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      « On ne les a jamais utilisés » : François Fillon admet avoir boudé les téléphones sécurisés quand il était Premier ministre

      news.movim.eu / Numerama · Wednesday, 3 May, 2023 - 12:29

    Interrogé par une commission d'enquête sur les ingérences étrangères, François Fillon a reconnu une très mauvaise hygiène numérique des politiques. Lui-même ne sécurisait guère ses échanges avec Nicolas Sarkozy, alors président. [Lire la suite]

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      Qatar 2022 : en attendant le foot, un peu de cirque politique !

      Frédéric Mas · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Tuesday, 22 November, 2022 - 03:50 · 4 minutes

    On attendait une rencontre sportive , on a droit à un numéro de cirque tragico-comique supervisé par le Qatar et ses différents soutiens. Entre les faux supporters qui défilent, les sponsors floués au dernier moment et un président de la Fifa qui joue grossièrement la carte de l’antiracisme woke pour répondre aux critiques adressées au Mondial dans le domaine des droits de l’Homme, le spectateur a droit à une suite de sketches en marge des matchs programmés.

    Il est donc temps de sortir son paquet de popcorn et sa bière (sans alcool) pour rappeler à ceux qui appellent au boycott que le désastre était prévisible depuis au moins… 12 ans et qu’il porte un nom : diplomatie économique. Encore une fois, c’est la politisation d’un événement populaire dans le monde entier qui aujourd’hui se traduit par un pataquès généralisé.

    Qatar, nos amis pleins aux as

    Malheureusement, dans cette histoire, on ne peut pas dire que la classe politique française se soit illustrée par sa grande clairvoyance et l’intransigeance morale qu’elle affiche régulièrement quand il est question de politique internationale.

    Certains se souviendront que c’est Nicolas Sarkozy qui a lourdement insisté auprès de Michel Platini pour soutenir la candidature de l’Émirat au Mondial 2022. La voix de l’ancien footballeur, si elle n’est pas la seule, sera décisive pour l’attribution du mondial au petit pays ami de la France. Vanessa Ratignier et Pierre Péan ont rappelé dans Une France sous influence (2014) le travail de lobbying de l’ancien président de la République auprès de l’ancien triple ballon d’or :

    « [Sarkozy] ne m’a pas demandé de voter pour les Qataris, déclare Platini. Il m’a juste dit, durant une réunion, que ça serait une bonne chose si je le faisais » explique-t-il sur le site internet espagnol donbalon.com, en mars 2011, avant d’ajouter : « il sait que je suis libre et indépendant ». « Il m’a dit que les Qataris étaient des gens bien », éludera-t-il encore l’été suivant auprès de SoFoot ; le magazine précise qu’« averti des réticences de Platini sur la candidature qatarie, Sarkozy aurait suggéré au président de l’UEFA de reconsidérer sa position sur le sujet. »

    « Des gens bien » donc. Seulement, la petite monarchie absolue n’avait pas si bonne réputation que ça. Les pratiques moyenâgeuses du Qatar en matière de travail faisaient déjà la Une des journaux et pire, le pays a connu une crise diplomatique majeur en 2017, c’est-à-dire bien après son rapprochement avec la France. Trois de ses voisins l’accusaient de soutenir le terrorisme. De son côté, les États-Unis ont depuis accusé à plusieurs reprises la monarchie d’une trop grande bienveillance envers les djihadistes.

    En 2014, David S. Cohen, alors sous-secrétaire au Trésor des États-Unis pour le terrorisme et le renseignement financier, a même accusé les autorités qataries de permettre à des financiers figurant sur des listes noires internationales de vivre librement dans le pays : « Il y a au Qatar des financiers du terrorisme désignés par les États-Unis et l’ONU qui n’ont pas fait l’objet de mesures en vertu de la loi qatarie. »

    Qatar 2022 : démocratie à éclipse et ballon rond

    Depuis tout a changé et le Qatar a fait le ménage en adoptant des mesures antiterroristes plus radicales et en sortant de l’ambiguïté. En juillet 2017, le secrétaire d’État américain Rex Tillerson a fait l’éloge du Qatar après qu’il soit devenu le premier État régional à signer un protocole d’accord avec les États-Unis pour lutter contre le financement du terrorisme.

    Il faudra toutefois attendre 2021 pour que l’Arabie saoudite accepte de rouvrir sa frontière au Qatar. Et bien entendu, le Qatar reste un régime autoritaire -c’est une monarchie absolue- selon le Democracy index 2021 de The Economist , avec un score particulièrement bas en matière de pluralisme politique et d’élections libres.

    Ce n’est pas ce qui gênait beaucoup la classe politique française des années 2010. Certains se souviendront de l’entretien lunaire d’ Anne Hidalgo , ravie de voir le PSG propulsé au sein des clubs les plus riches au monde grâce au rachat de l’émirat et assez oublieuse de sa réputation sulfureuse… Elle était loin d’être la seule à avoir mis un mouchoir sur ses beaux principes pour aider nos amis aux poches pleines. Mais aujourd’hui, elle choisit superbement d’appeler au boycott du championnat au nom de la Capitale…

    À retenir entre deux pages de pub lors du match France-Australie : la vertu en politique est une variable d’ajustement et méfiez-vous, même vos loisirs les plus anodins peuvent servir de sponsors aux entreprises de propagande les moins avouables.

