retrouvent en première ligne pour faire face à la catastrophe à venir , dont Marseille, Cannes, Alexandrie ou encore Istanbul.

    Problème, si les communautés du Pacifique et de l’océan Indien, où se produisent la plupart des tsunamis, sont conscientes des dangers , il reste généralement sous-estimé en Méditerranée. Un travail de prévention et préparation semble alors nécessaire. C’est d’autant plus vrai que le risque de tsunami devrait augmenter avec l’élévation du niveau de la mer.

    Extension du programme “Tsunami Ready” de l’Unesco

    Afin d’aider à la protection face aux Tsunamis, l’Unesco a décidé d’étendre son programme nommé “Tsunami Ready” à toutes les zones à risque dans le monde d’ici à 2030. Plusieurs milliers de sites seront ainsi concernés contre 40 villes situées dans 21 pays actuellement.

    L’objectif est de “s’assurer que 100% des populations côtières à risque soient prêtes à réagir” face à une catastrophe. Concrètement, cela signifie dresser un plan d’identification de la menace, de sensibilisation et de préparation des populations pour y faire face.

    “Les tsunamis de 2004 et 2011 ont été un signal d’alarme”, a déclaré pour The Guardian Bernardo Aliaga, expert en chef des tsunamis à l’Unesco. Balayant de nombreuses côtes de l’Océan Indien le 26 décembre 2004, le tsunami le plus meurtrier de l’histoire, avait tué environ 230.000 personnes dans 14 pays. En 2011, suite à un tremblement de terre au large du Japon, des vagues de près de 40 mètres ont tué environ 18.000 personnes.

    Ces catastrophes ont servi d’apprentissage dans la douleur. Comme l’explique pour The Guardian Bernardo Aliaga, “nous avons parcouru un long chemin depuis 2004. Nous sommes plus en sécurité aujourd’hui. Mais il y a des lacunes dans la préparation et nous devons nous améliorer. Nous devons nous assurer que les avertissements sont compris par les visiteurs et les communautés”.

    Manque actuel de préparation

    Pour se préparer au mieux, il faut tout d’abord pouvoir anticiper les tsunamis. À ce niveau, “des travaux ont été réalisés pour établir 12 centres d’alerte aux tsunamis couvrant la majeure partie de l’océan, y compris la Méditerranée”, relate Bernardo Aliaga. Parmi eux, cinq sont placés en Grèce, Turquie, Italie, France et Portugal.

    Néanmoins, le risque est régulièrement sous-estimé en Méditerranée. La cause? “Les événements ne sont pas très fréquents et le risque ne se traduit pas d’une génération à l’autre”, explique l’expert en chef des tsunamis à l’Unesco. Or, la question n’est plus si, mais quand aurait lieu un tsunami sur les côtes méditerranéennes.

    Car l’avertissement ne fait pas tout, il est aussi essentiel de préparer les populations en cas de catastrophe. Et c’est peut-être là qu’il reste le plus de chemin à faire, car les habitants des villes côtières n’ont jamais vraiment eu à faire face au risque de tsunami. Afin d’y remédier, en novembre dernier, la préfecture marseillaise a réalisé un exercice grandeur nature dans plusieurs communes (à Fos-sur-Mer et Martigues notamment).

    Concrètement, il s’agit de mettre en place des plans d’évacuation, avec des alertes via haut-parleurs ou même par message Whatsapp. L’objectif est d’évacuer rapidement. “S’il s’agit d’un tsunami local, vous avez 20 minutes maximum avant que la première vague ne frappe. La deuxième vague est plus importante et survient 40 minutes après la première”, synthétise Bernardo Aliaga.

    Dangerosité accrue par le dérèglement climatique

    Ces mises en situation sont essentielles, alors que la menace se précise. Depuis la catastrophe de 2004, le centre d’alerte aux tsunamis dans le Pacifique de l’Unesco (hébergé par les États-Unis), en a recensé 125 pour une moyenne de sept par an. Or, avec le dérèglement climatique et l’élévation du niveau des mers, les tsunamis voient leur dangerosité augmenter.

    C’est notamment ce qu’a présenté une étude de 2018 modélisant les tsunamis à Macao, en Chine. Elle a révélé que l’élévation du niveau de la mer permettait aux tsunamis de se déplacer plus loin à l’intérieur des terres. Même son de cloche pour Pascal Roudile, responsable du centre national d’alerte aux tsunamis (Cenalt) interrogé par Le Figaro durant l’exercice marseillais de novembre 2021.

    “Ce ne sont pas que des études . En mars 2021, un tremblement de terre de magnitude 6 dans le nord de l’Algérie a provoqué des vagues (...). Un degré de plus pourrait impacter nos côtes, avec une vague de plus d’un mètre qui (...) emporterait notamment voitures et piétons”. D’où l’importance de prendre conscience de la menace que représente un tsunami.

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      Ce graphique résume l'emballement du réchauffement climatique

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 21 June, 2022 - 05:00 · 2 minutes

    CLIMAT - Bleu, blanc et surtout rouge. Ce mardi 21 juin, c’est le #ShowYourStripes , soit le jour où il faut partager les “bandes” de votre pays sur les réseaux sociaux. Attention, on ne parle pas du drapeau national, mais d’un spectre de couleurs illustrant l’accélération du changement climatique, réalisé chaque année par l’ Organisation météorologique mondiale. Dans le monde entier, les spectres deviennent écarlates à l’image du réchauffement, comme le montre la vidéo en tête d’article.

    Cette campagne mondiale s’appuie sur les données élaborées par le climatologue Ed Hawkins en 2016. Chaque bande représente la température annuelle moyenne d’un endroit du globe entre 1899 et 2021 et les points blancs permettent d’identifier l’année en cours.

    Celui ci-dessous illustre la France (de 1850 à 2100) et permet de constater qu’on tire de plus en plus vers le rouge. Cela signifie que les températures augmentent. Cette illustration simple permet à tout un chacun de mesurer l’accélération du réchauffement .

    Les Les "barres de réchauffement" deviennent de plus en rouges en France.

    Ces graphiques permettent aussi de mieux comprendre l’échelle de temps sur laquelle sont évalués les changements climatiques. Des climato-sceptiques et des politiques donnent parfois comme argument que le climat a toujours changé sur Terre. Par exemple, l’ancien président français Nicolas Sarkozy a affirmé en 2016: “Cela fait quatre milliards d’années que le climat change”.

    Un réchauffement climatique fulgurant

    Oui, en effet, le climat a toujours changé. Le soleil, le déplacement des continents, ou encore l’axe de rotation de la Terre font varier les températures du globe sur des millions voire des milliards d’années. Mais le réchauffement actuel est inédit par sa rapidité.

    Car aucune de ces variations naturelles ne peut expliquer la fulgurance du réchauffement qui résulte avant tout des activités humaines. En clair, seul l’homme modifie le climat aussi vite, en quelques dizaines d’années. Sur le graphique ci-dessous, on voit effectivement qu’en un peu plus de 30 ans, la hausse des températures a été très rapide. Depuis la fin du 19e siècle, la température moyenne mondiale a augmenté de +1.1 °C.

    Les températures augmentent fortement depuis plus de 30 ans à cause du réchauffement anthropique. Les températures augmentent fortement depuis plus de 30 ans à cause du réchauffement anthropique.

    Comme le rappelle le Giec, si nous ne parvenons pas à réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre avant 2030, le réchauffement planétaire dépassera les 1,5 °C, entraînant des conséquences en cascade sur les écosystèmes. Maintenir le réchauffement sous la barre des 2°C est encore possible mais exige une réduction des émissions immédiate, rapide et soutenue.

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