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      Facebook interdit les publications sur l’envoi de pilules abortives

      news.movim.eu / Numerama · Wednesday, 29 June, 2022 - 09:26

    Des suppressions de publications proposant des pilules abortives ont été repérées sur Facebook. Des publications sur Instagram ont aussi été marquées d'un encart d'avertissement. Le réseau social assure ne pas vouloir empêcher la discussion sur l'IVG, mais prévient qu'il est interdit d'en proposer, vendre, donner ou demander sur la plateforme. [Lire la suite]

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      Aux États-Unis, cette pancarte anti-avortement fait hurler les défenseurs de l'IVG

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 28 June, 2022 - 13:17 · 2 minutes

    Tout sourire, ce couple propose une alternative qui révulse les défenseurs du droit à l'avortement. Tout sourire, ce couple propose une alternative qui révulse les défenseurs du droit à l'avortement.

    DROIT À L’AVORTEMENT -  Quelques heures après la révocation du droit à l’avortement par la Cour suprême américaine, de nombreux manifestants sont venus contester cette décision , quand d’autres sont venus la célébrer. Copieusement relayée sur Twitter, une photo prise devant l’institution américaine, montre un couple tenant une pancarte qui a fait bondir les défenseurs du droit au recours à l’IVG.

    “Nous adopterons votre enfant!”, peut-on lire sur le morceau de carton qui a fait le tour des réseaux sociaux. Tout sourire, ce couple d’Américains propose donc aux femmes qui n’auront plus le droit d’interrompre leur grossesse, d’adopter leur enfant. Une offre supposément généreuse, qui a fleuri sous d’autres formes ailleurs sur Internet et partout dans le pays.

    Horrifiée, Victoria Richards, journaliste de The Independent a réagi à cette proposition d’un cynisme cruel:“La dernière maison dans laquelle je voudrais que mon bébé finisse est bien celle dans laquelle les parents pensent que les femmes ne devraient pas faire leurs propres choix avec leurs corps,” écrit-elle. “Des centaines de milliers d’enfants ont déjà besoin d’être adoptés aux États-Unis”, s’exclame un internaute sur Twitter . Pourquoi ne l’avez-vous pas déjà fait?”

    Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont quant à eux préféré illustrer leur colère en détournant la pancarte... Ou en mettant cette proposition dans la bouche de personnages à qui personne n’aimerait confier un enfant. Les internautes ont notamment utilisé des références à la série Tiger King , à deux manifestants qui avaient menacé des manifestations Black Lives Matter, ou encore aux parents plutôt absents de l’héroïne du film d’animation Coraline .

    De très nombreux internautes ont également dénoncé une pancarte particulièrement hypocrite alors que des centaines de milliers d’enfants Américains vivent dans des foyers.

    À voir également sur le HuffPost : Les États-Unis (un peu plus) divisés après la révocation du droit à l’avortement

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      Aux États-Unis, les achats de pilules du lendemain dans les pharmacies déjà limités

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 28 June, 2022 - 09:22 · 2 minutes

    Aux Etats-Unis, plusieurs chaînes de pharmacies ont commencé à limiter les achats de pilule du lendemain. Aux Etats-Unis, plusieurs chaînes de pharmacies ont commencé à limiter les achats de pilule du lendemain.

    IVG - Dans la foulée de la décision de la Cour suprême américaine de révoquer le droit à l’avortement aux États-Unis , plusieurs chaînes de pharmacies du pays ont commencé à rationner les pilules contraceptives d’urgence. À commencer par la chaîne CVS qui a indiqué ce lundi 27 juin avoir temporairement limité les achats de pilule du lendemain à trois par transaction afin d’éviter une pénurie .

    “Pour assurer un accès équitable et un approvisionnement constant dans les rayons des magasins, nous avons temporairement limité à trois” le nombre de boîtes pouvant être acheté à la fois, a expliqué un porte-parole de la chaîne dans un message transmis à l’AFP.

    Le groupe assure néanmoins avoir dans ses magasins et pour son site “de larges stocks” de Plan B et d’Aftera, deux produits destinés à être pris dans les trois jours après un rapport sexuel non protégé dans le but d’empêcher la fécondation. Pour rappel, la pilule du lendemain est différente des médicaments abortifs , qui mettent, eux, fin à une grossesse.

