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      L’Europe face à l’avortement: lettre à Madame Ruth Bader Ginsburg - BLOG

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 11 July, 2022 - 10:28 · 8 minutes

    Une femme tient une pancarte sur laquelle on peut lire Une femme tient une pancarte sur laquelle on peut lire "Quand je veux, si je veux". Des femmes et des hommes sont descendus dans la rue pour le droit à l'avortement. Toulouse, 28 septembre 2019. (Photo d'Alain Pitton/NurPhoto via Getty Images)

    IVG - Chère Madame Ruth Bader Ginsburg,

    Si je me permets de vous écrire cette lettre, c’est pour vous marquer à nouveau mon respect et pour vous faire part de cette peine et de cette révolte qui sont aujourd’hui disséminées dans le monde. Madame, comme vous nous manquez! Je me demande quels seraient vos conseils, vous qui avez été une si brillante avocate, juriste, juge, vous qui avez été nommée membre de la Cour suprême des États-Unis par le Président Bill Clinton, vous qui avez été une féministe engagée.

    Une régression sans précédent

    Vous voilà à peine partie en 2020 que votre pays, les Etats-Unis, est en proie à une régression sans précédent. En effet, nous pensions avoir définitivement avorté des idées passéistes, paternalistes. Nous étions prêtes à continuer nos efforts de solidarité dans le monde afin que les filles, les femmes puissent avoir accès à une éducation convenable, à une vie décente, indépendante et respectueuse de leur genre.

    Et, nous nous retrouvons à la case départ. Car un tsunami a dévasté votre beau pays. Car il risque d’approcher les rivages de toutes les plages du monde. Car il retarde l’égalité entre les femmes et les hommes. Car il risque d’effacer toutes les avancées de respect envers le genre humain. A nouveau, le corps des femmes ne leur appartient plus. Il doit procréer même si la mort menace, même si la conception est née d’un viol, même si des éléments personnels sont en cause.

    Alors, la révolte gronde. Alors, la peur s’installe. Sommes-nous entrées subrepticement dans un épisode de La Servante écarlate , célèbre roman de Margaret Atwood publié en 1985 et diffusée en série télévisée en 2017 ? Comme dans cette fiction, allons-nous assister au fil du temps à la naissance d’une société divisée en esclaves reproductrices et décideurs dominateurs ?

    L’homme redevient seigneur et maître

    Il ne faut pas se voiler la face : dans les Etats américains qui « effacent » le tableau de la modernité, les filles, les femmes redeviennent des citoyennes de seconde zone ; on pourra les empêcher de s’instruire, on pourra les enlever pour les violenter, pour les réduire à une « forme » d’esclavage, à des obligations conjugales ou de couple non consenties et ce, en toute impunité ; l’homme redevient seigneur et maître.

    On se retrouve donc littéralement dans une situation rocambolesque : des femmes, des jeunes filles, extrêmement férues d’informatique et de réseaux sociaux, vont devoir « faire taire » leurs téléphones portables, leurs ordinateurs pour ne pas être trahies par la technologie qui pourrait révéler une grossesse, une décision d’avortement, un déplacement inattendu. Elles se retrouvent pratiquement projetées au Moyen Age, attendant qu’on veuille bien leur rendre la clé de leurs ceintures à la fois de chasteté mais aussi de fertilité. Leur corps ne leur appartient plus. Leur liberté non plus. En outre, il est bon de rappeler que même la meilleure contraception a ses « oublis » et que l’organisme possède des secrets qui déjouent toute stratégie même médicale : les dénis de grossesse en sont une preuve éclatante.

    Il ne faut pas se voiler la face: dans les Etats américains qui "effacent" le tableau de la modernité, les filles, les femmes redeviennent des citoyennes de seconde zone

    Depuis que j’écris des articles, depuis que je rédige des livres sur l’avancée des femmes, je demande au “vieux continent” d’agir aussi en la matière. Dans mon essai La réussite au féminin (Editions Vitamines, Belgique, Bruxelles, 2014), je reprends l’idée que l’Europe pourrait faire de l’avortement « un droit européen », ce qui empêcherait des régressions multiples et imprévisibles dans les pays de la Communauté. En agissant ainsi, toutes les sensibilités, toutes les convictions seraient respectées. Ainsi, les considérations politiques et religieuses s’effaceraient pour respecter le droit fondamental des femmes à disposer librement de leur corps. Je rappelle que le 10 décembre 2013, la députée socialiste portugaise Edite Estrela avait proposé de voter au Parlement européen de Strasbourg son rapport sur l’avortement, mais il a été rejeté : les défenseurs de ce texte « [dénonçaient] la victoire de ‘l’obscurantisme’.» (Jean-Pierre Stroobants, Strasbourg refuse de faire de l’avortement « un droit européen » , Le Monde , jeudi 12 décembre 2013, p.6).