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      Nicolas Sarkozy reçoit une candidate LREM, sa rivale LR a "honte pour lui"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 16 June, 2022 - 08:25 · 3 minutes

    Brigitte Kuster est la candidate LR de la 4e circonscription de Paris. Elle affrontera Astrid Panosyan-Bouvet, candidate LREM... qui a échangé avec Nicolas Sarkozy, au grand dam de LR. Brigitte Kuster est la candidate LR de la 4e circonscription de Paris. Elle affrontera Astrid Panosyan-Bouvet, candidate LREM... qui a échangé avec Nicolas Sarkozy, au grand dam de LR.

    POLITIQUE - Nicolas Sarkozy perd décidément sa côte auprès de son parti historique Les Républicains . Brigitte Kuster, candidate LR à sa réélection dans la 4e circonscription de Paris, n’a pas de mots assez durs pour fustiger la rencontre entre l’ancien président et sa rivale LREM, dévoilée dans les colonnes du Parisien .

    “J’ai honte pour lui devant une telle trahison”, lâche Brigitte Kuster dans Le Figaro mercredi 15 juin. La “trahison” en question consiste en un échange entre Nicolas Sarkozy et Astrid Panosyan-Bouvet, co-fondatrice d’En Marche proche d’Emmanuel Macron et candidate à Paris, en ballotage favorable face à Brigitte Kuster.

    “Alors que je suis en pleine remontada localement... J’en ai réussi une la dernière fois, j’ai bien l’intention de réussir à nouveau. Et je ferai ça sans lui”, assure Brigitte Kuster. Avec 28,9% au premier tour, elle accuse 13 points de retard sur Astrid Panosyan-Bouvet.

    Selon l’équipe de campagne LREM, Nicolas Sarkozy et la candidate LREM ont échangé sur “la situation politique, la recherche d’une majorité stable et la poussée de la Nupes et de l’extrême gauche”. Sauf que dans la 4e circonscription, la NUPES a été éliminée au premier tour.

    “Incompréhensible” pour Copé

    Brigitte Kuster peut compter sur le soutien de plusieurs figures du parti, dont Jean-François Copé. “Peu importe les divergences que l’on peut avoir les uns envers les autres… cette visite est incompréhensible”, écrit le maire de Meaux sur Twitter. “Minable. Indigne. Traitre”, s’indigne aussi Geoffroy Boulard, qui a succédé à Brigitte Kuster à la mairie du 17e arrondissement.

    Auprès du Parisien , l’entourage de Nicolas Sarkozy assure que “si Brigitte Kuster avait demandé à voir Nicolas Sarkozy, celui-ci l’aurait également reçu”. Mais selon RTL, celle-ci n’a plus aucune envie de revoir l’ancien président: “On ne demande pas de rendez-vous à quelqu’un qui vous trahit”, réplique-t-elle.

    La campagne présidentielle avait déjà pré-acté l’éloignement entre Nicolas Sarkozy et Les Républicains. L’ancien président n’a jamais soutenu Valérie Pécresse , mais il s’est fendu d’ un long message après le premier tour pour appeler son camp à soutenir Emmanuel Macron face à Marine Le Pen.

    Le divorce sera-t-il consommé pendant les législatives, en même temps que le mariage avec LREM? Sur franceinfo le 13 juin, la vice-présidente des Républicains Florence Portelli n’avait pas hésité à qualifié Sarkozy de “petit télégraphiste de Thierry Solère”.

    À voir également sur Le HuffPost: Le nom de Nicolas Sarkozy sifflé par le public au meeting de Valérie Pécresse

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      Sarkozy prend parti dans la guerre Estrosi-Ciotti pour les législatives à Nice

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 9 June, 2022 - 16:54 · 5 minutes

    Nicolas Sarkozy a envoyé une vidéo de soutien à la candidate Horizons aux législatives à Nice dans les Alpes-Maritimes. Ici le 7 mai 2022 à la cérémonie d'investiture d'Emmanuel Macron à l'Élysée. Nicolas Sarkozy a envoyé une vidéo de soutien à la candidate Horizons aux législatives à Nice dans les Alpes-Maritimes. Ici le 7 mai 2022 à la cérémonie d'investiture d'Emmanuel Macron à l'Élysée.

    LÉGISLATIVES - La recomposition politique se poursuit entre Les Républicains et la majorité présidentielle. Et dans cette guerre ouverte, Nicolas Sarkozy se fait de plus en plus clair sur son choix -même si l’ancien chef de l’État est officiellement “en retrait de la vie politique”. La candidate Horizons dans la 5e circonscription des Alpes-Maritimes, Marine Brenier, a publié ce jeudi 9 juin un message de soutien de l’ancien président de la République, à 3 jours du premier tour des élections législatives .

