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      Ces femmes et hommes que l'avortement a sauvés ou détruits, je les ai reçus dans mon cabinet de psy - BLOG

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 23 July, 2022 - 07:00 · 6 minutes

    L’avortement sur le divan n’est pas réservé à cette période. Beaucoup en parlent quand il est d’actualité ou quand il appartient au passé. Peu d’hommes en réalité quand il s’agit de se rappeler. Le fait que les femmes le vivent dans leur corps explique évidemment qu’elles soient les premières concernées. Cela ne devrait même pas se discuter ailleurs que dans les cabinets médicaux! L’avortement sur le divan n’est pas réservé à cette période. Beaucoup en parlent quand il est d’actualité ou quand il appartient au passé. Peu d’hommes en réalité quand il s’agit de se rappeler. Le fait que les femmes le vivent dans leur corps explique évidemment qu’elles soient les premières concernées. Cela ne devrait même pas se discuter ailleurs que dans les cabinets médicaux!

    AVORTEMENT - Alison vit en ce moment en France pour terminer une licence. Elle retourne à Chicago prochainement. Enfin, son projet ne semble plus aussi déterminé depuis le 24 juin “C’est plus que triste comme l’a dit Joe Biden , c’est un traumatisme . Imaginer qu’enceinte tu ne peux pas décider de ce qui se passe dans ton propre corps? Admettre que tu seras obligée de porter un enfant qui serait un accident !”

    Elle s’arrête un moment pour imaginer l’accident .

    “Pour mes deux sœurs aînées, attendre un enfant ça a été un bonheur. Le projet mené à terme avec des hommes qu’elles aimaient, c’est cela qui me semble désirable. Certainement pas assumer un inéluctable tel un fardeau… Je n’imagine pas pouvoir aimer un enfant présenté comme étant un accident !”

    Le choc de l’annonce outre-Atlantique

    Cette jeune femme et d’autres femmes sont sous le choc. Des Françaises également. “Une décision outre-Atlantique c’est pour nous d’ici peu, les vagues sont inéluctables. C’est pour ça que l’on est vent debout ici. Partout dans le monde on assiste à une mise sous tutelle des femmes. Mais qui doit décider de mon ventre? Je prends une contraception depuis le début de ma vie sexuelle. J’ai décidé de ne jamais avoir d’enfant. Le monde est trop dur. Et on voudrait m’imposer le contraire si par malheur ma contraception devait me trahir? Ah non. Quoiqu’il en coûte, je refuse d’être celle qui me soumettrait à ça. Je hais l’idée d’avoir quelque chose qui m’habiterait contre mon gré.” Caroline, une bonne trentaine d’années, est très agitée, très instable psychiquement en raison d’une enfance particulièrement sordide. “Vous avez entendu? J’ai dit “quelque chose!” Oh oui, j’avais bien entendu.

    La loi des hommes punirait des femmes parce qu’un rapport sexuel a des conséquences non désirées? Léa, une patiente

    Quelques hommes parlent aussi avortement sur le divan… Sébastien également une trentaine d’années… « Quand ma dernière compagne a été enceinte, nous avons décidé qu’elle avorterait. Notre couple battait de l’aile depuis bien longtemps et l’idée qu’un enfant arrive c’était inconcevable. Lui offrir cet univers ? Jamais de la vie. On sait bien que pour qu’un enfant se développe correctement il a besoin d’être désiré. Il a besoin de parents qui s’entendent bien. C’est irresponsable de ne pas penser à l’avenir pour lui et pour nous. En adultes, nous avons décidé d’un commun accord l’avortement et aussi de nous séparer. » Sébastien ajoute lors de la séance suivante : « C’est honteux que les hommes ne se prononcent pas massivement pour soutenir ce droit à l’avortement dans de bonnes conditions. Ce n’est pas sans nous que la plupart des femmes sont enceintes ! A part les fécondations in vitro elles sont enceintes parce qu’un homme a éjaculé ! Qu’ils assument… On dirait que seules les femmes sont responsables d’être enceintes. On dirait qu’elles ont fauté si elles ne veulent pas d’enfant suite à une relation sexuelle… On dirait qu’elles ont à prendre leurs précautions…. Mais où sont les hommes ? »

    Accident, fauter, assumer … Ces mots reviennent dans de nombreuses séances. L’influence des décisions politiques sur la vie intime s’entend de nouveau sur mon divan.

    C’est révoltant

    Pas une seule personne pour remettre en doute qu’un avortement se décide par qui le vit. « Il semblerait que les politiques ne comprennent rien à ce que vivent les gens » s’énerve Léa. La soixantaine bien entamée, Léa accompagne des femmes en difficulté. Elle en a vu des femmes souffrir pour de multiples raisons. Alors en rajouter par une « loi idéologique et absurde » la met carrément en colère. D’autres femmes sont abasourdies et muettes sous le choc.

    Sur le divan plusieurs femmes racontent leurs avortements. Je n’en ai jamais vu banaliser. C’est un événement dans une vie. Et comme tout événement il est plus ou moins bien vécu. Le rendre encore plus difficile serait-ce vraiment l’idée du siècle ?

    Léa raconte « Marlène doit avoir à ce jour 70 ans au moins. Je l’ai accompagnée quand on était ados. Elle a avorté quelques mois avant que la loi soit votée en France. Le gynéco véreux, dans son cabinet parisien lui a même fait des avances à la consultation précédant l’IVG. « Qu’est- ce que ça peut faire, tu es déjà enceinte ? » Répugnant… Le mépris. La honte pour elle. Léa a accompagné son amie le jour J. Elle n’oubliera jamais la douleur. Jamais les ongles qui se sont enfoncés dans la main que cette jeune femme tenait car le gynéco évidemment n’avait pas anesthésié celle qui ne voulait pas enfanter. Il a juste bien pris la coquette somme exigée. » Léa a les larmes aux yeux et c’est avec une voix déchirante qu’elle ajoute « La violence de l’acte doublée par la violence psychologique, c’est impossible de revenir à ça ! ». « La loi des hommes punirait des femmes parce qu’un rapport sexuel a des conséquences non désirées ? » poursuit Léa.