    Un droit européen en matière d’avortement permettrait de parer à un retour à la pénalisation et aux régressions. Il établirait une parité correcte femmes/hommes, empreinte de respect et de considération dans toute l’Europe. L’avortement ne serait plus un enjeu honteux de marchandages politiques. Inscrire l’avortement dans les constitutions de chaque pays membre qui le désire est déjà un énorme pas en avant, mais il faut aller plus loin, mais il faut aller plus fort pour que les femmes soient aussi protégées dans toute l’Europe. Enfin, la Communauté s’y attèle : elle doit avoir tout notre soutien.

    Respecter la moitié de l’humanité

    Aujourd’hui, au XXIème siècle, à nouveau, dans votre beau pays, Madame, la colère gronde car il est devenu évident, que, dans de trop nombreux Etats, les femmes sont à nouveau considérées comme des êtres inaptes au jugement, à la réflexion, à la décision et qu’on les « punira » comme des mineures, passibles de terribles sanctions le cas échéant si elles ne respectent pas la loi. Il en va de même pour les médecins qui pratiqueraient un tel acte. En outre, on ne peut négliger le fait que les femmes défavorisées, celles qui n’auront pas les moyens d’aller dans un Etat qui autorise l’avortement, en seront les premières victimes. Sans parler de la mortalité qui risque d’en découler. En effet, l’histoire de l’humanité l’a prouvé : on n’a jamais pu empêcher l’avortement et la clandestinité risque à nouveau de mener à un dangereux commerce, à des souffrances incommensurables, à des mutilations, à des décès. Les perspectives sont effrayantes.

    Alors, il est grand temps que le monde tout entier respecte la moitié de l’humanité représentée par les filles, les femmes. Chacun, chacune a sa conscience. Chacun, chacune décide en fonction de ses convictions. Le droit doit être au-dessus des croyances personnelles. Il doit être juste et non partisan. Il doit réunir. On ne peut ignorer le fait que, contrairement au passé, de nombreux hommes soutiennent aujourd’hui fermement leur compagne, leur fille, leur petite-fille dans cette révolte et manifestent avec elles pour l’égalité, pour l’avenir de la société tout entière.

    Madame, vous êtes une inspiration. Vos mots qui sont si puissants, résonnent encore avec force aujourd’hui : « Quand on me demande parfois quand y aura-t-il suffisamment [de femmes à la Cour suprême] ? Et je dis “Quand il y en aura neuf”. Les gens sont choqués. Mais il y avait eu neuf hommes, et personne n’a jamais posé de question à ce sujet. » Vous avez toujours raison : il faut mettre à jour les institutions qui ont été établies par les hommes et qui ne tiennent pas compte de la spécificité féminine. Ce n’est pas une question de féminisme : c’est une affirmation d’égalité.

    Enterrer le passéisme à jamais

    Vous avez également dit avec justesse : « Luttez pour les choses qui vous tiennent à cœur, mais faites-le d’une manière qui amènera les autres à vous rejoindre.» Alors, Madame, j’espère que mes mots et ceux des politiques, des manifestants partout dans le monde auront une résonance qui permettra d’amplifier le mouvement de soulèvement dans votre pays car il faut persévérer afin d’aboutir à des législations qui institutionnalisent le respect, l’égalité dans la société, car il faut définitivement enterrer le  passéisme. A jamais. Pour ce faire, il est donc urgent d’enfouir définitivement les lois désuètes qui infériorisent les femmes et d’enraciner une législation juste qui prône l’égalité, la solidarité. Le monde ne peut plus se taire. Je crois qu’on peut y arriver. Nous allons y parvenir.

    En parlant de l’avortement, vous avez également affirmé que « le gouvernement n’a pas à faire ce choix pour une femme » . La profondeur et la justesse de vos paroles doivent encore et toujours résonner sur la terre entière. Il faut qu’on tienne compte de toutes ces femmes, toutes ces filles, tous ces hommes aussi, qui manifestent dans votre beau pays. Il faut que, partout, ces principes d’égalité soient confirmés et qu’ils soient enracinés à tout jamais.

    Madame, avec respect et déférence, je salue à nouveau votre mémoire au nom de toutes les filles, toutes les femmes ici et ailleurs dans le monde.

    À voir également sur Le HuffPost: Les pro-IVG se mobilisent en invitant les femmes à venir “camper” là où c’est légal

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      Pour la protection de l'IVG, un millier de manifestants devant la Maison Blanche

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 10 July, 2022 - 05:30 · 2 minutes

    Plus d'un millier de manifestants devant la Maison Blanche pour la protection de l'IVG Plus d'un millier de manifestants devant la Maison Blanche pour la protection de l'IVG

    INTERNATIONAL - “Lève-toi, Joe Biden!” Un millier de personnes environ se sont rassemblées samedi devant la Maison Blanche pour demander au président de défendre plus vigoureusement le droit à l’avortement .

