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      Ces autres pays qui comme l'Ukraine espèrent rejoindre l'UE

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 23 June, 2022 - 11:13 · 2 minutes

    Emmanuel Macron, Charles Michel, et Ursula on der Leyen, lors du sommet européen de Bruxelles, le 23 juin 2022 Emmanuel Macron, Charles Michel, et Ursula on der Leyen, lors du sommet européen de Bruxelles, le 23 juin 2022

    EUROPE - ”J’espère que le peuple ukrainien ne se fera pas beaucoup d’illusions”. Le Premier ministre albanais, Edi Rama qui sait ce que sait que de candidater à l’Union européenne ne s’est montré guère optimiste ce jeudi 23 juin sur le sort de l’Ukraine. Jusqu’à vendredi pourtant, les dirigeants de l’UE doivent discuter, lors d’un sommet auquel Emmanuel Macron participe , du statut de candidat officiel demandé par l’Ukraine, face à l’invasion de la Russie .

    L’acceptation de la candidature ukrainienne ainsi que celle de la Moldavie, toutes deux recommandées la semaine dernière par la Commission européenne, requiert l’unanimité des pays membres. Si les 27 se mettaient d’accord, les deux pays entameraient alors un long cercle de négociations sur pas moins de 35 chapitres (libre circulation des biens, des travailleurs, des capitaux, justice, liberté, sécurité, union douanière, fiscalité, agriculture, environnement...).

    Lorsque la Commission recommande la clôture d’un chapitre, c’est le Conseil européen qui décide, toujours à l’unanimité, d’ouvrir ou non de nouveaux chapitres.

    Si la Finlande a été intégrée en moins de quatre ans (en 1995), les trois pays baltes ont dû patienter près de neuf ans (2004). Le président français Emmanuel Macron avait estimé en mai qu’une adhésion de l’Ukraine prendrait “des décennies”.

    Depuis une trentaine d’années, l’UE s’est élargie d’une quinzaine de pays, mais pour d’autres c’est encore un long parcours qui les attend, ainsi que nous vous l’avons résumé dans la carte ci-dessous.

    Ces pays dans l’anti-chambre de l’UE

    Quatre pays des Balkans occidentaux sont officiellement candidats mais bloqués depuis des années dans l’antichambre de l’UE, le Monténégro (2010), la Serbie (2012), la Macédoine du Nord (2005), et l’Albanie (2014). Pour ces deux derniers pays les négociations officielles ne sont toujours pas ouvertes.

    Deux autres anciennes républiques de la Fédération de Yougoslavie - le Kosovo et la Bosnie-Herzégovine - sont actuellement considérées comme des candidats potentiels, mais ne remplissent pas encore les critères d’adhésion.

    Les cas particuliers

    La Géorgie (en jaune), dont le statut de candidat n’a pas été recommandé le 17 juin par la Commission européenne, pourrait rejoindre la liste des candidats potentiels.

    La Turquie (en jaune), candidate depuis 1999, a démarré des négociations pour son adhésion en 2005. Mais depuis 2016, ses relations avec l’UE se sont fortement dégradées notamment en raison de la répression implacable du président Erdogan après une tentative de coup d’Etat. En 2019, le Conseil de l’UE déclarait qu’elles étaient au “point mort”.

    À voir également sur Le HuffPost: Macron donne un sens européen à sa visite en Ukraine

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      Macron quitte la France pour une semaine de sommets diplomatiques

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 23 June, 2022 - 05:57 · 4 minutes

    Emmanuel Macron, ici le 18 juin 2022, quitte la France quelques jours pour une tournée diplomatique alors qu'une crise politique s'installe dans le pays après les élections législatives. Emmanuel Macron, ici le 18 juin 2022, quitte la France quelques jours pour une tournée diplomatique alors qu'une crise politique s'installe dans le pays après les élections législatives.

    DIPLOMATIE - La séquence tombe mal, mais il ne peut s’y soustraire. En pleine crise politique après les législatives, Emmanuel Macron est contraint de s’éloigner plusieurs jours de Paris à partir de ce jeudi 23 juin pour participer successivement aux sommets de l’UE, du G7 et de l’Otan où seront prises des décisions importantes.

    Les actes et les paroles du chef de l’État seront scrutés de près par les nombreux dirigeants qu’il va rencontrer d’ici la fin du mois où s’achève la présidence française du Conseil de l’UE. Apparaîtra-t-il affaibli sur la scène internationale par ses déboires électoraux et la perte de la majorité absolue à l’ Assemblée nationale ?

    Ce ne sera pas le cas, assure l’Élysée. “Le résultat des élections n’affecte en rien le mandat sur lequel le président a été réélu pour cinq ans”, affirme-t-il. En soulignant que dans de nombreux pays, “les majorités relatives sont beaucoup plus la règle que l’exception”.

    De ce fait, un conseiller du président indique percevoir dans les capitales européennes “davantage de la curiosité sur le sens du résultat (des élections) qu’une inquiétude sur la capacité de la France à assumer un leadership en Europe”.