    Une prise de position d’une trentaine de secondes à l’impact politique non négligeable puisque Marine Brenier, investie par la majorité présidentielle et soutenue par Christian Estrosi (lui aussi à Horizons), fera face à une candidate des Républicains proche d’Éric Ciotti, Christelle d’Intorni, dans cette circonscription qui s’étend de l’ouest de Nice à Saint-Étienne-de-Tinée.

    “Bonne chance pour dimanche prochain”

    Dans son message, l’ancien président des Républicains lui exprime “sa reconnaissance profonde” et “son amitié sincère pour la fidélité dont elle a fait preuve”. “Aujourd’hui c’est à moi de te soutenir, tu m’as tellement soutenu, tellement aidé, je te souhaite bon courage et bonne chance pour dimanche prochain”, déclare-t-il à l’adresse de la candidate qui était présidente des Jeunes Républicains de septembre 2015 à juillet 2017.

    Pour justifier son départ de LR, la députée avait notamment dénoncé le 9 mai sur France Bleu “une forme de chantage d’Éric Ciotti”, président de la fédération LR du département, lors du choix des investitures.

    Celle qui a “soutenu” et “voté pour Valérie Pécresse” lors de la présidentielle, a également expliqué qu’elle n’a pas quitté “sa famille politique de gaieté de cœur” mais qu’elle a fait son choix après les 4,78% obtenus par Valérie Pécresse le dimanche 10 avril. Elle estime avoir rejoint le “bloc des modérés” face à l ’apparition de trois blocs au soir de ce premier tour: “un bloc de gauche qui tend vers l’extrême gauche, un bloc d’extrême droite et enfin un bloc des modérés incarné par Emmanuel Macron et sa majorité présidentielle dans lequel les deux partis traditionnels, PS et LR, n’ont malheureusement plus leur place”.

    “L’avenir des Républicains, c’est la disparition quand on voit les différences majeures entre les différents membres de cette famille politique”, estime-t-elle, pointant le fait que “cela fait 10 ans que Les Républicains vont d’échecs en échecs, n’arrivent pas à (se) renouveler, à avoir un leader emblématique et à (se) mettre d’accord”.

    “Il y a vraiment deux lignes qui apparaissent. Si on veut que les valeurs de la droite continuent à exister dans notre pays, elles ne pourront l’être qu’au sein, soit du bloc d’extrême droite - pour ceux qui se sentent proches de cette idée, ce qui n’est pas mon cas - soit au sein de la majorité présidentielle pour incarner une droite de raison”.

    Une bataille locale qui dure depuis des jours

    Christelle d’Intorni dénonce, elle, une “trahison”. La maire de Rimplas, qui a donc elle le soutien d’Éric Ciotti, estime que “les électeurs en ont marre d’être trahis, notamment à travers des comportements comme celui de Marine Brenier”.

    La conseillère départementale a par ailleurs réclamé la démission de Christian Estrosi de la mairie de Nice et de la présidence de la métropole, estimant qu’il a “trahi” les électeurs de droite en rejoignant Horizons et qu’il doit se “soumettre aux urnes” pour retrouver “un peu de crédibilité et de légitimité”.

    Une missive en réaction à une décision de Christian Estrosi qui a choisi, la semaine dernière, de lui retirer son titre de vice-présidente et ses délégations à la métropole en raison d’“attaques lancées contre la collectivité”. “Mes prises de position sur la fiscalité métropolitaine datent de 2018. Et malgré notre opposition publique, vous m’avez quand même proposé d’être votre vice-présidente en 2020”, lui avait-elle répondu.

    Le fossé entre Nicolas Sarkozy et LR n’a cessé de se creuser pendant la campagne présidentielle, alors que l’ancien président n’a jamais apporté son soutien à son ancien parti et à sa candidate. Selon des propos rapportés dans la presse, l’ancien chef de l’État, qui cultive une proximité avec Emmanuel Macron, s’est montré très dur envers la candidate: “inexistante”, “Valérie n’a rien compris”, “elle serait bien inspirée de me citer”...

    Cette division pourrait en tout cas profiter à leurs concurrents. Dix candidats seront présents au premier tour dans la 5e circonscription des Alpes-Maritimes, dont Philippe Benassaya pour la Nupes, Frank Khalifa pour le RN ou Cédric Vella pour Reconquête.

    À voir également sur Le HuffPost: Le nom de Nicolas Sarkozy sifflé par le public au meeting de Valérie Pécresse

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      Jubilé d'Elizabeth II: ce jour où Sarkozy a eu "l'impression d'être un dragon" face à la reine

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 2 June, 2022 - 12:08 · 2 minutes

    Ce jour où Sarkozy a eu Ce jour où Sarkozy a eu "l'impression d'être un dragon" face à la reine Elizabeth (Photo de Nicolas Sarkozy et Carla Bruni au château de Windsor pour rencontrer la reine Elizabeth II et le prince Philip le 26 mars 2008. AP Photo/Carl De Souza, pool)

    ROYAUME-UNI - À l’occasion du jubilé de platine de la reine Elizabeth II ce jeudi 2 juin, l’ancien président français Nicolas Sarkozy a tenu à rendre hommage à la monarque qu’il a eu l’occasion de rencontrer lorsqu’il était en fonction. Interrogé par France Télévisions, il est revenu sur cette visite officielle à Windsor qui date de 2008.