    Aux cris de “Mon corps, mon choix!” , cette manifestation très majoritairement féminine a fait un court parcours dans les rues de la capitale américaine, sous un crachin qui s’est transformé en franche averse, pour finir devant l’emblématique bâtiment à colonnades.

    Où Joe Biden ne se trouvait pas: il passe le weekend dans sa maison de plage du Delaware, à plusieurs centaines de kilomètres de là.

    Cela n’a pas empêché Becca, 37 ans, qui a préféré ne donner que son prénom, de faire plus de deux heures de route pour venir scander “Lève-toi, Joe Biden”, en brandissant une pancarte qui réclame “l’avortement sur demande et sans excuse”. Ce qu’elle attend du démocrate de 79 ans? “Qu’il règle ça!”, s’exclame-t-elle, “Je ne veux pas du monde dans lequel vivait ma grand-mère.”

    “Le décret qu’il a sorti n’était pas assez”, juge-t-elle en référence à un texte signé vendredi par le président américain, contenant quelques mesures à portée limitée sur l’accès aux interruptions volontaires de grossesse.

    Derrière elle, des manifestantes accrochent aux grilles du 1600 Pennsylvania Avenue des foulards verts, rappelant le combat des femmes argentines pour le droit à l’avortement. “Il faut qu’il explore vraiment toute l’étendue du pouvoir exécutif pour assurer que les femmes gardent leurs droits”, demande pour sa part Christine, 50 ans.

    “Je suis là pour m’assurer que mes filles ne vont pas retourner 50 ans en arrière au temps des avortements clandestins”, dit cette mère de trois jeunes filles, peu avant que les manifestantes ne quittent les lieux dans le calme, immédiatement remplacées par des touristes qui photographient les pancartes restées là, et que la pluie commence à délaver.

    Depuis que la très conservatrice Cour suprême a fait tomber le 24 juin le droit à l’avortement en vigueur sur tout le territoire américain, le président démocrate est accusé de ne pas réagir de manière assez vigoureuse.

    Joe Biden fait valoir que son pouvoir exécutif est limité, et que la meilleure manière de rétablir le droit à l’avortement, y compris dans les États conservateurs qui l’ont déjà aboli, est de passer une loi fédérale. Pour cela, maintient-il, il faut que les électeurs et électrices donnent une solide majorité aux démocrates lors des élections législatives de novembre.

    À voir également sur Le HuffPost: Les pro-IVG se mobilisent en invitant les femmes à venir “camper” là où c’est légal

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      Après l'avortement, la sodomie et la contraception dans le viseur de la Cour suprême?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 8 July, 2022 - 15:31 · 4 minutes

    ÉTATS-UNIS - C’est une marque indélébile laissée par Donald Trump aux États-Unis. Au cours de son passage à la Maison Blanche, le milliardaire a eu l’opportunité de nommer trois juges à la Cour suprême, la juridiction la plus importante du système américain. Et il a choisi des personnalités extrêmement conservatrices qui peuvent désormais influencer jusqu’à leur mort la vie politique du pays.

    C’est ainsi que le 24 juin dernier, la Cour désormais dominée par six conservateurs contre trois progressistes est revenue sur “Roe v Wade” , un arrêt en date de 1973 et qui faisait jusqu’alors de l’avortement un droit protégé au niveau national. En clair, il est désormais possible pour tous les États qui le souhaitent de revenir sur ce droit, et ils sont déjà nombreux à l’avoir fait.

    Un chemin “extrême et dangereux”

    Mais au-delà de cette décision, notre vidéo en tête d’article explique que ce revirement de jurisprudence fait craindre une offensive conservatrice encore plus large. En effet, le juge Clarence Thomas a exprimé son souhait de se tourner désormais vers trois autres arrêts : “Griswold v Connecticut”, “Lawrence v Texas” et “Obergefell contre Hodges”. Des décisions qui protègent respectivement le droit à la contraception, les relations sexuelles entre personnes de même sexe et le mariage entre personnes de même sexe.

    Au point que Joe Biden fait part de son inquiétude. Le président américain estime que le juge Thomas “propose explicitement de remettre en question le droit au mariage pour tous ou encore celui pour les couples de choisir leur contraception”. Et le président américain conclut: “La Cour suprême nous emmène sur un chemin extrême et dangereux.”.