    Je me souviens d’une femme ayant avorté avec des médicaments il y a une dizaine d’années. Seule chez elle. Le mari ne voulait rien en savoir, il fallait juste qu’elle « le fasse passer ». Cette femme que nous appellerons Sylvie avait vécu le cauchemar car elle ne devait rien laisser transparaître de ce qui se passait pour elle. C’est cela aussi qu’entraîne un avortement illégal. En pire car puni.

    L’avortement sur le divan n’est pas réservé à cette période. Beaucoup en parlent quand il est d’actualité ou quand il appartient au passé. Peu d’hommes en réalité quand il s’agit de se rappeler. Le fait que les femmes le vivent dans leur corps explique évidemment qu’elles soient les premières concernées. Cela ne devrait même pas se discuter ailleurs que dans les cabinets médicaux !

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    Tous les prénoms ont été changés

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    À voir également sur Le HuffPost: Manifestation pour le droit à l’IVG: “ce n’est pas un acquis!”

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      Face à la variole du singe, Aides réclame "une action coup de poing"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 23 July, 2022 - 04:30 · 6 minutes

    À la date du 21 juillet, 20.048 doses de vaccin de 3ème génération ont été livrées par le ministère de la Santé aux territoires. L'État assure en disposer 30.000, mais il en faudrait 10 fois plus pour vacciner l'ensemble des personnes éligibles. À la date du 21 juillet, 20.048 doses de vaccin de 3ème génération ont été livrées par le ministère de la Santé aux territoires. L'État assure en disposer 30.000, mais il en faudrait 10 fois plus pour vacciner l'ensemble des personnes éligibles.

    SANTÉ - 1567 cas de variole du singe et 40 hospitalisations ont été recensés entre le 19 mai et le jeudi 21 juillet en France, dont près de la moitié en Île-de-France. Face à la montée de l’épidémie ces derniers jours , plusieurs associations, comme Aides , réclament “une accélération” de la campagne de vaccination préventive lancée le 11 juillet, ainsi qu’une transparence du gouvernement sur le stock de vaccin disponible face à la maladie.

    Dans son dernier point de situation publié ce vendredi 22 juillet, Santé publique France a précisé pour la première fois que 20.048 doses de vaccin de 3ème génération ont été livrées aux territoires à la date du 21 juillet. Interrogée par Le HuffPost , Camille Spire, présidente de l’association de lutte contre le VIH et les hépatites virales, demande “un coup d’accélérateur” de la campagne de vaccination préventive lancée le 11 juillet par l’État pour “que toutes les personnes vulnérables et éligibles soient vaccinées d’ici à la fin de l’été”. Il faudrait alors 300.000 doses, selon les estimations.

    Au-delà des commandes, elle demande au gouvernement de multiplier les opportunités de vaccination, en permettant aux professions libérales (infirmières, pharmaciens...) d’administrer l’un des deux vaccins contre la maladie. Elle appelle également à la mise en place d’une téléexpertise pour offrir des réponses sur les symptômes et un diagnostic médical.

    Les associations critiquent depuis plusieurs jours le “retard à l’allumage” ou les “débuts poussifs” sur la campagne de vaccination préventive. Voyez-vous les choses s’accélérer? Plus de créneaux sont-ils disponibles sur Doctolib notamment?

    Camille Spire: “Pour l’instant, on ne voit pas de grande différence, où alors au coup par coup avec des créneaux qui finissent par se libérer avec des personnes qui doivent rafraîchir en permanence sur les plateformes de prises de rendez-vous.

    On demande un vrai coup d’accélérateur, une action coup de poing pour qu’il y ait un vrai impact sur un temps court et qu’à la fin de l’été les personnes vulnérables et éligibles soient vaccinées avec les deux doses (un délai de 28 jours est recommandé entre les deux doses, il faut compter un mois et demi pour que la vaccination soit vraiment efficace, NDLR) . Avec les vacances estivales, cela implique une campagne étendue sur les lieux de villégiature en France”.

    Le ministère assure disposer de 30.000 doses du vaccin et d’en avoir livré un peu plus de 20.000 au 21 juillet. Or, 150.000 personnes doivent se faire vacciner selon les estimations, il faut donc 300.000 doses. On semble loin du compte?

    “Ils nous ont assuré qu’il y aurait ce qu’il faut mais on n’aura aucune garantie ou de données chiffrées sur les commandes et les stocks. Ils ne veulent pas nous dire, c’est présenté comme ‘secret défense’.

    Pour vacciner, il faut des doses et des seringues mais également des personnels soignants et des personnels administratifs pour prendre et organiser les rendez-vous. On a demandé à l’État d’autoriser certaines professions, comme les infirmières libérales ou les pharmaciens, à vacciner. Pour l’instant, pas de réponse officielle. J’espère qu’on aura des décisions favorables en ce sens dans les prochains jours”.

    Quelles actions menez-vous pour alerter les personnes exposées?

    “Dès le démarrage, on a lancé des appels à la vigilance, avec des points d’informations importants. On a également mis en place des espaces pour répondre aux questions, principalement sur les réseaux sociaux. On a notamment un groupe ‘d’auto support’ sur Telegram, un réseau choisi pour des raisons de sécurité et de confidentialité des données, mais on est aussi sur Facebook, Twitter et WhatsApp. L’objectif c’est de guider le mieux possible les personnes concernées et leur expliquer quel circuit de réponses fiables suivre quand on a une question ou un doute.

    On a également lancé un travail de sensibilisation auprès des propriétaires de clubs, de saunas ou de lieux libertins pour diffuser au maximum ces informations, via des affiches ou d’autres modes de diffusion. On essaie de faire ça partout en France, plus particulièrement en Île-de-France, mais aussi dans des villes comme Marseille ou Nice.

    Êtes-vous en relation avec les applications de rencontres?

    On a déjà fait des messages de prévention via nos comptes. Des bannières sur le Monkeypox (nom anglais de la maladie, ndlr) ont également été mises en place sur Grindr. Elles sont financées par Santé publique France. Il y en a aussi sur les applications Scruff et PlanetRomeo. Une diffusion de spots sur des radios communautaires a également été mise en place par l’État.

    Y-a-t-il des choses à changer dans la politique de santé publique?