    Cette année-là, comme l’explique l’ancien chef d’État, il venait de se marier avec Carla Bruni et le couple était invité au château de Windsor. Les yeux brillants, il raconte ainsi comment il a été accueilli au village de Windsor par deux “carrosses transparents” tirés par des chevaux, l’un par des chevaux blancs pour la monarque et lui et l’autre tiré par des chevaux noirs pour le prince Philip et Carla Bruni.

    “La reine a tenu à nous faire visiter notre chambre dans le château. Elle a notamment tenu à nous faire visiter la salle de bain”, raconte tout sourire Nicolas Sarkozy qui se souvient d’une anecdote: “Quand elle a ouvert le robinet, je ne sais pas pourquoi elle a ouvert le robinet, ça a fait ‘tong tong tong’, c’était très drôle tout le monde a ri”. Il explique également que, à sa grande surprise, la reine a tenu à venir les chercher dans leur chambre directement pour les mener au dîner dont la table “faisait 114 mètres de long”.

    Mais ce qu’il n’est pas près d’oublier lors de cette soirée, c’est cette expérience inattendue qu’il a eue avec un verre de gin. “J’avais une soif de pendu comme on dit et j’avise un serveur qui passait avec ce que j’ai pris pour un verre d’eau”, explique-t-il, rappelant qu’il n’a “jamais bu une goutte d’alcool de (s)a vie”. “Je bois une large gorgée de ce breuvage que je pensais être de l’eau minérale inoffensive. Mais c’était du gin. J’ai eu l’impression d’être comme un dragon avec des flammes qui sortaient” se souvient-il en riant.

    L’ancien président a loué la courtoisie de la reine et sa capacité à parler plusieurs langues dont le Français. “Elle parle le français comme les Français ne le parlent plus”, souligne-t-il avec admiration. “Quand on parle avec elle, on parle avec l’histoire du 20e siècle”, conclut-il.

    À voir également sur Le HuffPost: Jubilé d’Elizabeth II: à quoi ressemblait le monde en 1952 au début de son règne

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      Valérie Pécresse a "quasiment bouclé" sa récolte de dons pour rembourser sa campagne

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 27 May, 2022 - 08:26 · 2 minutes

    Valérie Pécresse, le soir du premier tour de la présidentielle, le 10 avril 2022. REUTERS/Gonzalo Fuentes Valérie Pécresse, le soir du premier tour de la présidentielle, le 10 avril 2022. REUTERS/Gonzalo Fuentes

    POLITIQUE - La banqueroute sera finalement évitée. Jeudi 26 mai, le président des Républicains Christian Jacob a assuré que Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, a presque “bouclé” le remboursement d’une dette de 5 millions d’euros provoquée par sa déconfiture à la présidentielle.

    “Je pense que c’est bouclé, c’est à peu près bouclé, quasiment bouclé”, a assuré le député LR de Seine-et-Marne, au micro de RTL . Valérie Pécresse aura “pratiquement” atteint la somme de 5 millions d’euros, a-t-il ajouté.

    Au lendemain de sa défaite au premier tour de la présidentielle, lundi 11 avril, l’ex-ministre du Budget de Nicolas Sarkozy avait lancé une campagne de dons face à une “situation financière désormais critique”. “Nous n’avons pas atteint les 5% (de voix) qui nous permettraient d’obtenir les 7 millions de remboursements de l’État que nous escomptions”, avait-elle expliqué.

    Pour les candidats à la présidentielle sous ce seuil fatidique, le remboursement ne s’élève qu’à 800.000 euros.

    “Il en va de la survie des Républicains”

    Pour justifier cet “appel national aux dons”, Valérie Pécresse avait soutenu que “Les Républicains ne peuvent pas faire face à ces dépenses”: récolter l’argent était devenu selon elle une question de “survie des Républicains”.

    La démarche avait été raillée par plusieurs opposants, qui y voyait une contradiction avec l’habituel discours de la droite contre l’assistanat, sans compter que la présidente de région bénéficie du patrimoine le plus important des candidats de la dernière présidentielle, avec 9,7 millions d’euros .

    Malgré cette situation critique, Valérie Pécresse avait refusé un don provenant de Nicolas Sarkozy d’une somme de 2000 euros . Celle-ci l’a fait recréditer dans la journée, avait indiqué son entourage à l’AFP début mai, confirmant une information de Politico. “Elle ne demande pas la charité, mais la solidarité et l’amitié. C’est une femme d’honneur”, avait expliqué cette source, faisant référence au manque de soutien de l’ancien président de la République durant la campagne.