    Adhésion de l’Ukraine à l’UE

    Mais Emmanuel Macron pourrait voir s’ébrécher son image d’“homme fort de l’UE” si la France devenait ingouvernable comme le craignent certains responsables. “Un affaiblissement est probable” parce que le président devra, “sans la majorité au Parlement, consacrer beaucoup de temps et d’énergie aux questions intérieures, au détriment de la politique étrangère”, prévoit Paolo Mattera, professeur d’histoire contemporaine à l’Università Roma Tre à Rome.

    Un premier test sera passé ce jeudi 23 et vendredi 24 juin à Bruxelles pour le traditionnel sommet d’été des 27, qui marque la fin de la présidence française du Conseil de l’UE. Cette réunion s’annonce plutôt consensuelle puisqu’un accord unanime est attendu sur l’octroi du statut de candidat à l’UE à l’Ukraine . Ce qui devrait marquer “un moment important, positif, peut-être même historique”, selon le ministre des Affaires européennes Clément Beaune.

    Le président défendra son idée de création d’une “communauté politique européenne” pour accueillir des pays proches mais non membres de l’UE, à l’instar de l’Ukraine, des pays des Balkans occidentaux, de la Suisse ou du Royaume-Uni.

    Le point sur la situation économique et l’inflation

    Les 27 feront également le point, avec la présidente de la BCE Christine Lagarde, sur la situation économique tendue, sur fond de forte inflation et de risque de “fragmentation des économies européennes” à la lumière des écarts de taux (“spread”) qui ne cessent de se creuser.

    Après un retour à Paris vendredi après-midi et samedi, Emmanuel Macron s’envolera dimanche pour rejoindre les Alpes bavaroises et le château d’Elmau, où le chancelier Olaf Scholz accueillera les dirigeants du G7, l’Américain Joe Biden en tête.

    Au menu des discussions: les sanctions contre la Russie, la reconstruction de l’Ukraine mais aussi la sécurité alimentaire mondiale, menacée par le blocage des céréales ukrainiennes, ainsi que le double défi de la sécurité énergétique et de la transition vers des énergies vertes.

    Le chef de l’État devrait faire des annonces dans le cadre d’une “Alliance globale pour la sécurité alimentaire” et apporter son soutien à une proposition allemande de “bouclier contre les risques climatiques”, a annoncé mercredi l’Élysée.

    Nouvelle réunion à l’Otan

    Le 28 juin, Emmanuel Macron rejoindra Madrid pour le sommet de l’Otan, qui rassemble ses 30 Etats membres pour deux jours. Les discussions tourneront de nouveau autour de la guerre en Ukraine, qui a redonné une forte visibilité à l’Alliance, alors que le président l’avait jugée en état de “mort cérébrale” en 2019, une formule qui avait fait grincer des dents.

    En recevant mardi son secrétaire général Jens Stoltenberg, le chef de l’État a réaffirmé son “soutien à la Finlande et la Suède dans leur choix souverain de rejoindre l’Alliance”, deux candidatures actuellement bloquées par la Turquie. Emmanuel Macron défendra aussi les idées françaises sur l’avenir de l’Otan, en insistant sur la prise en compte de la défense européenne et en résistant à la volonté de Washington d’engager l’Alliance face à la Chine.

    Il achèvera son marathon diplomatique par un crochet à Lisbonne, le 30 juin, pour la conférence de l’ONU sur la préservation des fonds marins, menacés par le changement climatique et l’activité humaine. Il devrait annoncer la candidature de la France pour l’organisation de la prochaine conférence sur les Océans, en 2025.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Après les législatives, Emmanuel Macron défie les oppositions

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      Macron sans majorité à l'Assemblée peut-il s'inspirer de nos voisins européens?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 22 June, 2022 - 04:30 · 7 minutes

    Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à Naples, le 27 février 2020 Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à Naples, le 27 février 2020

    ÉLECTIONS - La planète Jupiter désormais dans l’ombre de ses lunes. Le deuxième tour des élections législatives a laissé place à une Assemblée nationale morcelée et privé la Macronie d’une majorité. Avec seulement 246 sièges, il manque à Ensemble une quarantaine de parlementaires pour permettre au gouvernement d’Élisabeth Borne d’avancer sans souffrir.

    Alors que la Nupes a appelé à la démission de la Première ministre et que certains observateurs craignent une dissolution, le locataire de l’Élysée tentait  de ménager la chèvre, le chou, et l’ensemble du potager parlementaire. Emmanuel Macron recevait ainsi, ce mardi et mercredi 22 juin, les chefs de parti “afin d’identifier les solutions constructives envisageables au service des Français”.

    Pas question donc de faire table rase, mais plutôt dans l’immédiat de chercher un consensus autour d’une “union nationale”, a plaidé François Bayrou . Selon ce dernier, le président lui-même trouverait la situation “stimulante” et serait intéressé par “les défis actuels”.

    Pour y répondre, Emmanuel Macron pourra notamment amplement piocher dans sa besace européenne, en allant par exemple s’inspirer de certains voisins.