    En effet, au-delà de garantir l’avortement, “Roe v Wade” est un cas central dans le droit américain. Cet arrêt a effectivement contribué à sacraliser le principe d’intimité, sur lequel la Cour suprême s’appuie pour autoriser les citoyens américains à avoir recours à la contraception, pour permettre le mariage entre les personnes de même sexe ou garantir à chacun d’avoir les pratiques sexuelles qu’il souhaite (plusieurs États criminalisaient la sodomie afin de discriminer la communauté gay).

    Des pressions politiques à venir?

    Ironie absurde de toute cette situation, des voix républicaines (notamment celle du sénateur de l’Indiana Mike Braun) s’élèvent aussi pour demander au juge Thomas de revenir sur un autre arrêt, “Loving v Virginia”. Une décision qui protège au niveau national les mariages “interraciaux”, et qui pourrait donc être combattue par Clarence Thomas, un homme noir marié à une femme blanche.

    Ce qui, dans le contexte, a fait grincer des dents à l’acteur Samuel L. Jackson, qui s’est demandé si le juge conservateur était aussi motivé à l’idée de s’en prendre à cet arrêt qu’à ceux mentionnés plus haut.

    “Comment tonton Clarence se sent-il à l’idée d’annuler ’Loving v Virginia?”

    Alors oui, pour le moment, Brett Kavanaugh , l’un des juges nommés par Donald Trump assure que la Cour suprême s’en tiendra à l’avortement et qu’il n’est pas question de revenir sur d’autres droits. D’autant qu’à lui seul, Clarence Thomas n’a pas le pouvoir de faire évoluer la situation.

    Sauf que comme le rappelle le New York Times , cette décision reste dans les les mains de la majorité des juges et qu’il est impossible d’exclure de nouvelles offensives réactionnaires, surtout si l’opinion publique et des personnalités politiques de premier plan (on pense évidemment à Donald Trump ) poussent dans ce sens.

    Le climat et le système électoral déjà menacés

    En attendant, la Cour suprême s’en est déjà prise à l’EPA , l’Agence gouvernementale en charge de la protection de l’environnement, l’empêchant à partir de maintenant d’édicter des règles limitant les émissions polluantes des centrales à charbon.

    Et la juridiction suprême a d’ores et déjà prévu de s’attaquer à un autre cas, “ Moore v Harper ”. Un arrêt qui organise le pouvoir et les devoirs qu’ont les États fédérés vis-à-vis des élections nationales. Or d’après les spécialistes, une remise en cause de cette jurisprudence pourrait lui permettre de faciliter les stratégies de ce que l’on appelle voter suppression en anglais. C’est-à-dire que les États qui le souhaitent pourraient rayer plus facilement des citoyens des listes électorales (par exemple à la suite d’une condamnation pour consommation de cannabis), tracer des circonscriptions particulièrement favorables à un camp politique ou encore permettre une interférence partisane dans les dépouillements…

    Des techniques de manipulation électorale qui étaient déjà vivement dénoncée par le camp démocrate sous Donald Trump, et qui ont notamment eu cours au moment de l’élection présidentielle de 2020 . Une preuve parmi d’autres que le Trumpisme aura marqué, en nommant des juges qui rappelons-le restent en poste à vie, pour de très longues années la vie politique américaine.

    À voir également sur le HuffPost : Aux Etats-Unis, les pro-IVG se mobilisent en invitant les femmes à venir “camper” là où c’est légal

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      Avortement aux États-Unis: Biden tente une offensive après l'abrogation de Roe v. Wade

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 8 July, 2022 - 13:17 · 3 minutes

    Joe Biden, ici le 6 juillet 2022, va signer un décret pour protéger les femmes qui veulent avorter et ceux qui les aident. Joe Biden, ici le 6 juillet 2022, va signer un décret pour protéger les femmes qui veulent avorter et ceux qui les aident.

    ÉTATS-UNIS - Joe Biden passe à l’offensive. Le président américain, très critiqué dans son propre camp pour sa défense jugée timorée du droit à l’avortement , va prendre ce vendredi 8 juillet une série de mesures réglementaires pour protéger les femmes souhaitant interrompre une grossesse .

    “Le président Biden a été clair, la seule manière de protéger les droits des femmes à choisir est de passer par le Congrès pour restaurer la protection de Roe [du nom de la décision Roe v. Wade, qui garantissait la protection du droit à l’avortement] en tant que loi fédérale”, rappelle le communiqué de la Maison-Blanche.

    “En attendant, il a promis de faire tout ce qui était en son pouvoir pour défendre les droits reproductifs et protéger l’accès à l’avortement légal et sans danger”, poursuit-il. Dans ce contexte, le président américain va signer un décret pour “protéger les informations de santé sensibles” et “combattre la surveillance numérique” liée à l’avortement.