    À voir également sur Le HuffPost : À Neuilly-sur-Seine, la campagne de Pécresse n’emballe pas ces électeurs de droite

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      Pécresse a refusé un don de Sarkozy pour rembourser sa campagne

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 5 May, 2022 - 09:25 · 2 minutes

    Valerie Pecresse, head of the Paris Ile-de-France region and LR candidate in the 2022 French presidential election, looks on during a political campaign rally in Paris, France, April 3, 2022. REUTERS/Sarah Meyssonnier Valerie Pecresse, head of the Paris Ile-de-France region and LR candidate in the 2022 French presidential election, looks on during a political campaign rally in Paris, France, April 3, 2022. REUTERS/Sarah Meyssonnier

    POLITIQUE - Non merci, Valérie Pécresse ne veut pas de l’aide de Nicolas Sarkozy . L’ancienne candidate LR à la présidentielle , qui a lancé un appel aux dons pour combler le trou de cinq millions d’euros laissé par sa défaite au premier tour, aurait refusé la contribution faite par l’ancien président qui ne l’a jamais officiellement soutenue.

    Nicolas Sarkozy avait fait, il y a une dizaine de jours, un virement bancaire d’une somme à 4 chiffres (sans atteindre la limite légale de 4600 euros) en faveur de la présidente de la Région Île-de-France . Mais celle-ci l’a fait re-créditer dans la journée, a indiqué ce jeudi 5 mai à l’AFP l’entourage de Valérie Pécresse, confirmant une information de Politico.

    “Elle ne demande pas la charité, mais la solidarité et l’amitié. C’est une femme d’honneur”, a expliqué cette source.

    2,5 millions d’euros récoltés

    Le fossé entre Nicolas Sarkozy et la candidate n’a cessé de se creuser pendant la campagne présidentielle, où il ne lui a jamais apporté son soutien. Selon des propos rapportés dans la presse, l’ancien chef de l’État, qui cultive une proximité avec Emmanuel Macron, s’est montré très dur envers la candidate: “inexistante”, “Valérie n’a rien compris”, “elle serait bien inspirée de me citer”... Il a même appelé le 12 avril à voter Emmanuel Macron au second tour , sans un mot pour son ancienne ministre.

    Valérie Pécresse n’avait obtenu que 4,78% des voix au premier tour de la présidentielle, sous les 5% nécessaires pour obtenir un remboursement de ses frais de campagne pour lesquels elle s’est “endettée personnellement à hauteur de cinq millions d’euros”. Le parti du candidat Yannick Jadot, EELV, a aussi lancé une “souscription exceptionnelle” pour l’aider à rembourser sa campagne.

    Valérie Pécresse a récolté ”à peu près 2,5 millions de dons”, a fait savoir dimanche Christian Jacob, le président du parti Les Républicains (LR). “Le parti va apporter huit millions d’euros sur une campagne qui en avait coûté 15 millions”, a précisé M. Jacob, jugeant que cet appel aux dons de la candidate avait été “compris de beaucoup de Français”.

    L’ex-candidate LR avait relancé cet appel lundi, en invoquant “ceux qui partagent (ses) convictions” mais aussi ceux qui, “par peur des extrêmes ont choisi le vote utile dès le premier tour”.

    À voir également aussi sur le Huffpost: L’ombre de Nicolas Sarkozy pèse sur Valérie Pécresse et sa campagne

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      Le procès Sarkozy montre aussi comment l’État se préserve des affaires néfastes à son économie

      The Conversation · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Saturday, 6 March, 2021 - 04:25 · 10 minutes

    sarkozy

    Par Fabien Bottini 1 .
    Un article de The Conversation

    Le 1 er mars dernier, le Tribunal correctionnel de Paris a condamné Nicolas Sarkozy à trois ans de détention, dont un ferme, pour corruption et trafic d’influence. À l’appui de cette sanction, les juges ont souligné que ces infractions avaient porté « gravement atteinte à la confiance publique en instillant dans l’opinion publique l’idée selon laquelle » la justice pouvait « faire l’objet d’arrangements occultes destinés à satisfaire des intérêts privés ».

    La sévérité de cette sanction est à mettre en rapport avec le caractère inédit du dossier . Ce serait la première fois dans l’histoire de la Cinquième République qu’un jugement fondé sur des écoutes téléphoniques établirait qu’un ancien chef de l’État a promis à un magistrat de la Cour de cassation de jouer de son influence pour lui permettre d’être nommé à un poste prestigieux en échange de son aide pour mettre un terme à des procédures judiciaires le visant, et ce afin d’obtenir une décision plus favorable.

    Nicolas Sarkozy ayant fait appel de son jugement qui pose à ses yeux « la question de la partialité de certains magistrats » , sa condamnation n’est toutefois pas définitive et aucun rebondissement n’est à exclure puisqu’il a déjà bénéficié de deux non-lieux dans des procédures dirigées contre lui.

    Son procès a toutefois le mérite de mettre en lumière une conséquence de la mondialisation qui n’est pas toujours bien perçue par le grand public et les responsables politiques eux-mêmes.

    Le jugement s’inscrit dans une évolution d’ensemble dont la finalité est d’assurer la neutralité de l’action publique dans le champ économique de façon à ne pas perturber le bon fonctionnement du marché dont dépend désormais la prospérité du pays et, à travers elle, le progrès social.