    Des restrictions moins sévères chez Walmart

    De son côté, la chaîne de pharmacies Walgreens a indiqué n’avoir pas prévu “pour l’instant” de placer des restrictions sur les ventes de pilules du lendemain. “Walgreens est encore capable de répondre à la demande dans ses magasins”, a affirmé une porte-parole. Le groupe “s’efforce de réapprovisionner ses stocks disponibles en ligne pour la livraison à domicile”, a-t-elle ajouté.

    Selon le Wall Street Journal , la chaîne de supermarchés Walmart limitait aussi lundi 27 juin les ventes de pilules du lendemain à quatre ou six pour les commandes devant être livrées d’ici la fin du mois, mais pas pour celles devant être expédiées à partir de début juillet.

    Enfin, la chaîne américaine de pharmacies Rite Aid a également limité les achats à trois boîtes en raison de l’augmentation de la demande, comme le rapporte le Wall Street Journal .

    À voir également sur Le HuffPost: “Les Etats-Unis (un peu plus) divisés après la révocation du droit à l’avortement”

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      Droit à l'avortement : les ambiguïtés de Marine Le Pen et du RN

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 27 June, 2022 - 15:00 · 2 minutes

    POLITIQUE - C’est une annonce qui a eu l’effet d’une bombe dans l’Hexagone. Alors que la Cour suprême américaine est revenue sur l’arrêt Roe v. Wade, ce qui permet de fait aux États d’interdire ou non l’IVG, la classe politique française s’est emparée du sujet. Ou du moins, une partie d’entre elle.

    Alors que la France insoumise et le parti présidentiel ont proposé l’inscription de ce droit dans la Constitution , les membres du Rassemblement national n’ont pas eu la même réaction. Invités des plateaux télé, beaucoup ont balayé le sujet d’un revers de la main, expliquant leur volonté de ne pas importer un sujet américain en France. “Nous n’avons pas été élus membres du Congrès américain, nous avons été élus membres de l’Assemblée nationale”, a commenté le député RN Jean-PhilippeTanguy sur France 5.

    Tous affirment qu’ils n’envisagent pas de remettre en cause le droit à l’IVG en France, et Marine Le Pen a indiqué au Monde qu’elle était prête à voter son inscription dans la Constitution. Mais certaines prises de position passées ou récentes laissent malgré tout planer une certaine ambiguïté.

    En 2012, le déremboursement de l’IVG

    En 2012 d’abord, la candidate du Front national n’avait pas exclu de “dérembourser” l’IVG, estimant qu’il était parfois utilisé comme “un mode de contraception”. “Dérembourser des abus alors qu’un tiers de la population française ne peut pas se soigner correctement, parce qu’on ne cesse de dérembourser, à un moment je pense qu’il faut dire stop”, expliquait-elle en 2012 sur France 2, suscitant par ailleurs un tollé en évoquant des “avortements de confort”.

    Début 2022, Marine Le Pen s’est aussi montrée opposée à l’allongement du délai légal de grossesse de 12 à 14 semaines, un projet de loi finalement adopté par l’Assemblée nationale, malgré l’opposition à droite. Ailleurs qu’au palais Bourbon, les députés du Rassemblement national n’ont pas montré une adhésion sans faille au droit à l’IVG.

    Comme le rappelle Le Monde , en 2020, puis en 2021, la grande majorité des députés européens RN ont voté contre deux résolutions européennes condamnant l’interdiction -presque totale- du recours à l’ avortement en Pologne.

    À voir également sur le HuffPost : Le droit à l’avortement dans la Constitution? LREM rattrapée par ses anciens votes


    Un an après leur élection à l’Assemblée, plusieurs députés UDI-Agir, accompagnés par ceux de la France insoumise (LFI), avaient en effet repris les propositions du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes pour faire de la Constitution un texte garant “de l’égalité femmes-hommes”. La majorité avait, alors, refusé.">
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      Avortement: Kendrick Lamar dénonce la décision de la Cour suprême sur scène

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 27 June, 2022 - 13:21 · 1 minute

    AVORTEMENT - “Ils vous jugent, ils jugent le Christ! Que Dieu protège les droits des femmes!” Ces mots sont ceux de Kendrick Lamar lors du festival de Glastonbury ce dimanche 26 juin. Le rappeur américain a conclu son concert par un message dénonçant la décision de la Cour suprême des États-Unis annulant le droit constitutionnel à l’avortement et les lois anti-IVG promulguées dans le foulée dans plusieurs États , comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

    Croyant, Kendrick Lamar a débarqué sur scène avec une couronne d’épines en diamant sur la tête, semblable à celle que portait, selon la tradition chrétienne, Jésus-Christ sur la croix. L’artiste était accompagné de 20 danseurs, pour la chanson United In Grief, qui évoque ses problèmes de santé mentale après 19 ans de carrière. Chacun des danseurs représentait un élément de sa personnalité.