    “En Europe, la France est minoritaire avec son modèle ultra-présidentiel. Autour de nous, on a plutôt affaire à la culture du consensus parlementaire et aux coalitions pour gouverner”, constate Mathieu Gallard, directeur d’étude pour Ipsos France, interrogé par Le HuffPost . Et cette culture n’est pas nouvelle, entre 2004 et 2018, il y a eu pas moins de 17 grandes coalitions gouvernementales dans des pays européens.

    Le Graal du modèle allemand

    N’en déplaise à Christian Jacob, le patron des LR, qui assurait ce mardi matin ne pas avoir de “vocation d’allemand”, le modèle berlinois reste celui qui est le plus stable en matière de parlementarisme. L’exécutif actuel, avec Olaf Scholz dans le rôle du chancelier, s’est construit avec les Verts, les sociaux-démocrates, et les Libéraux. Chacun a dû faire des compromis sur certaines mesures tout en en défendant d’autres dans le programme commun.

    Différence notable cependant, la notion de coalition est tellement implantée outre-Rhin que les tractations durent longtemps après les résultats, et sont souvent déjà évoquées en amont du scrutin via des accointances programmatiques. Ce qui n’est guère possible à l’heure actuelle en France.

    Autre détail très allemand qui pourrait jouer dans la balance, les grandes coalitions ne sont pas sans risques pour les “petits” qui les rejoignent. Après avoir rejoint la CDU d’Angela Merkel en 2005 et 2013, le SPD a perdu une partie de son électorat.

    À l’inverse -comme le montre cette étude très fouillée signée Marco Morini et Matthew Loveless pour les presses universitaires de Cambridge- dans les coalitions en Europe, les partis dominants sont généralement récompensés dans les élections qui suivent. “De fait, il pourrait être dangereux pour les LR par exemple de rentrer dans une alliance formelle. Dans ce type de configuration, c’est le ‘junior partner’ qui souffre le plus”, abonde Mathieu Gallard.

    Quand l’Espagne casse son bipartisme

    Au-delà des éventuels gains politiques que peuvent générer des alliances, ces dernières s’avèrent quasi-inévitables en cas de blocage, rappelle cependant le spécialiste.

    En Espagne, à force de patience, Ciudadanos (centre) et Podemos (gauche) ont réussi au mitan des années 2010, à se faire une place entre le PP (droite) et le PSOE (gauche). “Il faut se rappeler qu’en Espagne , il y a eu quatre élections législatives en quatre ans parce que ni le PP ni le PSOE ne voulaient conclure de coalition avec Podemos ou Ciudadanos qui venaient les concurrencer à gauche et sur le centre droit. Cela n’a pas été facile d’accepter ce changement de donne, mais à force de blocage les partis finissent par céder”, abonde Mathieu Gallard.

    Autre exemple ibérique assez parlant pour la Macronie, celui du premier gouvernement Aznar entre 1996 et 2000. Pendant quatre ans, ce dernier gouverne avec une majorité toute relative, mais bénéficie au cas par cas des soutiens des partis régionalistes. Suffisant pour mettre en place les critères de Masstricht par exemple. “On imagine néanmoins que ce modèle laisserait moins de marge à l’exécutif pour des lois clivantes”, temporise Mathieu Gallard.

    L’instabilité italienne stabilisée et incarnée

    Si le premier gouvernement Aznar et le modèle allemand sont des modèles de stabilité, l’histoire européenne montre que même les exécutifs fragiles peuvent fonctionner, parfois en se reposant sur un appelé providentiel.

    L’Italie, habituée depuis une dizaine d’années à voir ses gouvernements tomber régulièrement, est depuis quelques jours un point de comparaison pour évoquer la France. “Je crains que nous soyons plutôt dans une situation politique à l’italienne où il sera difficile de gouverner que dans une situation allemande avec sa recherche de consensus”, a ainsi confié à Reuters , Christopher Dembik, analyste chez SaxoBank.

    Mais l’histoire récente italienne, malgré ses soubresauts, se veut plutôt rassurante. Après une crise en 2018-2019 , Rome est de nouveau confronté, deux ans plus tard, à la défection de son gouvernement - cette fois en pleine crise Covid. Le président italien rappelle alors Mario Draghi dans le jeu politique, le chargeant de former un nouveau gouvernement. Celui qui vient de passer dix ans comme gouverneur de la Banque d’Italie puis en tant que président de la Banque centrale européenne accepte et fait même la quasi-unanimité derrière lui.

    Outre son statut de sauveur de l’économie lors de la crise de 2008, Super Mario a bénéficié d’une espèce de statut d’homme providentiel , hors des tambouilles politiques. Une carrure rassurante au-dessus des partis.

    En France, difficile d’imaginer une personnalité similaire à Mario Draghi, capable à la fois de prendre la place d’Élisabeth Borne, et de parler à tout le monde. Et pourtant, analyse chez nos confrères de TV5 Monde , le politologue, Pascal Delwit, la situation actuelle va sans doute obliger à avoir moins de verticalité dans le processus décisionnel et déplacer l’espace de la prise de décision de la présidence à l’Élysée vers le Premier ministre à Matignon et de Matignon vers l’Assemblée nationale”.

    La Belgique un vrai anti-exemple?