    Le rapport qu’entretient le personnel politique avec la justice n’a en effet évolué ces dernières années que parce qu’une certaine rationalité économique a rejoint les critiques de l’opinion publique contre l’ immunité-impunité supposée de ceux qu’il est convenu d’appeler les décideurs publics par comparaison avec les décideurs du secteur privé : les chefs d’entreprise.

    Les Français et la passion de l’égalité

    Parce qu’ils ont « la passion de l’égalité » comme l’écrivait Tocqueville, les Français ont régulièrement exprimé à travers l’histoire leur aspiration à une responsabilité effective des gouvernants. Déjà au IX e siècle la théorie du gouvernement « spéculaire » – entendu comme un gouvernement miroir de la société – soutenait que le chef de l’État se devait d’être exemplaire et vertueux pour mériter son titre et être obéi de tous .

    Sous la Révolution, les cahiers de doléances de la noblesse d’ Amiens ont assigné aux États généraux le soin de demander que :

    « les ministres et tous les administrateurs soient responsables envers la nation de leur gestion et jugés suivant la rigueur des lois ».

    Encore en 1870, le décret supprimant la garantie des fonctionnaires – qui interdisait de poursuivre les agents publics sans l’autorisation préalable du Conseil d’État – a été « l’un des mieux accueillis » par « l’opinion publique » . Ces attentes sont à l’origine directe de l’article 15 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen selon lequel « la Société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration ».

    L’idée a toutefois longtemps prévalu que cette responsabilité devait être davantage politique que pénale : en l’absence d’infractions volontaires ou d’enrichissement personnel, la sanction des contrevenants devait être la perte (ou la non-conquête) du pouvoir, pas la prison.

    Derrière cette solution se trouvait le souvenir des abus des cours de justice de l’Ancien droit. Entre les mains de la noblesse de robe, ces tribunaux étaient hostiles à la Révolution. C’est pourquoi les révolutionnaires de 1789 s’en étaient davantage remis à la séparation des pouvoirs entre l’exécutif et le législatif et à l’éthique des élus de la nation pour prévenir ou sanctionner l’arbitraire du personnel politique.

    La Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen énonce pour cette raison ce que la loi peut faire afin que les gouvernants sachent à tout instant ce qu’ils ne peuvent pas faire :

    art. 5 : « La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société » ;

    art. 8 : « La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires » ;

    art. 12 : la force publique est « instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée »…

    Le retour de la déontologie

    Ces garanties demeurent, la déontologie ayant même fait son grand retour avec le vote des lois organique et ordinaire du 11 octobre 2013 sur la transparence de la vie publique qui renforcent la prévention des conflits d’intérêts dont les élus pourraient se rendre coupables dans l’exercice de leurs fonctions.

    Mais elles ont également montré leurs limites, les élus étant souvent réticents à condamner leurs pairs, par peur de représailles. Au moment où le député Montebourg proposait de renvoyer le président Chirac devant la Haute cour de justice, le Premier ministre Lionel Jospin disait : « Je ne souhaite pas que les affaires soient utilisées dans le débat public » .

    Les difficultés qu’ont longtemps eu les victimes à déclencher elles-mêmes les poursuites devant le juge pénal combinées avec le pouvoir du garde des Sceaux de donner des instructions individuelles aux parquets dans les dossiers « sensibles » faisaient qu’en pratique les condamnations restaient rares .

    D’où le sentiment d’injustice chez certains citoyens qui a fini par nourrir des réformes d’ampleur dans les années 1990 à la suite de différents scandales politico-financiers visant le Parti socialiste (PS) (affaires Urba ou carrefour du développement ) ou la droite ( affaire de Karachi par exemple).

    Mais ces réformes n’ont toutefois pu aboutir que parce que les attentes de l’opinion publique ont conjugué leurs effets avec une certaine rationalité économique avec laquelle on ne fait pas toujours bien le lien.

    Cette rationalité, c’est celle qui préconise de faire de l’interdépendance économique des Nations – dont les dirigeants politiques doivent être les artisans autant que les garants – le facteur de la paix dans le monde. Tout comportement déviant doit pour cette raison être prévenu par la déontologie et à défaut sanctionné par le droit pénal pour ne pas compromettre le bon fonctionnement du marché global .

    Assurer le bon fonctionnement du marché quoiqu’il en coûte

    Fondé sur le souvenir de la pax romana qui a duré plus de 1000 ans sous l’Antiquité , le projet d’une paix par le commerce entre États a régulièrement été défendu par d’éminents auteurs depuis les Temps modernes.

    En 1623, le moine Emeric de La Croix insistait dans Le Nouveau Cynée sur l’importance d’assurer la « liberté du commerce par tout le monde » avant qu’Emmanuel Kant ne fasse, en 1795, du respect du droit des gens au niveau international un instrument de son Projet de paix perpétuelle et que Victor Hugo ne prédise, dans son célèbre discours du 21 août 1849 au Congrès de la paix, qu’ « un jour viendra où il n’y aura plus d’autres champs de bataille que les marchés s’ouvrant au commerce ».