    Le clou du spectacle intervient à la fin de son passage sur scène. Le visage couvert de sang, il répète plusieurs fois en rappant: “Ils vous jugent, ils jugent le Christ! Que Dieu protège les droits des femmes!”, avant de lâcher le micro et de quitter la scène.

    Kendrick Lamar n’est pas le seul artiste à avoir pris la parole à Glastonbury. La chanteuse Kacey Musgraves a elle aussi dénoncé cette révocation. “Je pense honnêtement à ne jamais retourner en Amérique”, a déclaré ironiquement l’Américaine de 33 ans. “Quelqu’un connaît-il un poste d’éleveur de moutons ? Car ça semble vraiment génial en ce moment”, a-t-elle poursuivi.

    Ce n’est pas la première fois que le rappeur de 35 ans prend la défense des femmes. Dans le clip de son hit Humble , sorti en 2017 et visionné plus de 860 millions de fois, Kendrick Lamar critique l’utilisation de logiciels de retouche photos pour “corriger” le corps des femmes.

    À voir également sur Le HuffPost : Les États-Unis (un peu plus) divisés après la révocation du droit à l’avortement

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      Les sites informant sur l’avortement pourraient être interdits aux États-Unis

      news.movim.eu / Numerama · Monday, 27 June, 2022 - 11:20

    Certains États américains ont interdit l'avortement à la suite de la décision de la Cour suprême. Des activistes craignent l'interdiction puisse aussi toucher les sites d'informations sur le sujet. [Lire la suite]

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      Avortement: Copé, Bayrou, Le Pen… Ces voix dissonantes sur l'inscription dans la Constitution

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 27 June, 2022 - 10:07 · 3 minutes

    Jean-Francois Copé, le 20 juin 2022 devant le siège du parti LR. Jean-Francois Copé, le 20 juin 2022 devant le siège du parti LR.

    AVORTEMENT - Depuis que les groupes de députés de la Nupes et Renaissance (ex-LREM) ont fait part de leur volonté d’inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution , des voix discordantes se sont fait entendre, montrant qu’il n’y a pas de consensus sur la question. La dernière en date, celle du LR Jean-François Copé .

    L’ex-ministre du Budget a jugé, ce lundi 27 juin sur France Inter, que “c’est incompréhensible d’ouvrir ce débat” sur l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution et qu’“il n’y a aucune bonne raison de le faire”. “La France [...] n’a jamais remis en question ce droit qui est fondamental et qui est d’ailleurs inscrit dans le bloc de constitutionnalité de facto par la Déclaration des l’Homme”, a avancé Jean-François Copé.

    “Est-ce vraiment indispensable de faire un référendum dans ce pays sur ce type de sujets alors que nous avons tant de chantiers difficiles sur lesquels nous avons besoin de débattre?”, a-t-il argumenté, citant d’autres “rendez-vous majeurs dans le pays”, alors que “nous sommes tous très solides sur la question [du droit à l’IVG]”.

    Une révision constitutionnelle nécessite l’adoption du même texte par Assemblée et Sénat, puis elle doit être approuvée par référendum. Autre option: si la révision a été initiée par l’exécutif, ou reprise par lui, le texte peut aussi être validé par les deux chambres mais peut être soumis au Parlement réuni en Congrès, qui doit le voter à une majorité des 3/5e des suffrages exprimés.

    Comme Jean-François Copé, François Bayrou s’est interrogé ce dimanche sur la nécessité de garantir le droit à l’avortement dans la Loi fondamentale. “Est-ce que c’est utile au pays, en ce moment, d’aller organiser un référendum sur cette question ?”, s’est interrogé le patron du MoDem sur BFMTV.