    Le texte, dont la portée reste limitée face aux États américains ayant décidé d’interdire l’avortement, prévoit donc de protéger la vie privée des patientes en particulier les données sur Internet. L’une des craintes des associations depuis l’abrogation de Roe v. Wade est la possibilité pour la justice voire les citoyens de récupérer des preuves sur Internet de femmes ayant cherché à avorter en faisant des recherches sur une clinique par exemple.

    Accès à la contraception

    Nombre d’activistes alertent aussi sur les dangers liés aux données en ligne, telles que la géolocalisation ou les informations collectées par des applications de suivi des cycles menstruels , qui pourraient être exploitées afin de poursuivre des femmes ayant avorté.

    Pour garantir le droit à l’avortement malgré l’interdiction dans certains États , Joe Biden va demander au ministère de la Santé pour permettre “l’accès aux médicaments autorisés par la FDA [agence qui autorise ou non la commercialisation de produits de santé ou nourriture]”. Une référence notamment à la pilule abortive mifepristone, qui pourrait être dans le viseur des États les plus restrictifs sur l’IVG.

    Il prévoit aussi, entre autres, l’accès à la contraception, l’organisation d’un réseau d’avocats bénévoles, ou encore d’assurer la protection des cliniques mobiles pratiquant l’IVG aux frontières de ces États, des femmes, des médecins ou des parties tiers impliquées dans une IVG. Certaines lois des États pro-choix pénalisent en effet toute personne ayant eu recours ou aidé une femme à avorter.

    Le jour de la décision de la Cour suprême, qui a choisi de renverser l’arrêt Roe v. Wade, Joe Biden avait fustigé une “erreur tragique”. Mais depuis, le démocrate de 79 ans est resté plus ou moins silencieux sur le sujet, s’attirant des critiques toujours plus virulentes dans son propre camp, le parti démocrate , qui voudrait des actions plus spectaculaires ou à défaut une communication plus agressive. Il doit s’exprimer sur ses mesures en fin d’après-midi.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Les États-Unis (un peu plus) divisés après la révocation du droit à l’avortement

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      IVG: Les eurodéputés veulent en faire un droit fondamental de l'UE

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 7 July, 2022 - 12:36 · 1 minute

    Les eurodéputés demandent à faire de l'IVG un droit fondamental de l'UE Les eurodéputés demandent à faire de l'IVG un droit fondamental de l'UE

    IVG - Une initiative forte. Ce jeudi 7 juillet, le Parlement européen a demandé que le droit à l’ avortement soit inscrit dans la charte des droits fondamentaux de l’ Union européenne après sa remise en cause par la Cour suprême aux États-Unis fin juin.

    “Toute personne a le droit de bénéficier d’un avortement sûr et légal”: par 324 voix (155 contre, 38 abstentions), les eurodéputés, réunis en session plénière à Strasbourg, ont décidé de demander au Conseil, qui représente les États membres, d’inscrire ce droit dans la charte des droits fondamentaux.

    La Pologne et Malte pourraient refuser

    Cette dernière, adoptée en 2000, contient 54 articles pour protéger les valeurs universelles et individuelles des citoyens: la dignité, la liberté, l’égalité, la solidarité, la citoyenneté et la justice. Intégrer un nouvel article requiert toutefois l’unanimité des membres, qui ne sera pas si simple à obtenir. Malte, par exemple, interdit l’IVG et la considère comme un crime, et la Pologne la restreint drastiquement.

    Après l’annonce choc des États-Unis, où chaque État peut maintenant choisir s’il légalise ou non l’avortement, le Haut Conseil à l’Égalité, instance consultative indépendante placée auprès de la Première ministre, avait déjà préconisé d’inscrire ce droit dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne ainsi que dans la Constitution française.

    Le parti présidentiel LREM et la NUPES à gauche ont chacun déposé une proposition de loi dans ce but. 81% des Français se disent favorables à l’ inscription du droit à l’avortement dans la Constitution, selon une étude Ifop pour la Fondation Jean Jaurès.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Aux États-Unis, les pro-IVG se mobilisent en invitant les femmes à venir “camper” là où c’est légal

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      Avortement aux États-Unis: l'unique clinique du Mississippi qui pratiquait l'IVG ferme

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 7 July, 2022 - 07:18 · 3 minutes

    La clinique Jackson Women's Health Organization, qui pratiquait l'IVG, a fermé ses portes le 6 juillet 2022. La clinique Jackson Women's Health Organization, qui pratiquait l'IVG, a fermé ses portes le 6 juillet 2022.

    ÉTATS-UNIS - La fermeture est définitive. L’unique clinique pratiquant des interruptions de grossesse dans l’État du Mississippi , au cœur de la volte-face historique de la Cour suprême américaine sur l’avortement , a fermé ses portes mercredi 6 juillet pour la dernière fois.