    C’est cette finalité qui sous-tend le projet de la Charte de l’Atlantique du 14 août 1941, co-écrite par Roosevelt et Churchill, de faire de « l’accès et la participation » , de « tous les États » , « au commerce et aux matières premières indispensables à leur prospérité » et de « la plus entière collaboration entre toutes les nations » le moyen de prévenir un nouveau conflit mondial à l’avenir. C’est de ce fait lui qui inspire les accords du GATT en 1947, le lancement de la construction européenne en 1951 et 1957 ou encore la création de l’OMC en 1995 .

    Or, sa mise en œuvre a franchi une nouvelle étape au tournant des années 1990 lorsque la multiplication des scandales politico-financiers précités a montré combien les personnalités politiques pouvaient, par leur comportement, fausser le bon fonctionnement du marché, en avantageant de façon occulte certains opérateurs économiques.

    Un renforcement de la juridiction pénale

    Il est pour cette raison devenu important à cette date de lutter contre la corruption au moment qui plus est où l’effondrement de l’URSS permettait une libéralisation accrue des échanges entre États. Six conventions pénales internationales adoptées entre 1996 et 2003 sous l’égide de l’OCDE, de l’UE ou encore du Conseil de l’Europe ont ainsi contribué à renforcer en France le rôle de la juridiction pénale contre la corruption et ce faisant à alimenter le phénomène de judiciarisation de la vie politique.

    Alors que le juge était relégué depuis la Révolution au rang de simple autorité, depuis le tournant des années 1990 il s’est imposé comme un véritable contre-pouvoir.

    La création en 2013 d’un Parquet national financier (PNF) participe de cette même évolution, puisqu’il vise à protéger les intérêts économiques fondamentaux de la Nation.

    Ce n’est ainsi pas par hasard si Jacques Chirac a dans ce contexte été le premier ancien président de la République à avoir fait l’objet de poursuites à raison de faits d’abus de confiance et de détournement de fonds commis lorsqu’il était maire de Paris et président du RPR .

    On comprend de même mieux pourquoi les faits contre Nicolas Sarkozy ont été instruits par le PNF et pourquoi le tribunal a considéré que les infractions qui lui étaient reprochées justifiaient à ses yeux de la prison ferme, dès lors qu’elles fragilisaient la confiance de tout un chacun – simple particulier ou opérateur économique – envers le bon fonctionnement de l’institution judiciaire – si importante pour le règlement des litiges commerciaux.

    Les garanties de l’État de droit

    Reste à savoir si le jugement du tribunal est ou non juridiquement fondé. Régulièrement la droite s’estime victime de juges rouges réputés proches de la gauche lorsque ses leaders se trouvent condamnés et les magistrats à l’origine du jugement n’échappent pas à ces critiques. Ce reproche n’est toutefois pas propre à la droite puisque certaines personnalités de gauche dénoncent en retour, à l’image de Jean‑Luc Mélenchon, tout aussi régulièrement une justice aux ordres de la majorité du moment.

    À chaque fois, il s’agit ainsi de prendre l’opinion publique à témoin pour lui faire constater le caractère injuste de la décision rendue.

    Au nom des principes de l’État de droit, la judiciarisation de la vie politique s’accompagne toutefois d’un renforcement des garanties offertes à la personne poursuivie, pour s’assurer que chacun ait droit à ce que son affaire soit tranchée par un tribunal indépendant et impartial (art. 6 paragraphe 1 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme de 1950).

    Non seulement le juge est tenu de respecter le droit en vertu de la présomption d’innocence des personnes mises en cause , mais il se doit d’instruire à charge ET à décharge les faits qui lui sont soumis. Sans compter que les justiciables bénéficient de plusieurs voies de recours.

    Outre que le double degré de juridiction leur permet de faire appel de leur condamnation avant éventuellement de se pourvoir en cassation, il leur est également loisible de saisir la Cour européenne des droits de l’Homme comme Nicolas Sarkozy en a l’intention. Ce sont ces garanties qui lui ont par le passé permis de bénéficier de deux non-lieux .

    S’il convient donc de laisser la justice suivre son cours, le jugement rendu n’est qu’une pièce d’un puzzle plus grand dont le but ultime est de rendre confiance aux opérateurs du marché dans le bon fonctionnement des institutions. De ce point de vue les critiques qui l’ont accompagné comme l’appel qui a été interjeté doivent être perçus comme le signe de leur vitalité et non comme celui de la déliquescence de notre démocratie.

    Sur le web The Conversation

    1. Qualifié aux fonctions de Professeur des Universités en droit public, Université Le Havre Normandie.
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      Sarkozy contre-attaque : la justice française accusée de politisation

      Frédéric Mas · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 3 March, 2021 - 10:42 · 5 minutes

    Sarkozy

    Par Frédéric Mas.

    Après sa condamnation devant le tribunal correctionnel de Paris pour « corruption et trafic d’influence », Nicolas Sarkozy contre-attaque en s’adressant directement aux médias. Condamné ce lundi à trois ans de prison dont un ferme, l’ancien président de la République s’est fendu ce mardi d’un entretien dans Le Figaro en forme de plaidoyer pro domo .