    Ce qui manque c’est un processus simple et clair sur les schémas à suivre pour les personnes exposées, notamment des points contacts. Sur les symptômes et les diagnostics, on pensait avoir une idée assez précise mais ce ne semble pas être si clair que cela. On a des signalements d’hémorroïdes ou de personnes qui ont simplement cru à des piqûres de moustique, écartant l’idée d’une contagion car elles n’avaient pas de pustules. Ce serait bien de mettre en place une téléexpertise dédiée permettant de se renseigner rapidement sur ses symptômes et d’avoir un premier diagnostic médical.

    Faut-il une campagne d’information nationale?

    “Pas forcément, il faut surtout renforcer la prévention et l’information dans les centres de santé communautaires et les lieux de sociabilisation. Mais on peut faire une campagne ciblée, en plus de celles des associations. Santé publique France l’a déjà fait avec succès dans son histoire. Pour informer au maximum, il faut aussi s’adresser à tous les médias.”

    Est-ce que vous avez des remontées d’actes stigmatisants envers la communauté gay depuis l’arrivée et la médiatisation de ce virus?

    “Il n’y en a pas tant que cela. On a reçu des témoignages de personnes qui ont subi des propos homophobes, essentiellement en ligne, mais il y a une action des associations pour éviter cette stigmatisation. En revanche sur le côté sérophobie, on sent que ce n’est pas encore gagné. On reste vigilant sur le fait qu’il n’y ait pas de recul avec l’arrivée de la variole du singe.

    Il y a eu quelques remontées de cas à l’hôpital et dans les urgences où le personnel a mis des protections bien supérieures à celles nécessaires pour accueillir les patients. Mais le personnel médical est globalement bien sensible à la gestion de ces traitements.”

    La santé mentale des personnes positives, confinées pendant 21 jours, vous inquiète-t-elle?

    “Il faut travailler sur le côté santé mentale pour les personnes qui sont isolées pendant 3 semaines. Il faut garder le lien. Notre groupe Telegram est essentiellement dédié à la prévention, mais il est aussi un espace de soutien. L’idéal serait que les personnes dépistées positives se signalent si elles le souhaitent aux associations pour être redirigées vers des groupes selon leur lieu d’habitation.”

    À voir également sur Le HuffPost: Variole du singe : pourquoi la communauté gay s’inquiète

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      Qui sont les Français touchés par le Covid-long ? Une première étude lève le voile

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 22 July, 2022 - 18:14 · 2 minutes

    Une première étude de Santé publique France donne des détails sur les personnes atteintes d'un Covid long. Une première étude de Santé publique France donne des détails sur les personnes atteintes d'un Covid long.

    COVID-19 - Santé publique France tente de percer les mystères du Covid long . Dans les premiers résultats d’une étude parue jeudi 21 juillet, l’agence nationale estime à 4% le nombre de Français souffrant d’un Covid long, soit 2,06 millions d’adultes. La proportion monte à 30% pour les personnes infectées plus de trois mois auparavant.

    Le but de cette étude est d’évaluer la prévalence de la maladie dans la population et d’en mesurer les impacts sur la vie quotidienne. Pour la réaliser, SpF a interrogé 27 537 personnes de 18 ans et plus représentative de la population française. L’institution précise avoir utilisé la définition de Covid long utilisée par l’ Organisation mondiale de la Santé .

    Pour cette dernière, le Covid long “apparaît généralement dans les 3 mois suivant l’infection initiale au SARS-COV-2 et se caractérise par des symptômes persistant au moins 2 mois”. Ces symptômes, tels que la toux, la fatigue, la perte du goût ou de l’odorat, ou encore la dépression, “ne peuvent pas être expliqués par d’autres diagnostics” et “ont un impact sur la vie quotidienne”.

    Les femmes et les actifs plus sujets au Covid long

    33,9% des répondants ont indiqué avoir été malades du Covid-19 (infection probable ou confirmée). Parmi eux, 39,3% (soit 3.668 personnes) l’ont eu au moins trois mois avant l’enquête, soit 13% de la population totale interrogée. 30% de ces derniers souffrent d’un Covid long, c’est-à-dire qu’ils ont des symptômes précédemment cités trois mois après leur infection. Sur la population totale de l’étude, le taux est de 4%.

    Santé publique France Santé publique France

    Les résultats montrent que le Covid long, ou “affection post-Covid-19” touche plus les femmes , les actifs et les personnes ayant été hospitalisées. Par ailleurs, les signes de la maladie diminuent au fil du temps, bien que “20% des personnes ayant eu une infection par le SARS-CoV-2” avaient encore des symptômes “18 mois après l’infection”, détaille SpF.

    Autre enseignement, le professionnel de santé le plus sollicité en cas de Covid long est le médecin généraliste (87% des cas). C’est pourquoi SpF conclut qu’“une bonne information des médecins généralistes sur l’affection post-Covid-19’ et les dispositifs complémentaires de prise en charge apparaît nécessaire”.

    “Les résultats de l’étude doivent toutefois être interprétés avec prudence. Bien que la méthode permette d’assurer la représentativité de l’échantillon, les résultats reposent sur un échantillon constitué de volontaires recrutés à partir d’un panel”, pointe Santé publique France. Une seconde étude sur le sujet doit être réalisée, cette fois sur un échantillon aléatoire “afin de produire des estimations plus robustes”.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Variole du singe: pourquoi la communauté gay s’inquiète

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      Variole du singe: On en sait un peu plus sur le mode de transmission des cas récents

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 22 July, 2022 - 08:01 · 2 minutes

    La variole du singe, originaire d'Afrique, se propage en Europe depuis plusieurs semaines. La variole du singe, originaire d'Afrique, se propage en Europe depuis plusieurs semaines.

    SANTÉ - La vaste majorité des cas récents de variole du singe ont été transmis lors d’un contact sexuel, selon la plus large étude réalisée jusqu’ici et publiée ce jeudi 21 juillet, qui montre par ailleurs que l’immense majorité des personnes touchées étaient des hommes gays .

    Cette étude, publiée dans la revue scientifique New England Journal of Medicine , a analysé les données de plus de 520 cas dans 16 pays différents (Canada, États-Unis, Europe...), répartis sur deux mois entre fin avril et fin juin.  Au total, selon les médecins ayant soigné ces cas , 95% résultaient d’un contact sexuel.

