• chevron_right

      Au Sri Lanka, les manifestants font irruption à la télévision publique

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 13 July, 2022 - 13:17 · 1 minute

    INTERNATIONAL - Les manifestants qui s’opposent au gouvernement du Sri Lanka ont fait irruption ce mercredi 13 juillet dans les locaux de la principale chaîne de télévision publique, dont ils ont perturbé les programmes, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

    Un homme non identifié a pénétré dans le studio de la chaîne Rupavahini pendant un direct et a ordonné que seules les informations relatives aux protestations soient diffusées. La transmission a été coupée et remplacée par un programme enregistré.

    Les bureaux du Premier ministre envahis

    Des manifestants ont par ailleurs pénétré dans les bureaux du Premier ministre au Sri Lanka où l’état d’urgence a été instauré après la fuite aux Maldives de son président Gotabaya Rajapaksa .

    La foule a débordé les forces de l’ordre et est entrée dans le bâtiment, pour hisser des drapeaux du pays, alors que les forces de l’ordre avaient tenté de la repousser avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau.

    Ces scènes rappellent la prise du palais présidentiel le 9 juillet qui avait obligé Gotabaya Rajapaksa à fuir avant de gagner les Maldives mercredi.

    Les dirigeants sri-lankais sont accusés d’avoir mal géré l’économie, menant à l’incapacité du pays, en manque de devises étrangères, à financer les importations les plus essentielles à une population de 22 millions d’habitants.

    Colombo a fait défaut sur sa dette extérieure de 51 milliards de dollars en avril et est en pourparlers avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un éventuel renflouement.

    Le Sri Lanka a presque épuisé ses réserves d’essence. Le gouvernement a ordonné la fermeture des bureaux non essentiels et des écoles afin de réduire les déplacements et d’économiser du carburant.

    À voir également sur Le HuffPost: Deux otaries font fuir les vacanciers d’une plage de Californie

    • chevron_right

      Sri Lanka: la résidence du Premier ministre en feu, le président démissionnera le 13 juillet

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 9 July, 2022 - 18:04 · 5 minutes

    Sri Lanka: la résidence du Premier ministre en feu, le président démissionnera le 13 juillet (La résidence du Premier ministre du Sri Lanka incendiée par des manifestants le 9 juillet 2022. Par AP Photo/ Eranga Jayawardana) Sri Lanka: la résidence du Premier ministre en feu, le président démissionnera le 13 juillet (La résidence du Premier ministre du Sri Lanka incendiée par des manifestants le 9 juillet 2022. Par AP Photo/ Eranga Jayawardana)

    SRI LANKA - Chaos à Colombo. Le président du Sri Lanka Gotabaya Rajapaksa a fui ce samedi 9 juillet sa résidence officielle , envahie par des centaines de manifestants excédés par l’effondrement économique du pays et exigeant sa démission. Dans la soirée, des manifestants ont assiégé la résidence du Premier ministre, qui avait annoncé qu’il était prêt à démissionner et y ont mis le feu.

    Le Premier ministre Ranil Wickremesinghe a convoqué en urgence une réunion de crise du gouvernement associant les dirigeants des autres partis politiques, indiquant qu’il était prêt à démissionner pour ouvrir la voie à un gouvernement d’union nationale.

    Démission du président le 13 juillet

    Gotabaya Rajapaksa démissionnera la semaine prochaine, a annoncé ce samedi le président du parlement, Mahinda Abeywardana. “Pour assurer une transition pacifique, le président a dit qu’il allait démissionner le 13 juillet”, a-t-il déclaré à la télévision.

    Un peu plus tôt, le président avait eu juste le temps de fuir quelques minutes avant que plusieurs centaines de manifestants ne pénètrent dans le palais présidentiel, un ancien bâtiment colonial, symbole du pouvoir, devant lequel étaient rassemblées des centaines de milliers de personnes.

    “Le président a été escorté en lieu sûr”, a indiqué une source de la Défense à l’AFP. “Il est toujours le président, il est protégé par une unité militaire”, a ajouté cette source, selon laquelle les soldats gardant la résidence officielle ont tiré en l’air pour dissuader les manifestants d’approcher jusqu’à ce que Gotabaya Rajapaksa soit évacué.

    Deux proches du président ont annoncé leur démission, le chef du service de presse Sudewa Hettiarachchi et le ministre des médias Bandula Gunawardana, qui a également démissionné de la tête du parti présidentiel.

    Dans la piscine présidentielle

    Les chaînes de télévision locales ont montré des images de centaines de personnes escaladant les grilles du palais présidentiel. Certains manifestants ont diffusé en direct sur les réseaux sociaux des vidéos montrant une foule déambulant à l’intérieur, certains plongeant et s’égayant dans la piscine présidentielle ou s’allongeant d’un air amusé dans les chambres à coucher de la résidence.