    Il y dénonce « une injustice profonde » et affirme ne pas accepter d’être condamné pour une chose qu’il n’a pas faite. Nicolas Sarkozy affirme également que le jugement rendu par le tribunal correctionnel est « truffé d’incohérences » et « ne fait pas état de preuves, mais d’un faisceau d’indices. »

    À droite, c’est l’indignation et les attaques se multiplient contre une justice régulièrement accusée de partialité, de l’affaire du « mur des cons » à la peur récurrente du « gouvernement des juges ». Plus récemment, c’est Anticor qui a été victime du soupçon de biais gauchiste par la macronie (affaire à suivre…).

    Le précédent du parquet national financier

    Beaucoup de ténors du groupe LR ont fait part de leur soutien à M. Sarkozy. Avant sa condamnation par le tribunal correctionnel, c’est le parquet national financier qui était sous le feu de leur critique.

    Né de l’affaire Cahuzac en 2013, le parquet national financier a régulièrement attiré les soupçons de politisation : est-il une machine de guerre pour torpiller la droite comme le prétendent les soutiens de MM Sarkozy et Fillon , ou un organisme un peu trop proche du pouvoir politique pour être totalement impartial, comme on le soupçonne à gauche ?

    La gauche s’est, elle aussi, interrogée sur l’indépendance de l’institution, mais d’une autre manière. Les juges financiers ne sont-ils pas sous pression du politique pour qu’on le laisse tranquille ? Les déclarations d’Éliane Houlette, à la tête du PNF de 2014 à 2019, sur les « pressions » subies dans l’ affaire Fillon , n’ont fait qu’intensifier les critiques.

    Ce mardi, le procureur du parquet national financier, Jean-François Bohnert, a tenté de remettre les pendules à l’heure au micro de RTL. Il a estimé que Nicolas Sarkozy avait été jugé comme n’importe quel citoyen français ayant commis une infraction, et s’est attaché à réfuter toutes les accusations formulées par l’ancien président de la République contre le jugement du tribunal correctionnel :

    « Le PNF ne fait pas de politique. Le PNF ne connaît pas non plus d’infractions politiques. Le PNF connaît des infractions économiques et financières qui ont parfois l’apparence politique par la qualité politique des personnalités que ces procédures peuvent mettre en scène. Pour le reste, nous ne faisons pas de politique et ne cherchons pas à rentrer dans un débat quelconque. »

    Suffira-t-il pour les magistrats de plaider la bonne foi et l’indépendance de la justice pour que les citoyens en soient convaincus ? Indéniablement, au sein du système constitutionnel français, tous les pouvoirs ne sont pas égaux entre eux.

    Faiblesse de la justice en France

    La Cinquième République met sur un piédestal l’exécutif, au détriment d’un organe législatif réduit à une chambre d’enregistrement depuis l’adoption du quinquennat et à une « autorité judiciaire » perçue comme la cinquième roue du carrosse depuis l’origine.

    La pression du politique sur le judiciaire est constante, et le rôle des gardes des Sceaux successifs n’a pas aidé à clarifier la situation. Qu’on se souvienne des déclarations lénifiantes de Nicole Belloubet au moment de l’ affaire Benalla , ou de la nomination d’un Éric Dupond-Moretti , dont l’hostilité à la magistrature est légendaire.

    Les politiques ont les médias pour s’épancher, là où les juges ont un devoir de réserve. On entend plus souvent les accusés se plaindre aux micros des journalistes que les juges prendre la parole pour défendre leur intégrité.

    L’autorité judiciaire est non seulement le pouvoir le plus faible, mais le lien organique qui soumet une partie de son personnel au gouvernement est tout aussi réel. Le parquet, qui forme l’ensemble des avocats généraux et des procureurs est directement placé sous l’autorité du ministre de la Justice.

    La subordination du parquet à l’exécutif

    L’USM, syndicat majoritaire chez les magistrats, avait soulevé en 2017 une question prioritaire de constitutionnalité, arguant du fait que le statut spécial du parquet violait le principe de la séparation des pouvoirs garanti par l’article 16 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen.

    Sans surprise, le Conseil constitutionnel a jugé alors que cette subordination du parquet à l’exécutif ne violait pas la Constitution. Quelques années avant, en 2010, c’est la Cour européenne des droits de l’Homme qui refusait d’accorder au parquet le statut de l’autorité judiciaire au sens de l’article 5 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme.

    L’État de droit défendu par le libéralisme politique demande la claire séparation des pouvoirs et la garantie de l’indépendance de la justice sous toutes ses formes. C’est seulement grâce à ce type de réforme que l’institution judiciaire pourra résoudre la crise de confiance qu’elle subit de la part des citoyens.

    Le citoyen Nicolas Sarkozy n’échappe pas à cette défiance envers les juges français. L’ex-chef de l’État envisage d’aller « devant la cour européenne des droits de l’Homme » pour faire condamner la France s’il le faut.