    Quand il s’agit de remettre l’Assemblée au milieu du jeu, voire d’évoquer la nécessité d’un régime plus parlementaire, deux contre-exemples arrivent immédiatement sur la table: le cas de la IIIe République française, et celui de la Belgique . Mais en sont-ils vraiment?

    La Belgique, dont le système fédéral est souvent vu comme “immature”, a battu plusieurs fois le record de la plus longue période sans gouvernement: plus de 500 jours en 2011, plus de 600 en 2019, avec à chaque fois une incompatibilité fondamentale entre la N-Va, nationaliste flamande et à droite, et le PS, de gauche et Wallon. Ces deux crises se sont soldées par des alliances programmatiques bigarrées et fragiles -et sans la N- Va- mais qui ont néanmoins permis au pays d’avancer moyennant souvent l’établissement d’une “bible” de travail programmatique.

    “En France, on reste traumatisé par la IIIe République qui a pourtant fonctionné de 1870 à 1958 avec des grandes lois sur la liberté de la presse ou le syndicalisme. L’instabilité ce n’est pas forcément l’inefficacité. Ça peut donner lieu à des textes plus travaillés”, abonde Mathieu Gallard.

    À Bruxelles néanmoins, ce qui pourrait être en mesure d’inspirer le plus Emmanuel Macron, c’est aucun doute le Parlement européen. Premier exemple de la capacité des partis, malgré leur immense diversité, à négocier. Macron sans majorité, signera peut-être le retour de Macron l’Européen .

    À voir également sur Le HuffPost: Hymne gilets jaunes et visite de Mélenchon... Les élus Nupes arrivent en masse à l’Assemblée

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      Sur la candidature de l'Ukraine, les pays de l'UE sont parvenus à un "consensus total"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 21 June, 2022 - 16:00 · 2 minutes

    (Photo by Ying Tang/NurPhoto via Getty Images) (Photo by Ying Tang/NurPhoto via Getty Images)

    GUERRE EN UKRAINE - Un pas de plus vers la candidature de l’Ukraine à l’ Union européenne . Un “consensus total” a émergé pour accorder à Kiev le statut de candidat à l’UE lors de discussions ce mardi 21 juin entre les ministres des Affaires européennes des 27 réunis à Luxembourg, a déclaré le ministre français Clément Beaune , deux jours avant un sommet décisif.

    Vendredi, la Commission européenne a rendu un avis positif sur l’octroi à l’ Ukraine et à la Moldavie du statut de candidat à l’Union européenne, lequel ouvrirait la voie à une adhésion à l’issue d’un long processus.

    La discussion mardi entre les ministres à Luxembourg “a permis de montrer un large consensus, je dirais même un consensus total [...] notamment en ce qui concerne l’Ukraine, la possibilité de reconnaître le statut de candidat dans les meilleurs délais ”, a déclaré Clément Beaune, alors que la France assure la présidence tournante du Conseil de l’UE.

    Entretenir “la flamme européenne”

    “C’est un débat qui appartiendra maintenant aux chefs d’Etat et de gouvernement” réunis en sommet jeudi et vendredi à Bruxelles, a-t-il ajouté. Selon le ministre, “nous avons travaillé pour que l’unité européenne puisse à nouveau se manifester, que nous vivions un moment important, positif peut-être même historique en cette fin de semaine à ce sujet”. Il a toutefois rappelé qu’“un processus d’adhésion ne signifie pas une adhésion immédiate”.

    “Précisément parce que ce processus est exigeant et long, nous aurons à envisager non pas comme des alternatives mais comme des compléments, des actions supplémentaires, c’est dans cet esprit que le président de la République avait évoqué ces dernières semaines une communauté politique européenne”, a-t-il rappelé. Clément Beaune estime que “nous avons besoin d’entretenir la perspective, la flamme européenne quand bien même un processus d’adhésion serait initié”.

    Par ailleurs, les dirigeants des 27 se réuniront jeudi matin avec ceux des Balkans occidentaux avant le Conseil européen. Quatre pays de cette région sont officiellement candidats - Macédoine du Nord, Monténégro, Serbie, Albanie - et deux autres sont des candidats potentiels - Bosnie et Kosovo.

    L’Allemagne est particulièrement attachée à une accélération du processus d’adhésion en faveur de ces pays alors que les négociations officielles ne sont toujours pas ouvertes avec Tirana et Skopje.

    À voir également sur Le HuffPost : Ben Stiller rencontre Volodymyr Zelensky à Kiev

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      Vers une adhésion de l'Ukraine à l'UE? Voici la réaction de Vladimir Poutine

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 17 June, 2022 - 19:19 · 2 minutes

    Vladimir Poutine, le 17 juin 2022 lors de la session plénière du Forum économique de Saint-Pétersbourg. Vladimir Poutine, le 17 juin 2022 lors de la session plénière du Forum économique de Saint-Pétersbourg.

    GUERRE EN UKRAINE - Contrairement à une entrée de l’Ukraine dans l’ Otan , Vladimir Poutine ne s’oppose pas une adhésion de Kiev à l’ Union européenne , a assuré ce vendredi 17 juin le président russe durant la session plénière du Forum économique de Saint-Pétersbourg.