    “C’est la chambre de Gotabaya, voici les sous-vêtements qu’il a laissés”, s’extasiait un jeune homme, brandissant un slip noir sur une vidéo en direct, repartagée sur les réseaux sociaux. “Il a aussi abandonné ses chaussures!”.

    Les protestataires ont également investi les bureaux de la présidence non loin et devant lesquels des manifestants campaient depuis trois mois.

    Des chaînes de télévision privées ont montré un convoi de véhicules d’allure officielle à l’aéroport international de Colombo, mais aucune confirmation concernant un éventuel départ du pays de Gotabaya Rajapaksa n’a été fournie.

    Pénuries en tout genre et inflation galopante

    Les manifestations pour exiger la démission de Gotabaya Rajapaksa ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes, l’accusant d’être responsable de la crise sans précédent. Inflation galopante, pénuries en tout genre, le Sri Lanka manque de tout: essence, électricité, nourriture, médicaments.

    En faillite, le Sri Lanka négocie un plan de sauvetage avec le Fonds monétaire international (FMI), appelé à la rescousse en mars mais susceptible d’imposer des hausses d’impôts.

    Trois personnes ont été blessées par balles quand les forces de l’ordre ont tenté de disperser l’immense foule massée dans le quartier administratif de la capitale, et 36 autres victimes des gaz lacrymogènes massivement employés.

    Les Nations unies estiment qu’environ 80% de la population est contrainte de sauter des repas.“Ma femme et moi, on mange une fois par jour depuis deux mois pour être sûr que notre enfant fasse trois repas”, confiait à l’AFP Janith Malinga, dans les rangs d’une autre manifestation contre le pouvoir à Fort Galle, dans le sud-ouest, où des épreuves de cricket se poursuivent sans encombre, avec l’Australie en vedette.

    “C’est le bazar complet, et ce n’est pas le Sri Lanka dont je rêvais”, ajoute ce manifestant. Le Sri Lanka était autrefois un pays à revenu intermédiaire, avec un PIB par habitant comparable à celui des Philippines et un niveau de vie que l’Inde voisine lui enviait.

    Covid et mauvaises décisions politiques

    Vendredi, les forces de l’ordre avaient imposé un couvre-feu, avant d’y renoncer. La mesure avait de toute façon été largement ignorée par les manifestants, dont certains ont forcé samedi les autorités ferroviaires à les conduire en train jusqu’à Colombo pour manifester, ont indiqué des responsables à l’AFP.

    Même si le pays n’a presque plus une goutte d’essence et dû fermer les écoles, les manifestants, soutenus par les principaux partis d’opposition, ont également loué des bus privés pour se rendre dans la capitale.

    Selon les autorités, quelque 20.000 soldats et policiers avaient été dépêchés à Colombo pour protéger le président. L’ONU avait exhorté les autorités sri-lankaises et les manifestants au calme.

    En mai, neuf personnes avaient été tuées et plusieurs centaines blessés lors de précédentes manifestations.

    La crise, sans précédent depuis l’indépendance, est imputée à la pandémie de Covid-19 qui a privé cette île de 22 millions d’habitants des devises du secteur touristique et a été aggravée par une série de mauvaises décisions politiques, selon des économistes.

    À voir également sur Le HuffPost: Au Sri Lanka, des cadavres de tortues, dauphins et baleines retrouvés 3 semaines après ce désastre écologique

    • chevron_right

      Sri Lanka: le président en fuite, le palais présidentiel pris d'assaut par une foule immense

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 9 July, 2022 - 10:40 · 4 minutes

    Ce samedi 9 juillet, des manifestants ont envahi le palais présidentiel au Sri Lanka, quelques minutes seulement après que le chef de l'État est parvenu à prendre la fuite. Ce samedi 9 juillet, des manifestants ont envahi le palais présidentiel au Sri Lanka, quelques minutes seulement après que le chef de l'État est parvenu à prendre la fuite.

    SRI LANKA - C’est un pays qui s’enfonce dans la crise. Le président du Sri Lanka, Gotabaya Rajapaksa, a fui ce samedi 9 juillet son palais de la capitale Colombo. Et cela quelques minutes seulement avant qu’il ne soit pris d’assaut par des centaines de manifestants l’accusant d’être le responsable de la crise économique catastrophique que traverse le pays du fait de la pandémie de Covid et voulant le chasser du pouvoir.