    L’établissement “Jackson Women’s Health Organization”, surnommé la “Maison rose” en raison de la couleur de ses murs, a réalisé ses dernières interventions avant l’entrée en vigueur, ce jeudi 7 juillet, d’une loi interdisant toutes les IVG dans cet État pauvre et conservateur du Sud.

    “C’est une journée très dure pour nous et pour la dernière clinique d’avortement du Mississippi”, a tweeté le “Pink house fund” qui recueille des donations pour assurer le fonctionnement de l’institution. “C’est notre dernier jour à nous battre contre tout et à offrir des IVG là où personne d’autre ne pouvait ou ne voulait le faire. Nous sommes fiers du travail accompli”, a-t-il ajouté.

    Jusqu’à 10 ans de prison dans le Mississippi

    La clinique a, bien malgré elle, gagné une notoriété internationale en étant à l’initiative de la procédure judiciaire ayant débouché, le 24 juin, sur la décision de la Cour suprême d’enterrer son arrêt Roe v. Wade qui, depuis 1973, garantissait le droit des Américaines à avorter.

    L’établissement avait en effet porté plainte contre une loi du Mississippi qui réduisait les délais légaux pour avorter. La haute juridiction, profondément remaniée par Donald Trump qui a permis son ancrage à droite, s’est servie de ce dossier pour rendre à chaque État la liberté d’annuler ou d’interdire les IVG sur leur sol.

    Treize États avaient anticipé ce changement de pied et adopté des lois conçues pour entrer immédiatement en vigueur.  Selon le Guttmacher institute, la moité des États américains ont déjà interdit l’IVG ou envisagent de le faire.

    Celle du Mississippi, adoptée dès 2007, est assortie de peines pouvant aller jusqu’à dix ans de prison en cas d’infraction et ne prévoit d’exception qu’en cas de danger pour la vie de la mère, mais pas de viol ou d’inceste. La Maison rose avait demandé à la justice locale de bloquer cette loi mais les tribunaux ont refusé, ne lui laissant plus d’autre choix que de fermer.

    Quatre cliniques fermées au Texas

    La plupart des États voisins étant tout aussi hostile à l’avortement, les femmes enceintes du Mississippi ne souhaitant pas poursuivre leur grossesse devront avoir recours, seules, à la pilule abortive ou parcourir des centaines de kilomètres pour avorter en Illinois.

    Ailleurs dans le pays, plusieurs autres établissements ont mis la clé sous la porte. Le groupe Whole Woman’s Health a ainsi annoncé mercredi fermer ses quatre cliniques du Texas pour en ouvrir une nouvelle dans l’État voisin du Nouveau-Mexique.

    La seule clinique du Missouri à Saint-Louis, gérée par l’organisation Planned Parenthood, a également cessé toute procédure, dès le 23 juin. Des batailles légales ont retardé l’échéance en Louisiane, par exemple, mais, à terme, l’accès à l’avortement devrait disparaître dans la moitié des États américains.

    À l’inverse, d’autres États qui vont devenir des “sanctuaires” pour les femmes souhaitant avorter -et ayant les moyens- veulent à tout prix renforcer la protection du droit à l’IVG. La Californie, New-York ou encore le Vermont réfléchissent à entériner ce droit dans leur constitution.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Les défenseurs de l’avortement aux États-Unis appellent à faire du “camping”

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      Inscrire le droit à l'avortement dans la Constitution? 81% des Français sont pour selon cette étude

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 5 July, 2022 - 14:46 · 3 minutes

    Des manifestants pro-IVG lors d'un rassemblement demandant à ce que le droit à l'avortement soit protégé par la Constitution, en France, le 2 juillet 2022. Des manifestants pro-IVG lors d'un rassemblement demandant à ce que le droit à l'avortement soit protégé par la Constitution, en France, le 2 juillet 2022.

    IVG - 81%. C’est la part de Français qui se disent favorables à l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution française , selon une étude Ifop pour la Fondation Jean Jaurès, publiée ce 5 juillet 2022. Parmi eux, 48% se disent même “très favorables” à cette inscription. Des chiffres qui témoignent du consensus des Français autour de la question de la constitutionnalisation du droit à l’IVG, loin de la division américaine sur le sujet .

    Intitulée “Le rapport des Français à l’ avortement et la question de l’inscription de l’IVG dans la constitution française”, l’enquête a été réalisée auprès d’un échantillon de 1009 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, à partir d’un questionnaire auto-administré en ligne du 28 au 29 juin 2022.