    “Nous n’avons rien contre, c’est leur décision souveraine d’adhérer à des unions économiques ou pas [...], a déclaré Vladimir Poutine. C’est leur affaire, l’affaire du peuple ukrainien.”

    La Russie , qui mène une offensive en Ukraine depuis le 24 février, voit d’un très mauvais œil les aspirations de Kiev d’une adhésion à l’Otan ―que Moscou considère comme une menace pour sa sécurité― mais “en ce qui concerne leur intégration économique, c’est leur choix”, a-t-il estimé, soulignant que “l’UE n’est pas une alliance militaire, à la différence de l’Otan”.

    “Une décision historique”

    Le président russe a toutefois affirmé que “l’Ukraine va se transformer en semi-colonie” des pays occidentaux si elle rejoint l’UE. “C’est mon opinion”, a-t-il ajouté, alors que la Russie a lancé une vaste offensive militaire contre l’Ukraine, notamment pour mettre fin à son rapprochement avec les Occidentaux.

    Plus tôt ce vendredi, la Commission européenne a recommandé d’accorder à l’Ukraine le statut de candidat à l’Union européenne, a annoncé la présidente de l’exécutif européen, Ursula von der Leyen. Cet avis sera discuté au sommet européen des 23-24 juin. Les 27 pays devront donner leur feu vert à l’unanimité.

    “Reconnaissant envers Ursula von der Leyen et envers chaque membre de la Commission européenne pour une décision historique”, a écrit le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur Twitter.

    L’octroi du statut de candidat “accélérera considérablement le processus d’entrée de l’Ukraine dans le marché intérieur de l’UE, la formation de marchés communs dans les secteurs de l’énergie et du numérique, la poursuite de la libéralisation des échanges, le rapprochement dans les secteurs des douanes et des transports”, s’est réjoui également le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal, sur Telegram.

    À voir également sur Le HuffPost: Emmanuel Macron à Kiev pour délivrer un message “d’unité européenne”

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      Guerre en Ukraine: L'UE en ligne de mire pour Kiev, mais rien n'est fait

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 17 June, 2022 - 10:47 · 4 minutes

    Le président ukrainien en visite à Bruxelles en 2020, avant l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe (illustration) Le président ukrainien en visite à Bruxelles en 2020, avant l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe (illustration)

    UKRAINE - Une visite européenne tant sur la forme que sur le fond. Après la venue à Kiev, jeudi 16 juin, d’Emmanuel Macron , Mario Draghi, Olaf Scholz de Klaus Iohannis, la question de l’adhésion de l’Ukraine à l’UE est plus que jamais relancée.

    À l’occasion d’une conférence de presse, les quatre dirigeants se sont dits prêts à accorder ”immédiatement” à l’Ukraine le statut de candidat à l’adhésion à l’Union européenne . Le chef du gouvernement italien disant même vouloir que Kiev intègre les 27. Un appel à l’unisson qui n’a rien du hasard puisque c’est ce vendredi 17 juin que la Commission européenne a finalement rendu un avis favorable pour accorder ce statut de candidat à l’Ukraine. Sur Twitter, Volodymyr Zelensky a salué une “décision historique”. “C’est la première étape sur le chemin de l’adhésion”, souligne-t-il.

    Ce “chemin sera long”, a toutefois prévenu ce vendredi matin Emmanuel Macron dans une interview à BFMTV. “Normalement, l’Ukraine ne pourrait pas être candidate. On le fait parce que c’est la guerre”, a expliqué le président français ajoutant que Kiev faisait partie de la famille européenne.

    Candidat à la candidature

    De fait même, si la Commission européenne a rendu un avis favorable, Kiev va devoir encore passer par de nombreuses étapes avant de devenir le 28e membre à part entière. “L’adhésion à l’Union européenne est soumise à des règles claires qui doivent être respectées par tous”, a d’ailleurs Olaf Scholz jeudi.

    La semaine prochaine, il faudra que tous les membres de l’UE acceptent à l’unanimité ce statut de candidat officiel à l’adhésion à l’unanimité, ce qui n’est pas acquis non plus. Les pays baltes et de l’est y sont plutôt favorables en raison de leur proximité avec la Russie notamment, alors que le Danemark et les Pays-Bas sont plus réticents.

    Le début des négociations

    Si l’Ukraine obtient le statut de candidat à l’adhésion, il faudra ensuite entamer un ensemble de négociations entre Bruxelles et Kiev , qui devra se conformer notamment à un certain nombre de règles et de normes de l’UE. Elles concernent aussi bien le fonctionnement des institutions que l’État de droit.

    Ces négociations sont aussi à même de générer des débats dans le reste des 27. Interrogé ce vendredi matin sur BFMTV, Jean-Luc Mélenchon s’est dit favorable à l’entrée de l’Ukraine dans l’UE mais à condition que cela passe par une harmonisation sur le plan social. “Aujourd’hui, le salaire minimum ukrainien c’est 138 euros, le SMIC de Moldavie c’est 50 euros. Si vous voulez organiser une immense dépression de dumping social, il n’y a qu’à faire ça, c’est-à-dire faire adhérer les gens sans qu’ils soient mis au niveau”, a fait valoir le leader des Insoumis.