    Aucun décès enregistré

    “Il est important de souligner que la variole du singe n’est pas une infection sexuellement transmissible dans le sens traditionnel du terme; elle peut s’attraper par n’importe quel contact physique proche” avec une personne infectée, a précisé l’auteur principal de l’étude, John Thornhill. “Mais notre travail suggère que la majorité de la transmission jusqu’ici est liée à une activité sexuelle”, a-t-il ajouté.

    Les lésions cutanées observées, principalement anales, sur les parties génitales ou la bouche, pourraient représenter les zones d’inoculation, note l’étude. L’analyse du sperme de 32 personnes a montré la présence de l’ADN du virus dans 29 cas, mais d’autres études sont requises pour déterminer si la transmission peut effectivement avoir lieu par cette voie.

    Au total, 98% des cas étudiés étaient des hommes gays ou bisexuels. L’âge médian était de 38 ans.  Près de 41% étaient infectés par le VIH, le virus du sida, mais la grande majorité d’entre eux étaient sous traitement.

    Aucun décès n’a été enregistré parmi les cas étudiés, et la plupart étaient des cas légers. Malgré tout, 13% ont été hospitalisés. Les raisons principales étaient la douleur dans la région ano-rectale, ou des infections cutanées. Mais aucune complication grave n’a ensuite été observée.

    Des symptômes différents de ceux observés en Afrique

    Chez 23 personnes présentant un historique clair de leur infection, la période d’incubation (avant que de premiers symptômes n’apparaissent) était d’une semaine, mais pouvait s’étendre de 3 à 20 jours.

    Comme cela a préalablement été rapporté, l’étude souligne que les symptômes observés diffèrent de ceux habituellement repérés dans les pays africains où la maladie est endémique. Notamment le fait que les éruptions cutanées se concentrent sur certaines zones. Des lésions ont été observées chez 95% des personnes, dont la zone génito-anale dans 73% des cas.

    Le nombre de lésions variait grandement d’une personne à l’autre, mais il était généralement de moins de 10.  Les auteurs alertent ainsi sur le risque de se méprendre de diagnostic, en pensant avoir affaire à une infection sexuellement transmissible.

    À voir également sur Le HuffPost: Variole du singe : pourquoi la communauté gay s’inquiète

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      Variole du singe: Pourquoi la communauté gay s'inquiète

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 22 July, 2022 - 04:30 · 3 minutes

    MONKEYPOX - Si vous avez des proches gays ou que vous l’êtes vous-même , vous savez sans doute que la variole du singe est au centre des discussions chez les HSH, les “hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes” dans le jargon médical. Entre amis, on s’échange des informations sur la maladie, des conseils pour obtenir un rendez-vous pour être vacciné, des nouvelles de proches malades...

    “Notre ligne téléphonique est actuellement saturée et nous recevons beaucoup de demandes [...] pour la vaccination contre la variole”, témoignait cette semaine Checkpoint, association parisienne de lutte contre le VIH . Mais pourquoi tant d’inquiétude au sein de la communauté gay et, plus largement, parmi les personnes LGBT?

    Selon un rapport de Santé Publique France publié ce mercredi 20 juillet , ce sont au total 1453 cas qui ont été confirmés en France, dont 678 en Île-de-France. ”À ce jour, en France, 96 % des cas pour lesquels l’orientation sexuelle est renseignée sont survenus chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH)”, souligne l’agence. “Parmi les cas pour lesquels l’information est disponible, 74% déclarent avoir eu au moins 2 partenaires sexuels dans les 3 semaines avant l’apparition des symptômes.”

    Mobilisation des associations

    Face à cette diffusion de l’épidémie dans la communauté gay, les associations de lutte contre le VIH, comme Aides , Sidaction ou Act-Up Paris, se mobilisent activement auprès de la communauté gay pour informer sur la maladie, ses symptômes et les moyens d’éviter la transmission. Surtout, elles font pression sur le gouvernement pour accélérer la vaccination.

    Car depuis le 11 juillet dernier et l’ouverture de la vaccination préventive aux groupes à risques , notamment les HSH, la campagne est sévèrement jugée par les associations. “Si la vaccination est ouverte, les retours de terrains font état d’un engorgement dans la prise de rendez-vous. François Braun, il faut accroître les moyens pour accélérer”, a récemment écrit Act-Up Paris . Aides a réclamé ce jeudi 21 juillet une “campagne de vaccination coup de poing”.

    Les autorités de santé n’ont pas révélé officiellement le nombre de doses mises à disposition pour la campagne de vaccination, invoquant le secret défense. Un représentant de la DGS a annoncé au Sénat le 13 juillet que 7500 doses avaient être déstockées pour l’élargissement de la vaccination, et que 5000 doses par semaine le seraient ensuite. Selon Têtu , un total de 30000 doses seraient prévues . Interrogé par le magazine, Marc Dixneuf, directeur général de l’association Aides, estime qu’il en faudrait 10 fois plus.

    Complications

    L’enjeu, c’est évidemment d’éviter que l’épidémie ne se propage encore davantage au sein de la communauté des HSH ou au sein de la population générale. Car si la maladie guérit le plus souvent spontanément et si elle n’est généralement pas grave, elle peut s’avérer douloureuse et créer des complications, notamment les enfants, les femmes enceintes, et les personnes vivant avec le VIH. Elle nécessite également un isolement de trois semaines, ce qui peut avoir également des conséquences économiques pour les malades .

    Pour limiter la propagation de l’épidémie, le temps presse. D’autant que le vaccin procure une bonne immunité deux semaines après la 2e dose. Il faut donc compter un mois et demi pour que la vaccination soit vraiment efficace. Plus le temps passe, plus la maladie risque de gagner du terrain.

    À voir également sur Le HuffPost: Les liens entre variole du singe et Covid ne sont pas ceux auxquels vous pensez

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      Des microplastiques dans les bouteilles d'eau? Cette étude alerte

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 21 July, 2022 - 14:01 · 3 minutes

    C'est l'eau de la bouteille Vittel Kids, destinée aux enfants, qui contient le plus de microplastiques selon l'enquête d'Agir pour l'environnement. C'est l'eau de la bouteille Vittel Kids, destinée aux enfants, qui contient le plus de microplastiques selon l'enquête d'Agir pour l'environnement.