    77% des Français jugent utile une telle inscription

    L’enquête résonne aussi particulièrement avec l’actualité politique française, alors que LREM et la Nupes ont chacune déposé une proposition de loi visant à constitutionnaliser le droit à l’accès à l’interruption médicale de grossesse (IVG), suite au revirement de la Cour suprême américaine sur le sujet.

    Et cela pèse peu qu’il s’agisse de propositions émanant à la foi de la majorité et de l’opposition, puisque l’étude de l’Ifop souligne en effet que ce taux d’adhésion est élevé quel que soit le bord politique des personnes interrogées.

    Dans le détail, 91% des électeurs de Yannick Jadot à l’élection présidentielle se disent favorables à une constitutionnalisation du droit à l’IVG, 85% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon, 87% des électeurs de Emmanuel Macron, 80% des électeurs de Marine Le Pen et 77% des électeurs de Valérie Pécresse. Les électeurs de Eric Zemmour partagent, quant à eux, cette position à 59%.

    77% des Français jugent également “utile” cette inscription, un chiffre qui monte jusqu’à 91% pour les personnes se percevant comme très féministes. Pour autant, seuls 31% des Français estiment possible que le droit à l’avortement puisse être remis en cause dans un avenir proche en France. Une large majorité (56%) estime donc ce droit définitivement acquis.

    Un large consensus autour du droit à l’IVG

    L’étude de l’Ifop souligne par ailleurs plus largement le consensus autour du droit à l’avortement en France. 83% des Français jugent en effet positivement l’autorisation de l’IVG par la loi française. Parmi eux, 64% considèrent que c’est “une très bonne chose”, un chiffre en hausse de 16 points par rapport à une étude similaire réalisée pour le magazine Marie-Claire en juillet 1995.

    De la même façon, 78% des Français estiment qu’une femme doit pouvoir avorter librement. L’enquête Ifop rappelle à ce sujet une étude Ipsos de 2020, laquelle avait montré que 66% des Français estimaient qu’une femme devait avoir le droit d’avorter librement, contre 35% des Américains.

    “La résurgence du débat sur la constitutionnalisation de l’IVG met bien en exergue le “gap” culturel entre les deux nations: la société française étant tellement sécularisée que les discours “pro-Life” n’impriment pas vraiment au-delà des milieux religieux [...]. L’opinion publique française reste l’une des plus attachées à l’avortement”, observe François Kraus, directeur du pôle Politique et Actualités de l’Ifop, dans le compte-rendu de l’étude .

    Un chiffre peut-être tranche avec le reste de l’étude: ils sont encore 13% des sondés, à penser qu’une femme doit avoir le droit d’avorter seulement dans certaines circonstances, lorsque la grossesse résulte d’un viol par exemple.

    A voir également sur Le HuffPost: “Aux Etats-Unis, les pro-IVG se mobilisent en invitant les femmes à venir “camper” là où c’est légal”

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      Loi anti-avortement: Jessica Chastain fête à sa manière la Fête Nationale américaine

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 19:41 · 1 minute

    Après la loi anti-avortement, Jessica Chastain fête à sa manière la Fête Nationale américaine (Jessica Chastainle 12 juin 2022 par REUTERS/Andrew Kelly) Après la loi anti-avortement, Jessica Chastain fête à sa manière la Fête Nationale américaine (Jessica Chastainle 12 juin 2022 par REUTERS/Andrew Kelly)

    ÉTATS-UNIS - Jessica Chastain et ses “droits reproductifs” vous souhaitent une “joyeuse fête de l’Indépendance”. La fête nationale américaine a perdu de son éclat cette année alors que vendredi 24 juin, la Cour suprême des États-Unis a mis fin à un arrêt garantissant le droit des Américaines à avorter.

    De nombreuses personnes et personnalités se sont élevées contre cette décision qui va mettre en danger de mort des milliers de femmes dans le pays chaque année . L’actrice américaine oscarisée en 2022 Jessica Chastain a publié une photo sur Twitter pour souhaiter une “joyeuse fête de l’Indépendance” de sa part et de celle de ses “droits reproductifs”.

    Sur le cliché, on peut la voir tendre ses deux majeurs, laissant clairement deviner ce qu’elle pense de ce qui est en train d’arriver à son pays où l’indépendance est visiblement de plus en plus relative en ce qui concerne les femmes.

    Cette décision de la Cour suprême a créé une scission du pays, entre États conservateurs -qui se sont empressés d’interdire l’IVG- et les États progressistes. Un gigantesque retour en arrière pour les États-Unis, où l’avortement était jusqu’à présent protégé par l’arrêt emblématique “Roe v. Wade” . Et ses potentielles conséquences pour les droits des femmes inquiètent partout dans le monde .

    À voir également sur Le HuffPost: Manifestation pour le droit à l’IVG: “ce n’est pas un acquis!”