    Dans le cas de l’Ukraine, souligne auprès de nos confrères de Ouest-France Sylvain Maillard, directeur de l’Institut Jacques Delors, les négociations pourraient par exemple tourner autour de l’agriculture: “Avec l’Ukraine, l’Union européenne deviendrait le premier producteur agricole au monde. La Politique agricole commune sera donc un gros chapitre, notamment pour la mise en place et le contrôle de toutes les aides européennes”.

    Le sens du timing

    Même si Kiev bénéficie d’une procédure accélérée, ces négociations prennent du temps et une adhésion à l’UE se fait plutôt sur une décennie. C’est ce qui avait été le cas pour plusieurs pays de l’Est qui avaient formulé une demande d’adhésion au mitan des années 1990 et qui ne sont devenus membres à part entière qu’en 2004.

    À cela s’ajoute tout simplement le paramètre de la guerre. Si l’Ukraine devient membre de l’UE alors que le conflit avec la Russie n’est pas terminé, les 27 pays devront porter assistance militaire à Kiev et deviendront de fait des cobelligérants du conflit . Or c’est précisément ce que cherchent à éviter les alliés occidentaux depuis fin février. En attendant, l’officialisation de la candidature de l’Ukraine envoie un message fort à Moscou, reste à savoir s’il sera bien entendu.

    À voir également sur Le HuffPost: Face à un risque de crise alimentaire mondiale, Zelensky demande la fin du blocus russe des ports ukrainiens

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      Macron n'est pas seul à Kiev, et c'est un message pour Poutine

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 16 June, 2022 - 10:00 · 3 minutes

    Emmanuel Macron et Vladimir Poutine lors d'un sommet Normandie sur l'Ukraine, à Paris, le 2 décembre 2019 Emmanuel Macron et Vladimir Poutine lors d'un sommet Normandie sur l'Ukraine, à Paris, le 2 décembre 2019

    UKRAINE - Après plusieurs jours de rumeurs, le président français Emmanuel Macron a mis un terme au flou . Le chef de l’État est arrivé à Kiev ce jeudi 16 juin au matin, en compagnie du chancelier allemand Olaf Scholz et du chef du gouvernement italien Mario Draghi . Une conférence de presse est prévue à 14 heures avec Volodymry Zelensky, son homologue ukrainien.

    Pour le trio de dirigeants, auquel s’est ajouté le président Roumain Klaus Iohannis, il s’agit de la toute première visite sur le territoire ukrainien depuis le début de l’invasion russe, il y a bientôt depuis quatre mois , et elle revêt de nombreux symboles. Tout d’abord, l’organisation et les modalités placent immédiatement ce déplacement sous la bannière européenne. En venant à trois, ce n’est plus Paris, Berlin ou Rome, qui se déplace sur le territoire ukrainien, mais bien Bruxelles.

    Un message qui a d’ailleurs été immédiatement clarifié par Emmanuel Macron sitôt descendu du train. Interrogé sur le sens de cette visite, le président a tout de suite évoqué  “un message d’unité européenne et de soutien au peuple ukrainien pour parler à la fois du présent de l’avenir”. De l’avenir, car c’est demain que la Commission européenne dira demain si elle recommande d’accorder ou non à l’Ukraine le statut de pays candidat à l’adhésion à l’UE.

    Équation résolue face à Poutine

    Si en France certaines oppositions tancent dans ce déplacement un “coup politique” à quelques jours du deuxième tour des élections législatives, pour Emmanuel Macron, il s’agit aussi de résoudre une équation et de solidifier la ligne de crête diplomatique sur laquelle il marche en équilibriste depuis le début du conflit.

    En venant ce jeudi, le président français marque d’une image forte la présidence française du conseil de l’Union européenne qui touche à sa fin, réchauffe ses liens avec Zelensky qui fustigeait les appels de Macron à ne pas “humilier la Russie” , et tout cela -surtout- sans se froisser avec Moscou.

    La dimension collective et européenne -renforcée par la présence du président roumain- de cette visite, permet d’éviter au locataire de l’Elysée de se singulariser, voire de se cornériser, vis-à-vis du Kremlin. Avec comme résultat de ménager aussi, in fine, sa ligne directe et le dialogue avec Vladimir Poutine. Un lien de communication critiqué au sein même de l’UE mais régulièrement mis en avant par l’Élysée pour l’issue du conflit. ”À un moment donné, lorsque nous l’aurons aidée à résister et lorsque –je le souhaite– l’Ukraine aura gagné et surtout que le feu pourra cesser, nous devrons négocier, le président ukrainien et ses dirigeants devront négocier avec la Russie disait encore mercredi Emmanuel Macron.

    Grille de lecture imposée à Moscou

    Enfin, cette forte présence européenne en Ukraine ce jeudi pousse de fait Moscou vers une grille de lecture plus européenne du conflit . C’est ce que soulignait notamment Jean-Pierre Raffarin ce matin sur LCI en évoquant  une visite ”à très haut risque”.