    PLASTIQUE - “Nous buvons du plastique!”, interpelle, dès le début de son enquête, l’association Agir pour l’Environnement, qui vient de publier un rapport sur la présence de microparticules de plastique dans les eaux embouteillées . Une alerte qui fait écho à l’un des chiffres de l’enquête: 78% des eaux en bouteille analysées sont contaminées par des microplastiques .

    Pour ce faire, l’enquête, révélée ce jeudi 21 juillet par RTL et franceinfo et réalisée par le laboratoire breton Labocea, a analysé le contenu des neuf bouteilles d’eau en plastique les plus vendues en France. Parmi les marques étudiées, on retrouve Badoit, la marque de grande surface Carrefour, Cristaline, Evian, Perrier, Vittel et Volvic. Pour Evian et Vittel, des bouteilles en plastique vierge et plastique recyclé ont été étudiées.

    “Plusieurs rapports et études sont déjà sortis sur le sujet, comme celle de l’OMS en 2019, on ne vient que le confirmer mais on a voulu tester des marques françaises, et les plus vendues, pour rendre ça concret”, souligne au HuffPost Magali Ringoot, coordinatrice des campagnes de l’association. En Europe, la France est en effet le sixième pays le plus consommateur d’eau en bouteille, rappelle l’association.

    La marque Cristaline est l'eau minérale en bouteille la plus consommée en France. La marque Cristaline est l'eau minérale en bouteille la plus consommée en France.

    121 microplastiques dans Vittel Kids

    Au-delà du chiffre de 78% d’eaux en bouteille contaminées, l’enquête souligne que “le nombre de microplastiques détectés est très variable, allant de 1 à 121 microparticules”. Avec ses 121 microplastiques par litre, la Vittel Kids, destinée aux enfants , se distingue en effet des autres eaux analysées. “C’est la Vittel Kids qui détient le triste record du nombre de microplastiques”, appuie l’association.

    “À raison d’une moyenne de 131 litres d’eau embouteillée consommés par an, un enfant est donc susceptible d’ingérer, pour ce simple usage, près de 16.000 microparticules de plastique chaque année”, complète-t-elle.

    En deuxième position, l’eau plate Cristaline arrive loin derrière avec huit microplastiques détectés et la Vittel classique, troisième, en contient cinq. Les autres bouteilles détiennent moins de quatre microparticules de plastique. Seuls l’eau Carrefour et l’eau Volvic en détiennent zéro. L’écart est donc remarquable.

    “On a une hypothèse à ce sujet. C’est la seule bouteille en plastique qui a un capuchon et un embout qui ressemblent à une tétine. Cela viendrait donc de l’ouverture de ce capuchon, plus fréquente et qui conduit le plastique à davantage se fragmenter, et à créer plus de microplastique, d’autant plus que l’enfant peut le mâchouiller”, explique Magali Ringoot. “C’est aussi le seul capuchon en polypropylène. Tous les autres sont en polyéthylène”, ajoute-t-elle.

    Une présence sous-estimée

    Pour la coordinatrice des campagnes d’Agir pour l’environnement, ces résultats sont alarmants, d’autant plus que les résultats de l’enquête sont certainement sous-estimés. “Notre enquête s’est faite avec des conditions très strictes autour des bouteilles analysées. Elles n’ont été ouvertes qu’une fois et n’ont pas été exposées à la chaleur”. Or, ces facteurs peuvent favoriser l’apparition de microplastiques, selon les scientifiques. “Le laboratoire n’a également pas détecté les nanoparticules”, complète Magali Ringoot.

    Pour lutter contre ce phénomène, l’association demande un contrôle des microplastiques dans les eaux embouteillées ainsi que l’interdiction des bouteilles en plastique d’ici 2027. Magali Ringoot le rappelle: si la pollution microplastique est peu visible, elle reste très “contaminante”.

    À voir également sur Le HuffPost: “Elle crée un tampon géant pour que les marques de protection intime arrêtent le plastique”

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      Covid: Sur le projet de loi sanitaire, le Sénat valide un possible contrôle des voyageurs

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 21 July, 2022 - 07:32 · 4 minutes

    Au Sénat, à Paris, le 21 mars 2019 (image d'illustration) Au Sénat, à Paris, le 21 mars 2019 (image d'illustration)

    CORONAVIRUS - La possibilité de recours à un contrôle sanitaire des voyageurs en cas d’émergence d’un variant dangereux du Covid-19 a fait son retour au Sénat , dominé par la droite. Les élus de la chambre haute du Parlement ont validé en première lecture, dans la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 juillet, l’article que l’Assemblée nationale avait supprimé .

    Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, a estimé, ce jeudi sur Franceinfo, que la décision du Sénat marquait un “retour à un peu de sérieux”. “Les sénateurs ne pouvaient pas décemment reprendre la version de l’Assemblée nationale [où l’article] avait été supprimé notamment par les députés LR [...], ils ont fait un travail de re-rédaction qui permet d’aller vers les dispositions essentielles”, s’est réjoui l’ex-ministre de la Santé. “L’essentiel est sauf”, a-t-il ajouté.

    Le texte, qui entérine l’expiration au 1er août des régimes d’exception mis en place pour lutter contre l’épidémie de Covid , a été voté par 189 voix contre 33. Les groupes PS, écologiste, RDSE à majorité radicale et Indépendants se sont abstenus. Le groupe CRCE à majorité communiste a voté contre. 14 sénateurs LR (sur 145) ont également voté contre, et 13 se sont abstenus.

    François Braun “prêt” à un “compromis sans compromission”

    Députés et sénateurs tenteront dès ce jeudi de s’accorder sur une version commune en commission mixte paritaire (CMP). En cas d’accord, il devra encore être voté une dernière fois par les deux chambres. “Nous irons demain à la CMP avec une position de rassemblement”, a indiqué le sénateur du groupe RDPI à majorité En Marche Alain Richard. En cas d’échec, la navette se poursuivra.

    À l’Assemblée nationale, le projet de loi “de veille et de sécurité sanitaire” avait été amputé de son article-clé, par une conjonction de votes du RN, de LR et d’une majorité de l’alliance de gauche Nupes. Un premier revers législatif pour la majorité présidentielle, qui a placé le Sénat en position de force.