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      La vasectomie, futur moyen de contraception privilégié aux États-Unis?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 11:27 · 3 minutes

    Des militants pro-IVG appellent les hommes à réaliser des vasectomies lors d'une manifestation contre la décision de la Cour suprême sur l'avortement à Los Angeles, le 24 juin 2022. Des militants pro-IVG appellent les hommes à réaliser des vasectomies lors d'une manifestation contre la décision de la Cour suprême sur l'avortement à Los Angeles, le 24 juin 2022.

    IVG - “C’est quelque chose que j’avais relégué au second plan dans mon esprit jusqu’à récemment, lorsque la décision de la Cour suprême est tombée . Ca m’a poussé à me dire: ‘Ok, je ne veux vraiment pas d’enfants. Je vais faire cette vasectomie maintenant’”, explique Thomas Figueroa, un Américain de 27 ans rencontré par le Washington Post dans la salle d’attente d’une consultation d’urologie.

    Dans un article paru le 29 juin , le quotidien américain soulignait, après avoir interviewé plusieurs urologues à travers le pays, que les cliniques pratiquant des vasectomies connaissaient un pic d’affluence depuis l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade, garant du droit à l’avortement aux Etats-Unis depuis 1973 .

    Début mai, déjà, le média américain Today mettait en avant que les recherches quotidiennes sur Internet concernant les vasectomies avaient augmenté de 99% depuis la publication par Politico de l’avant-projet de la Cour suprême. Celles pour la question “Combien coûte une vasectomie” de 250%.

    La vasectomie est une méthode de stérilisation masculine qui consiste à couper et bloquer les canaux déférents qui transportent les spermatozoïdes à partir des testicules. Cette opération n’empêche pour autant pas l’éjaculation, comme nous l’expliquions dans ce précédent article .

    Une hausse des consultations jusqu’à 900%

    Urologue en Floride, Doug Stein explique au Washington Post recevoir, depuis l’annonce de la décision de la Cour suprême, entre 12 et 18 demandes de vasectomie par jour, contre 4 à 5 auparavant. “Beaucoup des hommes disent qu’ils pensaient à une vasectomie depuis un certain temps, et que la décision sur Roe v. Wade a été le facteur déclencheur”, souligne-t-il.

    “Je n’ai pas vraiment remarqué de changement spécifique lorsque le document initial de la Cour suprême a fuité . Mais maintenant, avec la modification de Roe v. Wade [...] la demande est écrasante, au point où j’envisage de venir un samedi et de faire 10 ou 12 vasectomies juste pour répondre à la demande”, raconte pour sa part le docteur David Robins, lui aussi basé en Floride, à WPLG , une filiale du groupe audiovisuel ABC .

    A Los Angeles (Californie), l’urologue Philipe Werthman rapporte au Washington Post une hausse de “300 à 400%” du nombre de consultations pour vasectomie qu’il a effectuées. Interviewé par KHSB , filiale de NBCNews , l’urologue Christian Hettinger, qui opère dans le Missouri, va dans le même sens: “Depuis vendredi, le nombre de personnes souhaitant subir une vasectomie a augmenté de 900%”.

    Des demandes qui s’accroissent à travers divers États

    Parmi les États où les demandes de renseignements sur les vasectomies sont en hausse, le média Newsweek a répertorié, à partir de la presse locale, le Texas, la Floride, le Missouri, l’Ohio ou le Tennessee, des États conservateurs très restrictifs sur le droit à l’avortement .

    L’urologue Philipe Werthman remarque néanmoins dans le Washington Post que l’augmentation des demandes de vasectomie concerne également la Californie, alors que cet Etat devrait continuer à protéger le droit à l’avortement.

    Sur les réseaux sociaux, plusieurs Américains ont également révélé ces derniers jours avoir réalisé une vasectomie, avant de partager leur expérience. Ces témoignages restent néanmoins minoritaires, les posts les plus viraux sur le sujet étant ceux appelant les hommes à réaliser des vasectomies, bien que ce ne soit “pas la solution”, comme le rappelle la version britannique du HuffPost .

    “J’ai récemment fait une vasectomie et je pense que plus d’hommes devraient envisager d’en réaliser une.”

    @shuahel

    #roevwade #menshealth #vasectomy

    ♬ original sound - Josh

    Selon l’urologue Esgar Guarín, interviewé par le Washington Post , les demandes de vasectomie avaient déjà augmenté aux Etats-Unis après la récession de 2008 et au début de la pandémie de coronavirus, en 2020. “Quand quelque chose comme cela dans l’actualité se produit, nous avons un pic.”

    A voir également sur Le HuffPost: “La contraception, c’est aussi la responsabilité des hommes”