    “Les Russes voient bien qu’il y a un espoir européen en Ukraine et qu’au fond, c’est sans doute une forme de l’énergie ukrainienne assez extraordinaire assez admirable qui se déroule dans ce pays. Mais derrière cette énergie, il y a une vision et elle est profondément européenne, donc pour les Russes, séparer l’Ukraine de l’Europe c’est important”, analysait l’ancien Premier ministre.

    A voir également sur Le HuffPost: McDonald’s est parti de Russie, découvrez par quoi ça a été remplacé

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      Guerre en Ukraine: Macron explique pourquoi il est à Kiev

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 16 June, 2022 - 07:49 · 2 minutes

    Macron, ici le 16 juin, explique pourquoi il est à Kiev Macron, ici le 16 juin, explique pourquoi il est à Kiev

    POLITIQUE - “Un message d’unité européenne”. Le président français Emmanuel Macron est arrivé à Kiev en train, ce jeudi 16 juin au matin, aux côtés du chancelier allemand Olaf Scholz et du chef du gouvernement italien Mario Draghi. C’est la première visite en Ukraine de ces trois dirigeants européens depuis le début de l’invasion russe.

    Le chef de l’Etat français, qui assume jusqu’au 30 juin la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne, a déclaré sur le quai être venu adresser “un message d’unité européenne et de soutien au peuple ukrainien pour parler à la fois du présent de l’avenir, on sait que les semaines qui viennent vont être très difficiles”.

    “On est présents, concentrés. On va retrouver le président Zelensky pour nous rendre sur un site de guerre où des massacres ont été commis”, a-t-il lancé aux caméras avant d’adresser “un message d’ unité européenne , et de soutien, aux Ukrainiennes et aux Ukrainiens”, comme vous pouvez le voir ci-dessous.

    Cette visite longtemps attendue par Kiev intervient à la veille d’une recommandation très attendue de la Commission européenne sur l’opportunité d’accorder ou non à l’Ukraine le statut de pays candidat à l’adhésion à l’UE. Macron, Scholz et Draghi, avaient pris place ensemble dans la nuit de mercredi à jeudi à bord d’un train spécial pour Kiev, depuis le sud-est de la Pologne, selon une équipe de l’AFP.

    Sur le quai de départ dans la ville de Rzeszow, du personnel de bord attendait les délégations, avec des petits panneaux aux couleurs de la France, de l’Allemagne et de l’Italie. Tout respirait la tranquillité et l’anonymat, exception faite des policiers présents sur le quai. Le train est ensuite parti d’un quai anonyme, au bout d’un chemin de terre.

    Les trois dirigeants se sont retrouvés peu après le départ dans le coin salon du wagon de Macron pour caler leurs échanges avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Selon plusieurs médias, une conférence de presse conjointe sera organisée en début d’après-midi, à 14 heures.

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      Guerre en Ukraine: l'UE répondra à la candidature de Kiev la semaine prochaine

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 11 June, 2022 - 18:04 · 6 minutes

    La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'est rendue à Kiev, en Ukraine, ce 11 juin 2022. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'est rendue à Kiev, en Ukraine, ce 11 juin 2022.

    UKRAINE - Au 108e jour de la guerre en Ukraine , les combats se poursuivent dans l’est du pays, en particulier dans la ville de Severodonetsk. Ce samedi 11 juin, Ursula von der Leyen en visite surprise à Kiev a promis à Volodymyr Zelensky une réponse rapide à l’Ukraine, qui se porte candidate à entrer dans l’UE.

    • Visite surprise d’Ursula von der Leyen à Kiev

    La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, en visite surprise à Kiev ce samedi, a promis une réponse “la semaine prochaine” aux ambitions de l’Ukraine de se porter candidate à l’adhésion à l’UE.

    “Nous voulons soutenir l’Ukraine dans son parcours européen”, a déclaré Mme von der Leyen lors d’une courte conférence de presse suivant son entretien avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Les autorités ukrainiennes ont “fait beaucoup” en vue d’une candidature, mais il y a “encore beaucoup à faire”, notamment dans la lutte anticorruption, a-t-elle souligné.

    “Nous voulons d’orienter les investissements et faire des réformes: pour améliorer la vie des Ukrainiens, rendre l’Ukraine plus attractive pour les investisseurs, et soutenir l’Ukraine dans la poursuite de sa voie européenne.”

    L’Ukraine réclame un “engagement juridique” concret d’ici fin juin de la part des Européens pour obtenir un statut de candidat officiel à l’entrée dans l’UE, mais les 27 restent à ce stade très divisés sur la question.

    Si de nombreux pays, principalement en Europe de l’Est, soutiennent une adhésion de l’Ukraine, certains comme les Pays-Bas ou le Danemark, mais aussi l’Allemagne et la France, qui préside l’UE jusqu’à fin juin, sont plus réservés.

    Et même si l’Ukraine obtient le “statut de candidat”, cela lancera un processus de négociations et de réformes potentielles qui pourrait prendre des années, voire des décennies, avant qu’elle ne soit sur le point d’entrer dans l’UE. Plusieurs Etats de l’UE ont ainsi douché les espoirs de Kiev d’un processus “accéléré”.