    Embarras au RN

    “C’est quand même surprenant que ce soit ce qui se passe aux États-Unis qui entraîne un certain nombre de réactions effervescentes dans la vie politique française”, a estimé François Bayrou, qui n’est “pas pour qu’on décalque la vie politique américaine”. “J’ai le droit d’avoir un regard libre sur ce sujet, c’est mon point de vue. Le Modem, de son côté, en débattra”.

    Marine Le Pen voterait-elle l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution? “Pourquoi pas”, a répondu au Monde la cheffe du groupe RN à l’Assemblée, avant de nuancer aussitôt. “Cette agitation ne me paraît pas justifiée, a-t-elle nuancé . Nous ne sommes pas les États-Unis et aucun parti n’envisage de changer notre législation.” “Aucun mouvement politique sérieux ne remet en cause en France la loi Veil, acquis à protéger”, a également assuré Jordan Bardella, président par intérim du RN.

    Le parti d’extrême droite a été notamment pointé du doigt par la cheffe du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, Aurore Bergé, comme comportant “des opposants farouches à l’accès des femmes à l’IVG”. Ce qu’a réfuté Marine Le Pen dans un tweet publié samedi. “Le RN n’a jamais attenté au droit des femmes à recourir à l’IVG”, a-t-elle affirmé.

    L’ancienne candidate à la présidentielle avait défendu en 2012 le déremboursement de l’IVG, fustigeant des “avortements de confort”. Une position dont elle semble aujourd’hui se détacher. Marine Le Pen compte toutefois parmi ses proches des anti-IVG, dont les députées Caroline Parmentier et Laure Lavalette, qui avait appelé en 2014 à “abroger, à terme, le droit à l’avortement” .

    À voir également sur Le HuffPost : Les États-Unis (un peu plus) divisés après la révocation du droit à l’avortement

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      Révoquer le droit à l'avortement, c'est tuer la liberté de toutes les femmes - BLOG

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 27 June, 2022 - 08:51 · 6 minutes

    IVG IVG

    AVORTEMENT AUX USA - Depuis la nuit des temps, les femmes ne cessent de se battre pour faire valoir leurs droits . Elles veulent être reconnues, comme les hommes, dans les sphères politiques, économiques et sociales. L’histoire nous montre aujourd’hui que le progrès, notamment en ce qui concerne le droit des femmes, n’est pas irréversible. Bien au contraire. Nous pouvons en effet, progresser en matière de droits et d’égalité, et quelques décennies plus tard, revenir en arrière. Les droits des femmes ne sont donc jamais acquis. Ils sont, et restent toujours, malheureusement, à acquérir.

    Le rêve américain est mort

    C’est pour cela qu’en 2022, nous devons encore manifester, et militer pour ce qui semble pourtant être, humainement, une évidence. Aujourd’hui, nous pouvons le confirmer, le rêve américain est mort. Ce sont toujours les mêmes que l’on condamne. Toujours les mêmes qui paient le prix fort. Ce sont toujours, les femmes. Ce sont elles qui sont encore aujourd’hui moins payées que les hommes. Elles qui supportent une charge mentale supérieure et écrasante, en société, et au sein du foyer. aujourd’hui, on brise donc politiquement, leurs droits humains les plus profonds, notamment, celui de disposer librement, de leurs corps et de leurs utérus.

    A l’autre bout du monde, dans un pays soi-disant démocratique, réunissant les plus grandes multinationales capables de créer les objets les plus innovants, on condamne les femmes et on décide à leur place de leurs droits à disposer d’elles-mêmes. En prônant un soi-disant droit à la vie, les conservateurs condamnent à mort, le droit le plus intrinsèques des femmes. On décide pour celles qui portent, mais on ne condamne pas ceux qui devraient porter, aussi, le poids de la parentalité . Ne nous voilons pas la face. Les femmes certes sont un vaisseau de vie, mais elles ne la conçoivent pas seules. En imposant aux femmes un non droit à l’avortement, la responsabilité des hommes est encore une fois, exclue. Exclue dans la conception. Exclue dans la progression. Et dans ce cadre, les exclure, c’est protéger, les hommes, au détriment des femmes. Les politiques, en votant contre la liberté des femmes à disposer de leurs corps aux Etats-Unis, et donc d’avorter, le confirment. La maternité et l’utérus sont des outils, voire des objets, de répression politique.