    Le Premier ministre Ranil Wickremesinghe, qui est le prochain dans la ligne de succession si Gotabaya Rajapaksa démissionne, a aussitôt convoqué une réunion d’urgence du gouvernement pour discuter d’une “résolution rapide” de la crise. Dans un communiqué, il a convié les dirigeants des partis politiques à se joindre à cette réunion et a également demandé que le Parlement soit convoqué.

    “Le président a été escorté en lieu sûr”, a indiqué une source de la Défense à l’AFP. “Il est toujours le président, il est protégé par une unité militaire”, a ajouté cette source, selon laquelle les soldats gardant la résidence officielle ont tiré en l’air pour dissuader les manifestants d’approcher jusqu’à ce que Gotabaya Rajapaksa soit évacué.

    Le président dans la nature

    Les chaînes de télévision locales ont montré des images de centaines de personnes escaladant les grilles du palais présidentiel, un bâtiment datant de l’époque coloniale, situé en bord de mer et symbole du pouvoir au Sri Lanka. Certains manifestants ont diffusé en direct sur les réseaux sociaux des vidéos montrant une foule déambulant à l’intérieur du palais ou piquant une tête dans la piscine de la résidence présidentielle.

    Des responsables gouvernementaux ont dit ignorer les intentions de Gotabaya Rajapaksa après sa fuite. “Nous attendons des instructions”, a déclaré à l’AFP un haut fonctionnaire. “Nous ne savons toujours pas où il se trouve, mais nous savons qu’il est avec la marine du Sri Lanka et qu’il est en sécurité”.

    Des dizaines de milliers de personnes avaient auparavant participé à Colombo à une manifestation pour exiger la démission de Gotabaya Rajapaksa, jugé responsable de la crise sans précédent qui frappe le Sri Lanka et provoque une inflation galopante ainsi que de graves pénuries de carburant, d’électricité et d’aliments.

    Une crise alimentaire très inquiétante

    Les Nations unies estiment notamment qu’environ 80% de la population saute des repas pour faire face aux pénuries et à la flambée des prix. Le principal hôpital de Colombo a fait état de 14 personnes soignées après avoir été touchées par des grenades lacrymogènes lors de la manifestation.

    Vendredi, les forces de l’ordre avaient imposé un couvre-feu pour tenter de décourager les protestataires de descendre dans la rue. Mais cette mesure a été levée après des menaces de poursuites contre le chef de la police formulées par des partis d’opposition, des militants des droits humains et le barreau du pays.

    Le couvre-feu avait été largement ignoré par les manifestants, dont certains ont même forcé samedi les autorités ferroviaires à les conduire en train jusqu’à Colombo pour participer au rassemblement, ont indiqué des responsables à l’AFP.

    “Le couvre-feu n’a pas eu d’effet dissuasif. Il a en fait encouragé davantage de personnes à descendre dans les rues en guise de défi”, a déclaré le responsable de la Défense. “Des passagers ont réquisitionné des trains pour rejoindre Colombo”.

    Les conséquences du Covid

    Même si le pays a presque épuisé ses maigres réserves d’essence, les manifestants, soutenus par les principaux partis d’opposition, ont également loué des bus privés pour se rendre dans la capitale. Selon les autorités, quelque 20.000 soldats et policiers avaient été dépêchés à Colombo pour protéger le président.

    L’ONU avait exhorté les autorités sri-lankaises et les manifestants à veiller à ce que les rassemblements de samedi se déroulent dans le calme. En mai, neuf personnes avaient été tuées et plusieurs centaines blessés lors de troubles dans le pays.

    Le Sri Lanka a fait défaut en avril sur sa dette extérieure de 51 milliards de dollars, et a entamé des négociations de sauvetage avec le Fonds monétaire international.

    Cette crise, d’une ampleur sans précédent depuis l’indépendance du pays en 1948, est imputée à la pandémie de covid-19 qui a privé cette île d’Asie du Sud des devises du secteur touristique et a été aggravée par une série de mauvaises décisions politiques, selon des économistes.

    À voir également sur le HuffPost : Au Sri Lanka, le cargo à l’origine d’un désastre écologique sombre, était rempli de fioul

    • chevron_right

      Au Sri Lanka, des manifestations anti-gouvernement font 5 morts

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 9 May, 2022 - 20:05 · 5 minutes

    Des manifestants allument un feu près de la résidence du président sri-lankaisGotabaya Rajapaksa, le 9 mai 2022. Des manifestants allument un feu près de la résidence du président sri-lankais
    Gotabaya Rajapaksa, le 9 mai 2022.

    INTERNATIONAL - La situation continue de s’embraser au Sri Lanka. Après plus de deux mois de manifestations , c’est au tour du Premier ministre Mahinda Rajapaksa de démissionner ce lundi 9 mai face à la colère de la population déclenchée par la crise économique aiguë qui frappe le pays.