    Devant les sénateurs, le ministre de la Santé François Braun s’est déclaré “prêt” à construire un “compromis sans compromission”.  Relevant “une nouvelle donne politique et parlementaire”, le président du groupe LR  Bruno Retailleau s’est félicité de l’“affirmation d’un bicamérisme qui sera désormais plus équilibré”.

    Le Sénat a approuvé le dispositif resserré proposé par le rapporteur LR Philippe Bas, amendé en séance et qui se décline en deux dispositifs distincts. Le premier concerne les voyageurs en provenance de pays étrangers. En cas d’apparition d’un nouveau variant du Covid particulièrement dangereux, le gouvernement pourrait imposer la présentation d’un test négatif à l’embarquement. Cela pour un mois, un vote du Parlement étant nécessaire au-delà.

    Débat sur la réintégration des soignants non vaccinés

    Un second dispositif similaire pourrait s’appliquer pour les voyages vers les collectivités ultramarines “en cas de risque de saturation” de leur système de santé. À l’initiative de Philippe Bonnecarrère (centriste) et Thani Mohamed Soilihi (RDPI), a été introduite la possibilité d’un contrôle pour les personnes en provenance des collectivités ultramarines.

    Autre sujet qui a fait débat, la question de la réintégration des soignants non vaccinés, alors que les différentes autorités scientifiques oscillent entre réserves et “ferme opposition” face à une telle éventualité.

    “Nous créons un chemin vers la réintégration”, a expliqué Philippe Bas, pour qui “la décision doit être médicale, elle le sera”. Selon la proposition du rapporteur, l’obligation vaccinale des soignants sera suspendue dès que la Haute Autorité de santé jugera qu’elle n’est plus justifiée, et les personnels soignants non vaccinés seront alors “immédiatement réintégrés”.

    Le ministre, qui a fait état de 2605 suspensions dans le secteur sanitaire, a jugé le dispositif  ”équilibré”. Pour Bernard Jomier (PS), “ce n’est qu’un message politique qui est envoyé et qui prend place dans le cadre des nouveaux équilibres de nos assemblées”. Parmi les sénateurs LR, Alain Milon s’est opposé à cette disposition, craignant qu’elle ne crée “un précédent” pour d’autres obligations vaccinales.

    Les sénateurs ont par ailleurs prévu explicitement dans le texte l’abrogation des régimes permettant l’instauration de restrictions aux libertés, tels que confinement, couvre-feu ou pass sanitaire.

    À voir également sur Le HuffPost : Covid-19: La réintégration des soignants non vaccinés fait polémique à l’Assemblée

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      La variole du singe nécessite 21 jours d'isolement, une durée "interminable"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 21 July, 2022 - 04:45 · 7 minutes

    L'Assurance Maladie signale que les personnes atteintes de variole du singe doivent s'isoler pour une durée de 3 semaines à partir de la date de début des symptômes. L'Assurance Maladie signale que les personnes atteintes de variole du singe doivent s'isoler pour une durée de 3 semaines à partir de la date de début des symptômes.

    VARIOLE DU SINGE - À côté des sept jours pour les personnes positives au Covid-19 , les 21 jours d’isolement imposés par la variole du singe apparaissent bien plus “interminables”. C’est en tout cas ce qu’a ressenti Sébastien, 32 ans, qui l’affirme: “Trois semaines d’isolement, ce n’est pas rien”.

    En France, 1453 personnes ont officiellement contracté la variole du singe (chiffres de Santé publique France au 20 juillet), et la barre des 10.000 cas a été franchie dans le monde. Le Comité d’urgence de l’OMS sur la variole du singe se réunit ce jeudi 21 juillet afin de déterminer les mesures à prendre contre la flambée de la maladie, et statuer sur la qualification “d’urgence de santé publique de portée internationale”, plus haut niveau d’alerte de l’organisation.

    “L’impact de l’isolement sur la santé mentale, c’est quelque chose qui est parfois laissé de côté”, déplore Sébastien. Comme Yohann et Romain*, il raconte au HuffPost la difficulté de cette période. Car même s’ils ont tenu et qu’ils ont vu ce moment comme nécessaire, ils soulignent les conséquences sur leur santé mentale et leurs finances.

    Plus d’appréhension que pour les boutons

    “Ce que j’appréhendais le plus, c’était l’isolement. Les boutons, j’avais lu que ça faisait mal, mais qu’ils allaient partir. Les courbatures, la fièvre, les médecins m’avaient dit que ça ne durerait pas très longtemps, ce n’était pas ça qui m’inquiétait le plus”, débute Sébastien, qui vit en région parisienne.

    “Mais c’est le fait qu’on soit en plein été, qu’on soit après les périodes de Covid... On a envie de profiter un peu de la vie, et se dire qu’on va devoir s’isoler pendant trois semaines, ça me paraissait interminable”, poursuit-il. Pour Yohann aussi, originaire de Lyon, le “pire” a été cet isolement. “Ma deuxième réaction, après de me demander ce qu’était le monkeypox, c’était ‘purée on va rester isolé trois semaines’”. Quant à Romain, l’annonce a fait l’effet d’un “coup de massue”.

    Sébastien et Yohann ont en effet en commun d’avoir connu une forme plutôt supportable de la maladie . “Par rapport aux symptômes, c ’était assez soft. C’était surtout compliqué la première semaine”, se rappelle Yohann, dont l’isolement s’est terminé le 14 juillet. “La fièvre, les courbatures, la fatigue ont duré une semaine. À partir de la deuxième semaine, j’avais encore les boutons qui cicatrisaient, mais ce n’était plus douloureux”, souligne Sébastien.

    Etre enfermé dans un petit appartement à Paris sous cette chaleur, c’est un peu un enfer Sébastien

    Pour Yohann, le plus difficile avec cet isolement a été de “ne plus avoir de contact en physique”. “Au bout de deux, trois semaines, ça commence à être long. J’en avais clairement marre. Restez chez soi c’est bien une semaine, si encore on peut voir des gens ça va, mais là on ne voit personne”, raconte-t-il. “C’est très pesant”, approuve Romain.