    Lors de sa précédente visite le 8 avril, Ursula von der Leyen avait assuré que l’Ukraine avait un “avenir européen”.

    • Premiers passeports russes à Kherson

    La Russie est déterminée à mettre la main sur ce qu’elle considère comme des terres russes. Pour cela, elle a remis ce samedi ses premiers passeports à 23 habitants de Kherson, grande ville du sud de l’Ukraine occupée et gérée administrativement par des autorités prorusses, selon l’agence officielle russe TASS.

    “Tous nos habitants de Kherson veulent obtenir un passeport et la citoyenneté [russe] le plus rapidement possible”, en bénéficiant d’une procédure simplifiée instaurée fin mai par un décret du président russe Vladimir Poutine, écrit TASS en citant Vladimir Saldo, le chef de cette administration.

    Selon les autorités prorusses de Kherson, la date de la délivrance de ces premiers passeports russes a été choisie pour coïncider avec la fête du Jour de la Russie, le 12 juin, un jour férié célébrant l’indépendance du pays.

    La région de a été presque entièrement conquise par l’armée russe au début de son offensive lancée le 24 février. Le décret signé par le Kremlin fin mai, autorisant les autorités locales pro-russes à remettre des passeports aux habitants, concernait également la région de Zaporijjia en partie contrôlée par Moscou.

    • La bataille clé de Severodonetsk s’intensifie

    La bataille pour la ville-clé de Severodonetsk et sa jumelle Lyssytchansk apparaît de plus en plus violente. Sur le front, un duel d’artillerie opposait les deux camps samedi, selon un photographe de l’AFP présent à Lyssytchansk. “L’ennemi continue de mener des assauts dans la ville de Severodonetsk”, a indiqué le chef d’état-major des armées ukrainiennes.

    La situation à Severodonetsk, le 9 juin 2022. La situation à Severodonetsk, le 9 juin 2022.

    Il a fait état de 14 attaques repoussées en 24 heures dans les régions de Donetsk et Lougansk, qui constituent le Donbass, mais reconnu  un “succès partiel” russe aux abords du village d’Orikhovo.

    Prendre Severodonetsk ouvrirait à Moscou la route d’une autre grande ville, Kramatorsk, étape importante pour conquérir l’intégralité du bassin du Donbass (Lougansk et Donetsk), région essentiellement russophone en partie tenue par des séparatistes prorusses depuis 2014.

    “Etant donnée l’actuelle prédominance de batailles de position, en particulier dans la zone de Severodonetsk-Lyssytchansk, les forces ukrainiennes ont d’urgence besoin de nouvelles fournitures de systèmes d’artillerie”, a ajouté l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW).

    • L’Ukraine manque de munitions

    Outre Severodonetsk, les combats sont également intenses dans la région de Mykolaïv, voisine de la ville portuaire d’Odessa, dans le sud de l’Ukraine. “Les Russes nous visent à l’artillerie lourde, que ce soit en ville ou dans les villages”, a déclaré vendredi à l’AFP Vitali Kim, gouverneur de cette région.

    “L’armée russe est plus puissante, ils ont beaucoup d’artillerie et de munitions. En ce moment, c’est une guerre d’artillerie... et nous sommes à court de munitions”, a-t-il ajouté. “L’aide de l’Europe et des États-Unis est très, très importante parce que nous avons besoin de munitions pour défendre notre pays”.

    Les Ukrainiens ne cessent de réclamer à leurs alliés occidentaux de nouvelles armes plus puissantes. La livraison de systèmes de lance-roquettes multiples, notamment des Himars d’une portée d’environ 80 km, soit légèrement supérieure aux systèmes russes, a été annoncée par Washington et Londres.

    • La France prête à aider à débloquer le port d’Odessa

    La France a dit être prête à aider pour lever le blocus du port d’Odessa , afin de faire sortir d’Ukraine les céréales dont le blocage provoque une crise alimentaire mondiale . L’annonce a été faite par un conseiller du président français Emmanuel Macron, qui a reçu vendredi le président sénégalais Macky Sall, également président de l’Union africaine.

    “La navigation est bloquée dans la mer Noire et les navires ennemis tiennent presque la totalité du territoire ukrainien sous la menace de frappes de missiles”, a précisé le commandement opérationnel ukrainien de la région Sud, dans la nuit de vendredi à samedi.

    L’invasion russe lancée le 24 février a paralysé les exportations de céréales de l’Ukraine -acteur majeur de ce secteur- et provoqué une flambée des prix des céréales et des engrais, menaçant de crise alimentaire de nombreux pays, surtout africains et moyen-orientaux.

    S’adressant, par vidéo, au Shangri-La Dialogue, forum sur la sécurité en Asie-Pacifique, Volodymyr Zelensky a appelé une nouvelle fois la communauté internationale à faire pression pour obtenir que la Russie mette fin au blocus des ports ukrainiens de la mer Noire, faute de quoi, a-t-il dit, “la pénurie de produits alimentaires mènera inexorablement au chaos politique, ce qui risque de provoquer le renversement de nombreux gouvernements”.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Face à un risque de crise alimentaire mondiale, Zelensky demande la fin du blocus russe des ports ukrainiens