    Qui sont les politiques pour décider à la place des femmes, ce qu’elles peuvent vivre dans leurs corps et dans leurs chairs ? Qui sont-ils, pour imposer des lois, qui s’immiscent, dans l’intime?  Qui sont ces hommes conservateurs qui n’ont aucun respect pour les femmes qui les ont mises au monde ? Qui sont ces hommes qui pensent qu’ils pourraient être vivants, si ce n’était pas grâce à la libre prise de décision de leurs mères ? Comme si porter la vie était une chose facile, ou décider le contraire, était un choix facile.

    Le pouvoir de dire oui, le pouvoir de dire non, ne devrait jamais être entre les mains de personnes qui n’ont jamais vécu un curetage, un avortement médicamenteux, un avortement non sécurisé, un accouchement ou une fausse couche. Le pouvoir de dire non ne devrait jamais être entre les mains de personnes qui disposent eux, de la liberté de leur corps. Le pouvoir de dire non, ne devrait jamais reposer entre les mains de personnes qui ne sauront jamais ce que c’est, que d’avoir la force d’assumer ses propres choix.

    Le rêve américain est mort. Il est mort le jour où les hommes ont crû qu’ils avaient des droits sur des corps qui ne leurs appartiendront jamais. Interdire le droit à l’avortement, c’est une manière officielle de bâillonner le corps des femmes. Bâillonner pour empêcher de respirer. Bâillonner pour empêcher de vivre. Bâillonner, pour toujours mieux, condamner.

    Les femmes et leurs droits en danger de mort

    Interdire le droit à l’avortement c’est valider les avortements illégaux, non suivis qui coûteront aux femmes, et notamment à celles de milieux les plus défavorisés, leurs vies. C’est une certitude, cette interdiction ne réduira en aucun cas le taux d’avortements, mais augmentera tout simplement, le nombre d’avortements illégaux et non sécurisés. L’ OMS le confirme, « l’avortement non sécurisé constitue l’une des principales causes – mais évitables – de décès maternels et de morbidité. Elle peut entraîner des complications physiques et mentales ainsi qu’une charge sociale et financière pour les femmes, les communautés et les systèmes de santé. Un tiers de tous les avortements non sécurisés sont pratiqués dans les conditions les plus dangereuses, c’est-à-dire par des personnes ne disposant pas de la formation adéquate dans ce domaine et ayant recours à des méthodes dangereuses et invasives ». Interdire le droit à l’avortement c’est donc condamner une femme qui ne veut pas d’enfant, à en avoir un, en mettant en péril, sa vie.

    Le rêve américain est mort. Il est mort le jour où les hommes ont cru qu’ils avaient des droits sur des corps qui ne leurs appartiendront jamais.

    Interdire le droit à l’avortement c’est prétendre que les gouvernements sont exemplaires lorsqu’il s’agit de protéger les droits des femmes et des enfants. Pourtant, les Etats-Unis ne sont en rien exemplaires lorsqu’il s’agit d’accorder des droits qui protègent des mères. Une femme enceinte qui travaille s’expose à bon nombres d’obstacles et de risques, dont sa pérennité sur le marché de l’emploi ou encore une perte d’autonomie financière, pour ne citer que cela. L’organisation internationale du travail le confirme. « Aux Etats-Unis, la loi de 1993 sur le congé familial et médical accorde un congé non rémunéré de 12 semaines, qui peut être étalé sur une période de 12 mois ». (Source :). Ces affirmations ne font que réduire en cendres le demos-cratos du terme démocratie, sur lequel repose toutes nos libertés fondamentales : le pouvoir au peuple.

    J’espère pouvoir prochainement vivre dans un monde, où les propos tenus ici, ne seront plus d’actualité. J’espère que ma fille, peu importe où elle décidera de vivre, sera soutenue par l’Etat, dans son droit, à disposer de son corps. Interdire le droit à l’avortement c’est tenter de détruire les joyaux et les pierres précieuses, acquises à la sueur de nos fronts, qui reposent de manière fragile sur les couronnes de chaque femme, qui déciderait d’être mère, ou non.

    Vous pouvez retrouver Anaïs sur son compte Instagram .