    A cet isolement, s’est également superposé des épisodes de fortes chaleurs pour les malades de la variole du singe. “Etre enfermé dans un petit appartement à Paris sous cette chaleur, c’est un peu enfer”, témoigne Sébastien, qui rappelle par la même occasion qu’ “il y a de nombreux cas en Ile-de-France”. Le Parisien vit ses derniers jours d’isolement (il se termine le 22 juillet), alors que la France fait face à des températures caniculaires .

    “Pour le Covid ça allait car j’étais avec ma famille et j’avais un jardin, alors que là j’ai 43m², en plein centre-ville, sans jardin, sans terrasse ce n’est pas le même ambiance”, ajoute Yohann.

    “Ma communauté LGBT m’a aidé”

    Pour y faire face, le Lyonnais a apprécié de pouvoir télétravailler. “Les deux premières semaines, ça allait pour moi. Je télétravaillais donc ça m’aidait aussi à avoir des contacts avec mes collègues, et ne pas juste regarder la télé ou dormir, même si la première semaine j’étais très fatigué”, explique-t-il. “Avec mes amis je faisais aussi des Facetime, ou des apéros-vidéos”, ajoute-t-il.

    “Mais la troisième semaine, ça a commencé à être assez compliqué. J’avoue que je ne suis pas resté trois semaines non-stop enfermé. Je suis sorti deux soirs, en plein milieu de la nuit, pour me poser sur les quais mais j’étais avec personne”, confie ensuite Yohann.

    Sébastien, de son côté, a également eu dû mal à rester seul, et s’est d’abord tourné vers les réseaux sociaux. “Ce qui m’a fait du bien, ça a été d’utiliser les réseaux sociaux pour discuter entre malades. Plein de personnes ont aussi pris de mes nouvelles, j’ai de la chance d’être bien entouré”, développe-t-il.

    “J’ai de la chance même d’appartenir à une communauté LGBT qui s’auto-organise pour faire de la prévention, sur plein de supports. C’est grâce à cela que des liens et des connexions se font et permettent de rompre cet isolement”, tient-il par ailleurs à souligner.

    Mais la troisième semaine, ça a commencé à être assez compliqué. Je suis sorti deux soirs, en plein milieu de la nuit, pour me poser sur les quais mais j’étais avec personne." Yohann

    Mais cet isolement, il a finalement préféré l’adapter à sa façon. “L’idée m’est venue de demander à un copain qui a contracté le monkeypox à la même date que moi de faire une colocation, et d’après les médecins qu’on a contactés, il  n’y avait pas de risques de surcontamination si on prenait des précautions. Depuis quelques jours, on est donc en colocation et c’est bien plus sympa”, raconte-t-il.

    “La santé mentale est aussi importante que les autres symptômes. Trois semaines d’isolement ce n’est pas rien, ça se fait, mais autant essayer d’en sortir dans les meilleures conditions, explique le Parisien. Rajouter une dépression, une déprime par-dessus ça aurait pu repousser mon rétablissement, mon bien-être en tous cas.”

    À présent, il n’appréhende “plus du tout” sa dernière semaine d’isolement. “Le fait d’être à deux, c’est beaucoup plus simple. On fait des jeux de société, on essaie de faire un peu de sport tout en gardant des gestes barrières”, illustre-t-il. L’Assurance maladie rappelle en effet que les personnes malades vivant sous le même toit ne doivent ni partager leur linge de maison ni leur vaisselle.

    Quand l’isolement finit par précariser

    En plus de cette problématique qu’est la santé mentale, Romain met en avant la question de la précarité que peut engendrer cet isolement. “Je suis sorti de l’isolement vendredi dernier et j’ai reçu mes premières indemnités journalières, j’attends maintenant avec appréhension mon salaire le mois prochain”, livre-t-il.

    “Déjà, il faut compter les trois jours de carence. Et ensuite, je travaille dans l’hôtellerie, souvent de nuit. Je suis beaucoup payé avec les heures supplémentaires que je perds, idem pour les primes de nuit. Je suis payé net 120 euros une nuit en moyenne, et pour le moment la CPAM m’a remboursé 39 euros par nuit, ça ne correspond pas au 60% de l’indemnité maladie”, détaille Romain, qui calcule avoir perdu près de 700 euros de salaire.

    “Je mets régulièrement de côté donc j’ai un petit matelas, mais ce n’est pas le cas pour tous [...]. On m’a déjà rapporté le cas d’un étudiant qui va au travail malgré tout parce que, financièrement, il ne peut pas s’en sortir. D’autres, comme les travailleurs du sexe, ne sont pas couverts”, poursuit-il. Pour Romain, le financement à 100% de l’arrêt de travail, comme cela est le cas pour le Covid-19 , est une nécessité “ne serait-ce que pour encourager les isolements” et ”éviter les mises en danger”.

    En attendant que cette question soit posée au niveau national, l’isolement de Romain a, lui, pris fin, comme celui de Yohann. Sébastien, lui, a encore quelques nuits à patienter, mais plus les jours passent, plus il se rapproche du concert de Lady Gaga. “Je suis trop content de pouvoir y aller et de sortir de mon isolement pour ça, ça va être incroyable”, sourit-il au téléphone. Vivement dimanche.

    *le prénom a été modifié

    À voir également sur Le HuffPost: “Atteint de la maladie de Charcot, William se filme pour ‘laisser une trace’”

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      Variole du singe: Symptômes, transmission, vaccin… Que disent les autorités de santé?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 20 July, 2022 - 15:54 · 6 minutes

    Une opération de vaccination contre le monkeypox en juin 2022 au Québec (photo d'illustration) Une opération de vaccination contre le monkeypox en juin 2022 au Québec (photo d'illustration)

    SANTÉ - Une maladie à surveiller de près. Selon le dernier rapport de Santé Publique France, publié ce mercredi 20 juillet, ce sont au total 1453 cas de variole du singe qui ont été confirmés en France depuis le mois de mai, dont 678 dans la région parisienne. La hausse est importante (+60% depuis les chiffres de la semaine dernière), mais comprend “un rattrapage de données”, souligne Santé publique France. “L’augmentation du nombre de cas [...] ne doit pas être interprétée comme une augmentation exceptionnelle, bien qu’une tendance à la hausse soit néanmoins constatée”, explique-t-on chez SPF.