    Ce lundi cinq personnes sont mortes, dont un député qui s’est suicidé après avoir tué deux manifestants, et 189 autres ont été blessées. “Je démissionne avec effet immédiat afin que vous puissiez nommer un gouvernement multipartite pour sortir le pays de la crise économique actuelle”, a déclaré le Premier ministre en réponse à ces violences qui deviennent hors de contrôle.

    Cette île d’Asie du Sud de 22 millions d’habitants est confrontée à sa pire crise économique depuis son indépendance en 1948 vis-à-vis du Royaume-Uni, subissant des pénuries de biens essentiels (aliments, carburant, médicaments), de longues coupures d’électricité quotidiennes et une inflation record.

    Gaz lacrymogène, incendies et coups de feu

    Dans la nuit du 31 mars au 1er avril, des centaines de manifestants ont tenté de prendre d’assaut la résidence du président Gotabaya Rajapaksa à Colombo et réclamé sa démission. Les manifestations se sont étendues dans tout le pays, poussant le gouvernement à démissionner le 3 avril, sauf le Premier ministre qui est également le frère du président, et le président.

    L'île du Sri Lanka, située au sud de l'Inde, dans l'océan Indien. L'île du Sri Lanka, située au sud de l'Inde, dans l'océan Indien.

    Si le Premier ministre a changé d’avis, la situation ne semblait pas s’apaiser ce lundi 9 mai au soir, notamment autour de sa résidence officielle à Colombo, assiégée par des milliers de manifestants antigouvernementaux. Des coups de feu ont été tirés depuis la résidence après que des manifestants ont enfoncé le portail d’entrée et mis le feu à un camion garé sur place, a constaté un journaliste de l’AFP.

    La police a assuré avoir tiré en l’air pour repousser les assaillants du complexe, où Mahinda Rajapaksa était retranché avec des partisans. Elle a également tiré des grenades lacrymogène vers les manifestants, déterminés à répliquer après avoir été plus tôt dans la journée attaqués par des partisans du pouvoir.

    Un député tue deux hommes avant de se suicider

    À Nittambuwa, à une cinquantaine de kilomètres au nord de la capitale, un député du parti au pouvoir, Amarakeerthi Athukorala, s’est suicidé après avoir ouvert le feu sur deux manifestants anti-gouvernementaux qui bloquaient sa voiture, a annoncé la police. Une des deux victimes, âgée de 27 ans a depuis succombé à ses blessures, et le garde du corps du député a été retrouvé mort, ajouté la police, sans autre précision.

    Deux autres personnes ont été tuées dans la ville de Weeraketiya (sud), où un membre du parti au pouvoir a lui aussi tiré sur des manifestants, selon la police.

    Lundi sur le front de mer de la capitale, Colombo, des milliers de partisans des frères Rajapaksa, armés de bâtons et de matraques, ont attaqué des manifestants sans armes qui campent devant le bureau du président depuis le 9 avril pour exiger son départ, ont constaté des journalistes de l’AFP.

    La police a également tiré des gaz lacrymogène et utilisé des canons à eau pour disperser les manifestants, avant de déclarer un couvre-feu immédiat et d’une durée indéterminée dans l’ensemble de l’île.

    État d’urgence

    Dans le sud, de l’île, Des foules en colère ont également attaqué et complètement détruit le controversé musée Rajapaksa dans le village ancestral de la famille. “La violence ne résoudra pas les problèmes actuels”, a twitté le président Rajapaksa, en condamnant “fermement les actes violents”.

    “Nous condamnons les violences perpétrées aujourd’hui contre des manifestants pacifiques et demandons au gouvernement de mener une enquête approfondie, y compris l’arrestation et la poursuite en justice de toute personne ayant incité à la violence”, a souligné, également sur Twitter, Julie Chung, l’ambassadrice des États-Unis en appelant au calme.

    Vendredi, le président Rajapaksa avait décrété l’état d’urgence, pour la deuxième fois en cinq semaines, accordant des pouvoirs étendus aux forces de sécurité, les autorisant notamment à arrêter des suspects et à les détenir pendant de longues périodes sans supervision judiciaire. Il autorise également le déploiement de militaires pour maintenir l’ordre, en renfort de la police.

    Cette crise économique sans précédent a commencé après la pandémie de Covid-19, qui a privé le pays des devises du secteur touristique. Le gouvernement a alors interdit de nombreuses importations, provoquant les pénuries, une inflation galopante et des coupures de courant de plus en plus longues, qui ont nourri la colère contre le pouvoir.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Manifs et grève du 27 janvier: le pouvoir d’achat au cœur des revendications