    À voir également sur Le HuffPost : Les États-Unis (un peu plus) divisés après la révocation du droit à l’avortement

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      Les pilules abortives, prochain champ de bataille aux États-Unis

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 26 June, 2022 - 21:44 · 3 minutes

    La pilule abortive Plan B One-Step, dans une pharmacie de Boston aux États-Unis. (photo d'illustration) La pilule abortive Plan B One-Step, dans une pharmacie de Boston aux États-Unis. (photo d'illustration)

    ÉTATS-UNIS - Alors que les États conservateurs américains se précipitent pour interdire l’avortement après l’arrêt de la Cour suprême qui a annulé ce droit au niveau fédéral , la lutte autour de l’ IVG se déplace déjà sur un autre terrain: celui des pilules abortives.

    Limitée dans ce qu’elle peut faire, l’administration Biden va se concentrer sur l’élargissement de l’accès à ces pilules aux femmes vivant dans des États où l’avortement est interdit ou très restreint. Mais il est plus que probable que certains de ces États ainsi que de puissants groupes conservateurs aillent en justice pour tenter de bannir leur utilisation.

    Juste après l’annonce de la haute cour vendredi, le président démocrate a demandé aux responsables sanitaires de s’assurer que les pilules abortives soient disponibles pour les Américaines, en affirmant qu’il ferait “tout ce qui est en (son) pouvoir” pour protéger les droits des femmes dans les États où ils seraient affectés par la décision.

    Les pilules, qui peuvent être utilisées jusqu’à dix semaines de grossesse aux États-Unis , représentent la moitié des avortements dans le pays.

    La demande devrait encore augmenter après qu’une dizaine d’États ont interdit ou imposé des restrictions draconiennes à l’avortement, et d’autres devraient suivre.

    Rebecca Gomperts, médecin néerlandaise dont l’organisation fournit des pilules abortives sur internet, estime que la situation n’est pas aussi désespérée qu’elle l’était avant l’arrêt “Roe v. Wade” de 1973, qui garantissait le droit à l’avortement partout dans le pays.

    L’envoi de ces pilules autorisé par courrier depuis l’année dernière

    “On ne peut pas empêcher les pilules abortives de circuler”, affirme-t-elle à l’AFP. “Il y a donc toujours un accès à un avortement sûr si une femme tombe enceinte sans le vouloir”.

    Mais c’est loin d’être garanti, s’inquiètent de nombreux défenseurs du droit à l’avortement.

    L’Agence américaine des médicaments, la FDA, a approuvé l’utilisation de ces pilules il y a une vingtaine d’années. L’an dernier, elle a autorisé leur envoi par courrier.

    Mais dans les États anti-avortement, leur utilisation reste une zone grise juridique et fera certainement l’objet de batailles devant les tribunaux.

    Ce dimanche, la gouverneure du Dakota du Sud, Kristi Noem, a ainsi affirmé que les IVG médicamenteuses par télémédecine étaient des “interventions médicales très dangereuses” et qu’elles devraient uniquement se faire sous supervision médicale.

    Selon l’institut Guttmacher, un centre de recherche qui milite pour l’accès à la contraception et à l’avortement dans le monde, 19 États américains exigent que les pilules abortives soient administrées par un membre du personnel de santé, interdisant donc leur livraison par la poste.

    Et dans les États bannissant toute méthode d’avortement, les femmes pourraient se voir interdites de voir des médecins basés dans un autre État ou à l’étranger en téléconsultation.

    Mifépristone et misoprostol

    Dans ce cas, elles devraient avoir à voyager vers un autre État où ces rendez-vous seraient autorisés et recevoir leur enveloppe à une adresse hors de leur État.

    Mais les obstacles ne s’arrêtent pas là.

    Une IVG médicamenteuse se fait en deux temps: d’abord avec de la mifépristone puis, 24 à 48 heures plus tard, du misoprostol pour provoquer des contractions.

    La question se pose donc: une femme résidant dans un État anti-avortement peut-elle être poursuivie si elle reçoit la première dose ailleurs, mais la seconde après être rentrée chez elle?

    Alors que les États progressistes prennent des mesures pour faciliter les avortements pour les femmes d’autres régions du pays, les États conservateurs pourraient, eux, chercher à poursuivre les agents de santé et les groupes impliqués dans ces efforts. Et même les patientes elles-mêmes.

    Anticipant de tels plans, le ministre de la Justice, Merrick Garland, a averti vendredi que les États ne pouvaient pas interdire les pilules abortives puisque la réglementation fédérale prévaut, laissant augurer de bras de fer devant la justice.

    À voir également sur Le HuffPost : Les États-Unis (un peu plus) divisés après la révocation du droit à l’avortement