    La propagation du virus se fait essentiellement parmi les (HSH) hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (96% des cas en France). Pour freiner la transmission de la maladie, le gouvernement a étendu le 11 juillet la vaccination de manière préventive aux “groupes les plus exposés au virus”, à savoir les HSH ayant plusieurs partenaires, les personnes en situation de prostitution et les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle. Des centres de vaccination ont ainsi ouvert dans plusieurs régions, mais les délais pour obtenir un rendez-vous sont très longs, déplorent les associations .

    Que sait-on de la maladie, des modes de transmission et des symptômes? On fait le point.

    • Comment se transmet la variole du singe

    Le monkeypox (son nom anglais), rappelle l’ARS d’Île-de-France dans son dernier bulletin , connaît deux modes de transmission. Comme pour le Covid, le contact prolongé à moins de 3 mètres avec une personne porteuse du virus peut favoriser la transmission à cause des microgouttelettes et des sécrétions respiratoires.

    L’autre principal mode de transmission est “un contact étroit et direct avec cette personne via les lésions cutanées (plaies, croûtes), les fluides corporels (sang, salive, sperme) ou les muqueuses (bouche, anus, orifices naturels produisant du mucus)”, et les objets contaminés.

    Pour le moment, la variole du singe n’est pas considérée comme une infection sexuellement transmissible. De l’ADN du virus a été trouvé dans le sperme de personnes malades, mais on ne sait pas encore si cela est suffisant pour transmettre la maladie.

    • Les premiers symptômes de la variole du singe

    Ce qui rend particulièrement difficile le dépistage rapide de la variole du singe , ce sont ses premiers symptômes, qui ressemblent fort à ceux d’une grippe ou d’un Covid: fièvre, maux de tête, frissons, douleurs musculaires.

    Autre signe particulièrement alertant, le gonflement “des ganglions situés autour des oreilles, dans le cou et la nuque”.

    Cette première vague de symptômes dite “invasive” apparaît après une période d’incubation “pouvant aller de 5 à 21 jours (7 à 14 jours observés en moyenne)”. Une période assez longue et qui peut rendre compliquée l’identification de la personne contaminante. SPF souligne d’ailleurs: “La plupart des cas investigués déclarent ne pas pouvoir identifier la personne qui les aurait contaminés”.

    • Quand apparaissent les boutons

    La variole du singe se manifeste ensuite par l’apparition de boutons sur le corps, généralement dans les un à trois jours qui suivent les premiers symptômes, explique l’Assurance maladie .

    “Tout le corps peut être atteint, notamment les paumes et les plantes de pieds, le visage et le cuir chevelu. Selon le mode de contamination, ces lésions peuvent toucher la région anogénitale et muqueuse buccale”, relève l’ARS.

    Ces lésions évoluent pour se remplir d’un liquide -particulièrement contaminant- avant de sécher. L’autorité de santé recommande à ce titre de recouvrir les lésions d’un pansement ou d’un linge pour éviter toute contamination.

    Prudence, toutefois, souligne l’ARS: “Il a été observé des situations où l’apparition des signes cutanés s’est faite sans période invasive. Dans d’autres cas, les personnes contaminées ont pu avoir les symptômes des deux périodes en même temps.”

    • Dépistage et traitement de la variole du singe

    Si vous pensez avoir contracté la variole du singe parce que vous êtes cas contact d’une personne contaminée, parce que vous revenez d’un voyage dans un pays d’Afrique où le virus circule habituellement, ou parce que vous avez des partenaires multiples et anonymes -peu importe votre orientation sexuelle-, prenez contact avec votre médecin ou avec le 15, qui pourra alors vous orienter. Par mesure de précaution, isolez-vous.

    Après la consultation médicale, un test PCR sur une lésion permettra de confirmer que vous avez effectivement contracté la variole du singe.

    • Comment s’isoler pendant la maladie

    Une fois le diagnostic posé, il faut se déclarer auprès de l’ARS, c’est obligatoire, et informer les personnes avec lesquelles vous avez été en contact depuis le début de vos symptômes. Il faut également s’isoler. “Vous devrez porter un masque chirurgical et ne pas avoir de contact physique avec d’autres personnes, notamment en maintenant un isolement des autres personnes au sein du domicile”, précise l’ARS.

    Outre l’aération des pièces, il est préférable de ne pas partager de sanitaires ou d’objets, ou les désinfecter à l’eau de javel auquel cas.

    La durée de l’isolement est trois semaines à partir de la date des premiers signes, mais ce délai pourra être ramené à deux sur avis médical et si toutes les lésions ont disparu.

    L’ARS a également distillé plusieurs consignes sur la marche à suivre pour le nettoyage de votre logement:

    • Conservez les déchets tels que les croûtes des vésicules dans des sacs-poubelle dédiés.

    • Réalisez l’aspiration des poussières et le lavage régulier des sols et des surfaces.

    • Lavez le linge en contact avec le corps de la personne infectée, si possible à 60°C pendant 30 minutes avec une lessive habituelle.

    • En fin d’isolement : Un nettoyage soigneux du domicile comportant les surfaces, la literie, les vêtements et la vaisselle doit être réalisé.

    • Des complications de la variole du singe?

    La variole du singe reste une maladie essentiellement bénigne, avec un taux de létalité inférieur à 10% dans les cas observés dans le monde. Néanmoins, des  cas graves peuvent survenir, “plus fréquemment chez les enfants, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées”.

    La Sécurité sociale relève cependant que des cas peuvent nécessiter une hospitalisation. Notamment quand la variole du singe provoque des complications ORL ou digestives, une atteinte des yeux ou pulmonaire, ou lorsque les lésions cutanées sont trop nombreuses (plus de 100) ou dans les cas de surinfection de ces lésions.

    • Vaccination contre la variole du singe

    Une vaccination gratuite est proposée aux cas contacts et aux personnes les plus exposés au virus. “La priorité dans les services hospitaliers doit être donnée aux situations post-exposition”, précise l’ARS d’Île-de-France. Les coordonnées des centres de vaccination sont disponibles sur le site de chaque ARS.

    À voir également sur Le HuffPost: Les liens entre variole du singe et Covid ne sont pas ceux auxquels vous pensez